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« N’INCLINE  NI  A  DROITE  NI  A  GAUCHE »

Quelques exemples de comportements excessifs mentionnés dans la Parole de Dieu
            Le modèle parfait en Christ
            Exhortations de la Bible à avoir une marche chrétienne équilibrée
            Equilibre et harmonie dans la vie de l’Assemblée, corps de Christ
           
 

L’Eternel faisait dire à son peuple par Moïse : « Vous prendrez donc garde à faire comme l’Eternel, votre Dieu, vous a commandé ; vous ne vous écarterez ni à droite ni à gauche » (Deut. 5 : 32). Nous lisons aussi dans le livre des Proverbes : « Pèse le chemin de tes pieds, et que toutes tes voies soient bien réglées. N’incline ni à droite ni à gauche » (4 : 26-27). Salomon dit encore : « Ne sois pas juste à l’excès… » (Ecc. 7 : 16). Le récit de la vie du roi Josias rend ce témoignage : « il fit ce qui est droit aux yeux de l’Eternel, et marcha dans les voies de David, son père, et ne s’en écarta ni à droite ni à gauche » (2 Chr. 34 : 2).
            Si nous nous laissons guider par notre intelligence naturelle, nous aurons vite fait de dévier du chemin tracé par la Parole de Dieu et de nous en écarter, en allant « à droite » ou « à gauche ». Nous trouvons dans l’épître aux Hébreux un avertissement sérieux à cet égard : « Nous devons porter une plus grande attention à ce que nous avons entendu, de peur que nous n’allions à la dérive » (2 : 1).
            Nous rappellerons d’abord quelques exemples de comportements excessifs relatés par l’Ecriture « pour nous servir d’avertissement » (1 Cor. 10 : 11). Nous considérerons ensuite l’exemple parfait de Christ ici-bas, afin de nous exhorter à Le suivre dans notre marche individuelle et dans celle de l’assemblée.

 

Quelques exemples de comportements excessifs mentionnés dans la Parole de Dieu

                        Dans l’Ancien Testament

Siméon et Lévi - La violence de ces hommes, exercée envers les hommes du peuple des Héviens, à Sichem, a dépassé de loin la faute de Hamor, le prince séducteur qui avait déshonoré leur sœur Dina (Gen. 34 : 1-3 ; 25-31). Jacob, profondément troublé, déclare que « leurs glaives ont été des instruments de violence » et refuse que son âme entre dans leur conseil secret. Il annonce qu’ils seront divisés en Israël (Gen 49 : 5-7). .

Jéhu - Ce roi justicier qui conduisait si furieusement son char semblait déployer un grand zèle pour Dieu. En retraçant sa carrière, la Parole montre qu’il cherchait en réalité son propre intérêt (2 Rois 9 : 20).

Jonas - Objet pourtant de tant de grâce de la part de l’Eternel, ce prophète a manqué, par égoïsme et dureté de cœur, l’occasion unique d’être pour Ninive un messager de grâce et de bonté.

Josué - Jeune encore, il est outré d’apprendre qu’Eldad et Medad prophétisent dans le camp. Il demande à Moïse de les empêcher de le faire ; mais celui-ci répond avec beaucoup de douceur et d’humilité (Nom. 11 : 29).

Moïse - Exaspéré par les murmures continuels du peuple, leur conducteur se met en colère ; il frappe à deux reprises le rocher, au lieu de lui « parler » (Nom. 20 : 2-11). Ce grand serviteur de Dieu n’entrera pas avec le peuple dans le pays promis (v.12), malgré la supplication qu’il adresse à l’Eternel (Deut. 3 : 23-26). 

