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Donner à manger


La nourriture appropriée trouvée dans la Parole de Dieu.
Le modèle parfait du Seigneur
Deux récits pour notre instruction (2 Rois 4 : 38-44)
 

            « L’homme ne vivra pas de pain seulement, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu » (Matt. 4 : 4), a répondu Jésus à Satan lors de la tentation au désert, en citant  le verset 3 de Deutéronome 8. Il faut nourrir chaque jour le « nouvel homme » et veiller à sa prospérité. Christ se révèle dans la Parole. Il est notre aliment par excellence et Lui seul est en mesure de rassasier notre âme. L’Ennemi cherche à frelater cette excellente nourriture, à y introduire des éléments étrangers.
            Jésus déclare à la grande foule dont il venait de satisfaire les besoins corporels (Jean 6 : 10-12) : « C’est mon Père qui vous donne le véritable pain qui vient du ciel… Moi, je suis le pain de vie. Celui qui vient à moi n’aura jamais faim… Celui qui se nourrit de ma chair et qui boit mon sang demeure en moi et moi en lui » (v. 32, 35, 56).
            Le Saint Esprit apporte la réponse convenable aux âmes qui désirent trouver Dieu et être fortifiées dans leur vie spirituelle. Il prend de ce qui est à Christ et le leur annonce (Jean 16 : 14). Pour cela, Il peut se servir de l’un ou l’autre parmi ses rachetés, s’Il le juge bon.

 

La nourriture appropriée trouvée dans la Parole de Dieu.

            Dès que Jésus a redonné la vie à la fille de Jaïrus, Il commande à ses parents de lui donner à manger (Luc 8 : 55). La responsabilité des parents à l’égard de leurs enfants est souvent mise en évidence (Deut. 4 : 10 ; 6 : 7). Ils doivent veiller à leur enseigner la Parole, et continuer, après leur conversion, à leur apporter jour après jour la nourriture indispensable au développement de la vie divine reçue.
            Tous ceux qui sont « nés de nouveau » ont besoin de recevoir une nourriture appropriée à leur âge spirituel. Le lait maternel est une belle image de l’aliment spirituel, sain et pur, qu’un enfant de Dieu trouve en abondance dans la Parole de Dieu (1 Pier. 2 : 2-3). Les « premiers rudiments de la vérité » sont là, mais également une nourriture plus « consistante ». Ainsi la croissance spirituelle peut se poursuivre normalement. Le chrétien devient un « vase... préparé pour toute bonne œuvre » (2 Tim. 2 : 21) - l’œuvre qu’il plaira à Dieu de lui confier.
            Après sa restauration, Pierre se trouve sur un terrain plus solide et plus élevé qu’avant sa chute. Son activité en faveur des brebis du Seigneur va s’accroître. Jésus lui a dit d’abord : « Fais paître mes agneaux » (Jean 21 : 15), et peu après : « Sois berger de mes brebis » (v. 17). Puis Il achève chez Pierre ce travail de « brisement » indispensable chez tous les siens. Il lui dit pour la troisième fois : « Simon, fils de Jonas, m’aimes-tu ? ». Pierre, attristé, répond : « Seigneur, toi tu sais tout, tu sais que je t’aime », s’en remettant entièrement à Celui qui lit dans le secret d’un cœur. Jésus lui dit alors : « Fais paître mes brebis » - mes « petites » brebis, d’après l’original » (v.18).
            Les plus jeunes dans la foi au milieu du troupeau du Seigneur reçoivent-ils tous les soins désirables ? Entendre parfois que « les petits enfants demandent du pain » et que « personne ne le rompt pour eux » est très attristant (Lam. 4 : 4). Cette carence a lieu souvent aussi sur un plan spirituel. C’est un grave manquement : il met en évidence que nos affections pour Christ et les siens ont baissé ; ses « intérêts » n’occupent plus le premier rang dans nos pensées.
            Dès que des croyants entrent en contact avec un nouveau converti, ils ont devant Dieu une responsabilité évidente à son égard. Ils doivent veiller à agir comme le prophète Jérémie, et ne pas interrompre sans sérieux motif le service pastoral que le Seigneur a bien voulu leur confier (Jér. 17 : 16). Le « grand Pasteur des brebis » (Héb. 13 : 20) veut « confier » sa nouvelle brebis à ceux qui ont avancé dans sa connaissance. Ils doivent s’y appliquer humblement et prendre soin d’elle avec amour. Elle a besoin, selon le cas, d’être nourrie, protégée, avertie et guidée. Sinon, elle pourrait perdre cet équilibre indispensable pour un bon avancement spirituel (Prov. 4 : 27). Elle est encore « fragile ». Si de surcroît elle est mal nourrie, elle pourrait vite être troublée par une « multitude des pensées » (Ps. 94 : 19). En recevoir un sain enseignement, ses pensées seront peu à peu « amenées captives à l’obéissance du Christ » (2 Cor. 10 : 5).
            Le grand besoin pour chacun est d’être nourri abondamment avec le « lait » de la Parole. Généralement, les jeunes convertis ont un ardent désir à cet égard ; ils n’ont rien de commun avec ceux « qui sont devenus paresseux pour écouter » (Héb. 5 : 11). Ils savent qu’ils ont besoin de recevoir avec profit une « nourriture solide » ; celle-ci est destinée aux « hommes faits », dont les sens sont exercés à discerner le bien et le mal (Héb. 5 : 12-14).

