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  JEUNES HOMMES DE L’ECRITURE (4)


LA TENTATION ET LE TRIOMPHE - JOSEPH (Genèse 27-47)
          Joseph rejeté et vendu par ses frères
          Fidélité de Joseph dans la tentation
          Les songes des officiers du Pharaon
          Les songes du Pharaon
          L’exaltation de Joseph
          Joseph, conservateur de la vie
 

LA TENTATION ET LE TRIOMPHE - JOSEPH (Genèse 27-47)

            Il n’y a pas le moindre doute que Joseph est un type frappant et très beau du Seigneur Jésus Christ. Joseph est devenu le sauveur de tous les Egyptiens et aussi de ses frères, avec la sagesse que Dieu lui a donnée pour mettre en réserve du blé en vue de la famine à venir. De même Jésus, le Fils de Dieu, le Fils de l’Homme, rejeté présentement par l’homme, mais exalté par Dieu, est le seul Sauveur des hommes qui peut répondre à leurs besoins comme pécheurs.


                        Joseph rejeté et vendu par ses frères

            Joseph se présente d’abord devant nous comme un jeune homme de 17 ans (Gen. 37 : 2). Son père l’envoie au loin, en lui disant : « Va, je te prie ; vois si tes frères se portent bien… et rapporte-m’en des nouvelles » (v. 14). De même nous lisons au sujet du Seigneur : « Le Père a envoyé le Fils pour être le Sauveur du monde » (1 Jean 4 : 14). Le monde l’a-t-Il connu ? Non ! « Il était dans le monde, et le monde fut fait par lui, et le monde ne l’a pas connu. Il vint chez lui, et les siens ne l’ont pas reçu » (Jean 1 : 10-11). Il en a été ainsi pour Joseph : ses frères « complotèrent contre lui pour le faire mourir » (Gen. 37 : 18). Il avait eu un songe, et dans ce songe il avait vu leurs gerbes de blé se prosterner devant sa gerbe (v. 7). Il avait eu aussi un second songe et vu le soleil, la lune et les étoiles s’incliner devant lui (v. 9).
            Ses frères ne pouvaient pas supporter l’idée de son exaltation. Ils haïssaient celui qu’ils appelaient « ce maître songeur » (v. 19), et ils ont donc décidé de le faire mourir. Mais Ruben l’a délivré et a dit : « Ne versez pas le sang. Jetez-le dans cette citerne » (v. 22). Ensuite, il a été vendu aux Ismaélites pour vingt pièces d’argent (v. 28). Judas a vendu Jésus pour trente pièces d’argent - le prix d’un humble esclave !
            Joseph a été emmené captif en Egypte : « les Madianites le vendirent en Egypte à Potiphar, officier du Pharaon, chef des gardes » (v. 36). Il est perdu de vue pour le moment et l’on n’entend pas parler de lui dans le chapitre 38. Ce chapitre contient le récit épouvantable de la convoitise, du péché et de la perversité de Juda, un des frères de Joseph. C’est une histoire affreuse, un récit sans fard, clair, de ce que l’homme peut faire. Dieu nous dit la vérité, toute la vérité, au sujet de l’homme, de son péché et de sa folie, et Il nous montre ainsi comment Sa grâce peut surabonder là où le péché a abondé (Rom. 5 : 20). Qui aurait pensé que Pérets (v. 29) serait entré ainsi dans la généalogie directe du Sauveur ? Mais il en est pourtant ainsi (voir Matt. 1 : 3).


