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Hardiesse pour l’évangile et prière en commun


La manifestation de la puissance de l’Esprit Saint dans les disciples
Message évangélique de l’apôtre Pierre et magnifique tableau de l’Assemblée à ses débuts
La puissance du nom de Jésus
L’opposition des chefs religieux à la présentation de l’évangile
Un dernier message de grâce présenté avec hardiesse et respect
La remise en liberté des apôtres et la prière en commun

 

            Le livre des Actes, qui présente les débuts du christianisme, pourrait se nommer « les actes du Saint Esprit ». Dieu est en chaque croyant par son Esprit qu’Il a envoyé sur la terre le jour de la Pentecôte. Au début des Actes, la promesse du Seigneur, qui était aussi celle du Père (1 : 4), s’accomplit (2 : 1-4).
 

La manifestation de la puissance de l’Esprit Saint dans les disciples

            Le Saint Esprit, Personne divine, vient du ciel et demeure sur les disciples. Ils en sont tous remplis. Aussitôt sa puissance se montre et ils deviennent capables de s’exprimer dans des langues qu’ils ne connaissaient pas.
            Cette fête de la Pentecôte attirait chaque année une foule considérable à Jérusalem, essentiellement des Israélites dispersés au milieu des nations. Cette affluence devient alors l’occasion de la première grande réunion d’évangélisation des apôtres. Chacun des auditeurs peut entendre dans sa propre langue les choses magnifiques de Dieu. « Ils étaient tous stupéfaits et, dans leur perplexité, ils se disaient l’un à l’autre : Qu’est-ce que cela veut dire ? » (v. 11-12). Mais, déjà, l’incrédulité se fait jour : « D’autres disaient en se moquant : Ils sont pleins de vin doux » (v.13). Témoins à Jérusalem, les disciples le seront ensuite dans toute la Judée (ch. 2 à 7), en Samarie (ch. 8) et jusqu'au bout de la terre alors connue (ch. 9 à 28). Ce dernier aspect du service sera particulièrement confié à l’apôtre Paul.
            Ceux qui parlent à la foule sont des Galiléens, sans instruction (comparer Act. 4 : 13 et Jean 7 : 15). Mais rappelons-nous qu’il n’est nullement besoin de faire partie d’une élite ou d’avoir fait certaines études pour devenir un ouvrier du Seigneur. Les seules conditions requises sont essentiellement de dépendre de Lui, et de rester soumis à l’action de son Esprit ! C’était bien le cas des onze apôtres en ce jour de la Pentecôte à Jérusalem : le Saint Esprit de Dieu par lequel ils avaient déjà été scellés pour le jour de la rédemption, n’était donc pas attristé en eux et pouvait agir librement par leur moyen (Eph. 4 : 30-32). Ce n’est pas souvent notre cas !
            Aucune parole inconvenante ne sortait de la bouche de ces chrétiens mais seulement celle qui était bonne, propre à l’édification, selon le besoin. La grâce était ainsi communiquée à tous ceux qui les entendaient parler (Eph. 4 : 29-30).
 

Message évangélique de l’apôtre Pierre et magnifique tableau de l’Assemblée à ses débuts