 

Le modèle parfait du Seigneur

            Jésus est descendu du ciel pour répondre aux immenses besoins de ses créatures. En parlant, Il se mettait à leur portée. Il se servait dans ce but d’images ou d’objets empruntés à la vie quotidienne. Ses enseignements se gravaient dans les cœurs. Les âmes altérées pouvaient boire à long traits à la source des eaux vives et ne se lassaient pas de L’écouter (Jean 7 : 37-38). Le Seigneur les attirait au point qu’ils négligeaient parfois les besoins de leur corps. Amis chrétiens, c’est sur les traces du Seigneur que nous sommes appelés à marcher. Apportons de Sa part aide et consolation à ceux qui nous entourent !

                        Jésus donnant à manger aux foules

            Plusieurs récits dans les évangiles - ceux où le Seigneur multiplie le pain pour nourrir les foules - mettent l’accent sur la miséricorde de Celui qui savait s’approcher si près de ses créatures (Héb. 2 : 17). Jamais aucune n’est ignorée, - tandis que parfois nous ressemblons plutôt à ce sacrificateur et à ce lévite de la parabole : ils passent de l’autre côté du chemin, se détournent d’un homme laissé à demi-mort par des voleurs (Luc 10 : 30-34).  
            Emu de compassion, Jésus, le bon Samaritain par excellence est étreint en voyant tant de personnes lasses et dispersées, « comme des brebis qui n’ont pas de berger » (Marc 6 : 34 ; Matt. 9 : 36-37). Il tient la promesse : « La perdue, je la chercherai, et l’égarée, je la ramènerai, et la blessée, je la banderai, et la malade, je la fortifierai…» (Ezé. 34 : 11-16).
            « Ils n’ont rien à manger », dit le Seigneur à ses disciples devant une « très grande foule » qui est là, auprès de Lui, depuis trois jours (Marc 8 : 1-2). « Si je les renvoie à jeun dans leurs maisons, ils vont défaillir en chemin, car certains d’entre eux sont venus de loin » (v. 3). Ils venaient en effet sans doute de la Décapole et faisaient partie des nations auxquelles le Seigneur allait étendre les effets de sa grâce (Es. 49 : 6). Toutes ses « créatures » ont une part de son immense amour ! Jésus est une « lumière pour la révélation des nations » ((Luc. 2 : 32). Il apporte la paix à tous ceux qui, déjà à leur naissance, étaient les esclaves du péché.
            La réponse des disciples aux confidences du Seigneur est décevante. Avaient-ils déjà « oublié » le miracle opéré par le Seigneur en multipliant les pains (Marc 6 : 39-44) ? Avons-nous oublié les miracles dont nous avons été les témoins ou même les objets ? Sans doute les disciples n’approuvaient-ils pas secrètement l’intention de Jésus de révéler sa grâce à des Gentils ? Nous avons grand besoin de nous élargir et de ne mépriser personne (2 Cor. 6 : 13).
            Les disciples s’interrogent à haute voix : « Où trouvera-t-on de quoi les rassasier de pain, ici, dans le désert ? » (Marc 8 : 4). Or, la présence de Jésus suffisait à transformer ce « désert » en terre fertile ! L’incrédulité est tenace dans nos cœurs. Plus loin, le Seigneur les reprend : « Ayant des yeux, ne voyez-vous pas ? Ayant des oreilles, n’entendez-vous pas ? Et n’avez-vous pas de mémoire ? » (v. 18 ; Ps.103 : 2). Nous devons répondre aussi à ces questions. Si des doutes subsistent, malgré toutes les « délivrances » du Seigneur, notre service pour Lui en sort affaibli.

