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Des nageoires et des écailles
 

« Vous mangerez de ceci, d'entre tout ce qui est dans les eaux : vous mangerez tout ce qui a des nageoires et des écailles, dans les eaux, dans les mers et dans les rivières. Et tout ce qui n'a point de nageoires et d'écailles, dans les mers et dans les rivières... et de tout être vivant qui est dans les eaux, -- vous sera une chose abominable... vous ne mangerez pas de leur chair... Tout ce qui, dans les eaux, n'a point de nageoires et d'écailles, vous sera une chose abominable » (Lév. 11. 9-12).

Il est bien évident que les différents détails de ce chapitre s'appliquent, de façon littérale, aux fils d'Israël. Dieu prescrivait ce qu'ils pouvaient manger, et il ordonnait ce qu’ils ne devaient pas consommer, mais avoir en abomination. En revanche, il est dit au chrétien que « toute créature de Dieu est bonne, et il n'y en a aucune qui soit à rejeter, si on la prend avec action de grâces, étant sanctifiée par la parole de Dieu et par la prière » (1 Tim. 4 : 4-5). Il y a cependant des leçons profondes et utiles que l'on peut recueillir de ce chapitre du Lévitique.
            Dans le cas des animaux vivants dans l’eau, deux choses associées caractérisaient ceux qui étaient purs : ils avaient des nageoires et des écailles. Tous les autres étaient impurs. Les nageoires permettent de plonger, de remonter à la surface et de nager à contre-courant. Celui qui est sans nageoires trouve son plaisir à s'enfoncer dans la vase, dans ce qui est impur, et il est dirigé seulement par le courant. Il n'en est pas ainsi du chemin de la foi : celle-ci se laisse diriger par la Parole de Dieu sans se laisser entraîner par le courant de ce qui l’entoure. Et même si elle doit s’opposer à l'influence des amis les plus chers, la foi va de l'avant.
            Beaucoup de gens professant le christianisme sont à l'aise dans le monde, dans son commerce, sa politique, ses plaisirs, ou son apparence de religion, et ils ne prennent pas position pour le nom et l'honneur de Christ ; ils ne s'élèvent pas non plus contre le courant de scepticisme et d'incrédulité qui menace de tout emporter. Le Saint Esprit qui habite dans l'enfant de Dieu lui permet de résister au diable et de refuser de s’associer aux incroyants ; ainsi, comme le poisson avec des « nageoires », il peut aller contre le courant des circonstances.
            Les écailles enveloppant complètement le corps du poisson illustrent l'armure que possèdent les vrais serviteurs de Dieu. Nous savons que Jésus était invulnérable à toutes les « flèches enflammées » de Satan (Eph. 6 : 16). Le poisson qui n'a pas d'écailles est exposé à toutes les influences environnantes. Christ pouvait dire en vérité : « Le chef du monde vient ; et il n'a rien en moi » (Jean 14 : 30). Il a résisté effectivement à toutes les tentations de Satan par une parole : « Il est écrit » (Matt. 4 : 10). Par grâce, tout enfant de Dieu a la force - par Christ, sa justice - d'éteindre toutes les flèches enflammées du Méchant et d'échapper à ses ruses. Notre force est en Christ et non en nous-mêmes ; nous sommes exhortés à nous fortifier « dans le Seigneur et dans la puissance de sa force », et ainsi à revêtir « l'armure complète de Dieu » (Eph. 6 : 10).
            Le Saint Esprit prend les choses de Christ et nous les communique (Jean 16 : 15), nous rendant ainsi capables d'entrer dans la position et la relation présentes qu'il nous a données en lui. Nous sommes ainsi comme le poisson avec ses écailles sur lequel les influences environnantes ont peu d'effet. Est-il étonnant que l'Ecriture nous dise au sujet des animaux vivants dans l’eau n’ayant ni nageoires ni écailles : « cela vous sera une chose abominable » (Lév. 11 :11) ? Combien l'instruction devient claire quand nous voyons sa signification spirituelle !
            A travers ces textes de signification typique, la Parole de Dieu nous exhorte à être attachés à Celui qui nous a laissé un modèle afin que nous suivions ses traces (1 Pier. 2 : 21). Combien ces considérations sur les animaux impurs nous interpellent ! La parole du Christ habite-t-elle richement en nous (Col. 3 : 16) ? La méditons-nous jour et nuit ? Avons-nous comme objectif de marcher comme Jésus a marché (1 Jean 2 : 6) ? Avons-nous conscience de posséder une puissance, qui n'est pas la nôtre, qui nous rend capables d'aller de l'avant dans l'obéissance à la volonté de Dieu, en dépit de toutes les influences contraires ?
            Prenons tout cela à cœur, et écoutons ce que dit l'Esprit !

 

H. H. Snell – « Le Seigneur est proche » (07-08/03/2014)