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Jugement de soi-même, discipline, restauration


Le Rocher (Deutéronome 32)
Le fétu dans l'œil de son frère (Matthieu 7 : 1-5)
« Si cela est nécessaire » (1 Pier. 1 : 1-7)
Dieu habite avec celui qui est brisé
La restauration du croyant
 

« Aucune discipline, pour le présent, ne semble être un sujet de joie, mais plutôt de tristesse ; cependant, plus tard, elle rend le fruit paisible de la justice à ceux qui sont exercés par elle » (Héb. 12 : 11).

Le Rocher (Deutéronome 32)

Ce cantique que l'Eternel a commandé à Moïse d'écrire (Deut. 31 : 19) est une vue prophétique de l'histoire du peuple d'Israël : son apostasie du Dieu vivant, les jugements qui, pour cette raison, viendraient sur le peuple, et la restauration de ce dernier à la fin des temps.
            Face à cette triste infidélité, le Dieu d'Israël proclame l'un de ses titres plusieurs fois dans ce cantique : il est le Rocher.

            « Le Rocher qui t'a engendré » (v. 18)

Cela ne paraît-il pas étrange ? Pourquoi Dieu s'appelle-t-il « le Rocher » en rapport avec la naissance d'Israël ?
            Il était dans le ferme et immuable conseil de Dieu d'engendrer ce peuple et de le bénir au-dessus de toutes les autres nations de cette terre. A Abraham, le père de ce peuple, Il a donné des promesses bien définies :
                 - Je te bénirai, et je multiplierai abondamment ta descendance comme les étoiles des cieux et comme le sable qui est sur le bord de la mer (Gen. 22 : 17).
                 - Tout le pays que tu vois, je te le donnerai, et à ta descendance, pour toujours (Gen. 13 : 15).
                 - Toutes les nations de la terre se béniront en ta descendance (Gen. 22 : 18) - c'est-à-dire Jésus Christ qui, selon la chair, est issu d'Israël.
            Ces conseils et promesses de Dieu sont déjà partiellement accomplis et s'accompliront encore malgré l'infidélité d'Israël et malgré la fureur de ses ennemis qui ont toujours voulu l'anéantir au cours des siècles. Ce que l'Eternel, le Rocher, a arrêté en lui-même est arrivé : Il a engendré Israël, celui-ci est devenu un grand peuple qui s'est établi dans le pays promis ; Christ, la « descendance » d'Abraham, est venu et a fondé à la croix un salut sur la base duquel non seulement Israël, mais aussi toutes les nations de la terre seront un jour bénis.
            « Les dons de grâce et l'appel de Dieu sont irrévocables » (Rom. 11 : 29). « Celui qui a promis est fidèle » (Héb. 10 : 23).

            « Le Rocher de son salut » (v. 15)

C'est en Egypte qu'Israël, « le petit nombre », est devenu une grande nation. Mais là, il a aussi connu le cruel esclavage du Pharaon pour lequel il devait exécuter des corvées.
            L'Eternel, leur Rocher, s'était cependant proposé de les racheter, le moment venu, de cette servitude à bras étendu et par de grands jugements (Gen. 15 : 13 ; Ex. 6 : 6). Qui pouvait L'en empêcher ? Lorsque le Pharaon essaya de résister au « Rocher du salut », ses chars et son armée furent précipités dans la mer.
            Combien plus grande encore est la délivrance que Dieu a opérée par Jésus Christ, son Fils ! Il s'agissait alors de délivrer des hommes de la puissance de Satan, de l'esclavage du péché, de l'état de perdition ! Cette délivrance n'est pas seulement pour Israël, mais pour tous les hommes : « Je te donnerai aussi pour être une lumière des nations, pour être mon salut jusqu'au bout de la terre » (Es. 49 : 6).
            Dieu a vaincu tous les obstacles qui s'opposaient à ce salut. Christ a dressé sa face « comme un caillou » (Es. 50 : 6-7) pour suivre résolument le chemin qui, au travers de la honte et des souffrances, Le conduisait au jugement de Dieu et à la mort, mais aussi à la résurrection et à la glorification, à l'accomplissement de l'œuvre dont Il était chargé.
            Désormais, le Seigneur Jésus lui-même est devenu, pour tous ceux qui Lui obéissent, l'auteur du salut éternel (Héb. 5 : 9), avec tous les résultats et les bénédictions qu'il implique. Il est lui-même le « Rocher de notre salut », ainsi qu'Il est appelé dans les Psaumes (18 : 46 ; 95 : 1). Le racheté est établi pour toujours sur ce fondement sûr et inébranlable. Ce ne sont pas mes propres efforts qui pouvaient me tirer du bourbier du péché. Dieu lui-même m'a fait monter, par Christ, « hors du puits de la destruction, hors d'un bourbier fangeux ; et il a mis mes pieds sur un roc, il a établi mes pas » (Ps. 40 : 2). En vérité, combien haute et sûre est la position à laquelle j'ai été élevé « en Christ », et combien ferme et indissoluble est la relation d'enfant avec Dieu, le Père, dans laquelle j'ai été introduit par Lui !

