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Jésus marche sur les eaux

 
Lire : Matt. 14 : 22-36

            Le récit que nous venons de lire est bien connu mais souvent les hommes ont mis en doute sa réalité. Pourtant la Parole de Dieu dit toujours vrai ! Jésus venait de nourrir une foule de 5 000 hommes, sans compter les femmes et les enfants, avec seulement cinq pains et deux poissons. Et le soir étant venu, Il contraint ses disciples à monter dans leur barque et à aller sur l’autre rive du lac de Génésareth.


Les disciples obéissent à la parole du Seigneur

            En partant sur le lac dans leur barque les disciples obéissaient à la parole du Seigneur mais cela ne va pas les empêcher de rencontrer la tempête. En tant que pécheurs de métier, ils se doutaient peut-être même de ce qui allait arriver, et il est connu que les vents de tempêtes sur ce lac peuvent provoquer de très grosses vagues. Le Seigneur Jésus le savait aussi. Remarquons que les disciples ne disent pas au Seigneur : Pas maintenant, ce n’est pas le moment de partir sur la mer. Ils obéissent tout simplement à Sa parole. Apprenons nous aussi à obéir lorsque le Seigneur nous le demande.


Jésus veille et prie pour ses disciples « sur la montagne »

            Lorsque nous rencontrons des difficultés sur notre chemin cela ne veut pas dire que nous sommes dans un mauvais chemin ! Le Seigneur peut permettre que nous fassions des expériences avec Lui et que nous éprouvions ses soins fidèles et son secours. En même temps nous voyons aussi que le Seigneur en laissant aller ses disciples seuls sur la mer ne les abandonne pas pour autant. Il est Lui sur la montagne et de là il les suit de ses yeux et il prie pour eux. Le Seigneur est monté sur la montagne, à l’écart, seul. C’est là, en dehors du bruit et de l’agitation, qu’Il se tourne vers son Dieu pour prier et être en communion avec Lui. Nous aussi, nous avons besoin de trouver de tels moments de communion et de prière dans la tranquillité, seul, à l’écart. Combien sont précieux pour le croyant ces moments que l’on peut passer dans la proximité avec le Seigneur ! Aujourd’hui le Seigneur n’est plus sur la montagne mais il est dans le ciel et là il intercède pour nous (Héb. 7 : 25).


Le Seigneur vient à la rencontre de ses disciples

            Les disciples vont ramer, lutter toute la nuit contre les vagues et le vent, et ce n’est qu’à la quatrième veille de la nuit, c'est-à-dire juste avant que le matin ne se lève, que le Seigneur vient à leur rencontre. Les disciples vont alors voir un spectacle extraordinaire : un homme qui s’approche d’eux marchant sur la mer. Dans la pâle clarté de la nuit qui s’en va ils croient voir un fantôme et ils crient de peur ! Il peut aussi nous arriver d’avoir peur, et parfois avec raison. Lorsque les disciples étaient dans la chambre haute le jour de la résurrection du Seigneur, il est dit que les portes étaient fermées par crainte des Juifs. En entrant vers eux le Seigneur ne leur reproche pas d’avoir peur mais il leur dit : « Paix à vous ! » (Jean 20 : 19). Mais ici au milieu même de la tempête le Seigneur parle aux disciples en leur disant : « Ayez bon courage ; c’est moi, n’ayez pas peur ! » (v. 27). Sa présence chasse toute frayeur, toute crainte, elle apporte aussi le courage pour continuer, mais quelle chose d’entendre le Seigneur dire : « C’est moi ». Pourquoi avoir peur alors que le Créateur, le Tout-Puissant est là avec eux, et qu’Il les rassure par sa présence ?


A l’appel de son Maître, Pierre marche sur les eaux !

            Pierre s’adresse alors au Seigneur, il ne lui dit pas de venir avec eux dans la nacelle, ou de calmer la tempête, mais simplement : « commande-moi d’aller vers toi sur les eaux » (v. 28). Et le Seigneur lui répond : « Viens » (v. 29). Nous trouvons là en même temps la foi - et même la hardiesse de la foi - et l’obéissance. Le Seigneur Jésus ne dit pas à Pierre que c’est une chose impossible qu’il demande. Non ! Il voit la foi de Pierre et son désir de venir près de Lui, et c’est une prière à laquelle Il se plaît à répondre.
            Alors Pierre met un pied hors de la barque, puis il marche ; il tient sur l’eau en allant vers le Seigneur et en regardant vers Lui. Mais tout à coup ses yeux se détournent du Seigneur, il regarde à la mer, aux vagues, il voit la force du vent - et il se met à enfoncer ! C’est une leçon que nous avons besoin d’apprendre continuellement. Tant que nous regardons au Seigneur, que nos yeux sont fixés sur Lui, nous ne craignons rien. Mais si nos regards se détournent de Lui, alors nous enfonçons. Mais Pierre a fait aussitôt ce qu’il fallait faire : il a crié : « Seigneur, sauve-moi ! ». Et Jésus l’a pris par la main. Remarquons qu’il est écrit : « Aussitôt Jésus, étendant la main, le saisit » (v. 31a). Ce n’est pas Pierre qui prend la main du Seigneur, mais c’est le Seigneur qui saisit Pierre. Il n’y a que le Seigneur qui pouvait le sauver.
            Il est toujours très beau de considérer dans les évangiles toutes les fois où le Seigneur Jésus prend une personne par la main, ou tend sa main pour toucher quelqu’un afin d’entrer en contact avec lui. Ainsi quand nous sommes en danger, que nous sentons que nous enfonçons, crions au Seigneur et Lui va tendre sa main pour nous sauver.


