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A propos de la critique   
            

            Qu'est-ce que la critique ? C'est un jugement porté par quelqu'un qui observe, évalue, tire des conclusions et les exprime. Une critique saine est salutaire, et elle est même nécessaire, comme le montre Paul aux Corinthiens : « Que les prophètes parlent, deux ou trois, et que les autres jugent » (1 Cor. 14 : 29) - ici, juger, c’est littéralement discerner, exercer le don de discernement des esprits (12 : 10).
            Mais nous devons prendre garde aux extrêmes. Un manque d'éloges peut décourager une personne, tandis qu’une abondance de compliments peut lui faire du mal. Une personne sensée émettra des critiques positives aussi bien que des critiques négatives, et elle en acceptera aussi volontiers de la part des autres. Paul et Jean, en écrivant aux assemblées, ne manquent pas de relever d’abord, si possible, quelques sujets d’approbation, avant de présenter avertissements ou exhortations.

La critique négative

            « Ne murmurez pas les uns contre les autres, frères, afin que vous ne soyez pas jugés » (Jac. 5 : 9).  
            « Celui qui veut aimer la vie et voir d’heureux jours, qu’il garde sa langue du mal, et ses lèvres de proférer la tromperie ; qu’il se détourne du mal et fasse le bien ; qu’il recherche la paix et qu’il la poursuive » (1 Pier. 3 : 10-11).

            La critique négative n'est constructive que si elle est basée sur des preuves valables et si elle est exprimée avec affection. Il nous est dit : « Vous qui êtes spirituels, relevez un tel homme dans un esprit de douceur, prenant garde à toi-même » (Gal. 6 : 1). Au contraire, la critique est destructrice si elle est basée sur des ouï-dire ou si elle est communiquée sans douceur, en particulier à d'autres personnes qu'à celle qui est concernée. Nous sommes exhortés à rejeter « les médisances de toute sorte » (1 Pier. 2 : 1). Bavarder ou parler dans le dos des autres meurtrit et détruit même. C’est un péché très commun chez de trop nombreux chrétiens.
            Le « négativisme » est une maladie contagieuse. La critique négative doit être employée de manière à produire des bienfaits et non des dégâts, à construire plutôt qu'à démolir !
 

La critique positive

            « L'inquiétude dans le cœur d'un homme l'abat, mais une bonne parole le réjouit » (Prov. 12 : 25).

            La critique positive reconnaît les efforts et les réalisations. Elle estime satisfaisant le résultat d'une action, selon le jugement de celui qui critique. Paul nous en donne un exemple dans la manière dont il s’adresse à Philémon : « J’entends parler de l’amour et de la foi que tu as envers le Seigneur Jésus et pour tous les saints… le cœur des saints est réconforté par toi, frère » (v. 5, 7). Nous avons tous besoin d'une critique positive ! Une évaluation faite par des critiques dignes de confiance, sous la forme d'éloges, d'appréciations et de remerciements, satisfait un besoin profond de notre âme. Elle est essentielle pour que nous ayons une saine image de nous-mêmes (voir Rom. 12 : 3) et pour que nous soyons poussés à persévérer dans les bonnes œuvres. C’est ce que fait l’apôtre Jean pour exhorter une sœur et ses enfants dans sa deuxième épître : « Je me suis beaucoup réjoui d’avoir trouvé de tes enfants qui marchent dans la vérité, comme nous en avons reçu le commandement de la part du Père. Et maintenant, ô dame, je te demande… que nous nous aimions les uns les autres ; et l’amour, c’est que nous marchions selon ses commandements » (v. 1, 4-6).
            La critique positive est l'élément primordial qui réconforte efficacement et nous aide à surmonter le découragement. Il est de notre devoir de motiver les gens par des paroles et des attitudes choisies avec discernement, afin de fortifier leur confiance ; il convient d’exprimer notre appréciation, non seulement pour les résultats produits mais aussi pour les efforts et la bonne volonté manifestés. Jean nous en donne encore un exemple dans la manière dont il s’adresse à Gaïus dans sa troisième épître : « Bien-aimé, je souhaite qu’à tous égards tu prospères et que tu sois en bonne santé, comme ton âme prospère ; car je me suis beaucoup réjoui quand des frères sont venus et ont rendu témoignage à ta vérité, c’est-à-dire comment tu marches dans la vérité. Je n’ai pas de plus grande joie que d’entendre dire que mes enfants marchent dans la vérité. Bien-aimé, tu agis fidèlement dans tout ce que tu fais pour les frères, même ceux qui sont étrangers ; ils ont rendu témoignage à ton amour devant l’assemblée ; et tu feras bien de les accompagner d’une manière digne de Dieu… Bien-aimé, n’imite pas le mal, mais le bien » (v. 2-6, 11).
           

D’après J. W. Alexander – « Le Seigneur est proche » (9-10/07/2014)