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LA  FAMILLE  SELON  LE  PLAN  DE  DIEU  (12)

 

 

15.  Joseph et Marie (Matt. 1 ; Luc 1)

Joseph et Marie étaient tous deux descendants du roi David, comme certains l'ont déduit des généalogies de Matthieu 1 et de Luc 3. Cependant, la lignée royale avait complètement déchu de son rang. Joseph gagnait son pain quotidien comme simple charpentier à Nazareth, ville méprisée, en Galilée, et dans la même ville vivait Marie, modeste jeune fille, craignant Dieu comme lui, à qui il était fiancé.
            Les fiançailles signifient qu'un couple éprouve un amour réciproque et a l'intention de se marier plus tard. En général, des fiançailles peuvent être facilement rompues. Cela ne doit pas être un encouragement à entrer à la légère dans une telle relation. Revenir sur son engagement est une chose sérieuse, mais n'a pas la même gravité qu'un divorce. Des fiançailles rompues sont certainement préférables à un mariage malheureux. Dans l'Ancien Testament nous voyons que la position d'une jeune fille, fiancée mais non encore mariée, était très différente de celle d'une femme mariée (voir Ex. 22 : 16 et Deut. 20 : 7 ; 22 : 23-29).
            En Israël, si une jeune fille fiancée avait une relation avec un autre homme, cela signifiait pour tous les deux la peine de mort. La notion de fiançailles correspondait donc à un engagement bien plus grand que pour nous aujourd'hui. Mais d'un autre côté, ce n'était pas un mariage. Il n'était pas question de célébration officielle comme c'était le cas pour des noces.
            En Luc 1 : 30-33, nous lisons que l'ange Gabriel vint vers Marie et lui annonça : « Ne crains pas, Marie, car tu as trouvé grâce auprès de Dieu. Et voici, tu concevras dans ton ventre, tu enfanteras un fils et tu l’appelleras du nom de Jésus. Il sera grand et sera appelé Fils du Très-Haut ; le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David son père ; il régnera sur la maison de Jacob à toujours, et il n'y aura pas de fin à son royaume ».
            Marie ne douta pas, comme Zacharie, de l'accomplissement de cette promesse. Elle ne demanda pas non plus de signe. Sa question était de savoir comment cela pourrait arriver puisqu'elle n'avait pas de relation avec un homme. Pour Joseph et Marie, il n'était donc absolument pas question de relations intimes avant le mariage. Cela ne devrait pas non plus se produire aujourd'hui entre jeunes croyants. C'est pourquoi, pendant le temps des fiançailles, il est bon de s'imposer des limites pour ne pas être entraînés au péché de fornication par un désir brûlant. Il vaut la peine d'entrer purs dans le mariage et alors seulement, de se donner aux joies voulues par Dieu dans le mariage.
            Marie reçut une réponse à sa question : « L'Esprit Saint viendra sur toi, et la puissance du Très-Haut te couvrira de son ombre ; c'est pourquoi celui qui naîtra, saint, sera appelé Fils de Dieu » (Luc 1 : 35). Et, sans l'avoir demandé, elle reçut un signe : « Et voici, Elisabeth ta parente, elle aussi, a conçu un fils dans sa vieillesse, et celle qui était appelée stérile en est à son sixième mois ; car rien ne sera impossible à Dieu » (v. 36-37). « Marie dit alors : Voici l'esclave du Seigneur ; qu'il me soit fait selon ta parole » (v. 38). Sans doute pressée de partager son grand secret, Marie s'en alla en hâte à la maison de Zacharie pour rencontrer Elisabeth. Comme elle la saluait, il se produisit un fait remarquable : l'enfant d'Elisabeth tressaillit dans son ventre. « Alors Elisabeth fut remplie de l'Esprit Saint ; elle s'écria à haute voix : Tu es bénie parmi les femmes, et béni est le fruit de ton ventre ! Et d'où m’est-il donné que la mère de mon Seigneur vienne vers moi ? » (v. 41-43).
            La Bible n'est pas un livre de biologie, mais elle nous donne certains détails qui méritent notre attention. De ce passage, il ressort à l'évidence que la vie commence avant la naissance et que, par conséquent, l'avortement est un acte criminel. Le Psalmiste s'exprime ainsi : « Tu m'as tissé dans le ventre de ma mère. Je te célébrerai de ce que j'ai été fait d'une étrange et admirable manière. Tes œuvres sont merveilleuses, et mon âme le sait très bien. Mes os ne t'ont point été cachés lorsque j'ai été fait dans le secret, façonné comme une broderie dans les lieux bas de la terre. Tes yeux ont vu ma substance informe, et dans ton livre mes membres étaient tous écrits ; de jour en jour ils se formaient, lorsqu'il n'y en avait encore aucun » (Ps. 139 : 13-16).