Avec douceur, Jésus souligne la faiblesse de la foi de son disciple

            Maintenant que le Seigneur a mis Pierre en sécurité, Il va lui dire : « Homme de petite foi, pourquoi as-tu douté ? » (v. 31b). Quelle douceur et quelle miséricorde dans ces paroles du Seigneur !
            Combien de fois pourrait-Il nous poser la même question ? Notre foi n’a-t-elle pas des hauts et des bas ? Nous avançons parfois, pleins de confiance, dans des situations difficiles, en comptant sur le Seigneur ; nous sommes comme « portés » au-dessus des événements. Puis soudain, nous doutons : le découragement et la fatigue nous gagnent, et nous « enfonçons », nous perdons pied. Mais nous pouvons crier au Seigneur. Il est toujours là, Il nous entend et Il nous tend la main. Ce n'est pas la grandeur de notre foi qui compte pour notre délivrance, mais Lui seul.


« Véritablement, tu es le Fils de Dieu ! »

            Dès que Jésus et Pierre sont montés dans la barque, le vent tombe, tout s’apaise. Alors tous Lui rendent hommage reconnaissant qu’ils ont véritablement affaire au Fils de Dieu. Lorsqu’ils abordent à l’autre rive, on Le reconnaît et on vient vers Lui pour qu’Il guérisse les malades de leurs maladies. Jésus reste inlassablement Celui qui est ému de compassion envers les foules et qui vient pour guérir, pour soulager, pour consoler.


La portée prophétique du récit

            Quand le Seigneur Jésus était sur la terre, Il avait parlé du royaume de Dieu, c'est-à-dire la sphère où Dieu exerce son autorité et où celle-ci est reconnue. Il avait déclaré : « Le royaume de Dieu s’est approché » (Marc 1 : 15) et encore : « Le royaume de Dieu est au milieu de vous » (Luc 17 : 21). Jésus était lui-même l’incarnation de ce royaume, Il en était le roi, mais un roi méconnu et finalement rejeté et crucifié. Maintenant le Seigneur est au ciel et de là Il suit tout ce qui se passe sur la terre. C’est l’image qui nous est donnée ici : le Seigneur Jésus est sur la montagne, et Il envoie ses disciples seuls sur la mer de ce monde. Dans un premier temps nous les voyons tous dans la nacelle, image du système juif auquel ils appartenaient. Mais ensuite le Seigneur invite Pierre à sortir vers lui hors de la nacelle, image de l’assemblée qui sort du système juif pour être attirée par le Seigneur seul (Héb. 13 : 13). Là, on ne compte pas sur des hommes, sur une organisation, mais on regarde seulement au Seigneur et on marche avec Lui.
            L’histoire de Pierre marchant sur la mer c’est aussi l’histoire de l’assemblée. Si l’on se met à regarder au vent fort, aux circonstances difficiles, au lieu de garder les yeux fixés sur le Seigneur, alors on s’enfonce. Le Seigneur le permet pour nous ramener à Lui et pour que nous ne cessions pas de regarder vers Lui. Mais Il ne nous abandonne pas et si nous crions vers Lui, Il étend sa main pour nous délivrer et nous garder près de Lui.
            Enfin le Seigneur monte dans la barque, ses disciples le reconnaissent et Lui rendent hommage. Le Seigneur reprendra ses relations avec son peuple Israël qui le reconnaîtra comme étant véritablement son Messie, le Fils de Dieu (Zach. 13 : 6 ; Apoc. 1 : 7). Le Seigneur établira alors sur la terre son royaume de paix.

            « Il a commandé, et a fait venir un vent de tempête… Alors ils ont crié à l’Eternel dans leur détresse, et il les a fait sortir de leurs angoisses ; il arrête la tempête la changeant en calme…et il les conduit au port qu’ils désiraient » (Ps. 107 : 25, 28-30)


R. Br – D’après une méditation (09-04-2015)