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Le soleil de justice et l’Etoile du matin

 

Quelle est la différence entre « le soleil de justice » et « l’Etoile du matin », qui sont l’un et l’autre des images de Christ ?

 

                        Le soleil de justice  (Mal. 4 : 2)

            Dans le dernier chapitre de son livre, le prophète Malachie annonce la seconde venue du Seigneur en gloire, et pour le jugement. Nous disons « seconde » venue, bien que, dans l’Ancien Testament, il ne s’agisse que d’une venue, le Messie étant toujours présenté d’une manière personnelle, sans qu’il soit question de distinction entre les deux avènements.
            Mais lorsque Jésus est venu pour la première fois, Il a dit : « Je ne suis pas venu afin de juger le monde, mais afin de sauver le monde » (Jean 12 : 47). De plus, après avoir parlé ouvertement, pour la première fois, de sa mort et de sa résurrection, Il dit clairement que le Fils de l’homme devait venir dans la gloire de son Père avec ses anges, et alors Il rendra à chacun selon sa conduite (Matt. 16 : 21-27). C’est donc à cet avènement en gloire que se rapporte le passage de Malachie. Le « soleil de justice » brillera, et ceux qui craignent son nom se réjouiront et trouveront la santé dans ses ailes, tandis que pour les méchants « le jour » sera révélé en feu (voir 1 Cor. 3 : 13), et tout ce qui ne supportera pas l’épreuve de la sainteté de Dieu sera brûlé. D’autre part, de même que le soleil, quand il se lève, répand partout ses rayons bienfaisants, sa lumière et sa chaleur, ainsi « la terre sera pleine de la connaissance de la gloire de l’Eternel comme les eaux couvrent le fond de la mer » (Es. 11 : 9 ; Hab. 2 : 14).
            Ces prophéties se rapportent donc à l’établissement du règne du Seigneur Jésus Christ en gloire et en justice sur cette terre. D’après le livre de l’Apocalypse (20 : 6) nous savons que ce règne durera mille ans.

 

                        L’Etoile du matin (Apoc. 22 : 16)

            Dans le dernier chapitre de l’Apocalypse, le Seigneur, s’adressant à ceux qui le connaissent actuellement, c’est-à-dire aux « assemblées » chrétiennes, présente sa venue comme prochaine, en se servant d’une nouvelle figure, celle de « l’Etoile brillante du matin » (v. 16). L’Esprit et l’Epouse comprennent cette parole et répondent immédiatement : « Viens ». L’Etoile du matin se lève avant le soleil ; elle est souvent visible longtemps avant que la moindre lueur de l’aurore ait commencé à poindre à l’orient. Sa pure lumière, brillant dans le ciel, attire les pensées en haut. Elle est ainsi l’emblème de ce que Christ est pour « l’assemblée », l’Eglise, qui est son corps, son « épouse » - et de cette espérance céleste qui appartient à l’Eglise et qui la caractérise.
            Le mystère de l’Eglise, caché dans les temps anciens, n’est jamais présenté ni comme doctrine, ni comme sujet de prophétie dans l’Ancien Testament. Il se discerne dans quelques types dont l’explication était réservée pour le moment où le Saint Esprit, étant descendu ici-bas après la glorification du Seigneur Jésus, formerait cette Eglise sur la terre. Tel est, par exemple, le type d’Eve, femme d’Adam, appliqué spirituellement en Ephésiens 5 : 31-32. Mais la révélation de ce mystère a été confiée à l’apôtre Paul (Eph. 3 ; Col. 1).
            L’Eglise - formée de tous les véritables croyants vivifiés par le Saint Esprit et devenus sa demeure - est unie à Christ comme les membres de son corps, en sorte que toute distinction de nationalité a disparu (Col. 3 : 11).

            La vocation du chrétien est toute céleste. Sa vie est maintenant cachée avec Christ en Dieu ; quand Christ sera manifesté, alors nous aussi nous serons manifestés avec Lui en gloire (Col. 3 : 1-4). Lorsqu’Il régnera, nous régnerons, c’est-à-dire, qu’avant de manifester sa gloire sur toute la terre comme « soleil de justice », Christ viendra chercher son Eglise et la fera entrer dans la gloire qu’Il a préparée (1 Thes. 4 : 15-18). Or cela n’a jamais été un sujet de prophétie. Comparez Apocalypse 19 : 13, où les noces de l’Agneau sont célébrées avant que le Seigneur, comme la Parole de Dieu, sorte du ciel pour juger le monde.
            Que Dieu, dans sa bonté, attache toujours plus nos cœurs à la personne de Christ, afin que nous soyons dirigés en toutes choses par le Saint Esprit qui forme en nous des affections célestes, contents de faire le sacrifice de tout avantage terrestre, souffrant avec Christ maintenant, chérissant dans nos cœurs « l’Etoile du matin » (2 Pier. 1 : 19).

 

W. J. Lowe – article paru dans un ancien  périodique d'évangélisation : « le Salut de Dieu »