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LES PETITS RENARDS
 
« Prenez-nous les renards, les petits renards qui ravagent les vignes, car nos vignes sont en fleur » (Cantique des cantiques 2 : 15).
 

L'image de la croissance de la vigne 
Le danger représenté par les « petits renards »        


            La vigne tient une grande place dans les enseignements de la Parole de Dieu. Elle symbolise en principe, par le vin qu'elle produit, la joie pour Dieu et pour les hommes (Jug.  9 : 13). Et pourtant dans la première allusion qui est faite en Gen. 2 : 20-27, nous la voyons être la cause du péché chez un homme de foi - péché dont la conséquence demeure : la malédiction de Cham étant toujours sous nos yeux. Dès que le péché est introduit, les choses les meilleures en elles-mêmes sont employées par Satan pour le malheur de l'homme.
 
 
L'image de la croissance de la vigne :
 
            La vigne nous donne une leçon dès l'apparition de la vie qui reprend en elle au printemps : sitôt que le petit bourgeon s'entr'ouvre, avant même que la feuille soit formée, on peut discerner des grappes minuscules. Dès que la vie de Dieu apparaît aussi dans une âme, le désir de lui plaire se manifeste ; servir, aimer Jésus, apprendre à le connaître pour lui-même, tels sont les signes prometteurs de fruit. C'est peut-être encore faible et imprécis, toutefois on peut espérer voir bientôt la récolte mûrie, qui donne du vin, type de la joie. Mais auparavant, que d'orages à subir, que de tentations de l'Ennemi à surmonter, que d'intempéries "spirituelles".
            La feuille étant formée, la petite grappe aussi, les boutons ont acquis une certaine grosseur ; voici maintenant la fleur de vigne épanouie, aux étamines couvertes d'un léger duvet, le pollen qui va féconder le pistil. Quel parfum suave, comparable à celui du réséda ! Combien aussi les manifestations du travail de Dieu sont précieuses à considérer dans une âme : tout est de lui, tout est de Christ, c'est un peu « du parfum répandu par son nom » (Cant. 1 : 3).
            Cette fleur est très fragile ; si après sa floraison, la fécondation s'opère bien, le développement du fruit se produit ; si, au contraire, la fleur tombe avant sa maturation propre, le grain tombera aussi, ou restera très petit, le fruit en somme disparaît.
            Il est utile de suivre ces différents stades de la nature pour comprendre le verset en tête de ces lignes : « Prenez-nous les renards, les petits renards qui ravagent nos vignes, car nos vignes sont en fleur ».
 
 
 
Le danger représenté par les « petits renards » :
 
            Lorsque cette fleur de la vigne est là, si utile et précieuse (rappelons qu'une seule mauvaise pensée trouble la communion avec le Seigneur et produit la sécheresse du coeur), les « petits renards » folâtrant dans les vignes, risquent avec leurs longues queues de détruire ce qui est délicat ; alors il n'y a plus de fruit ! Qu'importe pour le maître de la vigne qu'à l'heure de la vendange il y ait une magnifique végétation si, en soulevant les feuilles, il ne trouve pas de fruit. Il y a une grande vie bien apparente, une grande activité peut-être chez le chrétien, mais en somme rien pour le Maître. La chair s'est mise au service de la foi. Pensons aux résultats du tribunal de Christ en Apoc. 19 : 7-9.
            Mais que sont «  ces petits renards » ? La ruse, l'astuce de cet animal sont connues. Le Seigneur donne ce nom à Hérode en Luc 13 : 32 ; ce dernier n'était-il pas un suppôt de Satan ? Ne peut-on pas voir en eux ces habitudes mondaines, ces (petits) péchés cachés, ces paroles légères, dont on usait, que l'on pratiquait, auxquels on avait renoncé, avec lesquels on avait rompu - et cela avec joie - à la conversion ? Petit à petit, insensiblement, on y revient, et le fruit pour le Seigneur est compromis. C'est pourtant le moment où la vigne est en fleur, où le fruit va prendre ou perdre un aspect précieux !... Ah ! prenez, prenez-nous les « petits renards » ; aidons-nous en cela les uns les autres, jeunes croyants. C'est une question capitale d'où dépend la joie du Seigneur en vous et votre propre joie en Lui.
            Et si on les laisse vivre, les « petits renards » deviendront grands ; ces animaux sont de grands consommateurs de raisin lorsque celui-ci atteint sa maturité. Après avoir accompli un travail néfaste chez le jeune croyant, ces choses symboliques peuvent encore ruiner le témoignage d'un chrétien âgé. Rappelons-nous, croyants de tout âge, que c'est toujours du même côté que l'on a tendance à tomber. Satan sait employer les « petits renards », mais le Seigneur est puissant pour donner la force à celui qui est parfois las de combattre et il augmente l'énergie à celui qui n'a pas de vigueur (Es. 40 : 29).
 
                                                         A. Henry – article paru dans « Feuille aux jeunes »