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Bergers en suivant le Berger

1. Dieu révélé comme Berger
            2. Le Seigneur Jésus, le bon Berger
            3. Bergers dans la main du Berger
            Conclusion

 

            1. Dieu révélé comme Berger

Le métier de berger était bien connu du peuple d’Israël. Et Dieu s’est servi de cette notion familière pour faire connaître certains aspects de son activité et de ses soins en faveur des siens ou en faveur de son peuple. Jacob, à la fin de sa vie, parle de lui comme « le Dieu qui a été mon berger depuis que je suis jusqu’à ce jour » (Gen. 48 : 15). David déclare, dans le Psaume 23 : « L’Eternel est mon berger : je ne manquerai de rien » (v. 1). Le Psaume 80 donne à l’Eternel le titre de « Berger d’Israël » (v. 1). Et plusieurs passages des prophètes annoncent les soins que donnera ce Berger compatissant à son peuple opprimé et dispersé (voir Es. 40 : 10-11 ; Ezé. 34 : 11-16, 23-31).

                        Le Berger est près de chacun des siens

Dans les temps bibliques, le berger vivait avec ses brebis. A chacune, il donnait un nom. De leur côté, les brebis connaissaient leur berger. Il y avait ainsi une proximité très forte entre le berger et ses brebis.

Combien plus Dieu est-Il proche des siens ! Il n’est pas lointain ni impassible, comme l’ont imaginé beaucoup de religions humaines. Il est tout proche, présent au cœur de nos vies. Cette présence aimante de Dieu avec les siens est source de sécurité, de bonheur, de force, de sagesse, mais de crainte aussi et de sanctification. Cette présence a un prix tout particulier dans les moments difficiles. David dit à son Berger : « Même quand je marcherais par la vallée de l’ombre de la mort, je ne craindrai aucun mal; car tu es avec moi ». C’est la parole centrale du psaume 23.

                        Le Berger garde les siens

Comme les brebis, nous ne pouvons pas nous garder nous-mêmes. Cela n’enlève pas notre responsabilité de veiller sur nos voies, mais nous devons être conscients que fondamentalement, c’est Dieu qui nous garde. Pour être gardés, il faut rester près du Berger (voir 1 Sam. 22 : 23).

De quoi avons-nous besoin d’être gardés ? En tout premier lieu, du mal moral et spirituel. Nous prions facilement pour être protégés de tout accident quand nous prenons la route, mais est-ce que nous demandons chaque jour à Dieu de nous garder du mal ? C’est la requête que notre Seigneur fait pour nous en Jean 17 : « Je ne fais pas la demande que tu les ôtes du monde, mais que tu les gardes du mal » (v. 15). Il demande aussi : « Père saint, garde-les en ton nom que tu m’as donné, afin qu’ils soient un comme nous » (v. 11). Prions le Seigneur que nous soyons gardés dans le nom du Père, dans la jouissance de son amour.

                        Le Berger conduit les siens

Dans le désert, Dieu a guidé son peuple terrestre dans toutes ses pérégrinations jusque dans le pays promis, ruisselant de lait et de miel. « Il fit partir son peuple comme des brebis, et les mena comme un troupeau dans le désert » (Ps. 78 : 52). « Tu as conduit par ta bonté ce peuple que tu as racheté » (Ex. 15 : 13). C’est toujours vrai. Dieu conduit les siens aux endroits où ils trouvent nourriture et rafraîchissement. « Il me fait reposer dans de verts pâturages, il me mène à des eaux paisibles » (Ps. 23 : 2). Parfois Dieu nous fait reposer, et parfois Il nous fait voyager. Il nous guide sur les bons sentiers, « les sentiers de justice » (v. 3), « à cause de son nom », à cause de ce qu’Il est.

                        Le Berger nourrit les siens

Dieu a nourri son peuple pendant 40 ans en lui donnant la manne chaque matin. Si notre âme souffre de la faim, c’est peut-être parce que nous ne recueillons pas notre manne chaque matin. La manne est une figure du Seigneur Jésus, lui qui est « le véritable pain qui vient du ciel » (Jean 6 : 32). En lisant les Ecritures, nous sommes mis en contact avec Lui ; son Esprit prend de ce qui est à Lui et nous le communique (Jean 16 : 14). Prenons du temps pour lire la Bible. Nous pourrons dire comme David : « Tu dresses devant moi une table » (Ps. 23 : 5). Nous serons rafraîchis et fortifiés dans notre âme.