            Pierre se lève et se sert d’une parole tirée du livre de Joël pour montrer aux auditeurs juifs que la puissance qui agissait au milieu d’eux était bien d’origine divine. Cette prophétie annonçait la venue du Saint Esprit, le jour du Seigneur et le salut en faveur de quiconque invoquerait le nom du Seigneur. C’était donc Dieu lui-même qui leur parlait. Il le fait aussi chaque fois que nous entendons lire les saintes Ecritures, ou que nous les lisons nous-mêmes.
            Cet apôtre joint l’énergie morale à la foi (2 Pier. 1 : 5). Il leur parle la vérité (Eph. 4 : 25), alors que parfois, reconnaissons-le, du mensonge se glisse dans nos propos. Ce peut être tout simplement par un silence coupable au moment où il faudrait parler. C’est un penchant de notre cœur naturel.
            Mais Pierre montre sans détours à ses auditeurs que la nation d’Israël s’est rendue coupable d’un crime épouvantable, d’une gravité inégalable. Ils ont crucifié le Messie, leur Sauveur. Puis il leur présente Jésus, dans sa vie, sa mort, sa résurrection (un sujet abordé fréquemment dans les Actes), son exaltation à la droite de Dieu ; il leur parle enfin du don du Saint Esprit (2 : 29-35). Il conclut avec assurance : « Que toute la maison d’Israël le sache donc avec certitude : Dieu a fait et Seigneur et Christ ce Jésus que vous avez crucifié » (v. 36). « Quand ils entendirent ces paroles, ils eurent le cœur transpercé et dirent à Pierre et aux autres apôtres : Frères, que devons-nous faire ? » (v. 37-38). L’apôtre répond aussitôt : « Repentez-vous, et que chacun de vous soit baptisé au nom de Jésus-Christ, pour le pardon de ses péchés ; et vous recevrez le don du Saint Esprit… Sauvez-vous de cette génération perverse » (v. 38-40). « Et en ce jour-là furent ajoutées environ trois mille âmes » (v. 41) !
            Les disciples « persévéraient dans la doctrine et la communion des apôtres, dans la fraction du pain et les prières » (2 : 42) - nous reviendrons plus loin sur ce point. « Toute âme avait de la crainte ; et beaucoup de prodiges et de miracles se faisaient par le moyen des apôtres… Le Seigneur ajoutait tous les jours à l’assemblée ceux qui étaient sauvés » (v. 43, 47).
 

La puissance du nom de Jésus

            Le chapitre 3 montre l’heureuse communion entre Pierre et Jean : ils montent ensemble au temple (3 : 1). A la porte, ils se trouvent en face d’un pauvre boiteux de naissance, qui espérait visiblement recevoir une aumône de leur part. Il était loin de penser qu’il allait recevoir un si grand don : sa guérison miraculeuse. Pierre lui dit : « Au nom de Jésus Christ le Nazaréen, lève-toi et marche » (v. 6) ; il le saisit alors par la main droite, et aussitôt ses chevilles et ses pieds deviennent fermes (v.7). D’un bond, il est debout, marche et saute en louant Dieu. Tout le peuple environnant le voit faire ! Cet infirme guéri entre avec Pierre et Jean dans le temple pour louer Dieu (v. 8). Sa place n’est plus « à la porte » ! On le reconnaît et tous, saisis de stupeur, accourent au portique vers les apôtres (v.10-11).
            Toutefois Pierre détourne fermement l’attention de la foule vers Jésus. Il leur dit que ce n’est pas par leur propre puissance ou par leur piété que cet homme a retrouvé l’usage de ses membres ; ce miracle est consécutif au pouvoir émanant du « nom de Jésus », un Nom si souvent cité dans les Actes ! Jésus est celui que le « Dieu d’Abraham » a glorifié, tandis que les Israélites l’ont livré et « renié devant Pilate ». C’est suite à son expérience personnelle que Pierre comprend quelle honte saisira leur cœur, s’ils reconnaissent leur péché. Il conclut hardiment : « Vous avez mis à mort le Prince de la vie, lui que Dieu a ressuscité d’entre les morts : nous en sommes témoins » (12-16).
            Pierre leur adresse ensuite un appel de grâce : « Maintenant, frères… » (v.17). Il est encore possible de se repentir. Ils doivent se convertir, faire volte-face, et leurs péchés seront effacés. Jésus-Christ reviendra sur la terre ! Des « temps de rafraîchissement » pourront venir de la part du Seigneur. S’ils refusent d’écouter, la nation n’aura plus l’excuse de l’ignorance (v.17).
 

