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Des exemples à imiter dans le livre de Ruth

                                 

Lire : Ruth 1 et 2 


Le retour à Bethléhem de Naomi, accompagnée de Ruth
Ruth dans les champs de Boaz
La nourriture de la foi
 

            Le livre de Ruth fait suite à celui des Juges : c’était une période très triste, car « chacun faisait ce qui était bon à ses yeux » (Jug. 21 : 25). Ce livre est comme une bouffée d’air rafraîchissante dans une lourde atmosphère ; il nous encourage aussi dans les temps difficiles où nous vivons. Prenons garde à ne pas imiter le monde environnant. Ne nous laissons pas diriger par nos « impulsions » et notre « propre volonté », qui font beaucoup de ravages. De telles réactions charnelles font du mal, même au milieu des assemblées.
            A la question de l’Eternel à Caïn : « Où est Abel, ton frère ? », ce meurtrier a osé répondre : « Je ne sais. Suis-je, moi, le gardien de mon frère ? » (Gen. 4 : 9). En fait, nous avons tous une responsabilité vis-à-vis de nos frères et sœurs. Quel est notre comportement à leur égard ? N’avons-nous pas à confesser des manquements fréquents, dans notre façon de parler et d’agir envers les autres ? Demandons au Seigneur son aide pour apprendre à mieux savoir nous comporter avec nos frères, et aussi tous ceux qui nous entourent.
            Ces belles scènes du livre de Ruth rappellent que la grâce de Dieu opère toujours en faveur d’une âme qui Le cherche, même dans les circonstances les plus contraires à la foi. L’attitude de Naomi revenant à Bethléhem, la persévérance de la foi de Ruth, ou encore la bienveillance de Boaz à l’égard de la jeune Moabite, sont autant d’exemples précieux à imiter, là où le Seigneur nous a placés.

 

Le retour à Bethléhem de Naomi, accompagnée de Ruth

            Au début du livre, Elimélec fait ce qui est bon à ses yeux ; Il part en Moab, pour un court séjour, espère-t-il ; mais il va y rester et finalement mourir sur cette terre étrangère, ainsi que ses fils. Naomi reste veuve, et ses deux belles-filles le sont également. Elle a de l’amertume dans l’âme - ce qui est compréhensible - et peut fort bien nous arriver aussi. Il ne faut pas perdre de vue que Dieu permet des épreuves « pour nous faire du bien à la fin » (Deut. 8 : 16).
            Un jour, Naomi entend dire que l’Eternel a béni son peuple et un désir se forme dans son cœur : retourner à Bethléhem, la « maison du pain ». C’est là que David et, plus tard Jésus, naîtront. Cependant, Naomi incite fortement ses belles-filles à rester en Moab. Ce n’était pas un bon témoignage de sa part, car elle savait bien que c’était un pays idolâtre, opposé à Dieu. Hélas, les larmes d’Orpa sont vite séchées et elle quitte Naomi.