Dans le monde où nous sommes, qui est un désert pour nous, Dieu veut nous conduire là où notre âme sera nourrie et rafraîchie, notre foi fortifiée. Il nous encourage à lire sa Parole et à aller aux réunions autour du Seigneur Jésus. Là, dans sa présence, malgré la faiblesse des instruments qu’Il emploie, nous pourrons recevoir la nourriture qui répond à nos besoins.

 

            2. Le Seigneur Jésus, le bon Berger

En annonçant la venue du Messie, dans l’Ancien Testament, Dieu avait annoncé que Celui qui devait venir serait le Berger de son peuple. Par la bouche d’Ezéchiel, Il avait dit : « Je susciterai sur eux un pasteur qui les paîtra, mon serviteur David : lui les paîtra, et lui sera leur pasteur » (Ez. 34 : 23).

La prophétie de Zacharie va plus avant vers l’œuvre de la croix. Elle présente le Messie comme le Berger frappé, Lui qui est pourtant le compagnon de l’Eternel (13 : 7).

Lorsque le Seigneur Jésus est apparu sur la terre, les Juifs étaient sous l’influence de conducteurs religieux qui les fourvoyaient. C’étaient de mauvais bergers. Ainsi, les foules étaient « comme des brebis qui n’ont pas de berger » (Marc 6 : 34).

En Jean 10, Jésus se présente comme « le bon Berger ». Il conduit « ses propres brebis », les âmes pieuses, ceux qui craignaient Dieu, à sortir du système juif figuré par une bergerie. « Les brebis écoutent sa voix ; puis il appelle ses propres brebis par leur nom, et les mène dehors » (10 : 3). Il va désormais les rassembler autour de Lui. Il sera leur centre d’attraction. Il révèle alors aux siens qu’Il a « d’autres brebis qui ne sont pas de cet enclos » (v. 16). C’est une allusion aux croyants d’entre les nations. Quand Il les aura amenés à Lui, « il y aura un seul troupeau, un seul berger ». Par la descente du Saint Esprit sur la terre le jour de la Pentecôte, l’Eglise sera constituée. Tous ceux qui appartenaient au troupeau du Seigneur feront dès lors partie de l’Eglise.

                        Le Berger cherche la brebis perdue

Dans la parabole de Luc 15, le berger se dépense pour chercher la brebis perdue, « jusqu’à ce qu’il l’ait trouvée ». Et alors, « il la met sur ses épaules, tout joyeux » (v. 5). « Ainsi il y aura de la joie au ciel pour un seul pécheur qui se repent » (v. 7). Le sens premier de la parabole est l’œuvre accomplie par le Seigneur dans le cœur de quelqu’un qui est « perdu ».

Mais elle évoque aussi le travail du bon Berger pour ramener le croyant qui s’est égaré. Si nous nous sommes éloignés du Seigneur, dans une mesure ou dans une autre, nous avons besoin de ce service d’amour. Nous pouvons être enlacés par le péché et nous égarer toujours plus loin, hélas ! Mais le Seigneur opère en notre faveur ce qu’il faut pour nous ramener. Lorsqu’Il a trouvé sa brebis perdue, le berger la traite avec tendresse. Il ne la frappe pas, ne la pousse pas rudement mais la met sur ses propres épaules, tout joyeux, et la ramène au bercail.

                        Le bon Berger et ses brebis

En Jean 10, le Seigneur annonce que « le bon berger laisse sa vie pour les brebis » (v. 11). Cette déclaration va plus loin que ce que révélait explicitement l’Ancien Testament concernant le dévouement du Berger pour ses brebis. Elle met en évidence la plénitude de l’amour du Seigneur Jésus. Elle nous dit aussi le prix que nous avons pour Lui.