            Marie reste environ trois mois chez Elisabeth avant de renter chez elle. Apparemment, elle n'a pas pu répéter avec exactitude à Joseph ce que Gabriel lui avait dit. De ce fait, Joseph est placé devant une décision extrêmement délicate. Etant juste, il peut difficilement épouser Marie qui attend un enfant. D'après la Loi, il peut la traduire devant le juge. Même si la peine de mort n'était plus appliquée en ce temps-là, pour Marie, cela signifiait qu'elle allait être publiquement couverte de honte et il veut le lui épargner. Une autre solution serait de la répudier par lettre, ce qui aurait beaucoup moins de retentissement.
            Alors Dieu lui fait comprendre ce qu'il doit faire. Un ange lui apparaît dans un songe et lui explique la situation (Matt. 1 : 20-21). Ensuite Joseph décide de prendre Marie auprès de lui. Il la préserve ainsi de la honte publique. Mais il n'aura pas de relation avec elle jusqu'à ce qu'elle ait mis au monde un fils. « Et il l’appela du nom de Jésus (v. 25).
            Matthieu 2 relate la venue des mages et les plans infâmes du roi Hérode. Ses intentions meurtrières furent déjouées car un ange apparut à Joseph dans un songe et lui ordonna de fuir en Egypte avec le petit enfant et sa mère. Ensuite, ils revinrent à Nazareth, où leur naquirent au moins six enfants. Les quatre fils sont nommés en Matthieu 13 : 55 : Jacques, Joses, Simon et Jude. Le nombre de leurs sœurs n'est pas indiqué. L'apôtre Jean nous apprend que ces frères ne croyaient pas en Jésus à ce moment-là (Jean 7 : 5).
            Nous apprenons encore que Joseph et Marie ont cherché Jésus, âgé de douze ans, dans le temple où l'occasion lui a été donnée de montrer sa sagesse extraordinaire (Luc 2 : 41-52). Ensuite, Il est retourné avec ses parents et leur était soumis. En cela, Il est l'exemple parfait pour tous les enfants. Par la suite, plus rien ne nous est dit sur Joseph. On peut supposer qu'il est mort avant la manifestation publique du Seigneur Jésus.
            D'après ce qu'on lit à son sujet, il nous donne l'image d'un mari et d'un père aimant et attentionné. Nous avons davantage de passages concernant Marie. Les paroles suivantes sont caractéristiques à son sujet : « Mais Marie retenait toutes ces choses, les méditant dans son cœur » (Luc 2 : 19 ; voir aussi v. 51). Elle se remémorait ce qui était dit au sujet de son fils. Lors de la première apparition du Seigneur Jésus en public, aux noces de Cana, elle est présente (Jean 2). Quand elle entend qu'on manque de vin, elle prouve sa confiance en Jésus en invitant les serviteurs à faire tout ce qu'Il leur commandera.
            Dans les années suivantes, Marie doit avoir beaucoup souffert du comportement des Juifs remplis de haine envers son fils. Enfin, lorsqu’elle se tint près de la croix, elle éprouva toute la portée des paroles de Siméon dans le temple : « une épée transpercera ta propre âme ». Jésus lui-même mit du baume sur ses blessures par les paroles tendres qu'il prononça alors qu'il était sur la croix : « Femme, voilà ton fils », et s'adressant à Jean : « Voilà ta mère » (Jean 19 : 26-27). « Le disciple qu’Il aimait » comprit cette indication, et dès cette heure-là, il la prit chez lui. Vraisemblablement, elle était alors veuve, et ses autres fils, peut-être à cause de leur incrédulité, n'étaient pas aptes à remplir cette tâche.
            Il est fait pour la dernière fois mention de Marie en Actes 1 : 14. Après l'ascension du Seigneur Jésus au ciel, les apôtres, avec quelques femmes et aussi la mère de Jésus, et ses frères, étaient rassemblés dans la chambre haute. Quelle joie pour Marie, si éprouvée, d'être maintenant un témoin de sa résurrection et de son élévation au ciel ! Et cette joie, elle pouvait la partager avec ses fils, qui avaient autrefois rejeté le Seigneur, dans leur incrédulité. Elle avait certainement beaucoup prié pour ses enfants ! Jean écrivit à une femme, probablement veuve elle aussi : « Je me suis beaucoup réjoui d'avoir trouvé de tes enfants qui marchent dans la vérité » (2 Jean 4).
            Il m'est arrivé une fois d'annoncer la Parole à l’enterrement d'un serviteur du Seigneur, qui laissait une nombreuse famille avec des enfants à l'âge adulte. Ils n'avaient pas tous la foi. Pendant le service près de la tombe, un de ses fils se convertit. Le père n'avait pas pu le voir de son vivant. Mais, au moment voulu de Dieu, sa prière fut exaucée. Voilà ce qui peut encourager beaucoup les parents à prier avec persévérance pour ceux de leurs enfants qui vivent encore dans un chemin d'incrédulité.


D’après H. Wilts 

 

A suivre