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« L’Eternel est ma confiance et mon lieu fort »

 

 Psaume 91 :

1- Celui qui habite dans la demeure secrète du Très-haut logera à l’ombre du Tout-puissant.
2 - J’ai dit de l’Eternel : Il est ma confiance et mon lieu fort ; il est mon Dieu, je me confierai en lui.
3 - Car il te délivrera du piège de l’oiseleur, de la peste calamiteuse.
4 - Il te couvrira de ses plumes, et sous ses ailes tu auras un refuge ; sa vérité sera ton bouclier et ta rondache.
5 - Tu n’auras pas peur des frayeurs de la nuit, ni de la flèche qui vole de jour,
6 - Ni de la peste qui marche dans les ténèbres, ni de la destruction qui dévaste en plein midi.
7 - Il en tombera mille à ton côté, et dix mille à ta droite ; - toi, tu ne seras pas atteint.
8 - Seulement tu contempleras de tes yeux, et tu verras la récompense des méchants.
9 - Parce que toi tu as mis l’Eternel, mon refuge, le Très-haut, pour ta demeure,
10 - Aucun mal ne t’arrivera, et aucune plaie n’approchera de ta tente ;
11 - Car il commandera à ses anges à ton sujet, de te garder en toutes tes voies :
12 - Ils te porteront sur leurs mains, de peur que tu ne heurtes ton pied contre une pierre.
13 - Tu marcheras sur le lion et sur l’aspic, tu fouleras le lionceau et le dragon.
14 - Parce qu’il a mis son affection sur moi, je le délivrerai ; je le mettrai en une haute retraite, parce qu’il a connu mon nom.
15 - Il m’invoquera, et je lui répondrai ; dans la détresse je serai avec lui ; je le délivrerai et le glorifierai.
16 - Je le rassasierai de longs jours, et je lui ferai voir mon salut.                                    

Le premier verset de ce psaume indique d’avance, comme beaucoup d’autres psaumes le font, la pensée essentielle qui sera ensuite développée : « Celui qui habite dans la demeure secrète du Très-haut logera à l’ombre du Tout-puissant ».
            Dans ce psaume messianique, plusieurs interlocuteurs partagent les mêmes pensées que les personnes divines à l’égard,  avant tout, de l’insondable et merveilleuse personne de Jésus. Celui-ci remplace son peuple infidèle et le représente devant l’Eternel. Ce psaume concerne aussi chaque croyant dont le désir est d’être fidèle et de marcher sur les traces de l’Homme parfait. A sa suite, il peut alors s’approprier dans une mesure les précieuses promesses qu’il contient ; elles se sont entièrement réalisées pour le Seigneur.
            Ce psaume est la « réponse divine » à celui qui précède, à la prière de Moïse. Celui qui se tient continuellement dans la retraite cachée de Dieu - c’est de Christ lui-même qu’il s’agit - est dans une sécurité parfaite. Du fait de sa dépendance constante et de sa foi, Il est à l’abri des nombreux dangers auxquels le psalmiste fait allusion !
 

En parfaite sécurité à l’ombre du Tout-puissant

Jésus a pu dire en vérité : « J’ai dit de l’Eternel : Il est ma confiance et mon lieu fort ; il est mon Dieu, je me confierai en lui » (v. 2). Celui qui est dans une retraite « secrète » est à l’abri de tous les regards ; il est ici sous la protection directe du Tout-puissant.
            L’emploi de ce verbe dire à la première personne est tout à fait exceptionnel : « J’ai dit de l’Eternel... ». C’est avec un élan de foi qu’il exprime toute sa confiance en Dieu, et la réponse divine est donnée aussitôt.
            A partir du verset 3, et jusqu’au verset 13, le Saint Esprit va mettre l’accent sur la parfaite sécurité qui était la part de Jésus. Il avait mis, tout au long de sa vie, toute sa confiance en Dieu. D’où Lui venait cette certitude d’une sécurité aussi parfaite, sinon de sa proximité avec son Père ?

