bible-notes.org

Imprimer ou partager la page :

L’ARCHE  DU  TEMOIGNAGE  ET  L’HABITATION  DE  DIEU  (4)

 

L’arche après David

                        Déclin d'Israël, captivité et restauration

            La condition morale personnelle de Salomon - si glorieux qu'ait été son règne - n'a jamais été à la hauteur de celle de David. Celui-ci a toujours été marqué par son attachement à l'arche de l'Eternel, réalisant qu'il ne pouvait s'appuyer véritablement sur les sacrifices et les holocaustes (Ps. 51 : 16-19). Salomon, quant à lui, a d'abord recherché l'Eternel devant le tabernacle, à Gabaon, « le principal haut lieu », puis quand l'Eternel lui a parlé, « il vint à Jérusalem, et se tint devant l'arche de l'alliance de l'Eternel » (1 Rois 3 : 4, 15), mais à part l'introduction de l'arche dans le temple, déjà mentionnée, on ne le voit pas en rapport avec elle.
            De fait, Salomon se laissera entraîner à l'idolâtrie (1 Rois 11 : 4-8). Elle sera la cause du déclin de tout Israël, jusqu'au moment où, après beaucoup de soins et d'avertissements pressants, Dieu devra se retirer du temple à Jérusalem. Il livrera son peuple à la captivité ; le temple sera brûlé et tous ses ustensiles seront transportés avec le peuple à Babylone. Le récit détaillé de la destruction de Jérusalem ne fait aucune mention de l'arche, qui disparaît ainsi de la scène.
            Pourtant la captivité du peuple ne doit durer qu'un temps - soixante-dix ans. Le temple sera reconstruit. Mais il n'est pas question d'y ramener l'arche ou d'en refaire une. Certes Dieu ne rétablit jamais à l'identique ce que l'homme a gâté. Même s'Il accorde une faveur au reste du peuple revenu dans le pays en lui permettant de rétablir l'autel sur son emplacement, puis de rebâtir là une maison qu'Il reconnaît pour être la sienne, Il ne restaure pas la gloire et ne marque pas sa présence par la nuée. Ce n'est que plus tard, quand Christ régnera, que « la dernière gloire de cette maison sera plus grande que la première » (Agg. 2 : 9).
            D'autre part, la restauration partielle du peuple avait pour but de préparer la venue de Christ ; et s'Il venait - Lui, la Parole faite chair -, il n'y avait pas de place pour ce qui en était la figure. La seule mention de l'arche qu'on trouve dans l'histoire d'Israël après le temps de Salomon est cette déclaration de Jérémie, qui pourrait surprendre : « Et il arrivera que, quand vous aurez multiplié et fructifié dans le pays, en ces jours-là, dit l'Eternel, on ne dira plus: L'arche de l'alliance de l'Eternel ! Et elle ne montera plus au cœur, et on ne s'en souviendra pas, et on ne la visitera pas, et on ne fera plus cela » (Jér. 3 : 16). Ce n'est pas qu'elle ait perdu de sa valeur, mais elle n'a plus sa place quand Christ est là.
            Pour nous, tout ce qui se rattache au culte lévitique et à ses instruments sur la terre est remplacé par ce qui est céleste. Le chapitre 9 de l'épître aux Hébreux nous rappelle que ce qui appartient au « premier tabernacle » - en particulier « l'arche de l'alliance entièrement couverte d'or tout autour » - n'a plus sa place, maintenant que Christ est venu et que « le chemin des lieux saints » a été manifesté.
            Une dernière mention de l'arche apparaît dans le livre de l'Apocalypse : « Alors le temple de Dieu dans le ciel fut ouvert, l'arche de son alliance apparut dans son temple, et il y eut des éclairs, des voix, des tonnerres, un tremblement de terre et une forte grêle » (Apoc. 11 : 19). Ce verset vient nous rappeler que les fils d'Israël « sont bien-aimés à cause des pères. Car les dons de grâce et l'appel de Dieu sont irrévocables » (Rom. 11 : 28-29). Quelles que soient les bénédictions accordées à son peuple céleste, Dieu n'a pas oublié son peuple terrestre ; il se souviendra de son alliance pour en accomplir pleinement les promesses, à sa gloire, par Christ.

                        Après l'arche, Christ venu en chair

            L'arche faisait partie de « la figure et l'ombre des réalités célestes » (Héb. 8 : 5), mais nous avons la réalité en Christ. Les constituants de l'arche annonçaient :
                    - l'excellence insondable de Celui qui - Parole faite chair - devait faire briller la gloire de Dieu sur la terre,
                    - la valeur et l'efficace du sang répandu, placé devant la justice de Dieu ainsi satisfaite.

            Maintenant Christ est venu. Il a accompli l'œuvre de la croix, s'offrant Lui-même à Dieu sans tache. Il « a porté nos péchés en son corps sur le bois » (1 Pier. 2 : 24). Il a « fait la paix par le sang de sa croix » (Col. 1 : 20). « Christ est mort pour nos péchés » (1 Cor. 15 : 3).
            Nous découvrons que la glorieuse personne représentée par l'arche et la victime dont le sang devait être aspergé sur le propitiatoire sont une seule et même Personne : le Fils unique et bien-aimé que le Père a donné et qu'Il a envoyé dans le monde.
            Sa mort sur la croix est au centre des desseins éternels de Dieu. Maintenant ressuscité et élevé au ciel, Il est aussi le centre du rassemblement de ses rachetés sur la terre.
            Considérer l'arche nous aide à discerner les gloires de Christ et nous attache à Lui. L'histoire de l'arche et de ceux qui ont été en relation avec elle nous instruit sur nos défaillances et souligne la sainte révérence qui est due au Seigneur Jésus et à sa présence au milieu des siens.
            Que le Seigneur veuille nous accorder jusqu'à sa venue, en méditant sur ces choses, d'être plus profondément pénétrés de sa grandeur et de sa gloire, plus reconnaissants pour son œuvre accomplie à si grand prix ! Qu'Il fasse jaillir l'adoration « en esprit et en vérité », et nous donne aussi de Lui être soumis en abandonnant toute prétention ! « Non point à nous, ô Eternel ! non point à nous, mais à ton nom donne gloire, à cause de ta bonté, à cause de ta vérité » (Ps. 115 : 1).

                     Célébrons, célébrons, la grandeur infinie
                     De Celui qui pour nous sacrifia sa vie.
                     Il vient avec splendeur, et bientôt de nos yeux
                    Nous le contemplerons à jamais dans les cieux.

 

M. Al  – « Messager Evangélique » (1999 p. 83-86)