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Pourquoi resterions-nous muets ?


Quelques exemples de mutisme dans l’Ecriture
« C’est un jour de bonnes nouvelles » - nous ne devons pas nous taire !
Le « mutisme spirituel » des croyants dans le rassemblement  
Comment pouvons-nous rester muets, alors qu’un service nous est confié dans l’assemblée ?

 

Le mutisme du croyant dans sa vie spirituelle n’est pas ce que Dieu désire. Comment un racheté du Seigneur pourrait-il rester muet alors qu’il sait que « c’est maintenant le jour du salut » (2 Cor. 6 : 2) ? Il devrait être dans ce monde un « ambassadeur pour Christ » (5 : 20), « prêt à répondre à quiconque lui demande raison de l’espérance qui est en lui » (1 Pier. 3 : 15). Et lors des réunions d’assemblée, sa bouche resterait-elle fermée ? Ferait-il partie de ceux qui ne désirent pas « donner gloire à Dieu » (Luc 17 : 18), ou refusent de prononcer les « cinq paroles » pour l’édification de l’assemblée (1 Cor. 14 : 19) ? N’aurait-il aucun besoin à présenter à l’heure du rassemblement pour la prière ?
            Nous voudrions considérer à ce sujet quelques passages de la Parole de Dieu pour exhorter chaque lecteur croyant à ne pas rester « muet », mais à rendre un témoignage fidèle à la grâce de Dieu et à dire ce qu’il a « composé au sujet du roi » (Ps. 45 : 1).

 

Quelques exemples de mutisme dans l’Ecriture

            L’insuffisance de Moïse, due à son manque de foi

Moïse avait été instruit dans toute la sagesse des Egyptiens. Après ces quarante années à l’école du Pharaon, il en passe encore quarante à une école beaucoup plus utile, celle de Dieu, à l’écart dans le désert de Madian. Jadis puissant dans ses paroles et dans ses actions (Act. 7 : 22), Moïse estime ne plus rien avoir à faire valoir qui vienne de lui-même ; il met de côté  toutes ses capacités personnelles.
            Mais s’il a cessé d’avoir confiance en lui-même (Phil. 3 : 3) - une étape importante dans notre vie -, il n’a pas encore pour autant une pleine confiance en Dieu. Or il doit apprendre une leçon qui est aussi pour chaque enfant de Dieu : si le Seigneur nous confie un service, Il donne en même temps toutes les ressources pour y faire face.
            Moïse soulève toutes les objections possibles pour décliner l’appel divin : son incapacité (Ex. 3 : 11), son ignorance (3 : 13), son manque d’autorité (4 : 1) et d’éloquence (4 : 10). Il dit qu’il a « la bouche pesante et la langue pesante » ; pour lui, rien de tout cela n’a changé, depuis que l’Eternel parle avec lui, affirme-t-il avec un peu d’impertinence nous semble-t-il. Ce n’est pas à ce moment-là l’humilité qui domine chez lui, mais plutôt l’incrédulité, après tous les signes que Dieu vient de mettre à sa disposition (v. 2-9) !
            N’invoquons-nous pas souvent ce genre de motifs discutables pour ne pas obéir au Seigneur ? Pourtant nous devrions nous empresser de Le servir avec joie ! Les questions que l’Eternel lui pose sont également adressées à tous les siens : « Qui est-ce qui a donné une bouche à l’homme ? ou qui a fait le muet, ou le sourd, ou le voyant, ou l’aveugle ? N’est-ce pas moi, l’Eternel ? » (4 :11). Il confirme à Moïse : « Je serai avec ta bouche, et je t’enseignerai ce que tu diras ».

