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LE  NAZAREAT  DE  SAMSON  (1)

L’exemple du Seigneur
Samson vainqueur du lion
L’énigme de Samson
La tentative des Philistins

 

            Le récit de la vie de Samson (Jug. 13 à 16) renferme un avertissement pour chacun de nous, chrétiens.
            Le chapitre 6 des Nombres parle de la loi du nazaréat, une « consécration  » à Dieu, faite volontairement et à titre individuel, pour un temps limité. L’Israélite qui faisait un tel vœu de nazaréat devait observer trois prescriptions : ne prendre ni vin ni boisson forte ni raisin, laisser croître sa chevelure, ne toucher aucun cadavre.
            Samson devait être « nazaréen de Dieu dès le ventre de sa mère, jusqu’au jour de sa mort » (Jug. 13 : 7). Dans la première fraîcheur et la force initiale de sa consécration, il a été un instrument propre au déploiement de la puissance de Dieu. Il est une image, imparfaite toutefois, de Christ, le vrai Nazaréen entièrement consacré à Dieu.

 

L’exemple du Seigneur

           
Le Seigneur Jésus seul a réalisé ce que représente le vœu de nazaréat : une vie entièrement consacrée à Dieu. Dans son service volontaire, Il n’a jamais été entravé par le confort et les joies de cette vie. Lorsqu’Il est venu dans ce monde, Il n’a eu d'autre berceau qu'une crèche. Les renards ont leurs tanières et les oiseaux du ciel leurs nids, mais Jésus n’a eu ni domicile ni lieu de repos sur la terre  (Luc 9 : 58). Il a toujours refusé d’être influencé par ceux qui auraient choisi pour Lui un sentier plus facile, plus naturel à leurs yeux. Sa marche a été sans tache et sans souillure à travers le monde : assailli par de douloureuses tentations, Il n'y a jamais succombé ; les choses coupables qui attiraient les autres hommes n’avaient aucun attrait pour Lui. Il a toujours été totalement séparé des pécheurs, et entièrement consacré à la volonté de Dieu (voir Héb. 7 : 26).
            Enfin, Il a toujours été l’Homme absolument dépendant. N’a-t­-Il pas dit par le prophète : « Il me réveille chaque matin, il réveille mon oreille pour que j’écoute comme ceux qu’on enseigne » (Es.  50 : 4) ? Dans tout ce qu’Il faisait et disait, Il était enseigné par son Père, dont Il était venu faire la volonté jour après jour. Cette volonté a été accomplie, en totalité, ni plus, ni moins. Sa nourriture était de faire la volonté de son Père (Jean 4. 34). Sa vie n’avait pas d’autre motif que la gloire de son Père, et dans sa vie terrestre Il a été entièrement et en toutes choses dépendant de Dieu, de sorte qu’Il pouvait dire : « C’est à toi que je fus remis dès la matrice » (Ps. 22 : 10). Il y a en lui assez de grâce, trésor illimité, pour nous rendre capables de marcher sur ses traces. Et si nous le faisons, la vie triomphante du nazaréat sera nôtre.

                        Jésus fut cet homme débonnaire,
                        Compatissant, humble de cœur;

                        Mais dans sa marche solitaire
                        Quelle incomparable grandeur !

 

Samson vainqueur du lion

           
La venue au monde de Samson avait eu lieu afin d'abattre les Philistins et de commencer à libérer ainsi le peuple de Dieu (Jug. 13 : 5). Si telle était là sa mission, nous ne sommes pas surpris de voir un jeune lion - type de la puissance de Satan - rugir contre lui.
            Mais Samson était plus fort que le lion, et il l’a déchiré comme on déchire un chevreau. De la même manière, toutes les puissances des ténèbres se sont liguées contre le Seigneur Jésus, car il était venu pour montrer tout ce qui était faux, et établir tout ce qui était vrai. Aussi, par la mort, il a obtenu la victoire ; en mourant, il a terrassé l’ennemi. De la même manière qu'il était sorti du cadavre du lion de la nourriture et de la douceur, la mort de Jésus a apporté la vie et l’aliment pour l’âme, ainsi que la vraie joie pour le cœur. Nous voyons la réalité et la fidélité de l’amour divin déployées dans ce grand conflit et dans ce grand triomphe, auquel nous sommes redevables de toutes nos bénédictions.
            Les mains qui avaient abattu le lion ont recueilli le miel, et ce remarquable fruit de sa victoire, Samson l'a partagé avec ses parents.
            La grande réalité de cette figure de l’Ancien Testament devrait être pour nous une source abondante de joie. Toute bénédiction est tenue dans les mains puissantes qui ont abattu le pouvoir de la mort, et ce sont les délices du Seigneur Jésus Christ de mettre à notre portée ce qu’Il tient d’une main si sûre.