Le bon Berger connaît les siens, et Il est connu des siens (v. 14). Connaissance parfaite de notre Berger ! Connaissance personnelle ! « Il appelle ses propres brebis par leur nom » (v. 3). Il connaît le détail de leurs circonstances et intervient au moment opportun pour les aider et les fortifier, comme on le voit dans l’exemple de l’aveugle-né (Jean 9 : 35). De leur côté, les brebis connaissent leur berger. Elles connaissent sa voix et Le suivent (v. 4). Elles ne connaissent pas la voix des étrangers. Si elles sont en bonne santé, elles s’enfuiront loin d’eux.

Le berger est le point de rassemblement du troupeau, le centre qui attire les brebis. C’est ainsi que Jésus rassemble les siens. L’ennemi ne vient que pour détruire et disperser, mais le Seigneur lie les siens à Lui et entre eux. Il rassemble ses brebis et prend soin de son troupeau dans son ensemble et des brebis une à une.

Il est « le grand Pasteur des brebis » (Héb. 13 : 20).

 

            3. Bergers dans la main du Berger

                        Les bergers d’Israël

Dieu a choisi plusieurs bergers pour accomplir envers son peuple ce qu’ils avaient d’abord fait pour des brebis. Ainsi Moïse était berger quand Dieu l’a appelé pour faire sortir Israël hors d’Egypte et le conduire à travers le désert jusqu’au pays promis. David, jeune berger fidèle et courageux (voir 1 Sam. 17 : 34-35) a été choisi par Dieu pour être roi sur son peuple et lui apporter la paix et la protection (Ps. 78 : 70-72).

Tout au long de l’histoire de son peuple, Dieu a suscité des hommes de foi pour accomplir son œuvre pastorale : « Tu as conduit ton peuple comme un troupeau, par la main de Moïse et d’Aaron » (Ps. 77 : 20). Tels ont été les juges qui ont délivré le peuple, les prophètes qui apportaient la parole de Dieu, avertissaient le peuple et l’invitaient à revenir à l’Eternel, et les rois fidèles - comme Josias par exemple.

Mais, hélas ! au cours de l’histoire d’Israël, les conducteurs spirituels du peuple ont dû entendre à plusieurs reprises les sévères reproches de l’Eternel (Es. 56 : 10-11; Jér. 23 : 1 ; Ezé. 34 : 2). Dans certains de ces passages, Dieu se présente comme Celui qui prendra Lui-même soin de son troupeau et annonce la venue du Messie (Jér. 23 : 5; Ezé. 34 : 11, 23).

Les reproches adressés à ces mauvais bergers attirent notre attention sur ce que constitue le vrai service pastoral : fortifier la brebis faible, guérir la malade, bander la blessée, ramener celle qui est égarée, chercher celle qui est perdue, visiter les brebis, les nourrir, ne pas les égarer mais les conduire dans les sentiers de justice (Ezé. 34 : 3-4 ; Jér. 23 : 2).

                        Les serviteurs du grand pasteur des brebis

Plusieurs fois, en lisant les évangiles, nous voyons le Seigneur Jésus ému de compassion. « Voyant les foules, il fut ému de compassion pour elles, parce que ces gens étaient las et dispersés, comme des brebis qui n’ont pas de berger » (Matt. 9 : 36). Cela le conduit à les enseigner (Marc 6 : 34), à les nourrir - en utilisant les disciples pour cela (v. 37) - et à inviter les siens à supplier Dieu pour qu’Il pousse des ouvriers dans sa moisson (Matt. 9 : 38). Quand nous prions Dieu pour qu’Il pousse des ouvriers dans sa moisson, nous pouvons penser non seulement à l’évangile mais aussi au service pastoral.

Maintenant dans la gloire, notre « souverain Pasteur » (1 Pier. 5 : 4), « le grand Pasteur des brebis » (Héb. 13 : 20), continue son œuvre pastorale envers chacune de ses brebis et envers le troupeau de Dieu. Il le fait de différentes manières. Il le fait par son Esprit, directement, quand nous lisons la Parole. Il le fait aussi par le moyen des dons, en particulier le don de pasteur (Eph. 4 : 11). Il utilise aussi pour cela ceux qui ont la fonction d’ancien ou de conducteur (Act. 20 : 17 ; 1 Pier. 5 : 1-4 ; Héb. 13 : 17) dans les assemblées locales. Il le fait enfin en suscitant dans le cœur de ses rachetés de l’amour qui les conduit à prier les uns pour les autres et à prendre soin les uns des autres.