            Zacharie réduit au silence par le gouvernement de Dieu          

Il est vrai que le mutisme peut avoir parfois chez un croyant un caractère gouvernemental. Ce fut le cas pour Zacharie, de la classe d’Abia (1 Chr. 24 : 1-7, 10) qui exerçait le sacerdoce devant Dieu. Sa femme Elisabeth (descendante d’Aaron) et lui étaient fort avancés en âge. Or, en officiant dans le temple, Zacharie s’aperçoit avec effroi qu’il n’est pas seul ! Un ange est à côté de l’autel des parfums, porteur d’un message divin très surprenant. Un fils va être donné à ce couple âgé. Ce sera un grand prophète, chargé de préparer Israël à la venue de son Messie (Luc 1 : 7 ; Mal. 4 : 5-6). Devant ces bonnes nouvelles, le cœur de Zacharie reste incrédule, alors que c’était pourtant un exaucement à ses supplications (v. 13). L’ange Gabriel (Dieu est puissant) lui dit qu’il se tient devant Dieu et qu’il a été envoyé pour lui parler.
            Bien que Zacharie n’ait pas cru les paroles de l’ange, la promesse divine s’accomplira. Mais, jusqu’à la naissance de l’enfant, son père sera réduit au silence (v.18-20). Il sort du sanctuaire et le peuple s’aperçoit qu’il a eu une vision. Il fait des signes et reste muet. Quand son service est achevé, il repart chez lui (v. 21-23). Ce mutisme de Zacharie symbolise l’état moral actuel du peuple juif qui a rejeté le témoignage de l'amour de Dieu manifesté dans le don de son Fils. Il demeure sous la colère gouvernementale de Dieu qui l'empêche de croire à l'Evangile et de louer le Seigneur : « Il a aveuglé leurs yeux, a endurci leur cœur, afin qu'ils ne voient pas des yeux, et qu'ils ne comprennent pas du cœur, qu'ils ne convertissent et qu'alors je les guérisse » (Jean 12 : 40).
            Au temps fixé, Elisabeth met au monde celui qui va devenir un prophète du Très-Haut (v.76). Son père montre alors sa foi en confirmant par écrit le beau nom de l’enfant : Jean, qui signifie « faveur de l’Eternel ». A l’instant, il retrouve l’usage de la parole, sa langue se délie et ses premiers mots sont pour louer et bénir Dieu. Cette épreuve a donc produit chez lui les beaux fruits de la grâce. Rempli de l’Esprit - ce qui devrait toujours être notre cas -, Zacharie prophétise et célèbre la grande bonté de l’Eternel qui va susciter, en faveur de son peuple, une corne de délivrance dans la maison de David (v. 68-69).
            Nos cœurs de chrétiens sont remplis par une grâce plus grande encore et nos cantiques  de louange devraient s’élever plus haut encore ! Dieu nous a délivrés du pouvoir de Satan par la venue de son Fils Jésus-Christ et son œuvre à la croix.

            L’incapacité de parler caractérisant l’homme dans son état de péché

Le Seigneur ici-bas est allé « de lieu en lieu, faisant du bien et guérissant tous ceux que le diable avait asservis à sa puissance, car Dieu était avec Lui ». Emu de compassion, Il s’est penché sur tous ces malades ; on les Lui apportait même au moment du coucher du soleil (Act.10 : 38 ; Marc 1 : 32 ; Luc 4 : 40).
            Jésus a guéri toutes sortes d’infirmes : les paralysés, les aveugles, les sourds, et parmi eux, ceux qui parlaient avec peine, les muets. A l’égard de ces derniers, plusieurs cas sont cités dans les Evangiles : Matt. 9 : 32-33, 12 : 22-23, 15 : 31 ; Marc 7 : 32-37 ; Luc 11 : 14. Quand nous prenons notre vraie place devant Dieu, reconnaissant notre indignité - quelles que soient notre origine, juive ou des Nations -, la grâce brille de tout son éclat.
            Lors de la guérison d’un sourd qui parlait avec peine, Jésus le mène à l’écart de la foule (Marc 7 : 33). Personne ne devait se mêler à cette entrevue du Sauveur avec ce malade. Il  fallait que le contact avec le Seigneur soit direct, personnel. Parfois un « second toucher »  est nécessaire, et c’est souvent notre cas (voir aussi Marc 8 : 22-25) ; il est souhaitable de ne plus voir les hommes « comme des arbres qui marchent » mais Jésus, et Lui seul.
            Le fils de la veuve de Naïn, ressuscité par Jésus, « se souleva et s’assit, puis il commença à parler » (Luc 7 : 15). Tel est le premier effet de l'œuvre accomplie chez cet enfant à qui la vie a été rendue. N’est-ce pas ce qui devrait caractériser tous ceux qui ont reçu la vie éternelle par la foi au nom du Fils de Dieu (1 Jean 5 : 13). Jeunes amis croyants, qui avez reconnu Jésus comme Seigneur, n’attendez pas pour le confesser : « Car du cœur on croit pour la justice, et de la bouche on le déclare pour le salut » (Rom. 10 : 10).

 

 « C’est un jour de bonnes nouvelles » - nous ne devons pas nous taire !