                        Fidélité de Joseph dans la tentation

            Dieu dépeint l’homme « comme il est » et non pas comme il voudrait paraître. Ce qu’il est et ce qu’il peut faire est rappelé sans atténuation. L’Ecriture montre la vérité, que l’homme l’aime ou pas. Juda n’a jamais pensé que tout son péché avec sa belle-fille serait être rendu public. Mais ce que Dieu dit dans le chapitre 38 contraste d’une façon tranchée avec le chapitre 39. Alors que Joseph est encore un jeune homme, on le voit face à une tentation de la plus terrible sorte. Une pression d’un caractère peu ordinaire est exercée sur lui par la femme de son maître, pour le pousser à marcher sur les traces de Juda. Voyons comment il échappe au piège tendu sous ses pieds.
            Ce jeune homme tenté, mais pieux, répond à la femme de Potiphar : « Voici, mon seigneur ne prend avec moi connaissance de quoi que ce soit dans la maison, et il a mis entre mes mains tout ce qui est à lui. Personne n’est plus grand que moi dans cette maison, et il ne m’a rien interdit que toi, parce que tu es sa femme ; et comment ferais-je ce grand mal, et pécherais-je contre Dieu ? » (Gen. 39 : 8-9). Combien de jeunes hommes auraient pu répondre ainsi ? Beaucoup doivent reconnaître au contraire qu’ils ont été coupables de ce que Joseph appelle un « grand mal ». On ne pense pas beaucoup à la fornication et à l’adultère dans ce monde, pourvu qu’ils ne soient pas découverts ; mais n’oubliez pas qu’il est écrit : « les fornicateurs et les adultères, Dieu les jugera » (Hébr. 13 : 4). Dieu a parlé dans le langage le plus clair possible sur ce point, d’un bout à l’autre de la sainte Ecriture. Son témoignage final est : « Mais quant aux lâches, aux incrédules, aux dépravés, aux meurtriers, aux fornicateurs, aux magiciens, aux idolâtres et à tous les menteurs, leur part sera dans l’étang brûlant de feu et de soufre, qui est la seconde mort » (Apoc. 21 : 8). « Dehors les chiens, les magiciens, les fornicateurs, les meurtriers, les idolâtres, et quiconque aime et pratique le mensonge ! » (Apoc. 22 : 15). Quelle misérable compagnie pour passer l’éternité, dans les ténèbres, loin de Dieu ! Combien est misérable l’homme qui est dans cette liste, et qu’il est heureux celui qui ne s’y trouve pas !
            Joseph, en présence d’une terrible tentation, résiste et s’échappe. Quel est son secret pour être gardé ? Il dit : « Comment pécherais-je contre Dieu ? ». Son œil était sur Dieu. Il vivait devant Lui. Quel homme heureux ! Il avait le sentiment devant Dieu de ce qui était bien et mal. Il savait que le péché, qu’il soit « contre son propre corps » (1 Cor. 6 : 18) ou non, était un péché contre Dieu. « Comment ferais-je ce grand mal, et pécherais-je contre Dieu ? » est une magnifique réponse de sa part. Elle dénote un esprit pieux et une conscience délicate. Quel homme bienheureux ! « Bienheureux l'homme qui endure l’épreuve ; car, lorsque, mis à l’épreuve, il aura été manifesté fidèle, il recevra la couronne de vie, que Dieu a promise à ceux qui l’aiment » (Jac. 1 : 12).


                        Les songes des officiers du Pharaon