                        « Vous, donnez-leur à manger »

            Si le Berger nous a donné le saint désir d’être parmi ses « collaborateurs » (1 Cor. 3 : 9), fixons nos regards sur Lui. Il nous aidera à refléter quelques traits de son amour et de ces compassions qui brillent constamment chez Lui. Un enfant de Dieu ne devrait jamais renvoyer un de ses « frères » à jeun ! Le Seigneur n’a jamais agi de la sorte. En Marc 6, Il dit à ses disciples : « Vous, donnez-leur à manger » (v. 37). Depuis longtemps, pour la plupart, nous avons l’immense privilège d’être « avec Lui », de jouir de sa douce compagnie et de ses soins diligents : nous ne manquons de rien (Marc 3 : 14 ; Luc 22 : 35). Sommes-nous prêts à partager notre « abondance » avec ceux qui ont des besoins dans leurs âmes et cherchent du réconfort ? Si c’est le cas, le Seigneur les enverra sur notre route. Il s’est entièrement dévoué, il n’a jamais rien fait pour lui-même, le zèle de la maison de Dieu le dévorait. Il nous encourage à suivre son exemple. (Ps. 69 : 9). 
            Retenons aussi qu’il faut être prêt à s’abaisser pour que chacun reçoive un peu de nourriture. Le Seigneur avait fait asseoir la foule à terre (Marc 6 : 39). Les corbeilles, présentées par les disciples, ne devaient pas être tenues au-dessus des têtes, sinon leur précieux contenu serait resté inaccessible ! Il faut s’en souvenir chaque fois que nous avons le privilège de présenter la Parole à une âme ou à plusieurs : la Parole doit être mise à la portée de tous !
            Ne négligeons pas ceux qui ressemblent à l’eunuque qui lisait le chapitre 53 d’Esaïe (Act. 8 : 27-28). Philippe, envoyé par Dieu dans ce lieu désert, lui demande : « Comprends-tu ce que tu lis ? ». Il répond humblement : « Comment donc le pourrais-je si personne ne me guide ? » (v. 31). Alors Philippe, commençant par cette Ecriture, « lui annonça Jésus » (v. 35).
            En accomplissant ses miracles d’amour, Jésus désire y « associer » les siens. Il choisit souvent de faibles  instruments, et ceux qui restent petits devant Lui. Sa puissance et sa gloire se voient alors d’autant plus !

            Jésus, notre parfait Modèle veut nous enseigner à ne négliger personne. Pour apprendre comment répondre à tant de besoins divers, au fur et à mesure qu’ils se présentent, restons près de Lui et contemplons-Le avec adoration. Lisons et relisons les Evangiles. Nous apprendrons comment s’approcher des agneaux et de tous ceux qui sont « faibles dans la foi » ; nous saurons mieux leur apporter une réponse appropriée de la part du Seigneur.

 

Deux récits pour notre instruction (2 Rois 4 : 38-44)

            Nous devons être attentifs à la qualité de la nourriture qui convient à telle ou telle âme. Notre temps rappelle celui où Elisée devait manifester, envers et contre tout, la grâce triomphante de Dieu. Ce prophète retourne à Guilgal ; c’est là que la chair doit être jugée et mise de côté, en figure, par la circoncision. Il y avait une famine dans le pays, envoyée certainement par l’Eternel, à cause de l’état d’iniquité de son peuple. Dieu avait des ressources pour ses fidèles et Elisée, son représentant, se trouvait au milieu des fils des prophètes, faible expression du « petit résidu » d’alors.

