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LA  FAMILLE  SELON  LE  PLAN  DE  DIEU  (9)

 

12. Coré et sa famille (Nom. 16)

Coré nous est présenté comme un véritable révolutionnaire. Il appartenait à la tribu de Lévi, parmi laquelle Dieu avait désigné la lignée d'Aaron pour le sacerdoce, les autres étant destinées au service lévitique. Mais Coré n'était pas satisfait de ce service-là. Il ambitionnait aussi le sacerdoce.
            Dans ce but, Coré se met d'accord avec Dathan et Abiram, qui eux sont de la tribu de Ruben, pour se dresser contre Moïse. Ils ne mobilisent pas moins de deux cent cinquante partisans parmi les dirigeants du peuple. Voici le mot d'ordre qu'ils adoptent : « C'en est assez ! car toute l'assemblée, eux tous sont saints, et l'Eternel est au milieu d'eux ; et pourquoi vous élevez-vous au-dessus de la congrégation de l'Eternel ? » (v. 3). Ils prétendent défendre les droits du peuple ; en réalité, ils cherchent pour eux-mêmes une position d'honneur et de pouvoir. Et ils s'attroupent contre Moïse et contre Aaron.
            Moïse s'adresse d'abord à Coré. Pourquoi n'est-il pas satisfait du service qu'il avait à accomplir de la part de Dieu pour le peuple ? Pourquoi cherche-t-il aussi le sacerdoce ? C'est un soulèvement en règle contre l'Eternel ! Ensuite, Moïse fait appeler aussi Dathan et Abiram, mais ceux-ci répondent : « Nous ne monterons pas. Est-ce peu de chose que tu nous aies fait monter hors d'un pays ruisselant de lait et de miel, pour nous faire mourir dans le désert, que tu te fasses absolument dominateur sur nous ? … Nous ne monterons pas » (v. 13-14).
            Moïse demande à Coré de paraître avec ses partisans devant la face de l'Eternel pour entendre son verdict. Et l'Eternel prononce un jugement très clair. Le peuple doit se retirer des alentours des habitations de Coré, de Dathan et d'Abiram. Un châtiment terrible est exécuté envers eux : ils sont engloutis vivants, eux et leurs familles, par une faille dans la terre. Les deux cent cinquante partisans sont consumés par le feu.
            Pour nous, croyants d'aujourd'hui, cet incident renferme un sérieux avertissement. Le temps actuel est de plus en plus caractérisé par un esprit de contestation. L'obéissance aux parents n'est plus à l'ordre du jour. La désobéissance à l'égard de l'Etat se généralise. L'autorité morale n'est souvent plus reconnue. L'indépendance de l'individu et le désir de se faire valoir sont à l'honneur.
            La Parole nous avertit que ce mal va croître et que nous pouvons nous attendre à des temps difficiles (2 Tim. 3 : 1). Mais nous ne manquons pas d'avertissements ni d’enseignements. Avec nos familles, nous devons les prendre à cœur !
            La Bible dit clairement que les enfants doivent obéir à leurs parents dans le Seigneur. Romains 13 nous enseigne que nous devons nous soumettre aux autorités qui sont au-dessus de nous. Leur résister, c'est désobéir à Dieu lui-même. Quant au domaine chrétien, l'Ecriture nous enseigne que nous devons reconnaître, estimer et honorer ceux que le Seigneur a donnés pour être à la tête (1 Thes. 5 : 12 ; 1 Tim. 5 : 17).
            Au verset 27 nous voyons que Dathan et Abiram se tinrent à l'entrée de leurs tentes avec leurs familles entières. Rien n'est rapporté sur la famille de Coré. Il était seul à se tenir là. Le verset 11 nous apprend que les fils de Coré ne sont pas morts. Ils furent les objets de la grâce de Dieu. Tout permet de penser aussi qu'ils n'avaient pas consenti à la mutinerie et qu'ensuite, au commandement de Moïse, ils s'étaient écartés de la tente de leur père, reconnu comme un méchant homme (v. 26-27).