            Mais poursuivons l’histoire de Joseph. Sa conscience délicate et sa résistance à la tentation lui ont apporté des ennuis. La femme de son maître a menti pour cacher son propre péché. Naturellement Potiphar a été en colère et il n’est pas surprenant que Joseph ait été alors jeté en prison. Avec quel résultat ? Tout a abouti à la bénédiction de Joseph et à l’accomplissement des desseins de Dieu ! Dans le chapitre 40 il rencontre deux prisonniers qui ont songé des songes. L’un a été le panetier et l’autre, l’échanson du Pharaon ; or chacun de ces hommes a fait un rêve.
            Joseph dit à l’échanson : « C’est ici son interprétation : Les trois sarments, ce sont trois jours. Encore trois jours, et le Pharaon élèvera ta tête, et te rétablira dans ton poste, et tu mettras la coupe du Pharaon dans sa main, selon l’ancienne coutume quand tu étais son échanson. Mais souviens-toi de moi, quand tu seras dans la prospérité, et use, je te prie, de bonté envers moi, et fais mention de moi au Pharaon, et fais-moi sortir de cette maison ; car j’ai été volé du pays des Hébreux ; et ici non plus je n’ai rien fait pour qu’on me mit dans la fosse » (Gen. 40 : 12-15).
            Plus loin dans ce même chapitre nous lisons : « Mais le chef des échansons ne se souvint pas de Joseph, et l’oublia » (v. 23). Combien l’histoire de Jésus ressemble à tout cela. Il nous a bénis et nous a fait du bien, et nous L’avons oublié. Plus d’un homme, s’il est honnête, peut confesser : J’ai oublié Jésus. Mais vous pouvez dire : Qu’a fait Jésus ? Joseph a donné à l’échanson la consolation de savoir qu’au lieu d’avoir la tête coupée pour sa faute, il allait être rétabli dans son service. Et face à notre culpabilité comme pécheurs, qu’a fait Jésus pour nous ? Il est venu dans ce monde sans y avoir été invité, et sans être réellement désiré. Il est mort sur la croix. Lui, qui était sans péché, a porté nos péchés, et ayant achevé l’œuvre de la rédemption, Dieu l’a fait asseoir à sa droite dans la gloire. Depuis la gloire maintenant, sa voix vient vers nous, en disant : « Mais pense à moi quand tout ira bien pour toi, et montre de la bonté, je te prie, envers moi ». Quelle parole touchante pour chacun de ceux qui croient en Lui ! Chacun de ceux-ci peut dire : Je sais que tout est bien pour moi, je sais que je suis sauvé, je sais que je suis un homme pardonné par Christ, je sais que je possède la vie éternelle par le Seigneur Jésus Christ. En fait, n’en est-il pas ainsi de tous ceux qui peuvent parler de cette façon ? Sa voix fait appel à de tels croyants : Montre de la bonté, je te prie, envers moi, et fais mention de moi.
            Laissez-moi vous dire à nouveau que Jésus est le Sauveur exalté et toujours vivant. Il m’a sauvé, et Il peut vous sauver aujourd’hui, et vous pourrez alors dire aux autres la même histoire de son amour et de sa grâce qui justifie les pécheurs. Pour un cœur aimant ces paroles sont très touchantes : « Souviens-toi de moi, quand tu seras dans la prospérité ». Le chrétien n’est-il pas dans la prospérité, ainsi que ceux qui sont sauvés ? Celui qui n’est pas sauvé est-il dans la prospérité ? Non, il ne l’est pas. Jeune homme, qui marche et te hâte dans tes péchés vers le jugement, es-tu dans la prospérité ? Non, tout va mal, extrêmement mal, pour ton âme. « Arrête-toi maintenant » pour entendre la parole de Dieu (1 Sam. 9 : 27) !