« Nous ne faisons pas bien. Ce jour est un jour de bonnes nouvelles, et nous nous taisons » (2 Rois 7 : 9). Les quatre lépreux qui ont prononcé ces paroles venaient de découvrir, en entrant dans le camp des Syriens, que Dieu avait mis en fuite l’armée ennemie qui assiégeait la ville de Samarie. Ils ont compris qu’ils ne devaient pas garder pour eux-mêmes cette bonne nouvelle ; ils sont allés aussitôt la faire connaître aux portiers de la ville, qui l’ont transmise à la maison du roi.
            Nous tous, croyants, nous étions comme ces lépreux dans la situation désespérée de pécheurs voués à une mort éternelle (v. 3). Mais par la foi, nous sommes passés « de la mort à la vie » (Jean 5 : 24). Comme ces hommes qui avaient découvert le butin (v. 8), nous pouvons nous emparer de tous les trésors que l’œuvre de Christ nous a acquis. Nous nous réjouissons de ce que Jésus, le Fils de Dieu, nous a aimés et s’est livré lui-même pour nous (Eph. 5 : 2). Mais réalisons-nous que ce jour est « un jour de bonnes nouvelles » ? Avons-nous à cœur de communiquer à d’autres la bonne nouvelle du salut par la foi par Jésus Christ ? Nous rencontrons peut-être des personnes déçues et désorientées et nous possédons la réponse qui pourrait satisfaire leur aspiration à un bonheur vrai et durable. Ne nous taisons pas ! N’ayons pas honte de l’évangile ; « il est la puissance de Dieu pour sauver quiconque croit » (Rom. 1 : 15-16).
            Ecoutons l’exhortation adressée par Paul à Timothée : « Prêche la parole, insiste, que l’occasion soit favorable ou non… » (2 Tim. 4 : 2). Laissons-nous interpeller par ces questions de l’épître aux Romains : « Comment donc invoqueront-ils Celui en qui ils n’ont pas cru ? Et comment croiront-ils en Celui dont ils n’ont pas entendu parler ? Et comment en entendront-ils parler sans quelqu’un qui prêche ? » (10 : 14). Nous pouvons prier pour que le Seigneur envoie des ouvriers dans sa moisson (Luc 10 : 2), mais serions-nous prêts s’Il voulait nous envoyer nous-mêmes ?

           

Le « mutisme spirituel » des croyants dans le rassemblement  

Dans un grand nombre d’assemblées une question grave se pose : « Comment se fait-il qu’au moment où nous sommes réunis ensemble autour du Seigneur, il n’y ait pas de parole d’action de grâces ou de louange, pas d’exhortation à adresser à tous, ni d’Ecriture à citer, malgré l’enseignement de 1Tim. 2 : 1, 8 ? D’où vient donc cette sécheresse, ce mutisme affligeant ? Qu’il s’agisse d’une réunion d’adoration ou de prière, parfois un grand silence s’établit - et ce n’est pas, hélas, ce silence qui traduit une adoration muette, tout à fait à sa place. C’est plutôt de la langueur : notre pauvreté spirituelle est ainsi mise en évidence, le Saint Esprit est attristé au milieu de nous pour différentes raisons et Il le montre ; l’une d’entre elles n’est-elle pas une forme d’orgueil qui retient l’Esprit de Dieu d’agir librement ?

            De mauvaises raisons invoquées pour garder le silence dans l’assemblée

Quelqu’un s’efforcera peut-être de justifier son silence en déclarant : si j’avais la même facilité d’élocution que tel frère, je n’aurais alors aucune hésitation à participer à l’adoration en public. Mais celui qui parle ainsi n’a sans doute pas en réalité assez de simplicité pour rendre grâces « selon sa mesure de foi ». L’amen des assistants serait pourtant alors plus spontané ; il viendrait directement du cœur. Chacun montrerait ainsi qu’il a été spirituellement « rafraîchi ». Pour quel motif ? Simplement du fait que ce frère aurait exprimé dans sa prière ce qui était ressenti à ce moment-là dans l’assemblée, en tout cas par une bonne partie de celle-ci. Ses pensées étant plus proches de celles de la plupart des croyants présents qui étaient, de ce fait, tout prêts à s’associer vraiment à sa prière.
            Un autre frère cherchera peut-être à expliquer qu’il ne veut pas que les regards se tournent vers lui ; un autre dira qu’il craint de « tomber », s’il occupe une place en vue. En fait, de telles objections sont des formes variées de notre orgueil. On est beaucoup plus occupé du « moi » que du Seigneur !
            L’enseignement de la Parole est celui-ci : « Suivant que chacun de vous a reçu quelque don de grâce, employez-le les uns pour les autres, en bons dispensateurs de la grâce variée de Dieu. Si quelqu’un parle, qu’il le fasse comme oracle de Dieu ; si quelqu’un sert, qu’il serve comme par la force que Dieu fournit, afin qu’en toutes choses Dieu soit glorifié par Jésus Christ, à qui sont la gloire et la puissance, aux siècles des siècles ! » (1 Pier. 4 : 10-11). C’est ainsi que, du ciel, Christ continue sur la terre à glorifier le Père dans la vie des rachetés. Sachons mieux apprécier la sagesse du Seigneur qui accorde à son Assemblée des dons divers et complémentaires en vue de son bien spirituel.