« Si quelqu’un me dit : "Je ne prétends pas avoir le don de pasteur, mais je m’occupe des âmes aussi bien que je peux", je n’ai rien à y objecter, car c’est l’amour fraternel. Si quelqu’un, dans l’amour fraternel, fait ce qu’il peut, c’est très bien, et nous devrions tous prendre soin les uns des autres. Un chrétien jeune, sans doute, ne peut pas faire autant qu’un chrétien plus âgé ; mais en un certain sens, tout chrétien devrait avoir soin de son frère » (J.N. Darby).

Toutes ces différentes actions - l’exercice du don de pasteur, le service d’un ancien et les soins mutuels - doivent, pour être utiles, être réalisés avec le cœur d’un berger et en restant unis à Christ (Jean 15 : 5).

Paul rappelle aux anciens d’Ephèse : « Prenez donc garde à vous-mêmes et à tout le troupeau au milieu duquel l’Esprit Saint vous a établis surveillants pour paître l’assemblée de Dieu, qu’il a acquise par le sang de son propre Fils » (Act. 20 : 28). S’adressant aux anciens, Pierre écrit : « Faites paître le troupeau de Dieu qui est avec vous, en veillant sur lui… de plein gré » (1 Pier. 5 : 2). Ces dernières paroles des deux apôtres attirent notre attention sur l’importance de ce service.

                        Les activités des bergers

Le Seigneur accomplit donc son œuvre pastorale de différentes manières et en particulier en employant ses serviteurs qu’Il qualifie comme bergers. Il y a l’action du serviteur qui enseigne, exhorte, console, et celle de l’Esprit qui se sert de ces exhortations pour toucher la conscience, réchauffer le cœur, fortifier la foi des brebis. Ce n’est donc que dans la main de son Maître qu’un berger peut remplir son service. Qu’il ne perde pas de vue que les brebis et les agneaux sont au Seigneur Jésus. Lui-même a dit à Pierre : « Fais paître mes agneaux… Sois berger de mes brebis… Fais paître mes brebis » (Jean 21 : 15-17).

Parmi les activités des bergers, mentionnons :

            • rassembler autour de Christ. Il ne suffit pas de vouloir rassembler, il faut le faire avec le Seigneur. « Celui qui n’assemble pas avec moi disperse » (Matt. 12 : 30).

            • conduire les brebis à de verts pâturages et à des eaux paisibles. Ces images du Psaume 23 parlent du rafraîchissement et de la nourriture que nous trouvons dans la Parole. « Vous, donnez-leur à manger », avait dit le Seigneur à ses disciples au moment de la multiplication des pains (Marc 6 : 37). Peut-être ne comprenons-nous pas toujours la faim des brebis ? Parfois, elles recherchent un pâturage qu’elles ont perdu et elles ont besoin d’un berger qui leur montre comment et où le trouver.

            • surveiller les brebis. Surveiller signifie veiller sur, garder. Le Seigneur est le berger et le surveillant de nos âmes (1 Pier. 2 : 25). Dans sa main, ses serviteurs veillent pour nos âmes (Héb. 13 : 17). Cette activité de surveillance coûte souvent des larmes à celui qui l’exerce. Elle doit s’accomplir avec amour, discrétion, respect, humilité et prière. La surveillance selon Dieu n’écrase pas, au contraire elle donne confiance.
            Pour veiller sur le troupeau, il faut d’abord prendre garde à soi-même, de peur d’entraîner tout le troupeau dans un mauvais chemin. Ensuite il faut être attentif aux brebis (Act. 20 : 28). Ce n’est pas seulement un enseignement erroné qui peut être une occasion de chute, c’est aussi un mauvais comportement. Les plus jeunes regardent souvent à leurs aînés. Prenons garde à l’exemple que nous donnons. Paul écrit à Timothée : « Sois le modèle des fidèles, en parole, en conduite, en amour, en foi, en pureté » (1 Tim. 4 : 12).