                        Les songes du Pharaon

            Dans le chapitre 41 de la Genèse, le Pharaon, le roi d’Egypte a deux songes. Pour connaître leur signification, il se tourne vers ses sages et ses astrologues : « Et il arriva, au matin, que son esprit fut troublé ; et il envoya, et appela tous les devins de l’Egypte, et tous ses sages. Et le Pharaon leur raconta ses songes ; et il n’y eut personne qui les interprétât au Pharaon » (v. 8). Non, mes amis, le monde ne peut pas vous éclairer véritablement au sujet des voies de Dieu, de ses desseins. Si vous voulez apprendre à connaître les pensées de Dieu, vous devez aller vers son peuple et lire la Parole de Dieu. C’est ce qui est admirablement illustré dans l’histoire de Joseph : « Et le chef des échansons parla au Pharaon, disant : Je rappelle aujourd’hui mes fautes » (v. 9). C’est une bonne chose pour un homme de reconnaître ses fautes. Il avait oublié Joseph, mais maintenant sa conscience se réveille. « Le Pharaon fut irrité contre ses serviteurs, et me mit sous garde, moi et le chef des panetiers, dans la maison du chef des gardes ; et nous songeâmes un songe dans une même nuit, moi et lui ». Or  nous étions incapables d’interpréter nos songes. « Et il y avait là, avec nous, un jeune Hébreu, serviteur du chef des gardes ; et nous lui racontâmes, et il interpréta nos songes ; il donna à chacun l’interprétation selon son songe. Et il arriva que, comme il nous avait interprété, ainsi il advint : moi, le Pharaon me rétablit dans mon poste, et lui, il le pendit » (v. 10-13).
            Il est agréable d’avoir, comme compagnon, bien que ce soit en prison, un jeune homme qui peut exposer à ses voisins les pensées de Dieu. Vous pourrez être tel si seulement vous vous convertissez, et vous consacrez à Christ. « Et le Pharaon envoya, et appela Joseph ; et on le fit accourir de la fosse, et il se rasa, et changea de vêtements ; et il vint vers le Pharaon. Et le Pharaon dit à Joseph : J’ai songé un songe, et il n’y a personne pour l’interpréter ; et j’ai entendu dire de toi que tu comprends un songe pour l’interpréter. Et Joseph répondit au Pharaon, disant : Cela n’est pas à moi ; Dieu donnera une réponse de paix au Pharaon » (v. 14-16).
            Alors le Pharaon raconta à ce jeune hébreu ses songes, et Joseph, ayant la pensée de Dieu, les lui expliqua simplement. Il devait y avoir d’abord sept années de grande abondance dans le pays, et elles seraient suivies ensuite de sept années de famine sans pareille. Joseph lui dit aussi : « l'abondance ne sera plus connue dans le pays, à cause de cette famine qui viendra après ; car elle sera très intense. Et que le songe ait été répété deux fois au Pharaon, c’est que la chose est arrêtée de la part de Dieu, et que Dieu se hâte de la faire. Et maintenant, que le Pharaon se cherche un homme intelligent et sage, et qu’il l’établisse sur le pays d’Egypte. Que le Pharaon fasse cela et qu'il prépose des commissaires sur le pays, et qu'il lève le cinquième du pays d’Egypte pendant les sept années d’abondance ; et qu'ils rassemblent tous les vivres de ces bonnes années qui viennent, et qu'ils amassent le blé sous la main du Pharaon pour nourriture dans les villes et qu'ils le gardent. Et les vivres seront une réserve pour le pays, pour les sept années de famine qui seront dans le pays d’Egypte, et le pays ne sera pas détruit par la famine (v. 31-36). Le conseil de Joseph était très simple. Pendant les années d’abondance, il fallait amasser pour l’avenir.
            Jeune homme, prépare ton avenir. C’est la leçon que nous apprenons de Joseph. As-tu été prévoyant pour l’avenir ? Je ne veux pas dire dans les choses de la vie présente. D’ailleurs il n’est pas possible d’avoir la certitude d’un avenir dans cette vie. La plupart des hommes qu’on rencontre sont très soucieux de « réussir » dans ce monde : si seulement ils avaient autant à cœur les choses éternelles ! Ils sont tellement zélés pour le présent qu’ils négligent complètement l’éternité. J’ai entendu parler de quelqu’un qui était un homme exceptionnel pour traiter des « affaires » dans ce monde et qui était très prospère. Il avait réussi étonnamment. Un matin, un ami entra et dit : Avez-vous entendu parler de la triste mort de Mr. Brown ? - Oui, Brown est mort, répondit-il.  Mais moi je n’ai pas le temps de mourir, je suis beaucoup trop occupé ! A ce moment-là, il s’est penché en avant pour lier son lacet, et il est tombé mort sur le plancher. Jeune homme, tu peux être le prochain. Es-tu prêt ? T’es-tu préparé ? Es-tu converti ? T’es-tu déjà tourné vers le Seigneur ? « Prépare-toi… à rencontrer ton Dieu » (Amos 4 : 12).
            Joseph était sage. Il avait dit au Pharaon : « Fais des provisions pour l’avenir ». Maintenant, nous ne désirons pas que tu penses aux choses de ce monde, mais que tu sois prêt pour l’éternité. Nous désirons que tu sois prêt pour ce moment d’une importance inégalée dans ton histoire, celui où tu quitteras ce monde. Que signifie la mort pour un chrétien ? C’est pour lui aller dans la gloire. Mais que signifie la mort pour un pécheur ? Bien des personnes disent qu’on ne peut le savoir, mais Dieu a révélé l’avenir à l’âme perdue, par sa Parole. A tous ceux qui sont dans un tel état « l’obscurité des ténèbres est réservée pour toujours » (Jude 13). « Ils subiront le châtiment d’une perdition éternelle loin de la face du Seigneur et loin de la gloire de sa force » (2 Thes 1 : 9) ; ils connaîtront « la seconde mort, l’étang de feu », car l’Ecriture dit : « Si quelqu’un n’était pas trouvé écrit dans le livre de vie, il était jeté dans l’étang de feu » (Apoc. 20 : 14-15). Terrible avenir !