            - La délivrance du « filet de l’oiseleur » et de la « peste calamiteuse » (v. 3)

L’oiseleur, un homme rusé, a appris à déployer habilement son filet sur la terre. Il y dépose ensuite des appâts appropriés, susceptibles d’attirer les oiseaux qu’il veut retenir prisonniers dans son piège. Ensuite il se cache aussi bien que possible, derrière un arbre par exemple, et attend avec patience. Les oiseaux s’approchent sans méfiance de plus en plus près, attirés par la convoitise. Le moment venu, l’oiseleur tire à lui d’un coup sec la corde qui commande le filet et ce dernier se referme sur un nombre plus ou moins grand de volatiles. Cette méthode habile a tout naturellement sa place parmi les armes des « agents » de l’Ennemi. Eux aussi ont appris comment retenir par surprise dans leurs filets des personnes imprudentes ou insouciantes, si nombreuses parmi nous.
            Il est également question d’un oiseleur dans le livre de l’Ecclésiaste (9 : 12) et dans le Psaume 124 (v. 6-8). Rappelons d’abord les paroles de Salomon : « L’homme ne connaît pas son temps… Comme les oiseaux qui sont pris dans le piège : comme eux, les fils des hommes sont enlacés dans un temps mauvais, lorsqu’il tombe sur eux subitement ». Au contraire, David peut se réjouir ayant assisté à une libération inespérée : « Béni soit l’Eternel, qui ne nous a pas livrés en proie à leurs dents ! Notre âme est échappée comme un oiseau du piège des oiseleurs : le piège s’est rompu, et nous sommes échappés. Notre secours est dans le nom de l’Eternel, qui a fait les cieux et la terre ». Bientôt justement, le « résidu », échappé au dernier moment aux terribles épreuves de la grande tribulation, louera l’Eternel de sa délivrance et des soins de grâce dont ils ont été les objets.
            Il est ensuite question, dans le même verset, de la « peste calamiteuse ». Si nous ne voyons jamais Jésus malade, il n’est pas rare qu’une épidémie mette des hommes en danger de mort !

            - « Il te couvrira de ses plumes » (v. 4a)

Cette merveilleuse promesse est comparable à celle de Deutéronome 32 : 11. Une telle certitude succède avec beaucoup d’à propos à la menace permanente que représente le « filet de l’oiseleur ». Un petit oiseau, sans expérience, deviendrait une proie facile de tous les ennemis qui le guettent  si sa mère ne le protégeait pas ! Une autre image comparable se trouve dans la bouche de Jésus qui menait deuil sur Jérusalem (Matt. 23 : 37). Il se compare à une poule qui cherche à rassembler ses poussins pour les mettre sous ses ailes, à l’abri des prédateurs. Le Seigneur doit leur dire, avec une infinie tristesse : « Vous ne l’avez pas voulu », et Il leur annonce que leur maison va être laissée déserte, jusqu’à ce qu’ils disent : « Béni soit Celui qui vient au nom du Seigneur » (v.38-39).
            La vérité divine est la puissance derrière laquelle s’abritent présentement les fidèles ! D’où la requête du psalmiste ailleurs : « Envoie ta lumière et ta vérité : elles me conduiront, elles m’amèneront à ta montagne sainte et à tes demeures » (Ps. 43 : 3). C’est dans la Parole que l’on trouve la certitude que Dieu accomplira ce qu’Il a promis.
            Ici encore, Jésus Christ est l’exemple parfait pour les siens. Seul au désert de la tentation, mais constamment nourri de l’Ecriture, Il s’en est servi pour réduire l’Ennemi au silence et le contraindre à la fuite. Il répond aux tentations successives du diable par des citations choisies dans le livre du Deutéronome. Il commence à trois reprises par lui dire : « Il est écrit » (Matt. 4 : 4, 7, 10). Tous les dards de l’Adversaire se briseront sur ce bouclier impénétrable (Matt. 4 : 4, 7, 10) !

            - « Sa vérité sera ton bouclier et ta rondache » (v. 4b)