            « Il est le Rocher, son  œuvre est parfaite » (v. 4).

Pourrait-il être trouvé un meilleur titre pour qualifier la manière d'agir de Dieu envers son peuple ? « Jacob » - le peuple vu dans son état « naturel » : désobéissant et rebelle, mécontent et murmurant - fut conduit jadis de la mer Rouge au Jourdain. L'Eternel le trouva « dans un pays désert et dans la désolation des hurlements d'une solitude » - un peuple sans protection, sans guide, sans pain et sans eau. Mais « il le conduisit ça et là ; il prit soin de lui, il le garda comme la prunelle de son œil » (v. 10).
            Néhémie a dit plus tard dans une prière, en jetant un regard rétrospectif sur ce temps-là : Malgré toute l'infidélité d'Israël « dans tes grandes compassions, tu ne les abandonnas point dans le désert ; la colonne de nuée ne se retira point de dessus eux, le jour, pour les conduire dans le chemin, ni la colonne de feu, la nuit, pour les éclairer, et leur montrer le chemin dans lequel ils devaient marcher. Et tu leur donnas ton bon Esprit pour les rendre intelligents, et tu ne refusas pas ta manne à leur bouche, et tu leur donnas de l'eau pour leur soif. Et tu les entretins quarante ans dans le désert : ils ne manquèrent de rien ; leurs vêtements ne s'usèrent point, et leurs pieds n'enflèrent point » (Néh. 9 : 19-21).
            Le désert de ce monde est un domaine dans lequel le peuple de Dieu, et chacun individuellement, fait l'expérience de sa propre faiblesse, de sa perversion et de son insuffisance, du caractère du monde, mais aussi de ce qu'est Dieu : « C'est un Dieu fidèle, et il n'y a pas d'iniquité en lui ; il est juste et droit » (Deut. 32 : 4) mais aussi « un Dieu de pardons, faisant grâce, et miséricordieux, lent à la colère, et grand en bonté » (Néh. 9 : 17).
            Le désert est pour ainsi dire un champ d'exercices pour les croyants. Dieu a un but pour eux et Il les forme en vue de ce but. Là aussi Il est un rocher inflexible. Il ne cède pas. Il veut atteindre ses sages desseins de fidélité et d'amour, même si cela coûte des sacrifices qui nous sont incompréhensibles et qui peuvent nous paraître trop grands, comme dans le cas de Job. Mais précisément cet homme a pu expérimenter combien les tribulations et les douloureuses épreuves que Dieu a permises pour lui ont conduit à des bénédictions doublées.
            Le verset 11 de notre chapitre place devant nous d'une manière bien touchante comment Dieu agit pendant son œuvre formatrice : « Comme l'aigle éveille son nid, plane au-dessus de ses petits, étend ses ailes, les prend, les porte sur ses plumes, l'Eternel seul l'a conduit ». Comme ces petits de l'aigle, nous sommes aussi enclins à nous appuyer sur le « nid », sur les circonstances favorables, sur les hommes, sur les choses visibles. Mais Dieu veut nous amener, en tout temps et en toutes choses, à mettre notre confiance en Lui seul, comme de jeunes oiseaux effarouchés, s'agitant au-dessus de l'abîme, et cherchant secours auprès de l'aigle pour se poser sur ses ailes puissantes.

            Mépriser le Rocher (v. 15)

Si nous ne connaissions pas un peu nos propres cœurs, nous trouverions incompréhensible que le peuple d'Israël se soit détourné d'un tel « Rocher ». Il l'avait pourtant engendré, il était devenu le Rocher de son salut ; dans sa patience infinie et dans sa bonté, Il avait pris soin de lui en toutes choses, Il l'avait conduit dans le pays promis où Il l'avait comblé de riches bénédictions terrestres ! Cela n'aurait-il pas dû susciter un amour réciproque, une marche fidèle à sa suite et une grande reconnaissance ?
            Mais Jeshurun (un nom poétique d'Israël) est devenu gras, gros et replet. Il a abandonné le Dieu qui l'a fait, pour servir des dieux étrangers (v. 15-16).
            N'est-ce pas là un sérieux avertissement aussi pour nous, pour qui notre grand Dieu et Sauveur Jésus Christ s'est donné lui-même, « afin de nous racheter de toute iniquité et de purifier pour lui-même un peuple qui lui appartienne en propre, zélé pour les bonnes œuvres » (Tite 2 : 14) ?
            Pour le peuple d'Israël, la déchéance a commencé en ce qu'il a négligé et oublié (v. 18) le Rocher qui l'a engendré. Mais il l'a aussi méprisé (v. 15) en lui préférant les dieux des nations et en les servant.
            Nous avons bien besoin dès lors de veiller sur notre propre cœur, de telle sorte que, dans ces temps de prospérité et de paix extérieures, il ne devienne pas gras, gros et replet, sans appétit pour les choses de Dieu. Combien facilement nous sommes remplis de toutes sortes de choses que nous préférons à Celui qui s'est donné pour nous, qui nous a sauvés et rachetés ! Ne méprisons-nous pas alors le « Rocher de notre salut » ?
            Puisse-t-Il être pour nous « un Rocher d'habitation », « afin que nous y entrions, continuellement » (Ps. 71 : 3), non seulement pour y trouver un refuge contre les difficultés et les dangers extérieurs, mais aussi pour y demeurer protégés des influences du monde qui nous entoure et de son prince.