            Mais Ruth persiste, elle veut suivre sa belle-mère. Pourtant, étant elle aussi une Moabite, elle ne pouvait pas ignorer que ceux qui étaient nés dans ce pays n’avaient aucun droit de cité en Israël - même à la dixième génération ! A vue humaine, sa détermination relève de la folie ! Toutefois, elle a visiblement été « gagnée » par la conduite et le témoignage de sa belle-mère - qui n’était pourtant pas sans faiblesses. Ruth s’est attachée à elle, au peuple d’Israël et surtout au Dieu d’Israël. Elle montre sa résolution par ses paroles : « Car où tu iras, j’irai, et où tu demeureras, je demeurerai ; ton peuple sera mon peuple, et ton Dieu sera mon Dieu » (1 : 16). Elle a pris une décision ferme et réfléchie. Quel encouragement pour Naomi et quelle consolation pour elle ! Dieu se sert de Ruth, cette veuve dont le cœur est maintenant « rempli de foi », pour fortifier celle qui vacille encore.
            Dieu fait une fois encore son travail d’amour et de grâce dans une âme accablée par le deuil et la misère ; c’est un des grands motifs de notre louange ! Il prend soin de ses brebis, et le fait souvent sans qu’elles s’en rendent compte ! Dans son activité en notre faveur, des choses restent encore cachées : « elles sont à notre Dieu ». Elles nous seront révélées plus tard, dans la gloire. Alors, nous comprendrons encore mieux combien le Seigneur nous a aimés (Deut. 29 : 29). Nous faisions, nous aussi, partie des nations. Nous étions sans Dieu et donc sans espérance dans ce monde (Eph. 2 : 12).
            Le Seigneur appelle tous les hommes à venir à Lui. Si nous Lui appartenons déjà, Il désire que nous nous penchions avec compassion sur les âmes encore perdues qui nous entourent. Il nous met en contact avec elles. Saisissons cette occasion pour les pousser à se repentir, à venir au Sauveur ; il faut leur parler, « que l’occasion soit favorable ou non » (2 Tim. 4 : 2). Notre parole doit être « dans un esprit de grâce, assaisonnée de sel » - c’est-à-dire  en accord avec la vérité divine (Col. 4 : 6).
            Ruth suit donc Naomi ; elles arrivent ensemble à Bethléem, où chacun s’émeut à leur rencontre. Mais c’est sans doute chez la plupart plutôt de la curiosité ; celle-ci est très vite satisfaite et leur intérêt apparent retombe. Combien de personnes font cette triste expérience et se retrouvent seules, apparemment sans ressources. Notre intérêt est souvent superficiel : apprenons à suivre l’exemple du Seigneur Jésus (Jean 4) et à prodiguer une réelle sympathie « agissante » à tous ceux qui sont dans la détresse.