L’opposition des chefs religieux à la présentation de l’évangile

            Un si grand miracle produit aussitôt l’opposition de Satan. Il se sert « d’instruments » qu'il a déjà l’habitude de manipuler à sa guise. Il s’agit d’Anne et Caïphe, qui jouaient tour à tour le rôle de grands sacrificateurs, suivis des autres sacrificateurs, des « anciens » et des scribes, mais aussi du commandant du temple avec les sadducéens. Ils étaient déjà tous responsables de la mort du Seigneur.
            C’est au moment où Pierre et Jean s’adressent à la foule que ces « autorités religieuses » interviennent,  très mécontentes que les deux apôtres enseignent le peuple et annoncent la résurrection du Seigneur Jésus (4 : 1-2). Ces chefs religieux avaient déjà fait mourir le Maître, ils n’avaient pas l’intention de ménager ses disciples. Ils auraient pu ainsi reconnaître leur péché, mais l’orgueil les en empêchait ! Ils les font comparaître et questionnent Pierre et Jean : « Par quelle puissance ou par quel nom avez-vous fait cela ? » (v. 7). Alors Pierre, étant rempli de l’Esprit Saint, leur répond que si cet homme est guéri, « c’est par le nom de Jésus Christ », Celui qu’ils ont crucifié et que Dieu a ressuscité. Quelle hardiesse il montre vis-à-vis de ces hommes, toujours aussi haineux à l’égard du « nom de Jésus » !
            Jésus était sans aucun doute « la pierre méprisée par ceux qui bâtissaient », mais Il était la « pierre de touche » par excellence. Pour tous ceux qui croient, c’est la « maîtresse pierre de coin, élue, précieuse », mais pour ceux qui refusent d’accepter ce merveilleux don de grâce de Dieu, Jésus devient la « pierre d’achoppement » et « un rocher de chute » (v.11 ;  1 Pier. 2 : 4-8).
 

Un dernier message de grâce présenté avec hardiesse et respect

            La déclaration d’Actes 4 : 12 est fondamentale : « Il n’y a pas non plus sous le ciel d’autre nom qui soit donné parmi les hommes, par lequel il nous faut être sauvés ». L’action de l’évangile n’est pas entravée par l’opposition farouche des chefs du peuple d'Israël (2 : 41 ; 4 : 4) ; celle-ci ne peut pas fermer la bouche des apôtres. C’est de Dieu lui-même qu’ils avaient reçu leur appel et leur mission. Ils déclarent sans hésiter à leurs adversaires : « Jugez s’il est juste devant Dieu de vous écouter plutôt que Dieu. Quant à nous, nous ne pouvons pas ne pas parler de ce que nous avons vu et entendu » (v. 20). La Parole est en eux comme un feu brûlant, impossible à retenir  (Jér. 20 : 9).
            Ces « chefs » sont certainement très surpris de la ferme attitude des deux disciples. Leur hardiesse les surprend ; ils étaient tellement habitués à voir les autres hommes courber l’échine devant eux (v.13). Ils pensaient sans doute qu’il suffirait de défendre avec menaces aux apôtres de parler ou d’enseigner au nom de Jésus et qu’ils se soumettraient aussitôt. Or ils se trompaient.
            La hardiesse est une qualité rare dont le Seigneur veut dans sa grâce doter les siens (v. 29-31). On la perçoit dans la façon de parler d’un enfant de Dieu, en particulier au moment où il présente l’Evangile. Sa façon d’agir, dans le même but, ne manquera pas alors également de courage et même d’audace.
            Cette hardiesse sert ainsi la cause de l’évangile. Dieu en donne souvent à un croyant, qui a le saint désir de se mettre entièrement à la disposition du Seigneur (1 Chr. 29 : 14). Montrons-nous un peu une telle vertu ? Avons-nous un semblable souci d’être un témoin pour Christ ? Souvent, nous sommes timides alors que pourtant nous faisons partie de ceux qui voient venir l’épée sur le pays. Nous sommes responsables de sonner de la trompette.
            « Dieu ne nous a pas donné un esprit de crainte, mais de puissance, et d’amour, et de sobre bon sens (ou de pondération) » (2 Tim. 1 : 7-8). Le Saint Esprit habite dans chaque croyant ; n’ayons pas honte du témoignage, prenons part aux souffrances de l’évangile.
            « Considérant la hardiesse de Pierre et de Jean, et s’étant aperçus que c’étaient des hommes sans instruction et du commun, ils (les autorités religieuses) s’en étonnaient, et ils les reconnaissaient pour avoir été avec Jésus » (v.13 ; Matt. 11 : 25 ; Act. 11 : 26). Quel beau témoignage peut être ainsi rendu au Seigneur !
            Cette hardiesse n’a rien de commun avec « l’activité charnelle » qui avait parfois poussé Pierre à agir précipitamment. Ce « semblant » de courage naturel nous abandonne bien vite, tandis que les apôtres étaient remplis de l’Esprit.
            La hardiesse est mentionnée dans ce livre des Actes au sujet d’Apollos (18 : 26) et de Paul (19 : 8 ; 28 : 31) - cette dernière mention termine pratiquement le livre. Il est question également de « parler hardiment » (14 : 3 ; 26 : 26). Dans les épîtres aussi, le mot « hardiesse » est employé à maintes reprises (Rom. 15 : 15 ; 2 Cor. 10 : 1-2 ; Eph. 3 : 12 ; 6 : 19-20 ; Phil. 1 : 14, 20 ; 1 Thes. 2 : 2 ; 1 Tim. 3 : 13).
 