La « rondache » était une sorte de bouclier de grande dimension qui mettait parfaitement tout le corps d’un combattant à l’abri : il rendait vaines toutes les flèches décochées par l’ennemi.
            Plusieurs autres dangers qui menacent le croyant sont ensuite mentionnés. Pour résister victorieusement, il doit mettre toute sa confiance en Dieu. Alors, est-il annoncé : « Tu n’auras pas peur des frayeurs de la nuit, ni de la flèche qui vole de jour… » (v. 5).
            L’inquiétude peut souvent troubler notre esprit. Un sentiment d’insécurité nous gagne et notre esprit s’agite. Il faut réaliser la présence du Seigneur à nos côtés et nous servir « sans modération » de la prière ; elle est toujours notre précieux recours, chaque jour, à chaque heure. Alors notre cœur est rassuré et rempli de cette paix de Dieu, qui surpasse toute intelligence ; elle « garde » nos cœurs et nos pensées dans le Christ Jésus (Phil. 4 : 6-7)
            Une flèche qui vole de jour ? C’est peut-être une « mauvaise pensée » surgie à l’improviste : il y a dans ce monde tant de choses susceptibles d’exciter notre chair. L’Ennemi s’emploie inlassablement à les placer devant nos yeux, et à les faire pénétrer dans nos oreilles et, de là, dans notre cœur. C’est le grand danger des médias ; par leur moyen, Satan exerce son influence perverse !
             La peste « nocturne » rappelle à nos cœurs une parole du Seigneur : « Les hommes ont mieux aimé les ténèbres que la lumière, car leurs œuvres étaient mauvaises » (Jean 3 : 19). Chers lecteurs chrétiens, conduisons-nous comme des « fils de la lumière » (1 Thes. 5 : 5) et servons-nous des armes que Dieu met à notre disposition (Rom. 13 : 12).
            Le souvenir cultivé dans notre cœur des souffrances indicibles que le Seigneur a du supporter à la croix « à cause de mes iniquités » nous aidera à rejeter avec horreur le péché. Gardons-nous de marcher inutilement « au sein de la nuit » ; elle est propice aux chutes. Ne soyons pas comme l’oiseau qui « se hâte vers le piège et ne sait pas qu’il y va de sa vie (Prov. 7 : 7-9, 23).
            Si les conditions lui sont favorables, le mal peut devenir comme « la destruction qui dévaste en plein midi » ! Dans certaines occasions, qu’il estime lui être favorables, Satan n’hésite pas alors à se montrer « à découvert » ; la violence de ses attaques devient comparable à celle d’un fleuve (Es. 59 : 19).
            Cependant, n’oublions jamais que le Seigneur garde toujours la « haute main » sur toutes choses. Même s’Il permet l’action de Satan, elle est soigneusement limitée (Job 1 : 12 ; 2 : 6-7). Il n’est qu’un « instrument » dont Dieu se sert à sa guise ; or Lui veut toujours nous faire du bien.
 

Aucun mal n’arrivera à celui qui a l’Eternel pour sa demeure

Dieu a constamment gardé le seul Homme qui l’a glorifié sur la terre ! Sa communion intime avec le Père ne s’est jamais démentie. Il était le « point de mire » de toutes sortes d’ennemis, mais aucun complot contre Lui (Jér. 11 : 19) ne pouvait hâter l’heure où Il s’est volontairement livré dans les mains des hommes.
            « A cause de la joie qui était devant Lui, Il a enduré la croix, ayant méprisé la honte » (Héb. 12 : 2). Il a accepté de prendre la place des coupables, sous les coups de la justice inflexible de Dieu ; et Il a subi toute la colère de Dieu contre le péché. Toutefois ses terribles souffrances ont été suivies par Sa délivrance de la mort (Ps. 16 : 10). Ressuscité, élevé à la droite de Dieu, Il est maintenant glorifié. Les trois derniers versets de ce psaume concernent justement l’accomplissement du propos divin à Son égard (v.14-16). 

            « Tu ne seras pas atteint » (v. 7)

Aussi longtemps qu’un fidèle reste dans l’abri divin, l’Ennemi ne peut lui faire aucun mal (Es. 26 : 3). Mille tomberont peut-être à son côté, dix mille à sa droite ; mais, « toi, tu ne seras pas atteint ». Cette promesse divine est tenue - à moins que la « flèche » ou la « contagion » ne jouent un rôle dans un « plan d’amour », élaboré par Dieu à l’égard de l’un de ses rachetés ! Dans ce cas, ils sont des « messagers » de Dieu et doivent être reçus comme tels.
            Le Seigneur veut que la foi du croyant se manifeste en toute circonstance (Héb. 11 : 6). Ce sera, par exemple le cas, si par la foi, il « échappe au tranchant de l’épée » (Héb. 11 : 32) – mais le cas également s’il subit par la foi le martyr - et meurt, égorgé par l’épée (v. 37) ! Dieu peut être glorifié par notre attitude ferme dans un cas comme dans l’autre.
            Nous voyons l’assurance du fidèle au milieu de tous les jugements, au moment où c’est parfois un véritable carnage. C’est la promesse divine : « Seulement tu contempleras de tes yeux, et tu verras la récompense des méchants » (v. 8 ; Ps. 37 : 34). « Vos yeux le verront, et vous direz : l’Eternel sera magnifié par delà les confins d’Israël » (Mal. 1 : 5).