            Comme ce dut être difficile pour ces enfants de faire cette confession de foi et combien le choix est plus simple pour des jeunes ayant des parents croyants ! Pour les enfants de parents incrédules, c'est souvent très dur, lorsqu'ils comprennent qu'ils peuvent être sauvés uniquement en se convertissant et en croyant au Seigneur Jésus. Etant seuls, il leur faut alors beaucoup de courage pour aller contre le courant familial, comme ont dû le faire les fils de Coré.
            Le Seigneur a dit lui-même : « Celui qui aime père ou mère plus que moi n'est pas digne de moi » ; et « quiconque aura quitté maisons, ou frères, ou sœurs, ou père, ou mère... à cause de mon nom, en recevra cent fois autant et héritera de la vie éternelle » (Matt. 10 : 37 ; 19 : 29). Le Seigneur veut avoir la première place. Je n'ai encore rencontré personne qui ait regretté d'avoir fait ce bon choix. Les fils de Coré n'ont pas eu à le regretter non plus. Bien sûr, cela ne signifie pas qu'après sa conversion un jeune homme doive cesser d'aimer ses parents. Au contraire, il essaiera, par ses paroles et par sa conduite, de gagner aussi sa famille au Seigneur Jésus. Cependant la leçon la plus importante pour grandir spirituellement reste la suivante : se renoncer soi-même et donner au Seigneur Jésus la première place dans sa vie.
            Parmi d'innombrables cas semblables, je me souviens avoir rencontré en Guyane un jeune indien musulman. A l'âge de dix-huit ans, il se convertit et rendit témoignage de sa foi au Seigneur Jésus Christ. Son père le menaça, le frappa même, sans réussir à l'ébranler, ni à lui faire renier son Sauveur. Alors la maison paternelle lui fut interdite et on le déclara « mort ». Tout contact avec sa famille fut rompu. Jamais je ne pourrai oublier son visage joyeux et le témoignage qu'il rendait ouvertement ! Il a été pour moi une grand aide dans les réunions que j'ai tenues dans ce pays.
            En Jean 9, nous lisons l'histoire d'un homme né aveugle. Il rencontra le Seigneur Jésus qui le guérit. Il déclara publiquement que c'était Jésus qui l'avait guéri. Ce témoignage dérangeait les Pharisiens religieux. Comme il ne se rétractait pas, ils le chassèrent de la synagogue. Il n'est pas rare que la persécution provienne du côté « religieux ». En ce temps-là, ce n'était pas peu de chose que d'être chassé de la synagogue et, de ce fait, d'être exclu de tout ce qui était lié à la vie du culte juif. Mais ces conducteurs aveugles n'avaient pas la moindre idée de tout le bien qui était arrivé à l'homme qui avait maintenant une bonne vue. Le Seigneur Jésus l'avait cherché et trouvé, et s'était révélé à lui comme le Fils de Dieu. Sa réponse fut : « Je crois, Seigneur » et il lui rendit hommage.
            Les premiers disciples furent aussi beaucoup persécutés par les chefs des Juifs. Pourtant ils se réjouissaient de pouvoir souffrir pour le nom de Jésus.
            Les fils de Coré et leurs descendants devinrent des portiers et des chantres en Israël. Ils servirent d'abord dans le tabernacle, et plus tard, au temps de Salomon, dans le temple. Comme ils ont été richement récompensés de leur fidélité envers Dieu !
            Douze des cent cinquante psaumes ont été écrits par eux, en particulier le Psaume 84. Ainsi, ils nous parlent encore, bien qu’ils soient morts depuis longtemps :
            « Bienheureux l'homme dont la force est en toi, et ceux dans le cœur desquels sont les chemins frayés ! » (Ps. 84 : 5).

 

D’après H. Wilts 

 

A suivre