 

 Ruth dans les champs de Boaz

            Devant la dérobade générale, Ruth se montre confiante et courageuse. Elle demande avec douceur à sa belle-mère de lui permettre d’aller glaner dans un champ voisin, où l’on moissonne de l’orge, nourriture habituelle du pauvre (Ruth. 2 : 2). Naomi accepte volontiers : « Va, ma fille ». Leur communion est réelle ; elles cherchent toujours à se faire mutuellement du bien (voir 3 : 1). L’attitude de Ruth vis-à-vis de Naomi est un exemple à suivre dans nos relations de famille et nos frères et sœurs.
            Il arrive « fortuitement » - ce n’était pas un hasard, comme on le dit facilement dans ce monde - que Ruth, sans le savoir, entre dans une portion de champ qui appartient à Boaz, un parent d’Elimélec et un ancien ami. La jeune femme « trouve grâce », selon son espoir, auprès du serviteur « établi » sur les moissonneurs - une belle figure du Saint Esprit. Elle se met sans plus attendre à l’ouvrage : celui qui est disposé à travailler, sous le regard du Seigneur, désire une bonne chose (Prov. 31 : 13). Dieu conduit tout en sa faveur, Il répond toujours à la foi (Héb.11 : 6 ; Luc 17 : 6). Ruth signifie « satisfaite ». Le sommes-nous même si les circonstances sont pénibles ? (1 Tim. 6 : 8). Si nos âmes sont en communion habituelle avec le Seigneur, nous le serons.
            Boaz – « en lui est la force » – vient voir ses moissonneurs : c’est un beau type du Seigneur (Ps. 89 : 19). Il leur adresse une salutation pleine de grâce : « L’Eternel soit avec vous ! ». C’est un bon maître : or la bonté attire et la réponse des travailleurs est belle aussi : « L’Eternel te bénisse ! » (v. 4). Tout se passe devant Ruth ; ces hommes rendent tous en sa faveur un bel exemple de bonté selon Dieu. On voit comment une relation bénie peut s’établir, sous le regard divin, entre des personnes pourtant très différentes. Souvenons-nous que notre frère - que nous estimons si faible, si défaillant peut-être - est toujours « le frère pour lequel Christ est mort ». Peut-il avoir à nos yeux une meilleure recommandation ? Prenons soin de lui à tous égards !
            Ruth, elle aussi, a été « observée » par son entourage. Le monde environnant regarde notre façon de nous comporter et apprécie à sa façon le témoignage que nous rendons ; il est facilement critique et décèle vite si notre manière d’agir est celle du chrétien que nous déclarons sans doute être. Notre conduite diffère-t-elle de celle de notre entourage, est-elle vraiment le reflet de Christ (Act. 11 : 26) ?
            Boaz a remarqué la présence de Ruth et s’enquiert (2 : 5) Le serviteur, établi par ses soins, rend témoignage sans parti pris à l’humble et vaillant comportement de la jeune étrangère, venue du pays de Moab avec Naomi : « Ce qu’elle a été assise dans la maison est peu de chose » (v .7). Rester humble, c’est marcher sur les traces du Seigneur, Homme ici-bas. Ruth a déjà répandu une « bonne odeur » autour d’elle. Avons-nous répandu celle de Christ au milieu de nos frères et dans notre milieu professionnel ?
            Boaz va désormais prendre soin de Ruth. Ainsi le Seigneur agit-Il envers nous, car si nous Lui appartenons, Il désire que nous soyons des instruments dociles dans sa main, pour la bénédiction des autres. Sommes-nous désireux de nous occuper dès que possible d’une âme en difficulté qu’Il a placée à notre portée ?
            Boaz agit envers Ruth avec une grâce pleine de délicatesse. La jeune femme, naturellement craintive dans ce milieu encore inconnu, est mise en confiance. Il l’exhorte à ne pas aller glaner dans un autre champ et à rester auprès de ses jeunes filles - deux recommandations importantes. Le psalmiste déclare : « Je suis le compagnon de tous ceux qui te craignent, et de ceux qui gardent tes préceptes » (Ps. 119 : 63).
            Sommes-nous disposés à ne pas aller « glaner » au hasard dans un autre champ (v. 8) ? Nous pensons à ce jeune homme zélé qui voulait aider à remplir la grande marmite qu’Elisée avait décidé, avec foi, de placer sur la table, lors d’une famine. - Il s’en va dans les champs et ramène généreusement plein sa robe de toutes sortes d’herbes que l’on « ne connaissait pas » (2 Rois 4 : 39). Les fils des prophètes mangent sans méfiance le contenu de la marmite où le jeune homme avait versé sa récolte. Or soudain l’on crie : « La mort est dans la marmite ! » (v. 40). Averti, Elisée a heureusement à portée de la main de la farine - une figure de Christ (Lév. 2) ; il la verse dans la marmite et tout son contenu devient comestible (v. 41) !
            Prenons garde de ne pas lire n’importe quoi et à ne pas regarder n’importe quel spectacle ! Comme ce jeune homme nous pouvons être pleins de bonne volonté, et chercher de façon irréfléchie à nous rendre utile, à servir le Seigneur ! Cherchons d’abord à discerner Sa volonté ; soyons très prudents dans le choix de nos « matériaux » ; sinon nous pouvons faire de graves erreurs ! Restons là où la Parole fait seule autorité. Le Seigneur conduit pas à pas celui qui désire Lui rester fidèle.

 