            • protéger les brebis. David a exposé sa vie pour protéger ses brebis de l’ours et du lion. Le Seigneur Jésus a laissé sa vie pour ses brebis. Sur le plan spirituel, il y a encore des loups (voir Matt. 7 : 15 ; 10 : 16 ; Jean 10 : 12 ; Act. 20 : 29). Les brebis ont besoin d’être protégées. En contraste avec le bon berger, l’homme à gages « voit venir le loup, abandonne les brebis, et s’enfuit ». Alors le loup s’empare des brebis et les disperse. La tâche du berger est de résister aux loups, de dénoncer des enseignements ou des pratiques qui égareraient. On peut paraître dur en le faisant, mais il faut accepter de s’exposer, d’être incompris ou critiqué, tout en restant humble et attentif à ce qui pourrait être vrai dans les critiques que l’on reçoit.
            Protéger les brebis, c’est aussi parfois montrer le chemin. Il ne s’agit pas d’entraîner les brebis après soi, mais de prendre ses responsabilités et de montrer l’exemple quand nous avons discerné quel est le chemin à suivre.

            • chercher la brebis égarée ou perdue, et soigner la malade. Certaines brebis s’isolent et refusent les contacts. Le travail du berger est alors d’autant plus difficile. Il a besoin du tact et de l’amour que Christ a manifestés. Il doit rechercher avec persévérance une voie d’accès, peut-être se mettre à genoux devant la malade, pour la soigner et la relever. Le Seigneur s’est mis aux pieds de ses disciples avec de l’eau et un linge, puis Il a dit : « Si donc moi, le Seigneur et le maître, je vous ai lavé les pieds, vous aussi vous devez vous laver les pieds les uns aux autres ; c’est un exemple que je vous ai donné : comme je vous ai fait, moi, vous aussi faites de même » (Jean 13 : 14-15).

                        Un cœur de berger

Chacune des brebis du Seigneur Jésus est unique et précieuse à ses yeux. Il aime son troupeau et Il aime chacun de ses rachetés personnellement. Exercer le service pastoral demande une connaissance personnelle des rachetés.

La juste motivation du service pastoral est la compassion et l’amour. Jésus était ému de compassion à la vue des foules. Le bon Samaritain a été ému de compassion et s’est approché de l’homme blessé (Luc 10 : 34).

Le service pastoral demande une forte implication, et s’accompagne souvent de souffrances et de larmes. L’apôtre Paul savait allier de façon remarquable un service d’enseignement et un service de berger. En Actes 20, il rappelle qu’à Ephèse il avait enseigné, « publiquement et dans les maisons » (v. 20). Il dit aussi : « Durant trois ans, je n’ai cessé nuit et jour d’avertir chacun de vous avec larmes » (v. 31). Sa première lettre aux Corinthiens avait été écrite « dans une grande affliction et avec serrement de cœur, avec beaucoup de larmes » (2 Cor. 2 : 4) et il était prêt à se dépenser entièrement pour eux, même si le résultat de son service d’amour en leur faveur devait l’amener à être moins aimé (12 : 15).

 

Conclusion

En regardant à nos manquements et à nos chutes, nous nous disons peut-être : je ne peux pas aider les autres. A ce sujet, il est encourageant de se souvenir que le Seigneur Jésus a appelé Pierre à faire paître ses agneaux et ses brebis, juste après l’avoir restauré publiquement d’une chute grave (Jean 21). La mémoire de nos fautes, si elles sont confessées au Seigneur Jésus, n’est pas un obstacle à accomplir le service de berger. Au contraire, la conscience de la grâce du Seigneur envers nous est le fondement d’un service pastoral humble et utile.

Le prophète Jérémie peut dire : « Mais moi, je ne me suis pas hâté de cesser d’être pasteur en te suivant » (Jér. 17 : 16). Imitons la foi de Jérémie. Suivons humblement le bon Berger, apprenant de Lui le vrai service pastoral, persévérant dans ce service d’amour, sans nous laisser décourager par les difficultés qu’il comporte.

Que le Seigneur nous donne des cœurs de bergers !

 

S. F – « Messager évangélique » (2008 p. 129-140)