                        Dans le Nouveau Testament

Jean et Jacques - Les deux disciples sont indignés de voir un village de Samaritains refuser de recevoir le Seigneur ; ils Lui proposent alors de demander que le feu descende du ciel et les consume ! (Luc 9 : 52-54). Sans doute, reconnaissons-nous « par expérience » les excès auxquels notre « vieil homme » nous pousse, tels que l’égoïsme, la jalousie, l’étroitesse d’esprit, la rancune, les projets de vengeance… Alors écoutons la sévère réprimande du Seigneur : « Vous ne savez pas de quel esprit vous êtes animés ! » (v. 55).

Pierre - Excessif dans ses réactions, ce disciple est prompt à emporter l’oreille de l’esclave du souverain sacrificateur, sous prétexte de « défendre » son Maître (Matt. 26 : 51). Or, peu après, il montre la vraie qualité de son « courage » : il laisse le Seigneur partir seul prisonnier et s’enfuit avec tous les disciples (v. 56).

           

Le modèle parfait en Christ

« Durant les jours de sa chair » (Héb. 5 : 7), le Seigneur Jésus a été par sa conduite un parfait exemple. Il n’inclinait ni à droite ni à gauche et Il a toujours tenu son pied éloigné du mal. Certainement ses disciples et ceux qui L’entouraient ont été parfois surpris par ses décisions. Avant d’agir, Il attendait la pensée du Père. Son oreille était toujours ouverte, Il écoutait, « comme ceux qu’on enseigne » (Es. 50 : 5). Il a dit : « Le Fils ne peut rien faire de lui-même, sinon ce qu’il voit faire au Père, car quoi que celui-ci fasse, le Fils lui aussi le fait pareillement » (Jean 5 : 19 ; lire aussi 8 : 29 ; Ps. 17 : 3).
            Dans l’offrande de gâteau, image de la vie pure et parfaite du Seigneur Jésus, l’encens ne devait pas manquer (Lév. 2 : 1 ; 6 : 8). Il préfigurait l'odeur agréable que le Père a trouvée dans la vie entière de son Fils. « Il n'y avait en lui aucune inégalité, aucune qualité prédominante qui eût pour effet de lui donner un caractère particulier » (J-N.D). De même, dans « l’encens composé », destiné à Dieu seul et présentant les perfections infinies de Jésus, les différentes drogues odoriférantes étaient « à poids égal » (Ex. 30 : 34). Tout devait s’y trouver dans les proportions indiquées pour représenter les vertus de la personne excellente de Christ ; les aspects « qualitatif » et « quantitatif » que Dieu avait fixés devaient être respectés.
            Considérons deux scènes rapportées dans l’Evangile de Jean où nous voyons particulièrement briller cette parfaite modération dans la marche du Seigneur.

                        Jean 7 : 3-17

 Les frères de Jésus faisaient alors encore partie de ceux qui ne croyaient pas en Lui. Ils cherchent à Le convaincre de monter à Jérusalem pour la fête des tabernacles, sachant pourtant que les Juifs en Judée cherchent à Le faire mourir. Ils lui disent : « Pars d’ici et va en Judée, afin que tes disciples voient, eux aussi, les œuvres que tu fais… Si tu fais ces œuvres, manifeste-toi au monde » (v. 4). Pour eux qui appartenaient encore « au monde », monter à une fête « religieuse » pour la célébrer bruyamment, sans conviction personnelle, allait de soi ! Ils désiraient la gloire qui vient des hommes (Jean 5 : 44), et dans ce but, ils cherchaient à faire état de leurs compétences et de leurs capacités.
            La réponse du Seigneur est le reflet de sa beauté morale : « Mon temps n’est pas encore venu, mais votre temps est toujours prêt » (v. 6). Leur temps était en effet celui de la propre volonté ! Jésus leur dit : « Vous, montez à la fête ; moi, je ne monte pas à cette fête, car mon temps n’est pas encore accompli » (v. 8). Et Il demeure en Galilée (v. 9). Ayant devant Lui la gloire de Celui qui L’avait envoyé (v.18), Il attend Ses directions pour agir. Quelle distance nous sépare, là encore, de ce parfait Modèle ! Beaucoup de nos douleurs viennent de notre façon indépendante d’agir.
            « Mais lorsque ses frères furent montés à la fête, Jésus aussi y monta, non pas publiquement, mais comme en secret » (v.10). Celui qui a pris « la forme d’esclave » (Phil. 2 : 7) se rend à la fête par obéissance et, là, Il s’associe aux humbles. Puis Il va au temple où Il enseigne et ses paroles attirent l’attention des auditeurs (v. 15) ; même les huissiers envoyés par les pharisiens pour Le prendre devront dire : « Jamais homme n’a parlé comme cet homme » (v. 46).
            Certaines qualités spirituelles - précieuses en elles-mêmes - peuvent devenir prééminentes chez un chrétien et l’équilibre tellement souhaitable est rompu ! Cela est dû parfois à une volonté de se « singulariser », de montrer son « tempérament », de paraître différent des autres. Imitons le Seigneur qui cherchait à disparaître de l’avant-scène pour que tout soit pour la gloire du Père.