                        Les coloquintes sauvages

            Elisée dit à son jeune homme : « Mets la grande marmite, et cuis un potage pour les fils des prophètes » (v. 38). Les dimensions de la marmite étaient à la mesure de sa foi en ces temps de famine ! C’est à ce moment-là que l’un des fils des prophètes déploie une grande activité. Il part aux champs et ramène plein sa robe des herbes que « l’on ne connaissait pas » - de la vigne sauvage et des coloquintes (v. 39). Il les coupe en morceaux dans la marmite et on donne à manger aux hommes. Mais quelqu’un s’écrie bientôt : «  Homme de Dieu, la mort est dans la marmite ! Et ils n’en pouvaient manger » (v. 40). De « bonnes intentions » ne suffisent pas, elles peuvent parfois gâter ce que Dieu voulait donner.
            Plus que jamais, on cherche des « nouveautés », d’apparence trompeuse et séduisante. Au fond, on ne veut plus de ce qui est « dès le commencement » (1 Jean 2 : 24). La mort est de ce fait dans la marmite et tous ceux qui en prennent une portion sont en danger de périr. La seule ressource, c’est la farine, une image de Christ dans sa parfaite humanité (voir  l’offrande de gâteau en Lévitique 2). La seule nourriture qui convient à notre âme est la Personne adorable de notre Seigneur Jésus Christ.
            Lisons avec soin la Parole sans rien n’y ajouter ou en retrancher (Apoc. 22 : 18-19). Cherchons partout Christ (Jean 5 : 39). Méfions-nous des « nouveautés » qui sont en général le fruit de notre imagination (Gal. 1 : 6-7). Combien d’écrits religieux contiennent un peu de poison mêlé à la vérité divine. Satan exerce sans se lasser son activité pernicieuse. Les mauvais fruits abondent dès le chapitre 3 de la Genèse, où le serpent ose dire à la femme : « Quoi, Dieu a dit ? » (v.1), et elle commet la folie de l’écouter et d’entreprendre une discussion qui lui sera fatale, ainsi qu’à son mari.

                        Une nourriture excellente

            Un homme vient de Baal-Shalisha, sans doute un lieu où l’idolâtrie régnait. Pourtant il apporte au prophète du pain des premiers fruits, vingt pains d’orge et également dans son sac du grain en épi (il fallait le « battre » avant de le consommer). Il s’intéresse visiblement au bien du peuple et apporte avec libéralité (2 Cor. 9 : 6) ce que Dieu lui a donné et qu’il peut fournir aux autres. C’est une nourriture simple, et même, dirait-on, un peu grossière. Mais dans un temps de famine, il ne faut rien mépriser. D’ailleurs ce qui manque aussi beaucoup, c’est la faim et la soif de notre âme, indispensables pour s’approprier les promesses et les instructions de la Parole et les mettre ensuite en pratique.
            Le serviteur faisait partie des « sceptiques ». Il avait le même genre d’arguments que les disciples, en s’adressant au Seigneur : « Comment mettrai-je ceci devant cent hommes ? » (Marc 6 : 37 ; 8 : 4). Elisée lui répond : « Donne-le au peuple, et qu’ils mangent ; car ainsi dit l’Eternel : on mangera, et il y en aura de reste » (v. 43). « Et il le mit devant eux, et ils mangèrent, et ils en eurent de reste, selon la parole de l’Eternel » (v. 44).
            « Sur tes promesses, Dieu d’amour, en paix se reposent les tiens », affirme un cantique. Reposons-nous en toute assurance sur les promesses divines.

            Les ressources mises à notre disposition par Celui qui « rassasie l’âme altérée » et « remplit de biens l’âme affamée » sont inépuisables. Le Seigneur confie un service à chacun des siens, mais ils doivent auparavant avoir revêtu Christ. Ils agiront de façon convenable après avoir « appris » auprès de Celui qui est « débonnaire et humble de cœur » (Matt. 11 : 29). Alors ils sauront s’approcher de ceux qui ont besoin d’aide et de nourriture spirituelle. Ils obéiront à Celui qui dit : « Vous, donnez-leur à manger ».

 

Ph. L                 le 07. 10. 14