 

Le fétu dans l'œil de son frère (Matthieu 7 : 1-5)

Un corps étranger dans l'œil irrite et fait souffrir cet organe sensible. Il rougit et coule. Il ne voit plus clair. Celui dans l'œil duquel vient se loger un tel fétu prendra immédiatement des dispositions pour l'en ôter. Il n'attendra pas que quelqu'un le lui fasse remarquer.
            Le péché n'est-il pas aussi, dans la vie du croyant, un mauvais corps étranger qui doit aussitôt être ôté afin que le dommage ne devienne pas toujours plus grand ? Le mal est véritablement comme un levain qui ne  cesse pas d’agir avant que tout soit levé.
            Mais comment réagit le croyant quand le péché pénètre dans ses pensées et même dans sa conduite ? Telle est la grande question.
            S'il marche habituellement dans la lumière, et, veillant et priant, il est exercé à avoir une bonne conscience, il sentira immédiatement quand la communion est interrompue avec Dieu. Il en cherchera la cause, il confessera le péché et il en sera purifié (1 Jean 1 : 9).
            Sommes-nous tous dans ce bon état ?
            Nous vivons dans un temps où nous sommes continuellement en contact avec ce monde et son caractère impur que la Parole décrit comme étant « la convoitise de la chair, et la convoitise des yeux, et l'orgueil de la vie » (1 Jean 2 : 15-16) ! L'« amour du Père » dans le cœur est le moyen de protection contre l'« amour du monde » et toutes ses influences. Mais cette relation avec Dieu demande à être entretenue. Telle est l'exhortation que nous trouvons en Jude 20 et 21 : « Mais vous, bien-aimés, vous édifiant vous-mêmes sur votre très sainte foi, priant par le Saint Esprit, conservez-vous dans l'amour de Dieu ».
            Que se passe-t-il alors si nous venons à manquer à cet égard et que le mal s'attache à nous au point que nous ne le condamnons plus et qu’il n'exerce plus aucun jugement de nous-même ? Vous dites peut-être : Eh bien, le divin Avocat continuera à appliquer la parole de Dieu à notre cœur et à notre conscience par le Saint Esprit et ainsi Il « lavera nos pieds » afin que nous puissions avoir de nouveau une part avec Lui, c'est-à-dire une pleine communion avec Lui.
            Mais Jean 13 nous enseigne que le Seigneur veut employer aussi notre frère pour cette  œuvre de restauration, particulièrement quand le mal s'enracine et devient visible de l'extérieur : « Vous m'appelez maître et seigneur, et vous dites bien, car je le suis. Si donc moi, le seigneur et le maître, je vous ai lavé les pieds, vous aussi vous devez vous laver les pieds les uns aux autres ; c’est un exemple que je vous ai donné : comme je vous ai fait, moi, vous aussi faites de même » (v. 13-15).
            Toutefois, si mon égarement devient une « affaire » entre mon frère et moi, il s'aggrave. Car si je suis dans un mauvais état, j'aurai de la peine à recevoir un avertissement de la part d’un autre. Ayant négligé le Seigneur et sa Parole, je serai d'autant moins disposé à écouter mon frère ; j'estimerai qu'il ferait mieux de balayer devant sa propre porte.
            De son côté, mon frère se trouve devant un devoir délicat. Il n'est bien sûr pas question qu'il condamne dans un esprit légal celui qui est tombé. Les pharisiens, qui ne s'étaient encore jamais tenus dans la lumière de Dieu et qui avaient une « poutre dans l'œil », agissaient ainsi. Ils voilaient leur propre penchant au péché et jugeaient leur entourage pour s'élever eux-mêmes. C'est pourquoi le Seigneur les a si souvent qualifiés d'« hypocrites ». Mais le frère spirituel prendra vraiment à cœur d'aider à la restauration de son frère. Il est exempt de prétention charnelle ; il marche par l'Esprit d'amour et de paix qui l'exhorte lui-même à la fidélité et à la tempérance. Il cherche à redresser son frère dans cet esprit de douceur, en prenant garde à lui-même, de peur que lui aussi ne soit tenté (Gal. 5 : 22 ; 6 : 1).
            De quelle manière remarquable notre Seigneur, par son exemple du lavage des pieds, nous enseigne comment doit avoir lieu ce service du redressement envers les frères et les sœurs ! Ce soir-là, Il a mis de côté ses vêtements - par lesquels l'homme aime à montrer sa dignité et sa valeur - et Il s'est ceint d'un linge. Comme un serviteur, avec un bassin dans les mains, Passant alors d'un disciple à l'autre, Il s'est agenouillé devant chacun d'entre eux pour débarrasser leurs pieds de toute poussière et de toute souillure que son œil remarquait. Mais Il n'a pas non plus oublié de les essuyer : quand Il quittait un disciple, plus rien n'évoquait qu'un tel service avait été nécessaire.
            « Portez les charges les uns des autres, et ainsi accomplissez la loi du Christ » (Gal. 6 : 2). Puissions-nous nous servir les uns les autres dans un véritable esprit d'humilité et d'amour ! Souvent, ce sont précisément les frères qui n'agissent pas publiquement qui nous sont en exemple dans l'exercice du lavage des pieds. Combien de frères et sœurs, qui se sont détournés du chemin enseigné par la Parole, seraient certainement encore parmi nous si nous avions été plus fidèle dans ce service ?

