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LA VIE D'ABRAHAM (3)
          1- Le sacrifice d'Isaac : Gen. 22
               1.1 : L'obéissance de la foi : v. 1-12
               1.2 : Le sacrifice du Fils unique de Dieu : v. 8, 13, 14
               1.3 : La promesse d'une semence multipliée : v. 15-18
               1.4 : La communion à Beër-Shéba et l'annonce de la naissance de Rebecca : v. 19-24

          2- La mort de Sara : Gen. 23
               2.1 : Le deuil d'Abraham (v. 1-4)
               2.2 : Le témoignage des fils de Heth (v. 5-11)
               2.3 : Abraham, indépendant vis-à-vis du monde (v. 12-20)

          3– Une épouse pour Isaac : Gen. 24
               3.1 : La mission confiée au serviteur d'Abraham (v. 1-9)
               3.2 : Le service et le témoignage d'Eliézer (v. 10-52)
               3.3 : Rebecca, allant à la rencontre d'Isaac (v. 57-61)
               3.4 : Isaac, près du « puits du Vivant qui se révèle » (v. 62-67)
               3.5 : L'appel de l'Eglise, épouse céleste de Christ

          4- La mort d'Abraham : Gen. 25 : 1-18
              


PAR-DELA LA MORT
 
 
            Abraham, adorateur à Beër-Shéba (Gen. 21), va entrer encore plus profondément dans la pensée de Dieu, en devenant un adorateur à Morija (Gen. 22).
 
 
1- Le sacrifice d'Isaac : Gen. 22
 
            Ce chapitre constitue le sommet de la vie de foi d'Abraham. L'homme de foi, formé par Dieu, va maintenant devoir montrer la réalité du travail opéré en lui : Dieu lui demande de sacrifier son fils ! Mais Il veut aussi l'associer comme adorateur au mystère de l'oeuvre de la croix, et nous faire entrer ainsi un peu dans ce que sera pour lui le sacrifice de son Fils bien-aimé.
 
 
            1.1 : L'obéissance de la foi : v. 1-12
 
                        L'épreuve à laquelle Abraham est soumis atteint profondément ses affections naturelles : « Prends ton fils, ton unique, celui que tu aimes... » (v. 2). Il s'agit de celui de qui il avait été dit : « En Isaac te sera appelée une semence » (Gen. 21 : 12). Sans lui les promesses de Dieu ne pouvaient s'accomplir ! Abraham a une attitude remarquable : alors que le support même de sa foi semble lui être enlevé, il regarde à Celui qui a parlé. Si Dieu redemande après avoir donné, c'est afin de faire connaître le fondement sur lequel aura lieu l'accomplissement de ce qu'il a dit, c'est-à-dire la victoire sur la mort. Abraham, en offrant son fils, « estime que Dieu pouvait le ressusciter d'entre les morts » (Héb. 11 : 19).
 
 
            1.2 : Le sacrifice du Fils unique de Dieu : v. 8, 13, 14
 
                        Dieu seul pouvait fournir le sacrifice : « Dieu se pourvoira de l'agneau pour l'holocauste » (v. 8). Le parfait holocauste, c'est Jésus s'offrant lui-même à Dieu sans tache (Héb. 9 : 14) ; quand l'accomplissement du temps est venu, il est entré dans le monde en disant : « voici je viens, ô Dieu, pour faire ta volonté » (Héb. 10 : 9). Il savait toutes les choses qui devaient lui arriver (Jean 18 : 4) ; dans une parfaite unité de pensée et de sentiments avec le Père (« ils allaient les deux ensembles » - v. 6-8), il a suivi ce chemin de trois jours sur la terre (v. 4 – Luc 13 : 33).
 
                        Le nom du lieu est : « Jehovah Jiré » (l'Eternel y pourvoira) : Dieu s'est effectivement pourvu d'un Agneau pour l'holocauste. Jean le Baptiseur s'est écrié : « Voilà l'Agneau de Dieu » (Jean 1 : 29). Dieu lui-même a présenté son Fils pour propitiatoire (Rom. 3 : 24).
 
                        Au moment où Abraham étend sa main (symbole de la justice en jugement), la voix de l'Ange de l'Eternel l'arrête (v. 11-12). Dieu constate la preuve de la foi d'Abraham (Jac. 2 : 21) ; celui-ci reçoit son fils de la main de Dieu, comme « ressuscité en figure ».
                        Ce qu'Abraham a réalisé en figure, Dieu l'a accompli en réalité à l'égard de « son propre Fils » ; ce qu'un père comme Abraham a ressenti, Dieu l'a éprouvé dans une mesure infinie lorsqu'il « n'a pas épargné son propre Fils, mais l'a livré pour nous tous » (Rom. 8 : 32).
                        Ainsi, à travers les circonstances rapportées dans ce chapitre, la foi d'Abraham discernait Christ et son oeuvre ; c'est ce que suggèrent les paroles du Seigneur : « Abraham a tressailli de joie de ce qu'il verrait mon jour » (Jean 8 : 56).
 
