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LE  NAZAREAT  DE  SAMSON  (2)


La place de la puissance
Conserver une vie victorieuse
Comment Samson a perdu son nazaréat

 

 La place de la puissance

            Samson habitait dans une caverne du rocher d’Etam (Jug. 15 : 8). Il avait permis aux hommes de Juda de le lier pour un moment, mais lorsque l’Esprit de l’Eternel l’a saisi, les cordes dont on l’avait lié sont devenues comme de l’étoupe qui brûle au feu (v. 14). Et avec une mâchoire d’âne, il a frappé mille hommes philistins. Le rocher est l’endroit d’où l’on obtient la victoire. C’est le symbole de la stabilité et de la force, de ce qui est inébranlable ; les orages s’abattent en vain contre le rocher.
            Notre Seigneur est devenu pour nous ce Rocher. Il a posé un fondement large et profond, que ni assaut ni tempête ne peuvent ébranler. Celui qui bâtit sur ce fondement est en sécurité pour toujours. Toutes les pensées et les intentions de Dieu sont assurées en Christ : Il est ressuscité d’entre les morts, et c’est Lui qui a « annulé la mort et a fait luire la vie et l’incorruptibilité par l’évangile » (2 Tim. 1 : 10).
            Si nous voulons être victorieux, nous devons rester attachés à Lui, notre Rocher ; ainsi nous serons préservés du découragement et de défaites. En outre, c’est seulement lorsque nous éprouvons la réalité de sa puissance et de sa grâce que nous sommes gardés de toute vaine imitation : sachant qui nous avons cru, nous avons confiance que le fondement de Dieu demeure solide, en dépit de toutes les tentatives pour le renverser.
            Le moment de la victoire est celui de la plus grande faiblesse. Samson l’a ressenti. Il a eu soif et il a crié à l'Eternel : « Tu as donné par la main de ton serviteur cette grande délivrance, et maintenant je mourrais de soif, et je tomberais entre les mains des incirconcis ! » (Jug. 15 : 18). C’est ainsi qu’il parle des Philistins. La circoncision, qui signifiait le retranchement et la mise de côté de la chair, n’avait aucun sens pour eux. Il était donc normal que le nazaréen Samson craigne de tomber sous leur pouvoir.
            Que Dieu veuille qu’une telle crainte soit mieux réalisée aujourd’hui ; elle nous rendrait, comme Samson, plus dépendants de Dieu.


Conserver une vie victorieuse

            Dieu a une bénédiction en réserve pour son serviteur défaillant mais dépendant : une source d'eau. Après avoir bu, Samson reprend ses esprits. C'est pourquoi il appelle la source du nom de En-Hakkoré, qui signifie « la source de celui qui crie » (Jug. 15 : 19). Ce n'est pas la première fois dans l'Ecriture que l'on trouve ensemble l'eau et le rocher. Tous les deux nous sont nécessaires. L'eau représente pour nous la vie dans la puissance de l'Esprit ; c'est par elle que la vie du Nazaréen est conservée dans sa fraîcheur et sa vigueur.
            « En la dernière journée, la grande journée de la fête, Jésus se tint là, et il cria : Si quelqu'un a soif, qu'il vienne à moi et qu'il boive. Celui qui croit en moi, comme l'a dit l'Ecriture, des fleuves d'eau vive couleront de son ventre. (Or il disait cela de l'Esprit qu'allaient recevoir ceux qui croyaient en lui ; car l'Esprit n'était pas encore venu, parce que Jésus n'avait pas encore été glorifié.) » (Jean 7 : 37-39).
            C'est ici la ressource pour la conservation de la vie du Nazaréen ; car c'est par l'Esprit de Dieu que l'âme est gardée en contact avec les choses de Christ, et que le Nazaréen est renouvelé de jour en jour. Ensuite, par le même Esprit, est donnée la puissance pour aider les autres.
            Samson a jugé Israël durant 20 ans. Malgré la présence des Philistins, il a maintenu ce qui était pour Dieu pendant toute cette période. Si nous désirons combattre hardiment pour la vérité et nous tenir debout pour Christ, alors trois choses sont absolument nécessaires :
                        - le nazaréat : le dévouement et la séparation pour le Seigneur ;
                        - le rocher : la connaissance de la parfaite stabilité de ce que Dieu s'est proposé en Christ ressuscité d'entre les morts ;   
                        - la source d'eau : la dépendance de l'Esprit de Dieu pour le rafraîchissement de l'âme et la puissance pour le service.
 

Comment Samson a perdu son nazaréat

              Nous passons maintenant des victoires de Samson à sa terrible défaite. Dieu ne nous cache pas cette triste et honteuse histoire. Il voudrait nous enseigner comment suivre le sentier de la victoire, mais aussi nous convaincre, pour notre avertissement, des conséquences terribles de notre éloignement de lui, afin que nous n'ayons pas confiance en nous-mêmes.
            C'est ici, au chapitre 16 des Juges, que, moralement, le chemin de Samson commence à descendre. Il est vrai qu'il a eu la vie sauve à Gaza, bien que les hommes de cette ville aient décidé de le tuer. Il n'avait pas alors renié son nazaréat et il s'est révélé plus fort que la « force » des Philistins, car telle est la signification du mot Gaza. Il a pris la porte de la ville et les poteaux, avec la barre, et les a portés au sommet de la montagne qui est en face de Hébron (v. 3).
            Mais la confiance en lui-même semble avoir caractérisé Samson. Il a dû oublier que sa force résidait dans la dépendance de Dieu. Il n'a pas tenu compte de l'avertissement qui lui était donné par sa fuite de Gaza. « Il arriva, après cela, qu'il aima une femme dans la vallée (ou: vers le ruisseau) de Sorek, et son nom était Delila » (v. 4).
            Quelle scène des plus pitoyables ! Le nazaréen victorieux avait habité sur le rocher et avait bu à la source qui avait jailli là ; il descend maintenant pour boire au ruisseau qui coule dans la vallée de Sorek (les vignes). Comme nazaréen, il avait refusé le fruit de la vigne. Au début de sa carrière, il avait tué un lion dans les vignes de Thimna, triomphant là de celui qui est fort. Maintenant, dans la vallée des vignes, il tombe, victime de Delila, dont le nom signifie faiblesse.
            Voici les étapes du chemin « descendant » de Samson :
                        - Il aima une femme dans la vallée de Sorek (v. 4).
                        - Il lui déclara tout ce qui était dans son cœur (v. 17).
                        - Elle l'endormit sur ses genoux (v. 19).
                        - Les sept tresses de sa tête furent rasées (v. 19).
                        - L'Eternel se retira de lui (v. 20).
                        - Les Philistins le saisirent (v. 21)

   

D'après J. T. Mawson

                                   

A suivre