                        Jean 11

Une autre scène comparable se déroule à l’occasion de la maladie et de la mort de Lazare. Ses deux sœurs avaient déjà souvent reçu l’Ami divin chez elles, à Béthanie. La prière qu’elles Lui adressent peut servir de modèle à chaque chrétien : « Seigneur, voici, celui que tu aimes est malade » (v. 3). En l’appelant Seigneur, elles reconnaissent son autorité et ne se permettent pas de Lui dicter sa conduite ! Viendra-t-Il tout de suite guérir leur frère ou agira-t-Il à distance, en se servant de sa puissance comme à d’autres occasions ? Elles exposent simplement avec foi le cas sérieux qui les préoccupe et, connaissant l’amour de Jésus, elles se confient en Lui. Toutefois, son affection pour Marthe et Marie ne Le décide pas à aller aussitôt en Judée (v. 6), pas plus d’ailleurs que les intentions criminelles des Juifs ne l’empêcheront de s’y rendre le moment venu (v. 8-9). Il ne se laisse pas « emporter » par ses sentiments, ni arrêter par la crainte des hommes. Seule l’obéissance à son Père dirige ses pas ! Pour ses disciples qui connaissaient son amour, il paraissait certainement étrange qu’Il reste là deux jours encore. Lorsque Jésus arrivera à Béthanie, Lazare sera déjà depuis quatre jours dans le tombeau (v. 39).
            Jésus avait dit : « Cette maladie n’est pas pour la mort, mais en vue de la gloire de Dieu, afin que le Fils de Dieu soit glorifié par elle » (v. 4). Les assistants ont-ils compris la signification des paroles du Seigneur, à ce moment-là ? Toute la scène est éclairée dès qu’on en saisit le sens. C’est un avertissement pour tous ceux qui se penchent sur la Parole de Dieu ; faisons-le avec révérence et soumission, et laissons au Saint Esprit le soin de nous la faire comprendre.
            Le Vainqueur de la mort arrive au tombeau de Lazare. Plein de sympathie, Il pleure (v. 35). Puis, dans une action de grâces, Il attribue Son pouvoir sur la mort à Celui qui l’a envoyé (v.41-42). Ensuite, avec un puissant cri de commandement, Il fait sortir le mort du tombeau (v. 43-44). Tout respire dans cette scène une parfaite harmonie divine.

 

Exhortations de la Bible à avoir une marche chrétienne équilibrée

                        La recherche de la pensée de Dieu dans sa Parole

« Attache-toi à la lecture », recommandait l’apôtre Paul à Timothée (1 Tim. 4 : 13). L’étude habituelle de l’Ecriture nous aide à mettre de côté nos pensées personnelles. Examinons avec dépendance et humilité chaque mot, chaque pensée de la Parole, et respectons aussi ses « silences ».
            Chers lecteurs chrétiens, soyons sur nos gardes : des pensées « sectaires » ou « laxistes » peuvent surgir inopinément et n’être que le fruit de notre imagination. Il faut les rejeter immédiatement : elles sont en désaccord avec l’enseignement divin. Toute pensée doit être amenée « captive à l’obéissance du Christ » (2 Cor. 10 : 5). Laissons-nous conduire par la « sûre norme des paroles de vérité » (Prov. 22 : 21) ; ainsi nous serons préservés des excès.

