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Le sceau du Saint Esprit

 

            Rien ne peut contredire une déclaration claire et positive des Ecritures. Nous lisons dans le chapitre 4 de l’épître aux Galates : « Parce que vous êtes fils, Dieu a envoyé l’Esprit de son Fils dans nos cœurs, criant : Abba, Père ». Il est encore écrit dans l’Ecclésiaste : « Tout ce que Dieu fait subsiste à toujours » (3 : 14). Le sceau de l’Esprit n’est-il pas tout entier l’œuvre de Dieu ? Les trois Personnes divines y sont engagées : Christ a opéré la rédemption en vertu de laquelle Dieu fait de nous, croyants, ses enfants, puis le Saint Esprit est le sceau de cette œuvre. Il ne peut « sceller » un incrédule. Mais un véritable croyant est « scellé » du Saint Esprit, afin qu’il jouisse pleinement de la relation dans laquelle Dieu l’a fait entrer, et qu’il s’approche de Dieu, dans la joie et la confiance de la foi (Eph. 2 : 18).

            Quelqu’un qui a été scellé du Saint Esprit peut-il perdre le salut, comme pourrait le laisser supposer le passage d’Hébreux 6 : 4-6, où il est question de ceux qui seraient « tombés » après avoir été « participants de l’Esprit Saint » ?
            Ce passage présente une difficulté à cause du mot « participation » qui a deux sens :
                        - une participation intime à une nature ou un caractère - ainsi on pourrait dire d’un fils qu’il participe aux qualités qui ont distingué son père ;
                        - une participation extérieure, dans le sens d’un associé qui a part aux profits ou aux pertes d’une entreprise.

            La langue grecque a deux mots distincts pour exprimer ces deux idées, et le terme qui est employé dans le chapitre 6 de l’épître aux Hébreux est le même qui est traduit ailleurs par « compagnons ». Il s’agit donc d’une association ou participation extérieure. Ne peut-on pas prendre Judas comme un exemple solennel de ce genre de participation ? Il avait en effet accompagné le Seigneur ; il avait été envoyé comme les autres apôtres pour prêcher et guérir les maladies. Jusqu’au dernier souper, personne ne considérait Judas comme étant capable de trahir le Seigneur. Jésus seul savait qu’il était « le fils de perdition ». Dans le passage d’Hébreux 6 : 4-6, il n’est fait mention ni de conversion, ni de repentance, ni de vie, ni de nouvelle naissance, mais simplement d’avoir été « éclairé », et d’avoir goûté la bonne parole de Dieu et les choses que le Seigneur faisait. Il est possible que cela n’aille pas plus loin que l’intelligence ou les sentiments naturels. Si la conscience n’est pas atteinte, une chute arrivera tôt ou tard, et l’absence d’une œuvre opérée dans l’âme sera alors mise en évidence.

            Que signifie « se détourner », après avoir « connu la voie de la justice » (2 Pier. 2 : 20-22) ?
            Ce verset ne présente pas de difficulté, car il ne s’agit là que de la connaissance de la voie de la justice, sans qu’il soit question d’être régénéré ou « né de nouveau ». Une telle connaissance peut n’être qu’intellectuelle. L’exemple donné le prouve : On pourrait laver une truie, elle n’en resterait pas moins toujours une truie. Un tel lavage n’est qu’extérieur, comme l’était la justice dont se vantaient les pharisiens (Matt. 23 : 25-28). Une « truie » n’est pas une de ces brebis dont le Seigneur a dit : « Mes brebis écoutent ma voix » (Jean 10 : 27).


W. J. Lowe – article paru dans un ancien périodique d'évangélisation : « le Salut de Dieu »