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«  Travailler à son propre salut »  et  « gagner Christ »
 
 
Comment pouvons-nous « travailler à notre propre salut avec crainte et tremblement » ? Comment peut-on « gagner Christ » et « parvenir à la résurrection d'entre les morts » ? (Phil. 2 : 12 ; 3 : 8-11).
 
            Pendant que l'apôtre avait été au milieu des Philippiens, il avait travaillé à l'oeuvre de leur salut ; plus tard, ces croyants se trouvaient eux-mêmes directement aux prises avec l'Ennemi de leurs âmes, sans le secours de l'énergie spirituelle de Paul. Mais Dieu travaillait en eux et pour eux. Ils devaient donc se mettre à l'oeuvre d'autant plus sérieusement, en gardant le sentiment de la présence de Dieu qui opérait en eux « et le vouloir et le faire, selon son bon plaisir » (Phil. 2 : 13). Il en est ainsi pour nous, les apôtres n'étant plus au milieu de nous, mais le Seigneur est là, et la sainteté qu'impose sa présence devrait agir puissamment dans nos âmes pour tout ce qui touche au jugement de nous-mêmes, ainsi que pour tout détail de notre service et du conflit inséparable de la marche chrétienne (voir 2 Cor. 10 : 4-6 ; Eph. 6 : 10-13). Moïse et Josué ont dû, de leur temps, apprendre le grand secret pour accomplir le service qui leur fut confié, soit de veiller sur le peuple et de le conduire, soit de combattre contre l'ennemi qui lui contestait le pays de Canaan. A l'un comme à l'autre, il fut dit : « Ote tes sandales de tes pieds, car le lieu sur lequel tu te tiens est une terre sainte ». Elle était sainte à cause de la présence de Dieu (Ex. 3 : 5 ; Jos. 5 : 15).
            Quant à la marche et aux aspirations de son âme, l'apôtre pouvait, par la grâce de Dieu, se présenter comme exemple à suivre, et dire : « Soyez tous ensemble mes imitateurs, frères » (Phil. 3 : 17). Il possédait au milieu du judaïsme, au plus haut degré, tout ce dont la chair se glorifiait volontiers, mais il estimait tous ces avantages-là comme une perte à cause de Christ. Il avait vu une fois Christ dans la gloire ; dès lors il désirait le connaître selon la perfection de son amour et parvenir là où Christ se trouvait par delà la résurrection. Sa justice n'était plus celle de la loi, mais celle qui est par la foi en Christ ; sa vie c'était Christ ; sa joie se trouvait dans la communion avec lui, de sorte qu'il poursuivait, désirant le connaître davantage dans sa vie et dans sa mort, et le saisir dès à présent comme il serait rendu capable de le faire parfaitement dans la résurrection. Les choses éternelles étaient tellement réelles pour lui, qu'elles formaient déjà la substance de sa vie présente. Ce qui devait lui en coûter ici-bas, toute sa vie le démontre ; mais il ne vivait pas pour ce monde, il en avait déjà fait son compte. Pour ce qui concernait les désirs ou l'activité de la chair, il portait toujours partout dans son corps la mort de Jésus (2 Cor. 4 : 10) ; le monde lui avait été crucifié, et lui au monde (Gal. 6 : 14). Puis quant à l'énergie spirituelle qui le caractérisait, il se nourrissait de Christ et de son amour. S'il perdait la vie au service de l'évangile, c'était pour lui le comble de la joie que d'être avec Christ qu'il avait connu et qui pour le sauver avait donné sa vie (Gal. 2 : 20 ; Phil. 1 : 21-24).
            Puissions-nous être animés de semblables pensées quant à notre carrière chrétienne, et avoir le privilège de dire avec Paul : « Je fais une chose » (Phil. 3 : 14), une seule, c'est-à-dire, suivre Christ, ne vivre que pour lui.

                                    Article paru dans le périodique d'évangélisation "le Salut de Dieu"