            Un danger opposé ayant attiré les reproches de Paul aux Corinthiens

L’apôtre Paul s’étonnait et demandait aux Corinthiens : « Que faire, alors, frères ? Quand vous vous réunissez, chacun de vous a un psaume, a un enseignement, a une révélation, a une parole en langue, a une interprétation » (1 Cor.14 : 26). Il craignait une démesure se traduisant par l’exercice simultané de tous ces dons différents dans l’assemblée. Or, en effet, ce désordre-là régnait à Corinthe. Des frères parlaient tous ensemble, deux ou trois se levaient ensemble et parlaient en langues, sans avoir de surcroît un interprète ! Il ne pouvait pas y avoir d’édification pour l’assemblée dans de telles conditions. Ils cherchaient aussi leur propre gloire en exerçant le don des langues. L’apôtre leur recommande que « tout se fasse pour l’édification » (1 Cor.14 : 26).

 

Comment pouvons-nous rester muets, alors qu’un service nous est confié dans l’assemblée ?

Le Seigneur confie à chacun des siens un « service différent » durant son séjour ici-bas. Mais tous les rachetés ont en commun un service éternel, qui commence toutefois sur la terre. Ils forment ensemble « un saint sacerdoce », et sont appelés à offrir des « sacrifices spirituels agréables à Dieu par Jésus Christ » (1 Pier. 2 : 5). Il s’agit de la louange, de l’adoration. Ils sont aussi « une nation sainte, un peuple acquis » qui doit « annoncer les vertus de Celui qui les a appelés des ténèbres à sa merveilleuse lumière » (v. 9). 

            Sommes-nous dans un état moral convenable et notre cœur brûle-t-il pour le Seigneur ?

Il faut veiller à rester dans l’état convenable pour exercer les hautes fonctions que nous venons de rappeler. Comment pourrions-nous donner asile dans notre esprit aux convoitises charnelles ? Nous savons bien qu’un regard suffit à les amorcer : elles font « la guerre à l’âme » (v.11).
            Si notre désir est vraiment d’avoir des réunions d’assemblée à la gloire du Seigneur, Il nous fera ressentir quel est l’état moral qui convient à la présence de Celui qui est le centre du rassemblement, « le Saint, le Véritable » (Apoc. 3 : 7). Nous réaliserons le jugement de nous-mêmes dont parle l’apôtre Paul en relation avec la participation à la Cène du Seigneur : « Que chacun s’éprouve soi-même, et qu’ainsi il mange du pain et boive de la coupe » (1 Cor. 11 : 28). En dépit de notre faiblesse personnelle et de la ruine générale, nous jouirons de bénédictions inconnues auparavant.
           « De l’abondance du cœur, la bouche parle » (Matt. 12 : 34). Tout, dans le culte en particulier, devrait être le fruit d’un cœur qui brûle pour le Seigneur. Ainsi, par exemple, une brève citation de la Parole aura sa place, avec peut-être quelques mots de la part du lecteur. De même, lors d’une réunion pour la lecture de la Parole, « cinq paroles » pourront être données par un frère préparé par le Seigneur, et ce sera pour la bénédiction de tous.
            Retenons aussi cette exhortation : « Poursuivez l’amour, et désirez ardemment les dons spirituels, et surtout celui de prophétiser » (1 Cor. 14 : 1) - un don particulièrement utile dans le rassemblement.

            Ne donnons pas à un membre du corps plus d’importance qu’à un autre !

