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Dieu présent dans l’assemblée

 
 

« Là où deux ou trois sont assemblés à mon nom, je suis là au milieu d’eux » (Matt. 18 : 20)

            Quelque importante que soit la doctrine de la présence et de l’action du Saint Esprit dans l’Eglise, il ne faudrait pourtant pas la confondre avec celle de la présence personnelle du Seigneur Jésus dans l’assemblée des deux ou trois réunis à son nom. Quelques-uns ont pensé que le Seigneur était présent dans l’assemblée par son Esprit, ne distinguant pas entre la présence personnelle du Seigneur et celle du Saint Esprit. Celui-ci administre et dirige ; il n’est pas souverain. C’est le Seigneur qui est souverain.
            Le Seigneur dit au sujet du Consolateur, de l’Esprit de vérité : « Il ne parlera pas de par lui-même… Celui-là me glorifiera… Il prendra de ce qui est à moi et vous l’annoncera » (Jean 16 : 13-14). Mais le Seigneur promet de se trouver lui-même, tandis que le Saint Esprit a été donné, et ne s’est pas donné lui-même.
            Il est de toute importance de retenir la vérité de la présence et de l’action du Saint Esprit dans l’assemblée. Ce fait a été perdu de vue par l’Eglise, et c’est ce qui a été sa ruine. Elle a substitué le clergé à la présence et à l’action du Saint Esprit. Il ne faut pas cependant que l’attachement à cette vérité tende à faire méconnaître la présence personnelle et effective du Seigneur Jésus au milieu de l’assemblée.

            En Matthieu 18 : 20, le Seigneur ne dit pas : « Là où deux ou trois sont assemblés à mon nom, l’Esprit est là au milieu d’eux » (quelque vrai et béni que cela soit) ; mais : « Je suis là au milieu d’eux ». C’est une grande perte pour l’âme et pour l’assemblée, si la présence personnelle du Seigneur, comme tel, est remplacée par celle du Saint Esprit, qui n’est pas Seigneur, mais appelé « Paraclet », le Consolateur qui administre et dirige.

« Il y a un seul corps et un seul Esprit, comme aussi vous avez été appelés pour une seule espérance de votre appel ; il y a un seul Seigneur, une seule foi, un seul baptême ; il y a un seul Dieu et Père de tous, qui est au-dessus de tout, et partout, et en nous tous » (Eph. 4 : 4-6)

            En Ephésiens 4 : 4-6, nous avons l’unité vitale (v. 4), l’unité de profession (v. 5), l’unité extérieure et universelle (v. 6). La première unité est en rapport avec le seul Esprit ; la seconde, avec le seul Seigneur ; la troisième, avec le seul Dieu. La première comprend tous ceux qui ont la vie divine. La seconde englobe tous ceux qui se disent chrétiens ; ceux donc qui ont la vie s’y trouvent en première ligne, mais d’autres peuvent ne pas être nés de nouveau. La troisième unité (v. 6) comprend universellement tous les hommes, mais les enfants de Dieu y sont au premier rang ; Dieu est leur Père, et il est en eux, tout en étant extérieurement au-dessus de tout et partout. La seconde unité (v. 5) est en rapport avec le seul Seigneur ; il a autorité sur tous ceux qui se réclament de son nom, qu’ils aient la vie ou professent seulement le connaître. Ils font partie de « tous ceux qui en tout lieu invoquent le nom de notre Seigneur Jésus Christ, et leur Seigneur et le nôtre » (1 Cor. 1 : 2).
            En 1 Corinthiens 12 : 4-6, nous retrouvons les trois personnes divines en rapport avec les dons (l’Esprit), les services (le Seigneur) et les opérations (Dieu). Il y a diversité de dons, mais le même Esprit. Et s’il y a diversité de dons, il y a par conséquent diversité de services, et le même Seigneur. Les serviteurs ont reçu de l’Esprit la distribution de leurs dons (v. 11), et ils accomplissent leurs services sous la direction de l’Esprit ; mais comme serviteurs, ils sont sous l’autorité de leur Seigneur, Jésus. L’Esprit distribue et dirige les services, mais les serviteurs servent le Seigneur. De même, s’il s’agit de la Cène, elle est celle du Seigneur. C’est la mort du Seigneur qui y est annoncée, c’est la coupe du Seigneur, c’est la table du Seigneur (en contraste avec celle des démons). C’est donc Lui qui a l’autorité là, pour déterminer qui sont ceux qui doivent y prendre part (1 Cor. 11). Remarquons toutefois que c’est par l’Esprit Saint seulement que l’on peut réellement dire : « Seigneur Jésus » (1 Cor 12 : 3).

 
« N’attristez pas le Saint Esprit de Dieu » (Eph. 4 : 30)
« N’éteignez pas l’Esprit »
(1 Thes. 5 : 18)
« A l’ange de l’assemblée qui est à Laodicée, écris : …Moi, je reprends et je châtie tous ceux que j’aime ; aie donc du zèle et repens-toi. Voici, je me tiens à la porte et je frappe : si quelqu’un entend ma voix…
» (Apoc. 3 : 14, 19-20)

            En Matthieu 18 : 18-20, le Seigneur ne parle pas de l’Esprit mais de son autorité à lui, le Seigneur, de son Nom, et de sa présence personnelle. Sans doute, tout cela est réalisé sous la direction du Saint Esprit, mais nous ne sommes pas réunis au nom du Saint Esprit. En revanche, nous ne pouvons pas posséder la vérité de la présence personnelle du Seigneur comme souverain, sans réaliser celle de la présence et de l'action de l'Esprit comme Celui qui administre de la part du Seigneur qui est souverain. Nous avons alors tout de qu’il faut.
            Ce qui distingue la présence du Saint Esprit de la présence personnelle du Seigneur dans l’assemblée des deux ou trois réunis à son nom, c’est aussi que le Saint Esprit peut se trouver – attristé ou éteint, hélas ! – là où le Seigneur ne peut pas se trouver, où il est peut-être dehors, à la porte, comme à Laodicée (Apoc. 3 : 20). Dans une assemblée sectaire, les croyants qui la composent ont cependant le Saint Esprit en eux et avec eux. Ils peuvent l’ignorer et lui-même y est attristé, mais de fait, il ne les laisse pas, il ne s’en a pas ; Jésus a dit que le Consolateur demeurerait avec eux, en eux, éternellement (voir Jean 14 : 16-17). Mais le Seigneur Jésus, lui, ne peut pas se trouver présent dans une assemblée sectaire. Il ne s’agit pas, en Matthieu 18 : 20, de son omniprésence, car dans ce sens-là il est partout indistinctement, ni de sa présence simplement avec les siens selon Matthieu 28 : 20 ; mais s’il s’agit d’assemblées chrétiennes, le Seigneur doit occuper la place centrale. Il n’a pas promis de se trouver dans toutes, mais exclusivement là où son nom est le centre et la base du rassemblement : « Là où deux ou trois sont assemblés à mon nom, je suis là au milieu d’eux ». Et s’il est là, c’est lui qui a l’autorité, et l’Esprit se charge de l’administration.
            Oh ! si nous avions le sentiment intime que le Seigneur est là comme Seigneur, que nous sommes là chez Lui, quelle influence solennelle cela exercerait sur nos cœurs, et en même temps quelle sécurité et quel repos ! Combien alors le Saint Esprit serait libre de nous administrer les bénédictions de Christ, prenant de ce qui est au Seigneur pour nous l’annoncer !

 

                                                                                 D’après W. Trotter – « Le Seigneur est proche » (04-06/06/2013)