                        L’exaltation de Joseph

            Joseph ayant interprété les songes et conseillé ce qui devait être fait en vue de l’avenir, le Pharaon apprécie la sagesse de son projet et dit : « Puisque Dieu t’a fait connaître tout cela, personne n’est intelligent et sage comme toi. Toi, tu seras sur ma maison, et tout mon peuple se dirigera d’après ton commandement ; seulement quant au trône, je serai plus grand que toi. Et le Pharaon dit à Joseph : Vois, je t’ai établi sur tout le pays d’Egypte » (v. 39-41). C’est tout à fait remarquable ! L’homme qui, ayant résisté à la tentation, est allé en prison parce qu’il craignait de pécher contre Dieu, est exalté sur tout le pays d’Egypte. Résister à la tentation conduit toujours au triomphe. Le Pharaon change maintenant le nom de Joseph et il l’appelle « Tsaphnath-Pahnéakh » qui en langage copte signifie « révélateur de secrets », mais en hébreu veut dire « sauveur du monde ». Tel était Joseph en son jour pour l’Egypte, et c’est exactement ce qu’est Jésus maintenant. Il vous révèle tous les secrets de votre vie et de votre cœur et Il est le Sauveur du monde. Dans le quatrième chapitre de l’évangile de Jean, Jésus révèle le cœur de la femme qui vivait dans le péché, quand il lui dit : « Tu as bien dit : Je n’ai pas de mari ; car tu as eu cinq maris, et celui que tu as maintenant n’est pas ton mari » (v. 17-18). Elle vivait ouvertement dans le péché. Il sait tout aussi au sujet de votre vie, amis. Elle s’en va et dit aux Samaritains : « Venez, voyez un homme qui m’a dit tout ce que j’ai fait ; celui-ci n’est-il pas le Christ ? » (v. 29). Beaucoup sortirent et « crurent en lui, à cause de la parole de la femme qui avait rendu témoignage : Il m’a dit tout ce que j’ai fait » (v. 39). Ensuite ils diront : « Ce n’est plus à cause de ce que tu as dit que nous croyons ; car nous-mêmes nous l’avons entendu, et nous savons que celui-ci est véritablement le Sauveur du monde » (v. 42). Voici le vrai Tsaphnath-Pahnéakh. Jésus est le révélateur des secrets du cœur, mais plus que cela, Il est le véritable et seul Sauveur. Vous devez avoir affaire à Lui. Nous savons que la plupart ne Le désirent pas ; peut-être même Le haïssez-vous, et blasphémez-vous son saint Nom ? Mais,  vous devez Le rencontrer, et vous feriez mieux de le faire maintenant pendant le jour de la grâce, et de ne pas attendre le jour de la famine.
            Ce que le Pharaon fait ici pour Joseph est une image très frappante de ce qui sera décrété concernant le Seigneur Jésus. Nous lisons qu’il « ôta son anneau de sa main, et le mit à la main de Joseph, et il le revêtit de vêtements de byssus, et mit un collier d’or à son cou ; et il le fit monter sur le second char qui était à lui ; et on criait devant lui : Abrec ! [Qu’on s’agenouille]. Et il l’établit sur tout le pays d’Egypte » (Gen. 41 : 42-43). Il me semble que nous voyons les trompettistes aller devant lui, et que nous les entendons crier : « Qu’on s’agenouille ». S’agenouiller devant Joseph, l’esclave hébreu exalté ! Le Pharaon l’avait dit et le peuple devait s’agenouiller. Pécheur ! Dieu t’ordonne maintenant de te soumettre ; de soumettre ton cœur à Christ. Tu dois le faire. Tu peux répliquer : Je ne veux pas me soumettre. Pourtant, tu le feras car Dieu a dit : « J’ai juré par moi-même, la parole est sortie de ma bouche en justice, et ne reviendra pas, que devant moi, tout genou se ploiera, par moi toute langue jurera » (Es. 45 : 23). Cela, dis-tu, se rapporte à Dieu dans la gloire de sa divinité. C’est tout à fait vrai ; mais quand le Saint Esprit le cite dans le Nouveau Testament, nous savons que cela s’applique au Seigneur Jésus Christ comme Homme exalté. Ecoutez : « Jésus, lui qui, étant en forme de Dieu, n’a pas regardé comme un objet à ravir d’être égal à Dieu, mais s’est anéanti lui-même, prenant la forme d’esclave, étant fait à la ressemblance des hommes ; et, trouvé quant à son aspect comme un homme, il s’est abaissé lui-même, étant devenu obéissant jusqu’à la mort, et à la mort de la croix. C’est pourquoi aussi Dieu l’a élevé très haut et lui a donné le nom qui est au-dessus de tout nom, afin qu’au nom de Jésus se plie tout genou des êtres célestes [les anges], terrestres [les hommes] et infernaux [les démons], et que toute langue reconnaisse que Jésus Christ est Seigneur, à la gloire de Dieu le Père » (Phil. 2 : 6-11). Quel témoignage rendu à sa divinité ! Ce qu’Il pouvait réclamer comme Dieu, Lui sera rendu comme Homme, l’Homme une fois « tenté » mais maintenant victorieux. Anges, hommes, démons, tous doivent s’incliner devant Jésus. Notez-le bien. Aucun homme n’en est exempt. Chacun, au nom de Jésus, devra plier les genoux. Les anges prennent plaisir à Le reconnaître. Rejoignez les rangs de ceux qui ont mis leur confiance en Lui et qui trouvent leur plaisir à Le reconnaître ! N’est-ce pas une joie de Le confesser ? Oui, vraiment, c’est une joie de confesser qu’il n’y a pas de nom aussi doux que le nom de Jésus !
            « Qu’on s’agenouille » était l’ordre général donné par le Pharaon. Plus d’un fier noble égyptien a pu dire : Pas moi. M’agenouiller devant Joseph, l’esclave exalté ? Jamais, jamais ! - Et vous, est-ce que vous voulez vous agenouiller devant Jésus ? Ou au contraire, vous n’avez pas l’intention de vous agenouiller devant Christ et de croire en Lui ? Arrêtez-vous un peu pour écouter. La fin du chapitre nous dit qu’il y a eu sept années d’abondance, et ensuite sept années de famine. Voyez ce qui a eu lieu ensuite. « Et tout le pays d’Egypte eut faim, et le peuple cria au Pharaon pour du pain ; et le Pharaon dit à tous les Egyptiens : Allez à joseph ; faites ce qu’il vous dira » (v. 55). Tous ceux qui ignoraient Joseph, et allaient vers le Pharaon, étaient exactement comme ces hommes qui ignorent maintenant Jésus, et pensent qu’ils peuvent aller à Dieu directement. « Allez à Joseph », a dit le Pharaon, et c’est ce que Dieu vous dit depuis la gloire : Venez à Jésus. Agenouillez-vous devant Lui. Vous devez vous agenouiller. - Il lui a été donné un nom au-dessus de tout nom, et Dieu a déclaré qu’au nom de Jésus tout genou se pliera.