            « Tu as mis l’Eternel… pour ta demeure » (v. 9)

Maintenant, parmi ces fidèles en Israël - auquel Christ s’est identifié - un homme conduit par l’Esprit, s’adresse à Lui. Cette âme pieuse déclare : « Parce que toi tu as mis l’Eternel, mon refuge, le Très-haut pour ta demeure, aucun mal ne t’arrivera, aucune plaie ne s’approchera de ta tente » (v. 9-10) - paroles qui résument en les dépassant encore, toutes les promesses qui précèdent !
            Comment Dieu exerce-t-il sa protection ? En se servant en particulier de ses anges. Par exemple, ils ont apporté à Jacob le secours divin (Gen. 28 : 12 ; 32 : 1-2). Dieu a envoyé un ange devant Israël (Ex. 23 : 20). Ils sont apparus à Elisée, à Dothan (2 Rois 6 : 17).
            Ces faits exceptionnels sont quelques signes de la manière habituelle et journalière par laquelle Dieu protège les siens (Héb. 1 : 14 ; Ps. 34 : 8). Invisibles mais puissants en force, ces anges exécutent la Parole de Dieu et nous bénéficions de leurs soins diligents.
            Une escorte le garde « dans toutes ses voies », celles que l’Eternel lui fait suivre et où Il marche en son nom. « Ils te porteront sur leurs mains, de peur que tu ne heurtes ton pied contre une pierre » (v.12).
            C’est le passage dont Satan a voulu se servir pour convaincre Jésus de se jeter depuis le faîte du temple en bas (Luc 4 : 10-11). Jésus n’a pas nié que ce passage de l’Ecriture puisse lui être appliqué, mais Il a refusé de s’en servir et de tenter Dieu qui ne lui avait pas commandé de se jeter depuis le faîte du temple en bas. Si Jésus l’avait fait, Il aurait donc agi sans tenir compte de la volonté du Père et dans de telles conditions, la promesse d’une protection aurait été invalidée.
            Le Seigneur a montré, lors de sa tentation au désert, qu’il y a une manière dangereuse et coupable de chercher à s’approprier les promesses de ce psaume, en les isolant des conditions d’humilité et d’obéissance, dont il est question dès le premier verset de ce psaume. Tout ce qui suit en dépend. Le récit de la vie du Seigneur permet à chacun de contempler l’accomplissement parfait des paroles du psalmiste :
            « Tu marcheras sur le lion et sur l’aspic, tu fouleras le lionceau et le dragon » (v.13). Il a triomphé de toute la puissance du diable, qu’il s’approche comme le lion, comme l’aspic ou le dragon. En tant que lion rugissant, le diable exerce un  pouvoir destructeur sur les hommes (1 Pier. 5 : 8) ; comme aspic, il les séduit par des stratagèmes trompeurs (2 Cor. 11 : 3) ; en tant que dragon, il les persécute (Apoc.12 : 9).
            Il est intéressant de constater à quel moment Satan interrompt habilement sa citation de ce psaume 91. Il excelle toujours à tronquer l’Ecriture. S’il avait poursuivi, avec ce verset 13, il aurait annoncé sa propre destruction ! Mais il met toujours en œuvre sa force et sa ruse contre les fidèles, dans des combats spirituels ou les dangers auxquels le travail qu’ils accomplissent au service de Dieu les expose (Rom.  16 : 20 ; 1 Pier. 5 : 8 ; Marc 16 : 18). Mais la promesse s’est accomplie à la lettre pour plus d’un serviteur de Dieu (Dan. 6 : 22 ; Act. 28 : 5).

            « Il m’invoquera, et je lui répondrai »

Dans les derniers versets du psaume, nous avons le privilège d’entendre Dieu lui-même rendre témoignage au sujet de Celui en qui Il trouve son plaisir - l’homme Christ Jésus duquel Il peut dire : « Il a mis son affection sur moi, je le délivrerai ; je le mettrai en une haute retraite, parce qu’Il a connu mon nom » (v. 14). A Sa perfection, Dieu donnera une réponse parfaite : Il l’exaucera dans la détresse. Il sera avec Lui, Il le glorifiera, Il Lui donnera de longs jours (Ps. 23 : 6) et Il Lui fera voir son salut.

La marche de Christ, Homme parfait sur la terre, a été placée devant nous par ce psaume et l’apôtre Jean nous dit : « Celui qui dit demeurer en lui doit lui-même aussi marcher comme lui a marché » (1 Jean 2 : 6). Comptons sur sa puissance pour nous garder du mal, et suivons son modèle parfait, en disant, nous aussi : « Il est ma confiance et mon lieu fort ; il est mon Dieu, je me confierai en lui ».

Ph. L       le 20. 09. 13

             

            O Bien-aimé ! Fais que ta vie
                        Brille ici-bas dans tous les tiens :

                        Que chacun d’eux te glorifie,
                        Toi qui nous combles de tous biens.