           
            1.3 : La promesse d'une semence multipliée : v. 15-18
 
                        L'héritier mort et ressuscité en figure, Dieu put renouveler encore une fois la promesse à Abraham, sous la forme du serment dans lequel il « jura par lui-même, n'ayant personne de plus grand par qui jurer » (Héb. 6 : 13) : « je multiplierai abondamment ta semence comme les étoiles des cieux et comme le sable qui est sur le bord de la mer » (v. 17).
 
                        La promesse faite à Abraham aura sa parfaite réalisation en Christ lui-même (Gal. 3 : 16) : « toutes les nations de la terre » (v. 18) seront bénies en lui, au jour de son règne.
 
 
            1.4 : La communion à Beër-Shéba et l'annonce de la naissance de Rebecca : v. 19-24
 
                        Abraham retourne auprès du puits à Beër-Shéba où il pouvait réaliser la communion avec ses jeunes hommes en les entretenant de ce que sa foi dans le Dieu des délivrances avait pu réaliser. Assemblés autour du Seigneur, nous pouvons nous souvenir de son sacrifice à la croix et apporter à Dieu la reconnaissance de nos coeurs.
                        Le nom de Rebecca (l'épouse destinée à Isaac) est mentionné à la fin du chapitre (v. 23), alors qu'Isaac vient d'être présenté en figure comme ressuscité : Christ mort et ressuscité recevra l'épouse pour laquelle il s'est livré lui-même.
 
 
2- La mort de Sara : Gen. 23
 
            Le récit de la mort et de l'ensevelissement de Sara représente, en type, la mise de côté temporaire d'Israël après la mort et la résurrection du Seigneur. C'est ce qui est relaté à la fin des 7 premiers chapitres des Actes et confirmé par Romains 9-11.
 
 
            2.1 : Le deuil d'Abraham (v. 1-4)
 
                        Abraham pleure à Hébron, un lieu qui parle en particulier de mort : Abraham, Isaac, Rebecca et Jacob y seront ensevelis à leur tour (Gén. 49 : 31). Mais Abraham peut se lever de devant son mort (v. 3) : il ne reste pas affligé comme ceux qui n'ont pas d'espérance (1 Thes. 4 : 13). La mort ne peut nullement voiler au croyant l'avenir glorieux que sa foi contemple. En mettant dans la tombe le corps d'un bien-aimé endormi par Jésus, il a l'assurance qu'il sera ressuscité en gloire (1 Cor. 15 : 43).
 
 
            2.2 : Le témoignage des fils de Heth (v. 5-11)
 
                        Abraham reçoit des fils de Heth un remarquable témoignage : « tu es un prince de Dieu au milieu de nous » (v. 6). Il s'était conduit dans la dignité d'un représentant de Dieu parmi les hommes.
                        Mais ces hommes ne peuvent entrer dans le secret de la foi de l'homme de Dieu, ni comprendre son désir de s'assurer tous les droits sur le lieu où sera déposé le corps de Sara, en attendant la résurrection.
 
 
            2.3 : Abraham, indépendant vis-à-vis du monde (v. 12-20)
 
                        Abraham ne veut pas être redevable au monde : il est comblé de toutes les richesses divines. Il agit d'une manière parfaitement honnête en achetant le champ pour son plein prix, afin d'y enterrer Sara (1 Pier. 2 : 12).
                        Une précision est donnée au sujet de ce champ : il était en face de Mamré, (qui signifie « vigueur ») où le patriarche était demeuré comme un étranger. Là, il avait joui d'une heureuse communion avec son Dieu et adoré sur son autel ; il y vit maintenant dans l'espérance de la résurrection.
 
 
3– Une épouse pour Isaac : Gen. 24
 
            Ce chapitre présente l'appel de l'épouse d'Isaac, destinée à hériter avec lui des biens d'Abraham que « l'Eternel avait béni en toute chose » (v. 1). C'est un beau type de l'appel de l'Eglise, épouse céleste de Christ,  ressuscité et glorifié.
 
 
            3.1 : La mission confiée au serviteur d'Abraham (v. 1-9)
 
                        Eliezer, serviteur d'Abraham (Gen. 15 : 2), est chargé d'accomplir une haute mission : il doit aller prendre pour son fils Isaac une femme dans son pays et vers sa parenté. Le patriarche pose plusieurs conditions formelles qui sont pour nous, chrétiens, autant de sérieuses leçons morales.
                        D'abord, l'épouse d'Isaac ne pouvait être choisie d'entre les filles des Cananéens, qui étaient déjà placés sous le jugement de Dieu. Comment une telle femme cananéenne aurait-elle pu partager l'espérance de l'héritier et avoir communion avec lui dans sa marche ? Les jeunes croyants, connaissant la volonté du Seigneur, ont à veiller à leurs fréquentations dans ce monde afin d'être gardés de s'allier à des incroyants (2 Cor. 6 : 14).
                        La deuxième condition donnée par Abraham est de choisir pour son fils une femme dans son pays et de sa parenté. Pour les chrétiens, la vraie « parenté » spirituelle est définie par ces mots du Seigneur : « mes frères sont ceux qui écoutent la Parole de Dieu et la mettent en pratique » (Luc 8 : 21). N'est-elle pas indispensable, comme elle l'était pour Isaac, pour que soit réalisée une union selon Dieu ?
                        Enfin, Isaac ne devait pas retourner au pays de Charan d'où Dieu avait fait sortir son père. Il faudra que Rachel et Léa sortent également de ce pays idolâtre pour jouir des bénédictions liées à l'appel du Dieu de gloire. Ainsi, chaque croyant, bien qu'encore dans le monde, doit y vivre en sachant qu'il a été « retiré du présent siècle mauvais » ou arraché avec force (Gal. 1 : 4) pour un « appel céleste » (Phil. 3 : 14).
 