                        Une marche par l’Esprit, réglée par la sagesse qui descend d’en haut

Chaque enfant de Dieu est scellé du Saint Esprit. C’est un esprit « de puissance, et d’amour, et de sobre bon sens (ou : de pondération) » (2 Tim. 1 : 7). Un de ces fruits de l’Esprit est la tempérance (Gal. 5 : 22). Il peut nous garder de l’excitation charnelle ou de l’esprit de parti. Ayons le désir selon Dieu de devenir des « hommes faits » (1 Cor. 14 : 20), « exercés à discerner le bien et le mal » (Héb. 5 : 14).
            Demandons-Lui la sagesse « qui descend d’en haut ». Il la « donne à tous libéralement sans faire de reproches » ; elle est « premièrement pure, ensuite paisible, modérée, conciliante, pleine de miséricorde et de bons fruits, sans partialité, sans hypocrisie (Jac. 3 : 15, 17). Ainsi nous pourrons « marcher dans la sagesse envers ceux du dehors, saisissant l’occasion », sachant comment nous devons répondre à chacun. Que notre parole soit « toujours dans un esprit de grâce, assaisonnée de sel » (Col. 4 : 5-6).

                        La patience et la persévérance dans le chemin de la volonté de Dieu

Précieuse aux yeux de Dieu est la marche d’un croyant dans la dépendance du Seigneur et la soumission à sa volonté, dans la puissance et la joie de l'Esprit Saint. Un tel chrétien a une conduite paisible et modérée que les circonstances ne pourront pas troubler, car il s’attend au Seigneur. Il peut dire avec David : « Garde-moi, ô Dieu ! car je me confie en toi » (Ps. 16 : 1). Il saura discerner la volonté de Dieu, « bonne, agréable et parfaite » (Rom. 12 : 2).
            Mais ne faut-il pas reconnaître que nous suivons souvent notre « propre chemin » ? Peut-être demandons-nous la pensée divine à l’occasion des questions les plus importantes (décision du mariage, choix d’une profession…), et nous négligeons de le faire dans d’autres domaines ; nos désirs et nos intérêts prennent la place qui appartient à Christ (Phil. 2 : 21).
            L’Ennemi cherche à nous tendre des pièges. Ne confondons pas la recherche d’une attitude de pondération, de douceur et de paix - ce qui convient à la gloire de Dieu -, avec la « tiédeur » qui s’installe dans notre cœur dès que nos affections pour Christ déclinent (Apoc. 2 : 4 ; 3 : 15-16) - ce qui conduira à supporter les méchants, à laisser l’influence du mal se développer (Apoc. 2 : 2, 20).

                    

Equilibre et harmonie dans la vie de l’Assemblée, corps de Christ

                        La recherche, avec l’aide de Dieu, d’un juste jugement

Prenons l’exemple de deux « frères » en Christ : l’un insiste de façon démesurée sur le besoin de patience, tandis que l’autre met vraiment trop l’accent sur la fermeté.
            Le premier sera faible et laxiste devant des égarements sérieux, au lieu d’avoir à cœur de « tenir ferme le Chef » (Col. 2 : 19). Il devrait comprendre combien il est important de chercher à glorifier Christ avant tout, dans son témoignage personnel comme dans la marche de l’assemblée qu’il risque fort de fausser.
            Le second, au moment où l’un de ses frères « s’est laissé surprendre par quelque faute », manifestera une dureté et une rigueur excessives (voir Ezé. 34 : 4 ; Ecc. 7 : 16-17), au lieu de chercher à relever ce frère pour lequel Christ est mort (Rom. 14 : 15), dans un esprit de douceur (Gal. 6 : 1).
            L’un et l’autre ne reflètent pas Celui en qui la grâce et la vérité s’alliaient de façon parfaite, au moment où Il s’occupait avec compassion de ses brebis malades ou égarées.