La nourriture de la foi

            Devant toute cette miséricorde dont elle a été l’objet, Ruth l’étrangère est profondément touchée (Ex. 23 : 9). Elle s’étonne et se prosterne : « Pourquoi ai-je trouvé grâce à tes yeux, que tu me reconnaisses, et je suis une étrangère ? » (2 : 10). Laissons-nous instruire par le Seigneur de façon à devenir capable de dire - comme ici Boaz - une « bonne parole », en son temps (Prov. 15 : 23).
            Ecoutons la réponse de Boaz : « Tout ce que tu as fait pour ta belle-mère… m’a été rapporté, et comment tu as quitté ton père et ta mère, et le pays de ta naissance, et tu es venue vers un peuple que tu ne connaissais pas auparavant. Que l’Eternel récompense ton œuvre, et que ton salaire soit entier de la part de l’Eternel, le Dieu d’Israël, sous les ailes duquel tu es venue t’abriter ! » (2 : 11-12). Chers lecteurs, sommes-nous conscients que tout ce que nous disons ou faisons est « nu et découvert aux yeux de Celui auquel nous avons affaire » (Héb. 4 : 13.). Et que tout ce qui a Son approbation recevra sa récompense.
            Boaz lui dit encore d’aller aux vases si elle a soif. Elle est ainsi admise à boire l’eau du puits du maître de séant (v. 9). Ruth est décidée à écouter les recommandations qui lui sont faites. Le sommes-nous toujours ? Sa belle-mère saura l’aider de son expérience, car elle est elle-même sur le chemin d’une restauration spirituelle complète. Elle a retrouvé le discernement depuis longtemps perdu. Elle lui rappellera le moment venu les paroles exactes de Boaz (v. 22). Obéir soigneusement à la Parole est d’un grand prix devant Dieu.
            L’heure du repas arrive et les serviteurs prennent leur place habituelle autour de la table. Ruth pourrait se sentir soudainement très isolée ; mais Boaz avec une grande bonté la fait approcher (Héb. 10 : 19-22). Elle s‘assied donc à son tour et elle est invitée à se servir librement de pain et de vinaigre. Boaz, qui est tout proche, lui tend du grain rôti - une figure de Christ dans ses souffrances. C’est une nourriture précieuse pour chaque pèlerin qui Le suit dans le chemin qu’Il a lui-même tracé dans ce monde.
            La présence de Ruth à table est l’expression visible  - à son heure - d’une communion déjà établie. Le Seigneur répond ainsi toujours à notre faim spirituelle et nous fait croître toujours plus dans sa grâce ! (Gal. 4 : 19b).
            Ruth est rassasiée, elle reprend aussitôt après le repas son activité. Boaz commande discrètement à ses jeunes hommes de la laisser glaner entre les gerbes. Ils doivent même laisser tomber quelques épis afin qu’elle puisse les glaner sans crainte de déplaire (v. 16). La Moabite, dans ces conditions exceptionnelles, glane jusqu’au soir une quantité bien supérieure à ce qu’elle aurait pu normalement ramasser, même après une journée de travail acharné !  Puis elle bat ce qu’elle a glané ; le grain se trouve ainsi nettement séparé de la paille. Elle sait exactement ce qui est bon dans sa moisson, à la différence de ce paresseux qui ne rôtit pas sa chasse. « Les biens précieux… sont au diligent » (Prov. 12 : 27). Beaucoup de personnes ressemblent, hélas, à ce paresseux. Que reste-t-il des lectures et des méditations sur la Parole auxquelles nous assistons ?  La réponse à cette question peut s’avérer douloureuse. 
            Ruth charge ensuite sa récolte, la ramène à la ville et l’apporte généreusement à Naomi. Elle est désireuse de s’occuper activement de sa belle-mère âgée. Pensons à ceux qui sont privés des réunions autour du Seigneur, apportons-leur des « portions » (Néh. 8 :12) ; faisons-les participer à ce qui nous a fait du bien. L’influence de Ruth est en bénédiction à Naomi et celle-ci a le cœur à nouveau rempli de louange vers Dieu : « Béni soit-il de l’Eternel, qui n’a pas discontinué sa bonté envers les vivants et envers les morts » (v. 20) !
            Ruth habite chez sa belle-mère et continue à glaner avec persévérance jusqu’à ce que la moisson des orges et celle des froments, encore plus désirable, soient achevées (v. 23).
 

            Que les exemples que nous venons de considérer nous encouragent. Que nous sachions, en particulier, mettre à profit le temps que Dieu nous donne pour nous approprier, par la lecture de sa Parole et la prière, ses riches bénédictions spirituelles. Que nous puissions alors nous engager, avec le même zèle que cette femme de foi, dans un travail persévérant pour notre Maître ! Nos âmes ayant été nourries du « pain de vie », n’aurons-nous pas à cœur de communiquer à d'autres ce qui pourra les rassasier et les consoler ?
            Continuons avec soin la lecture de ce livre de Ruth ; il nous instruira. La Parole est extrêmement riche et répond à tous les besoins de nos âmes, à tout moment !

 

Ph. L    - D’après une méditation (15. 06.14).

                 

            Servez toujours l’Eternel avec joie, sur le chemin montant et rocailleux ;
            Que le passant qui nous rencontre voie le vrai bonheur scintiller dans nos yeux.

            Servez toujours l’Eternel avec joie, comme a servi Christ, le vrai serviteur.
            Restez joyeux pour que le monde voie que ce service apporte le bonheur !