 

« Si cela est nécessaire » (1 Pier. 1 : 1-7)

Pierre a adressé son épître à des croyants qui étaient sortis du judaïsme et qui étaient entrés en relation avec Dieu comme Père, révélé par le Seigneur Jésus lui-même. Ils étaient élus selon la préconnaissance de Dieu le Père (v. 2). Et au verset 3, l'apôtre poursuit : « Béni soit le Dieu et Père de notre Seigneur Jésus Christ, qui, selon sa grande miséricorde, nous a régénérés pour une espérance vivante par la résurrection de Jésus Christ d'entre les morts ».
            Pour ces croyants d'Israël, tout était dès lors devenu différent : au lieu d'un pays de Canaan terrestre, ils possédaient maintenant un héritage céleste. Par la puissance de Dieu et par la foi ils étaient gardés pour un salut (ou une délivrance) qui sera opéré par la seconde venue de notre Seigneur.
            Nous aussi, enfants de Dieu qui sommes sortis des nations, nous possédons cette part glorieuse et nous nous réjouissons en elle. Mais comme ces croyants, dans l'intervalle qui s'écoule jusqu'à l'accomplissement de notre espérance vivante, nous sommes nous aussi affligés par diverses tentations ou épreuves : par la maladie, la souffrance, la faiblesse - beaucoup de nos frères même par la persécution et la tribulation - tant de choses qui nous tourmentent beaucoup. « Tout en étant affligés maintenant pour un peu de temps par diverses épreuves, si cela est nécessaire ». De telles épreuves sont utiles. Elles nous sont infligées « si cela est nécessaire ». Même si elles devaient durer toute notre vie, ces jours ne seraient qu'« un peu de temps » par rapport à l'éternité.
            « Si cela est nécessaire ». Qui est à même de l'apprécier ? Peut-être moi-même, qui pense si bien me connaître et qui crains tant la souffrance ? Certainement pas. Seul Dieu, qui est « plus grand que notre cœur et... sait tout » (1 Jean 3 : 20), peut, dans sa sagesse et son parfait discernement, juger de ce qui nous est nécessaire. Il est notre Père et, dans son amour infini, Il a de grandes choses en vue pour ses enfants. Il veut nous amener à un but glorieux qui ne sera pleinement atteint que dans la gloire du ciel.
            Quand donc la souffrance et les afflictions sont-elles nécessaires ? Eh bien quand Dieu, notre Père, voit qu'Il n'atteint pas son but avec nous par un autre moyen. Nous devons croître, comme des plantes, hors de ce monde et de ce temps jusqu'au salut placé devant nous (1 Pier. 2 : 2). Si cette croissance spirituelle vient à être troublée, Il prend des mesures appropriées pour ôter les obstacles.
            Il veut, par exemple, que nous croissions dans la grâce (2 Pie. 3 : 18). Comment cela peut-il avoir lieu aussi longtemps que nous nous sentons forts et que nous nous croyons sages ? Il est contraint de nous briser. Mais ensuite Il nous dit : « C'est à celui-ci que je regarderai : à l'affligé, et à celui qui a l'esprit contrit et qui tremble à ma parole » (Es. 66 : 2).
            Il veut aussi que nous croissions « dans la connaissance de notre Seigneur et Sauveur Jésus Christ » (2 Pier. 3 : 18). Il discerne les raisons qui s'opposent à cette croissance. Souvent Il doit alors nous ôter les choses terrestres et nous mettre à l'écart pour que nous trouvions le temps de faire ce qu'Il nous dit en Colossiens 3 : 1-2 : « Si donc vous avez été ressuscités avec le Christ, cherchez les choses qui sont en haut, où le Christ est assis à la droite de Dieu ; pensez à ce qui est en haut, non pas à ce qui est sur la terre... » (comp. Eph. 4 : 13-16). C'est dans le désert, au milieu d'une profonde détresse, que David s'est écrié du fond de son cœur : « O Dieu ! tu es mon Dieu ; je te cherche au point du jour ; mon âme a soif de toi, ma chair languit après toi, dans une terre aride et altérée, sans eau ». Dans ce lieu, il a aussi fait cette expérience : « Mon âme est rassasiée comme de moelle et de graisse, et ma bouche te louera avec des lèvres qui chantent de joie. Quand je me souviens de toi sur mon lit, je médite de toi durant les veilles de la nuit » (Ps. 63 : 1, 5-6).