                        Joseph, conservateur de la vie

                   Au chapitre 47 de la Genèse, nous lisons « qu’il n’y avait pas de pain dans tout le pays » (v. 13), que le peuple était « épuisé à cause de la famine » et devait aller à Joseph pour acheter du blé. Ainsi « Joseph recueillit tout l’argent qui se trouvait dans le pays d’Egypte » (v. 14) ; « il les fournit de pain cette année-là contre tous leurs troupeaux » (v. 17) ; il « acheta tout le sol de l’Egypte pour le Pharaon » (v. 20) ; et enfin, il dit : « je vous ai achetés aujourd’hui, et vos terres, pour le Pharaon » (v. 23). Ainsi l’argent tombe dans les coffres de Joseph, le bétail devient le sien, les terres tombent dans sa main, et enfin le peuple lui-même est acquis par Joseph pour le Pharaon. Il n’y a rien qui terrasse un homme comme la faim. Ni l’orgueil de l’homme ni sa filiation ne peuvent le rassasier au jour de la famine et du besoin. Le fils prodigue en Luc 15 aurait bien voulu remplir son ventre des gousses que mangeaient les pourceaux, mais il ne le pouvait pas. Rien ne terrasse l’homme comme la faim de l’âme, et c’est une chose heureuse quand la faim de l’âme devient impérieuse, quand un homme sent qu’il est un pécheur, et qu’il a besoin de Christ, et doit l’avoir. Le Pharaon a envoyé vers Joseph ceux qui étaient dans le besoin ce jour-là. Ils avaient reconnu son importance et par lui ils ont obtenu ce qui seul pouvait satisfaire leurs besoins, tandis que Joseph a tout acquis pour son maître.
             Maintenant je vous prie de ne pas oublier le fait solennel mais béni que le Seigneur Jésus est Seigneur de tout. Je reconnais qu’Il est oublié, et que ses droits ne sont pas reconnus. Mais Il reviendra bientôt en gloire, et ses droits abandonnés par l’homme, seront établis par Dieu. Quel jour redoutable ce sera quand Christ prendra le monde en main. Il vaut mieux Le reconnaître durant son absence que de Le rencontrer au jour de sa colère. Vous pouvez Le connaître par la foi maintenant ! Peut-être avez-vous dit : Je ne confesserai jamais Son nom, je ne serais jamais converti, je ne Lui donnerai jamais mon cœur. Il pardonnera même ce péché-là, et j’espère que vous vous repentirez et vous convertirez aujourd’hui même. Soyez comme un jeune homme dont je vais vous parler.
            Je prêchais dans une ville assez importante d’Ecosse il y a bien des années. Dans la maison où je restais, vivait un garçon avec ses parents qui étaient chrétiens. Ce jeune homme était déterminé : il ne voulait pas se convertir. Pendant longtemps, il avait refusé de venir aux réunions, et ne voulait pas donner son cœur à Jésus. Il avait appris la conversion de son frère et de ses sœurs, mais il refusait toujours de venir à Christ ! Un soir, à ma surprise et à ma joie, je vis mon jeune ami entrer pour la première fois dans la salle, et prendre un siège juste près de la porte, comme s’il désirait que personne ne le voie et sache qu’il était là. Quand nous sommes rentrés à la maison de son père, il ne m’a pas fait une seule remarque, et moi non plus. Je devais partir à six heures du matin le jour suivant pour aller à mon travail à Edinburgh. Ses sœurs avaient l’habitude de se lever et de me donner le déjeuner, mais ce matin-là à ma stupéfaction, je me suis trouvé nez à nez avec Willie. Ses sœurs semblaient surprises de le voir, et encore plus, quand, alors que je disais bonjour aux filles, Willie m’a dit : « Si vous voulez me le permettre, je porterai votre sac jusqu’à la gare ». J’étais réjoui et je l’ai remercié. Comme je montais dans le train et lui disais au revoir, je dis : « Je suppose que le fait de porter ce sac signifie que désormais Willie, tu dois être du côté du Seigneur ? » - « C’est exactement ce que je veux dire, répondit-il. Je désirais confesser que j’ai été converti à Dieu lors de cette réunion, hier soir ». Il n’a pas vécu très longtemps après, et c’était une très bonne chose qu’il se soit alors tourné vers le Seigneur.