                        Marcher « dans l’amour » et « comme des enfants de lumière »

Un serviteur de Dieu a écrit : « « Nous mettons souvent l'accent sur le fait que Dieu est Lumière, ou au contraire, sur le fait qu'Il est Amour. Seul, Christ, homme parfait, a su constamment maintenir l’équilibre. Dire que Dieu est Lumière et perdre de vue qu'Il est aussi Amour, nous conduirait au légalisme ; proclamer qu'Il est Amour et tellement Amour qu'Il n'est pas toujours Lumière, nous ferait tomber dans la plus affreuse dissolution morale (Jude 4) ! Or il est tristement vrai que la fin de l'histoire du témoignage est marquée par un relâchement qui résulte d'un manque de crainte de Dieu et conduit au désordre et à la ruine la plus complète. La crainte de Dieu doit briller dans toute notre vie pratique - celle du croyant comme celle de l'Assemblée ; si elle n'y est pas vue, au moins dans une certaine mesure, les plus belles professions de foi sont-elles autre chose que des paroles trompeuses ? Humilions-nous de ce que la crainte de Dieu nous caractérise trop peu ! Que de choses on se permet qui dénotent un manque de vigilance dans la vie pratique, en ce qui nous concerne personnellement ou dans les rapports avec nos frères ! ».
            Demandons au Seigneur que rien ne vienne entraver un fonctionnement harmonieux de l’assemblée locale. C’est un organisme vivant, et l’apôtre Paul dit, en s’adressant à l’assemblée à Corinthe : « Vous êtes le corps de Christ, et ses membres chacun en particulier » (1 Cor. 12 : 27). Si cette vérité a des effets pratiques parmi nous, les membres auront « un égal soin les uns des autres » (v. 25).

                        Les croyants ont des dons différents, mais complémentaires

Certains ont reçu du Seigneur un don d’évangéliste, d’autres ont plutôt des capacités pour enseigner la vérité. Il faut apprendre à respecter les « dons » que Dieu a confiés à nos frères et les estimer supérieurs à nous-mêmes. Il est normal qu’il y ait des « différences » de capacité entre les croyants : Dieu l’a voulu ainsi. Mais nous devons veiller à ce qu’un don reçu du Seigneur ne nous place pas à nos yeux au-dessus des autres, afin d’agir « selon la mesure du champ d’action que le Dieu de mesure nous a départi » (2 Cor. 10 : 13).
            Retenons l’exemple d’humilité que Barnabas nous donne. Les frères lui ont demandé d’aller à Antioche ; il y voit la grâce de Dieu, se réjouit et exhorte ses frères à rester attachés au Seigneur de tout leur cœur. Mais il désire contribuer à leur bien spirituel et il va chercher Paul à Tarse. Il n’y a pas chez lui de jalousie vis-à-vis de son frère en Christ (Act. 11 : 22-26). Paul, de son côté, est l’exemple d’un bon équilibre chrétien : il est « serviteur de l’évangile » et « serviteur de l’assemblée » (Col. 1 : 23, 25). Le véritable amour fraternel « cherche à plaire à son prochain, en vue du bien, pour l'édification » (Rom. 15 : 2), tout en évitant de « s'ingérer dans les affaires d'autrui » (1 Pier. 4 : 15).
            Il convient aussi que la nourriture spirituelle dispensée dans l’assemblée contienne le « pur lait de la Parole » pour les petits enfants (1 Pier. 2 : 2), mais également la « nourriture solide » pour les « hommes faits » (Héb. 5 : 12-14) ; ainsi, il y aura un accroissement et des fruits bénis dans la vie du rassemblement.