            Les épreuves et les afflictions peuvent être aussi une discipline ou des moyens pour notre formation dans la main de Dieu, notre Père. Chacun de ses enfants en a besoin. Nous lisons en Hébreux 12 : « Celui que le Seigneur aime, il le discipline, et il fouette tout fils qu'il agrée. Vous endurez des peines comme discipline : Dieu agit envers vous comme envers des fils, car quel est le fils que le père ne discipline pas ? » (v. 6-7). Peut-être portez-vous dès lors envie, comme Asaph au Psaume 73, aux arrogants, aux méchants qui « n'ont point de part aux peines des humains » et qui « ne sont pas frappés avec les hommes ». Mais même si vous deviez être « battu tout le jour » et si votre châtiment devait revenir « chaque matin » (v. 14), ce ne serait là qu'une preuve de l'amour et de la fidélité de votre Père. Dieu peut amener des incrédules à la conversion par des difficultés, mais le Père discipline ses enfants, afin que, comme « saints dans le Christ Jésus », ils « participent à sa sainteté ». Car « si, liés dans les chaînes, ils sont pris dans les cordeaux du malheur, il leur montre ce qu'ils ont fait, et leurs transgressions » (Job 36 : 8-9). La discipline ouvre notre oreille à la Parole de Dieu qui nous fait comprendre en quoi notre vie quotidienne, nos habitudes, nos motifs doivent être purifiés des souillures de ce monde et des impuretés des pensées charnelles. C'est ainsi que la discipline opère finalement « le fruit paisible de la justice » en ceux « qui sont exercés par elle », c'est-à-dire qui s'humilient devant le Père et portent un jugement sur ce qu'il a décelé dans leur vie.
            Dans les versets introductifs de la première épître de Pierre, nous trouvons encore un autre motif pour lequel les épreuves sont nécessaires : « Afin que la mise à l'épreuve de votre foi, bien plus précieuse que celle de l'or qui périt et qui pourtant est éprouvé par le feu, se trouve être un sujet de louange, de gloire, et d'honneur, dans la révélation de Jésus Christ ». Notre foi, notre confiance en Dieu, doit être purifiée, fortifiée et approfondie par les épreuves. ? Abraham est un exemple clair à cet égard. Par l'épreuve de sa foi, pendant des dizaines d'années, sa confiance en Dieu et en ses promesses a crû à tel point qu'il était même prêt, le moment venu, à offrir en sacrifice Isaac, le fils de la promesse. Combien il est encourageant de savoir que lorsque notre course terrestre aura pris fin et que ni la foi ni l'épreuve de la foi ne seront plus nécessaires, les résultats de cette épreuve seront trouvés « être un sujet de louange, de gloire, et d'honneur, dans la révélation de Jésus Christ ».
            Epreuves et afflictions sont ainsi nécessaires, afin que Dieu atteigne son glorieux but envers nous. N'oublions jamais, à ce propos, que selon Malachie 3 : 3 Il est « assis » auprès de nous et surveille l'œuvre de purification avec soin. Il veut que l'entrée dans le royaume éternel de notre Seigneur et Sauveur Jésus Christ nous soit richement donnée, à la gloire de la grâce infinie de Dieu, laquelle s'est occupée de nous ici-bas avec fidélité.
 