La remise en liberté des apôtres et la prière en commun

            Le peuple donnait gloire à Dieu pour cette guérison, ce qui embarrassait beaucoup les « conducteurs » juifs (Act. 4 : 16). Leur sanhédrin ne trouvait pas comment il pourrait punir les disciples de Jésus. Ils se résolvent à les remettre en liberté, après avoir proféré des menaces contre eux (v. 21).
            Une fois relâchés, les disciples vont vers « les leurs » - expression remarquable qui est expliquée par ce qui se passe ensuite. Aujourd’hui encore le Seigneur nous accorde le privilège d’avoir une compagnie entièrement distincte du monde ; ce sont « les nôtres ». Nous avons ensemble la même vie, un même but et les mêmes affections pour Christ (Phil. 3 : 14, 16). Sommes-nous vraiment conscients de ce que représente une si précieuse solidarité ?
            Ils racontent à leurs frères et sœurs tout ce que les principaux sacrificateurs et les anciens leur ont dit. Il y a entre eux une entière liberté, mais au lieu de délibérer ensemble, ils ont recours à la prière en commun. C’est une ressource permanente, l’expression précieuse du « commun accord ». On peut lire à ce sujet d’autres passages du livre des Actes (1 : 14 ; 6 : 4 ; 12 : 5 ; 13 : 3 ; 14 : 23).
            Le Seigneur est présent au milieu des deux ou trois assemblés à son nom. C’est à ceux-là que la promesse est faite : « Si deux d’entre vous sont d’accord sur la terre pour une chose quelconque, quelle que soit la chose qu’ils demanderont, elle sera faite pour eux par mon Père qui est dans les cieux » (Matt. 18 : 19-20).
            La louange a la première place dans cette intercession qui s’élève d’un commun accord vers Dieu : « O Souverain ! C’est toi qui as fait le ciel, la terre, la mer et tout ce qui s’y trouve… » (v. 25). Veillons à ce que les actions de grâces aient aussi la primauté dans nos prières. Les disciples s’appuient ensuite sur la Parole dans leur requête - une bonne habitude à imiter. Ils citent le Psaume 2 qui montre l’opposition des peuples et de leurs chefs au Messie (v. 26). Ils rappellent qu’en réalité tous les adversaires ne font que ce que Dieu a voulu : « tout ce que ta main et ton dessein avaient déterminé à l’avance » (v. 28).
            Si nous prions, cherchons à éviter les vaines redites. Avec beaucoup de simplicité, les disciples font ici trois demandes (v. 29) :
                        - « regarde à leurs menaces »
                        - « donne à tes esclaves d’annoncer ta parole avec toute hardiesse »
                        - « en étendant ta main pour guérir ».

            Ils sentent l’ampleur du danger et leur faiblesse ainsi que la crainte qui cherchait à s’immiscer dans leur cœur. Mais Dieu seul dispose de tout et Il peut résoudre tous les problèmes à sa gloire. Parfois, il faut attendre le moment qu’Il choisit et la réponse reçue peut être différente de celle que nous  escomptions. Ici, l’exaucement est immédiat, avant même que leur prière soit achevée : « Ils furent tous remplis du Saint Esprit et annonçaient la parole de Dieu avec hardiesse » (v. 31).

            Prions le Seigneur de nous revêtir de la hardiesse parfois si utile dans le service qu’Il nous confie. Il nous fera aussi goûter la bénédiction qui découle d’une heureuse communion en assemblée et de son précieux corollaire : la prière en commun autour du Seigneur, qui la présente au Père. Ne la négligeons pas !
 

Ph. L - le 12-02-2015

 

                        Rends-moi bouillant Seigneur,
                       A ton service, que je sorte en vainqueur !