                        N’ayons pas une vision partielle du témoignage chrétien !

Voici des frères remplis du désir de « gagner » des âmes et de les amener à Christ ! Mais à leurs yeux, plus rien d’autre ne semble avoir d’importance. Ils veulent agir en toute liberté, acceptant difficilement les remarques pourtant justifiées de leurs frères. Peu à peu, hélas, ils refusent de se soumettre aux principes divins que l’assemblée a l’heureux désir de maintenir. On doit admirer le zèle de tels frères, mais il faut reconnaître qu’ils n’ont qu’une vision « partielle » de la pensée divine. Le champ où travaille un évangéliste est vaste ; par son moyen, Dieu veut extraire de la carrière d’un monde gouverné par Satan ceux qui deviendront des « pierres vivantes » (1 Pier. 2 : 5). Mais ce serviteur devrait être toujours animé du désir d’encourager ces personnes converties à prendre leur place dans l’assemblée. Il faut obéir à Dieu que l’on sert, mais savoir aussi se soumettre aux autres membres du Corps, « dans la crainte de Christ » (Eph. 5 : 21), car nous sommes « membres les uns des autres » (4 : 25).
            D’autres frères sont mieux instruits au sujet de l’ordre dans l’assemblée ; ils ont appris, conduits par la Parole, à se comporter avec sagesse lorsque des cas difficiles surgissent. Mais l’amour « pour les âmes » semble leur faire défaut. Ils comprennent difficilement le « zèle » déployé par leurs frères et manquent d’affection pratique à l’égard de ceux qui répandent l’évangile. Il faut reconnaître leur discernement spirituel, tout en souhaitant chez eux plus de ferveur et d’amour devant les immenses besoins de ces âmes que Dieu cherche.
            Si nous nous sommes un peu reconnus dans l’un de ces portraits, humilions-nous de ce que nous n’avons pas encore véritablement réalisé que nous sommes « morts avec Christ » (Col. 2 : 20 ; 3 : 3). Comment pourrions-nous dire avec l’apôtre : « Je ne vis plus, moi, mais Christ vit en moi ; et ce que je vis maintenant dans la chair, je le vis dans la foi, la foi au Fils de Dieu, qui m’a aimé et qui s’est livré lui-même pour moi » (Gal. 2 : 20) ?
            Que Dieu nous accorde d’estimer nos frères et sœurs en Christ supérieurs à nous-mêmes (Phil. 2 : 3) et d’avoir, comme Paul, une réelle « sollicitude pour toutes les assemblées » (2 Cor. 11 : 28). Que nous ayons aussi une vraie compassion pour les âmes encore loin de Christ (2 Cor. 5 : 20).

Si nous restons attachés au Seigneur de tout notre cœur (Act. 11 : 23 ; Héb. 12 : 2), notre comportement aura un équilibre selon Dieu. Nous rechercherons ensemble, par la prière « le vrai - ou droit - chemin », comme avait pu le faire Esdras (8 : 21). Devenus utiles au Maître (2 Tim. 2 : 21 ; 4 : 11), nous L’entendrons nous enseigner, pour notre joie et notre sécurité, le chemin que nous devons choisir (Ps. 25 : 12). Et si nous craignons de nous fourvoyer, le Seigneur est fidèle pour nous avertir : « Que vous alliez à droite ou que vous alliez à gauche, tes oreilles entendront une parole derrière toi, disant : C’est ici le chemin, marchez-y » (Es. 30 : 21).
            « Or, à celui qui a le pouvoir de vous garder sans que vous bronchiez et de vous placer irréprochables devant sa gloire, dans l’allégresse - au seul Dieu, notre Sauveur, par notre Seigneur Jésus Christ, gloire, majesté, force et pouvoir, dès avant tout siècle, et maintenant, et pour tous les siècles ! Amen » (Jude 24-25).

 

Ph. L  -  Le 03. 12. 2013