Dieu habite avec celui qui est brisé

Lorsqu'un matin le serviteur d'Elisée se leva tôt et sortit, il vit avec effroi qu'une puissante armée ennemie, avec des chevaux et des chars, entourait la ville ; il dit plein d'angoisse : « Hélas ! mon seigneur, comment ferons-nous ? ». Le prophète n'avait cependant aucune crainte, bien qu'il ait aussi remarqué les guerriers, prêts à l'assaut, qui entouraient les murailles. Il était dans une heureuse communion avec Dieu et, par conséquent, voyait encore plus loin : la montagne autour d'Elisée était pleine de chevaux et de chars de feu ! Avec un tel appui, sous une telle protection, il n'avait en vérité aucune raison d'avoir peur et pouvait attendre plein de confiance le lever du jour ! (2 Rois 6 : 14-17).
            Pouvons-nous aussi toujours compter sur la présence de Dieu pour nous conduire à travers ce triste monde ?
            Certaines conditions existent. Dans la Parole, notre attention est attirée par exemple plusieurs fois sur le fait que Dieu ne peut être avec nous que si nous avons un cœur brisé et un  esprit abattu. « Car ainsi dit celui qui est haut élevé et exalté, qui habite l'éternité, et duquel le nom est le Saint : J'habite le lieu haut élevé et saint, et avec celui qui est abattu et d'un esprit contrit, pour revivifier l'esprit de ceux qui sont contrits, et pour revivifier le cœur de ceux qui sont abattus » (Es. 57 : 15 ; voir Ps. 34 : 18 ; 51 : 17 ; 147 : 3 ; Es. 66 : 2). Nous devrions prêter une sérieuse attention à cette condition.
            Les expressions contenues dans ces passages supposent un mauvais état antérieur qui a rendu nécessaire une intervention de Dieu en discipline. Il a dû briser, abattre et humilier.
            En fait, le cœur de l'homme est par nature présomptueux ; il résiste à Dieu et persiste avec obstination dans des voies de propre volonté qui ne plaisent pas à Dieu.
            Mais pourquoi, dans ces passages, l'esprit et le cœur sont-ils nommés ensemble ? N'est-ce pas parce que l'esprit, souvent inconsciemment, est dirigé par le cœur ? Du cœur sont « les issues - ou : les résultats - de la vie » (Prov. 4 : 23) et l'esprit exécute sa volonté. A toutes les objections, il cherche et trouve des raisons et des excuses pour justifier ce que le cœur veut imposer.

            Dieu abat et restaure

Cela nous est montré par l'exemple de David. David a gravement péché plus d'une fois dans sa vie. Mais il a été chaque fois pleinement restauré parce qu'il a eu une repentance sincère et selon Dieu. Pourtant c'est précisément dans sa vie qu'est manifesté comment cette repentance est opérée par l'action de Dieu.
            Pensons seulement à la grave chute avec Bath-Shéba ! David n'a pas confessé immédiatement son péché. Il en a premièrement attendu les conséquences plusieurs jours. Et lorsqu'il en eut connaissance, il essaya d'abord de dissimuler l'affaire. Cette tentative ayant échoué, il ajouta le crime à son péché en faisant mourir Urie dans la bataille. Et quand le deuil de Bath-Shéba fut passé, David la prit pour femme. C'est ainsi que plusieurs mois passèrent sans que David exerçât le jugement de lui-même. Aurait-il même eu lieu si Dieu n'était intervenu dans sa fidélité ? Combien le triste récit de 2 Samuel 11 témoigne du mal dont la chair dans le croyant est capable !
            En premier lieu, le prophète Nathan dut, par le récit du manquement similaire mais bien moins grave d'un autre, amener David à voir et à juger toute l'horreur de ses fautes. Alors seulement sortit de sa bouche cette confession : « J'ai péché contre l'Eternel ». Le Psaume 51, psaume de la repentance de David, n'a été composé que « lorsque Nathan le prophète vint à lui ».
            Le Psaume 32, que nous pouvons aussi mettre en relation avec cette faute de David, montre que Dieu ne s'est pas contenté de cette seule intervention par l'intermédiaire de Nathan. Il a aussi agi en secret dans l'âme de David. « Quand je me suis tu, dit-il, mes os ont dépéri, quand je rugissais tout le jour ; car jour et nuit ta main s'appesantissait sur moi ; ma vigueur s'est changée en une sécheresse d'été » (v. 3-4).
            Quand il « s'est tu », soit déjà avant l'intervention du prophète, la main de Dieu s'appesantissait sur lui : elle ne laissait pas sa conscience en repos. Un péché non jugé se trouvait entre Dieu et lui. Il avait interrompu toute communion avec le Saint. La paix et la joie s'étaient enfuies. La conscience parlait toujours plus haut et même elle rugissait « tout le jour » sous la pression constante de la main de Dieu, toutefois de telle sorte que l'entourage ne pouvait pas l'entendre ; car David se taisait toujours. Le fardeau ployait son corps ; au lieu d'être pénétré de force et de joie, il souffrait intérieurement d'une grande sécheresse. Qu'était-il encore pour Dieu, pour les autres ? Comment pouvait-il encore s'acquitter de la charge royale qui lui était confiée ?
            Même après l'épisode avec le prophète et après la confession de David : « J'ai péché contre l'Eternel », la main de Dieu demeurait toujours sur lui ; car il n'était pas encore entièrement restauré. Plusieurs expressions du Psaume 51, psaume qui se réfère à cette période, permettent de conclure : « Purifie-moi... lave-moi... efface toutes mes iniquités... Crée- moi un cœur pur, ô Dieu... ne me renvoie pas de devant ta face... rends-moi la joie de ton salut... »  (v. 7-12). Plus l'état d'éloignement du croyant dure, plus aussi son rétablissement intérieur prend de temps. Il faut que la lumière de Dieu pénètre dans chaque recoin de son cœur, que le doigt de Dieu attire son attention sur chaque iniquité, que la main de Dieu le conduise à la racine de tous ses manquements afin qu'il apprenne à voir toutes choses comme Dieu les voit et qu'il éprouve dans son cœur et exprime de sa bouche une repentance pleine et réelle. Alors seulement, il sera de nouveau rempli du précieux sentiment de la grâce en pardon et de l'amour de Dieu.
            Au Psaume 32 que David a composé après son entière restauration, nous trouvons par conséquent de toutes autres expressions : « Bienheureux celui dont la transgression est pardonnée, et dont le péché est couvert !... Tu es mon asile... tu m'entoures des chants de triomphe de la délivrance » (v. 2, 7). La joie et l'allégresse le remplissent : « Réjouissez-vous en l'Eternel, et égayez-vous, justes ! et jetez des cris de joie, vous tous qui êtes droits de cœur ! » (v. 11).