            Il n’y a jamais eu une résolution plus sage, rien ne peut être plus béni, plus beau, ou plus précieux que de devenir un chrétien. Pourquoi ne vous tournez-vous pas vers Jésus maintenant ? Croyez en Lui maintenant. Mais vous pouvez encore demander : Pour devenir un chrétien, que dois-je faire ? Vous aurez à faire ce qu’ont fait les frères de Joseph, et leur histoire est très instructive. Ils avaient haï Joseph, l’avaient vendu pour de l’argent, et dit des mensonges à son sujet, mais quand la famine est arrivée, ils ont été obligés d’aller à lui pour avoir du blé. Ils sont entrés dans la présence de Joseph. Il les reconnaissait, mais eux ne le reconnaissaient pas. Vous pouvez dire : Je ne connais pas Jésus ; je ne sais rien sur Lui, mais je suis anxieux au sujet de mes péchés. Tout cela est vrai, mais Christ vous connaît. Vous n’aimez pas Jésus, mais Jésus vous aime. Je n’ai rien fait pour le Seigneur, dites-vous. Mais Lui a fait beaucoup pour vous, car Il est mort pour vous.
            La manière dont Joseph s’y prend pour réveiller la conscience de ses frères est très intéressante. Il « fit l’étranger vis-à-vis d’eux, et leur parla durement, et leur dit : d’où venez-vous ?... vie du Pharaon ! certainement vous êtes des espions » (42 : 7, 16). L’effet a été extraordinaire. « Ils se dirent l’un à l’autre : Certainement nous sommes coupables à l’égard de notre frère ; car nous avons vu la détresse de son âme quand il nous demandait grâce, et nous ne l’avons pas écouté ; c’est pourquoi cette détresse est venue sur nous » (v. 21). Leurs consciences étaient atteintes, et c’est une bonne chose quand la conscience est atteinte. Le chemin d’accès de Dieu au cœur passe toujours par la conscience.
            Ils doivent venir chercher du blé une deuxième fois, et ils « portent à l’homme un présent » (43 : 11). Et ensuite nous lisons : « les hommes eurent peur de ce qu’on les menait dans la maison de Joseph » (v. 18). La peur commence à travailler dans le cœur de l’homme quand il s’approche de Christ - dans la présence de Dieu ! Ensuite « ils préparèrent le présent pour l’arrivée de Joseph à midi » (v. 25). Pensez-vous que vous pouvez apporter un présent à Christ en vue d’acquérir son pardon ? Non, non, vous avez à venir à Lui comme vous êtes - un pauvre pécheur dans ses péchés. Et que se passe-t-il alors ? Vous Le trouverez plein de grâce. Certes, vous pouvez vous prosterner, comme Juda et ses frères l’ont fait, en disant : « Que dirons-nous à mon seigneur ? Comment parlerons-nous, et comment nous justifierons-nous ? Dieu a trouvé l’iniquité de tes serviteurs » (44 : 16). Vous ne pouvez pas vous justifier, aussi vous ferez mieux de confesser franchement vos péchés au Seigneur. Il vaut mieux faire attention à ce que dit la conscience avant qu’il ne soit trop tard. Quand l’homme pense aux choses éternelles, sa conscience le travaille toujours.