 
            3.2 : Le service et le témoignage d'Eliézer (v. 10-52)
 
                        Eliezer est l'exemple du serviteur dépendant et obéissant. Dans la maison d'Abraham, il a appris à connaître l'Eternel à qui il a affaire maintenant pour accomplir son service. Homme de prière, il formule une demande précise (v. 12-14), afin de connaître la volonté de Dieu quant au choix de l'épouse d'Isaac. La réponse est donnée très rapidement : le serviteur n'a pas achevé de formuler sa prière que Rebecca apparaît. Celle-ci agit avec empressement et dévouement : elle est un bel exemple de l'activité chrétienne manifestant les fruits de la vie divine. Savons-nous, comme elle, apporter du rafraîchissement autour de nous, en communiquant à d'autres les bénédictions que nous avons puisé nous-mêmes dans la parole de Dieu ?
                        Puis Eliezer est conduit dans la famille de Rebecca où il rend un magnifique témoignage concernant son maître (v. 34-36) : il est grand, riche et il a un fils héritier de tout ce qui est à lui. Pouvons-nous, rachetés du Seigneur, parler ainsi de ce que l'amour de Dieu « versé dans nos coeurs par l'Esprit Saint » (Rom. 5 : 5), nous a fait connaître ?
 
 
            3.3 : Rebecca, allant à la rencontre d'Isaac (v. 57-61)
 
                        Rebecca, ornée des présents venant du riche héritier (v. 53), a compris qui est Isaac. Elle va désormais « oublier son peuple et la maison de son père » (Ps. 45 : 10), pour aller à la rencontre de celui qui désirera sa beauté.
                        Si nous sommes occupés, par l'Esprit, des richesses et des gloires de Christ, nous serons prêts pour aller vers Lui.
 
 
            3.4 : Isaac, près du « puits du Vivant qui se révèle » (v. 62-67)
 
                        Isaac qui était sorti pour méditer à l'approche du soir, lève les yeux. Il se trouve près du puits de Lakhaï-roï (puits du Vivant qui se révèle) : le Dieu vivant se révèle dans sa Parole, dans laquelle le croyant trouve de nouvelles forces, du rafraîchissement dans l'épreuve, ainsi qu'une joie profonde.
                        C'est près de ce puits qu'Isaac conduira son épouse et c'est là aussi qu'ils demeureront (Gen. 25 : 11).
 
                        Rebecca se couvre de son voile (v. 65) : elle ne veut appartenir qu'à son mari, sa beauté est pour lui. Soumise humblement à celui à qui elle joint sa vie, elle est un bel exemple à l'égard de son mari pour chaque jeune croyante qui veut plaire au Seigneur.
 
 
            3.5 : L'appel de l'Eglise, épouse céleste de Christ
 
                        L'union d'Isaac et de Rebecca présente, en type, celle de Christ avec l'Eglise, son épouse céleste.
                        Dès avant la fondation du monde, le Père désirait une épouse pour son Fils (Matt. 22 : 2). Appelée d'un pays éloigné (Eph. 2 : 13, 17), celle-ci est formée par le Saint Esprit de la promesse qui la conduit vers la maison du Père, où elle sera éternellement unie au Fils bien-aimé. Son coeur peut attendre celui qu'elle aime, bien que l'ayant pas vu (1 Pier. 1 : 8). La fin du voyage approche : le Bien-aimé vient à la rencontre de son épouse qu'il va introduire dans les célestes lieux !
 
 
 
4- La mort d'Abraham : Gen. 25 : 1-18
 
            Isaac est héritier de tous les biens de son père Abraham (Gen. 24 : 36 ; 25 : 5). Image ici d'Israël pendant le millénium, il garde la première place. Les fils des concubines reçoivent des dons et sont renvoyés ; leurs descendants seront longtemps des ennemis du peuple d'Israël mais ils devront rendre gloire à l'Eternel, pendant le règne de Christ (Es. 60 : 6).
 
            Abraham ayant réglé les affaires de sa maison, meurt à 175 ans, après avoir parcouru en long et en large pendant 100 ans le pays de la promesse. Il est enseveli en toute simplicité dans la caverne de Macpéla, sa seule possession terrestre.
 
            Il n'a pas « reçu les choses promises », mais les a « vues de loin et saluées » (Héb. 11 : 13).