            L'application pour nous

Si les voies de Dieu envers David ont conduit à ce glorieux résultat et s'il a pu finalement dire avec une pleine conviction : « L'Eternel est près de ceux qui ont le cœur brisé, et il sauve ceux qui ont l'esprit abattu » (Ps. 34 : 18), nous avons alors toutes les raisons de nous demander : est-ce là aussi mon expérience personnelle, continuelle ? La félicité, la joie et l'allégresse sont-elles aussi les notes fondamentales de nos rassemblements ? La proximité du Seigneur est-elle pour nous une réalité vivifiante ?
            Si, lors de ce jugement de nous-mêmes, nous devons cependant constater, comme David avant la confession de ses péchés, qu'au lieu des heureuses dispositions de cœur mentionnées plus haut notre « vigueur s'est changée en une sécheresse d'été » et qu'il se trouve en nous davantage de gémissements que de « chants de triomphe de la délivrance », alors il doit aussi y avoir quelque chose en nous qui n'est pas en ordre !
            Certes, en regard des péchés de David dont il est fait mention - adultère et meurtre - nos fautes peuvent paraître insignifiantes. Sans doute avons-nous aussi tous l'habitude de juger et de confesser immédiatement le mal dont nous sommes conscients ?
            Mais la sécheresse et la faiblesse peuvent aussi être des indices d'un mauvais état spirituel qui peut-être nous caractérise déjà depuis des années et auquel nous nous sommes habitués. Le Seigneur n'a reproché aucun péché à l'assemblée qui est à Ephèse (Apoc. 2 : 1-7). Au contraire, ils ne pouvaient supporter les méchants. Ils progressaient dans la doctrine que l'apôtre leur avait enseignée. Le Seigneur voyait leurs œuvres, leur travail et leur patience ; ils avaient « supporté » pour son nom les afflictions et l'opposition. Mais ils avaient aussi « abandonné le premier amour ».
            Voilà ce que nous aussi devons confesser entre autres : nous ne réalisons plus le « premier amour » ! Et ceci ne nous a-t-il pas conduits, dans une certaine mesure, à des pensées terrestres, aux sources troubles du monde, à l'adoption de ses principes et de ses formes, à la paresse dans l'œuvre du Seigneur ? Tout cela peut très bien exister conjointement à une fermeté extérieure quant à la vérité.
            Ce jugement est-il trop dur ? « Souviens-toi donc d'où tu es tombé : repens-toi », a dit le Seigneur à l'assemblée à Ephèse. Si nous examinons avec sincérité notre état à la lumière de Dieu, nous souscrirons à ce jugement et nous nous repentirons de tout cœur. Alors nous nous nourrirons du Seigneur dans une plus grande mesure et nous nous réjouirons de son amour. C'est de cette manière que nous retournerons au « premier amour » et aux « premières œuvres ». Dans une intime dépendance de Lui, nous nous « laisserons conduire par ses yeux ».
            Disons-le encore une fois : Dieu habite « avec celui qui est abattu et d'un esprit contrit, pour revivifier l'esprit de ceux qui sont contrits, et pour revivifier le cœur de ceux qui sont abattus » (Es. 57 : 15).

 