            Nous sommes des pécheurs, et nous devons sentir nos péchés et les reconnaître aussi. C’est un grand jour quand un homme reconnaît ses péchés devant Dieu. Dieu avait trouvé l’iniquité des frères de Joseph. Il a trouvé votre iniquité, et Il a trouvé mon iniquité, mais je vous dirai quelque chose de plus. Il m’a pardonné. C’est une chose bénie de pouvoir dire avec le psalmiste : « Bienheureux celui dont la transgression est pardonnée, et dont le péché est couvert ! Bienheureux l’homme à qui l’Eternel ne compte pas l’iniquité, et dans l’esprit duquel il n’y a point de fraude ! Quand je me suis tu, mes os ont dépéri, quand je rugissais tout le jour ; car jour et nuit ta main s’appesantissait sur moi ; ma vigueur s’est changée en une sécheresse d’été… Je t’ai fait connaître mon péché, et je n’ai pas couvert mon iniquité ; j’ai dit : Je confesserai mes transgressions à l’Eternel ; et toi, tu as pardonné l’iniquité de mon péché » (Ps. 32 : 1-5). Au moment où vous approchez en lui faisant connaître votre péché, le Seigneur lui-même vous reçoit. La première parole qu’Il dit à une âme anxieuse est : « Tes péchés sont pardonnés... Ta foi t’a sauvée, va en paix » (Luc 7 : 48, 50). La grâce et l’amour, le pardon et la bénédiction, sont la portion de l’âme qui se tourne vers Lui. Quand Joseph a ses frères dans sa maison, et qu’il voit qu’ils sont troublés, il dit : « Approchez-vous de moi ». Ils s’approchent, et il leur dit : « Je suis Joseph, votre frère, que vous avez vendu pour l’Egypte » (45 : 4). Il se révèle comme le Joseph qu’ils avaient voulu supprimer, mais qui maintenant est exalté. « Je suis votre frère ». Quelle touchante révélation ! Vous ne pouvez pas vivre sans moi, vous ne pouvez pas subsister sans moi, mais je serai votre sauveur, continue-t-il à dire.
            Aussitôt que le soc de la charrue de la conviction a fait son travail dans ma conscience, Dieu prend plaisir à délivrer et à décharger l’âme du fardeau de son péché. Ainsi en est-il quand Joseph ajoute : « Je suis Joseph, votre frère… ne soyez pas attristés, et ne voyez pas d’un œil chagrin que vous m’ayez vendu ici, car c’est pour la conservation de la vie que Dieu m’a envoyé devant vous… il baisa tous ses frères, et pleura sur eux ; et après cela, ses frères parlèrent avec lui » (v. 4-15). C’est une grande chose quand un homme a le sentiment profond de son péché, et le reconnaît. Quand il vient de cette manière dans la présence de Dieu, Il pardonne et efface les péchés sur la base de l’œuvre accomplie par Christ pour le pécheur.

            Je vous prie d’apprendre par l’histoire de Joseph comment avoir le sentiment de ce qu’est le péché devant Dieu, et ensuite de reconnaître votre péché, de vous tourner vers le vrai Joseph, et de Le laisser vous sauver. Tournez-vous vers Lui pour avoir le pardon et la bénédiction. N’ayez pas honte d’appartenir au Seigneur, ni de Le confesser. « Si, de ta bouche, tu reconnais Jésus comme Seigneur, et si tu crois dans ton cœur que Dieu l’a ressuscité d’entre les morts, tu seras sauvé. Car du cœur on croit pour la justice, et de la bouche on le déclare pour le salut » (Rom. 10 : 9-10). Le salut de Dieu est très simple. Vous vous tournez vers le Sauveur qui est mort pour vous, en reconnaissant votre péché et votre culpabilité, vous inclinez votre cœur devant Lui, et vous recevez de Lui la bénédiction. Il dit : « Celui qui croit en moi a la vie éternelle » (Jean 6 : 47). Que Dieu vous accorde la grâce aujourd’hui même de recevoir Christ comme votre Sauveur et ensuite de Le confesser avec hardiesse.


D’après W. T. P. Wolston


A suivre