 

L’énigme de Samson

            Les Philistins qui étaient venus à cette fête de mariage (Jug. 14 : 10) n’étaient attachés à Samson que de nom ; ils n’avaient pas goûté le miel provenant du cadavre du lion. Pour eux, toute l’affaire n’était rien d’autre qu’une énigme. Ces Philistins représentent ceux qui font profession de religion sans en avoir la réalité, ceux qui ont accepté la forme du christianisme, de la piété, mais sans sa puissance. Pour tous ceux-là, la vérité de Dieu se résume à un nombre de doctrines à discuter et d’énigmes à résoudre. « L’homme naturel ne reçoit pas les choses qui sont de l’Esprit de Dieu, car pour lui elles sont folie ; et il ne peut pas les connaître, parce qu’elles se discernent spirituellement » (1 Cor. 2. 14). Pour de tels hommes, la mort de Christ n’a aucun intérêt ; ils ne peuvent pas imaginer que des bénédictions puissent en provenir ; ils ne savent pas voir que de celui qui mange sort de la nourriture et que du fort sort la douceur. Christ crucifié est « pour les Juifs occasion de chute, pour les nations folie » (1 Cor. 1 : 23).
            Mais ce qui est une énigme totale pour des personnes qui ne sont pas nées de nouveau - toutes religieuses ou sages qu’elles soient - est, pour nous qui sommes sauvés, la puissance et la sagesse de Dieu. « Celui qui mange » – la mort – a été rendu impuissant. Il est pour nous source de nourriture, et « du fort est sortie la douceur » (v. 14). La pleine gloire de l’amour de Dieu, cet amour qui ne change pas, vainqueur de tout, a brillé à la croix dans la mort de Jésus. La sagesse et la puissance de Dieu ont alors été manifestées dans toute leur grandeur, et tous ceux qui contemplent ces merveilles sont sauvés et satisfaits.

 

La tentative des Philistins

            Dans la suite de l’histoire de Samson, l’événement important est la tentative des Philistins de le faire prisonnier. Ils se rendent compte qu’il ne fera aucun compromis avec eux. C’est un ennemi déclaré et déterminé. Aussi montent-ils pour établir un camp en Juda. Les hommes de Juda leur demandent alors : « Pourquoi êtes-vous montés contre nous ? ». Et ils répondent : « Nous sommes montés pour lier Samson » (Jug. 15 : 10). Leur objectif était de lier ce Nazaréen et de le rendre ainsi inoffensif. Satan travaille aujourd’hui selon les mêmes stratégies ; les contrefaçons actuelles du vrai christianisme, mais sans la vie divine, ne montrent que trop nettement quel succès il a remporté.
            Il est désolant de voir que les hommes de Juda sont d’accord avec les Philistins pour livrer Samson. Ils n’ont aucune envie d’être libérés de leur joug : ils considèrent Samson comme un trouble-fête dans leur quiétude, pourtant illusoire. Ils le blâment, en disant : « Ne sais-tu pas que les Philistins dominent sur nous ?  Et que nous as-tu fait ? » (v. 11). Mais n’est-ce pas là aussi la tendance du jour ?
            Si quelqu’un élève sa voix pour avertir, il s’entendra dire qu’il ne faut pas aller trop loin, et qu’il est important d’être tolérant. Mais que dit le Seigneur ? « Je connais tes œuvres, je sais que tu n’es ni froid ni bouillant… Ainsi, parce que tu es tiède et que tu n’es ni froid ni bouillant, je vais te vomir de ma bouche » (Apoc. 3 : 15-16). Chrétiens, nous avons besoin de nous réveiller pour poursuivre la justice. Nous avons besoin d’être ranimés et remplis de ferveur, de ce dévouement pour Christ qui détruira une à une toutes les cordes dont voudrait nous lier une profession chrétienne pleine d’indifférence ; alors, sans entraves, nous pourrons sincèrement « combattre pour la foi qui a été une fois enseignée aux saints » (Jude 3), et demeurer ainsi fidèles à notre Seigneur.

 

D'après J. T. Mawson

 

A suivre