La restauration du croyant

Que s'est-il passé quand, tirés des ténèbres morales dans lesquelles nous vivions, nous sommes, pour la première fois, entrés dans la présence de Dieu ? Sous l'action du Saint Esprit, la Parole a pénétré dans notre cœur et dans notre conscience. Et la première preuve de la foi éveillée a été que la lumière de Dieu a lui sur notre vie passée, dans tout notre être, et que la connaissance de nos péchés et de notre perdition nous écrasait. Mais ensuite nous avons aussi vu, dans cette lumière, Jésus, son œuvre et les résultats de celle-ci pour le croyant. Dans la joie et la reconnaissance, nous nous sommes aussitôt donnés à Jésus et confiés à sa grâce surabondante.
            Nous nous sommes alors « tournés des ténèbres à la lumière » (Act. 26 : 18). Notre Sauveur ne nous a pas « pénétrés de sa lumière » seulement pour nous guérir et nous laisser ensuite repartir, comme le font facilement la plupart des médecins. Quant à notre position, nous sommes alors passés définitivement des ténèbres à la lumière, conversion dont les effets sont éternels. En tant que tels nous marchons dans la lumière « comme lui-même est dans la lumière » (1 Jean 1 : 7). Nous pouvons maintenant nous tenir dans la lumière de « la connaissance de la gloire de Dieu dans la face de Christ » (2 Cor. 4 : 6).
            Nous, qui étions autrefois ténèbres, sommes maintenant « lumière dans le Seigneur » (Eph. 5 : 8) et des « fils de lumière » (Jean 12 : 36), non seulement le dimanche mais aussi les autres jours de la semaine pendant lesquels nous devons vaquer à nos occupations dans ce monde. Lui, « la lumière de la vie », va devant nous et celui qui le suit « ne marchera pas dans les ténèbres, mais il aura la lumière de la vie » (Jean 8 : 12).
            C'est chaque fois une chose sérieuse quand un enfant de Dieu quitte le sentier élevé de la lumière. Plus il persiste sur un chemin détourné ou mauvais, plus affligeantes et dévastatrices en sont les conséquences - nous les connaissons. Combien il est salutaire qu'il puisse, de l'état d'infidélité dans lequel il est tombé par manque de vigilance, revenir dans la lumière avec une sincère confession, en s'appuyant sur cette parole de grâce et de justice divines : « Si nous confessons nos péchés, il est fidèle et juste pour nous pardonner nos péchés et nous purifier de toute iniquité » (1 Jean 1 : 9). Alors non seulement il jugera son égarement à la lumière divine, mais aussi il retrouvera la joie du salut en Christ, les résultats de son œuvre, les trésors des bénédictions célestes et toutes les richesses de la personne de Jésus, soit toutes ces choses qu'il a oubliées et perdues de son cœur pour un temps. La sainte communion avec le Père et le Fils est ainsi rétablie.
            Mais que se passe-t-il quand un tel état d'égarement se produit toujours plus souvent et aboutit finalement à un état de tiédeur ? Quand un enfant de Dieu s'habitue à vivre à une certaine distance de Dieu et de sa lumière ? Quand la conscience s'endurcit et excuse le péché ou passe facilement par-dessus ? Plus cet état chronique dure, plus la restauration devient difficile. Il n'entend plus la voix d'avertissement du Saint Esprit. Les flèches provenant du carquois de la parole de Dieu, que le Seigneur, notre fidèle Avocat, envoie dans sa conscience et dans son cœur, s'émoussent de plus en plus sur la cuirasse de son obstination et ont toujours moins d'effet sur lui. Il cherche alors à se dérober à l'exhortation gênante d'un frère ou d'une sœur en faisant étalage de choses qui donnent l'apparence de la crainte de Dieu.
            Voilà jusqu'où cela peut aller ! Oh ! s'il se trouvait un tel parmi nos lecteurs, alors nous l'encourageons vivement : Revenez dans la lumière de Dieu, où votre cœur retrouvera le pardon, la joie du salut et la paix tant désirée ! Il ne vous est pas possible d'être heureux dans votre situation présente. Un homme qui était tombé dans un grave péché et qui l'avait caché pendant quelque temps sans le juger, a fait cette confession plus tard : « Quand je me suis tu, mes os ont dépéri, quand je rugissais tout le jour ; Car jour et nuit ta main s'appesantissait sur moi ; ma vigueur s'est changée en une sécheresse d'été » (Ps. 32 : 3-4). En est-il de même pour vous ? Oh ! revenez alors au Père qui vous aime !
            Ne dites pas : c'est impossible, le prix est trop élevé pour moi ! Dieu a plus à vous donner que ce que vous devez laisser à Sodome (Gen. 19 : 15-17). La paix de votre âme a plus de valeur que le monde entier. Peut-être Dieu exige-t-il de votre part une confession devant les frères et vous reculez devant une telle perspective ? Là encore s'applique ce verset : « Il donne la grâce aux humbles » (1 Pier. 5 : 5), aussi devant vos frères.
            Seule peut conduire à la restauration une confession sans réserve de tout ce qui n'a pas encore été jugé selon la pensée de Dieu. Mettez tout à découvert ! Cela seul serait la preuve que vous êtes de nouveau dans la lumière et sur le chemin de la restauration. Alors vous pourrez dire : « Bienheureux celui dont la transgression est pardonnée, et dont le péché est couvert ! Bienheureux l'homme à qui l'Eternel ne compte pas l'iniquité, et dans l'esprit duquel il n'y a point de fraude ! » (Ps. 32 : 1-2). Si nous couvrons nous-mêmes, Dieu veillera à ce que cela vienne à la lumière. Mais si nous découvrons et confessons, alors Lui-même couvre. Certes les conséquences du faux pas subsistent, mais nous retrouverons, dans la lumière de la présence de Dieu, la paix de sa communion.

 

D’après W. Gschwind – « Conseils pour la vie nouvelle »