Tous les membres sont utiles et nécessaires dans le Corps de Christ. Il peut s’agir du pied, de la main, de l’œil ou de l’oreille… ou par exemple aussi de celui qui a le rôle d’une « jointure ». Personne n’a le droit de rester inutile, sans servir à sa place. Si nous prenons l’image de la vigne, chacun sait sans doute qu’il y a ce que l’on appelle des « gourmands » qui se contentent de se nourrir de la sève, sans donner le moindre fruit. Si une articulation est devenue raide, la croissance harmonieuse du membre à laquelle elle appartient est entravée. Un tel handicap a des conséquences fâcheuses sur le fonctionnement de tout le corps. Si au contraire le corps de Christ est « bien ajusté et lié ensemble par chaque jointure qui le soutient », il produira « selon l’opération de chaque partie dans sa mesure, la croissance de ce corps pour être lui-même édifié en amour » (Eph. 4 : 16).

            Demeurons sous la conduite du Saint Esprit, la chair étant tenue dans la mort

S’il y a dans nos cœurs le désir de prier et de chanter à la gloire de Dieu, il faut que la chose ait lieu sous la seule conduite du Saint Esprit - avec l’intelligence spirituelle nécessaire. Veillons à ne pas attrister le Saint Esprit de Dieu par une conduite relâchée (Eph. 4 : 25-30),  ne l’éteignons pas non plus par des interventions inopportunes ou trop longues (1 Thess. 5 : 18). Le « mutisme » dans ce cas peut s’installer dans le cœur des autres frères ; c’est ainsi parfois qu’un nombre restreint de frères peut s’exprimer, tandis que les autres sont pratiquement, contre leur gré, contraints de garder le silence. Une telle façon d’agir est grave, contraire à la pensée de Dieu. « Là où il y a l’Esprit du Seigneur, il y a la liberté » (2 Cor. 3 : 17) : prenons-y garde !  
            Il y a des dangers de divers ordres ; par exemple, rien ne pousse autant « la chair » à agir que la paresse qui se développe dans « la chair » d’un autre. Ces exhortations de la Parole ne concernent pas un ministère dont les origines sont « humaines ». Retenons que chez un chrétien tout ce qui limite les opérations du Saint Esprit vient également de l’homme naturel toujours présent en lui ! Il s’agira souvent des « arrangements » conçus par un homme ou des idées qu’il cherche à imposer - rien de tout cela ne vient de Dieu !
            Si la chair est tenue dans la mort, elle sera « bridée » ; un enfant de Dieu se sentira « obligé » de sortir de son mutisme. Il entrera dans le sanctuaire par les portes avec des actions de grâces, et dans les parvis, avec des louanges » afin de célébrer et de bénir Son nom !  (Ps. 100 : 4). Alors au milieu des rachetés, chacun goûte la joie, l’allégresse et des actions de grâces montent vers Dieu, une voix de cantiques se fait entendre (Es. 51 : 3).

            « Ouvre ta bouche toute grande, et je la remplirai » (Ps. 81 : 10)

Ecoutons attentivement la voix de notre Bien-aimé, sans nous laisser distraire par les vains bruits de la terre. Nous L’entendrons nous dire : « La saison des chants est arrivée, et la voix de la tourterelle s’entend…Lève-toi, mon amie, ma belle, et viens !…Fais-moi entendre ta voix ; car ta voix est douce, et ton visage est agréable… Les compagnons sont attentifs à ta voix ! Fais que je l’entende ! (Cant. 2 : 12-14 ; 8 : 13). Notre cœur bouillonnant d’une bonne parole (Ps. 45 : 1), nous serons gardés « d’habiter dans le silence » (Ps. 94 : 17).
            Le Seigneur dit à chacun des siens : « Moi, je suis l’Eternel, ton Dieu, qui t’ai fait monter du pays d’Egypte ; ouvre ta bouche toute grande, et je la remplirai » (Ps. 81 : 10). L’Egypte est souvent dans l’Ecriture une figure de ce monde dans lequel nous gisions, perdus et malheureux. Mais le Seigneur nous a arrachés à l’esclavage de Satan et Il a fait de nous ses chers enfants. Nous pouvons désormais dire, à l’instar du peuple d’Israël : « Notre bouche fut remplie de rire, et notre langue de chants de joie… L’Eternel a fait de grandes choses pour nous ; nous en avons été réjouis » (Ps. 126 : 2-3). Ainsi, la promesse se réalise déjà, en partie : « La langue du muet chantera de joie… » (Es. 35 : 6) - une joie qui sera bientôt pleinement goûtée autour du trône de l’Agneau !

 

 Ph. L         Le 28. 01.14

 

            Chantons, chantons sans cesse la bonté du Seigneur :
                        Qu’une sainte allégresse remplisse notre cœur !
                        Un salut éternel est descendu du ciel :
                             Nous avons un Sauveur.