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AU SUJET DES SACRIFICES   (4)

 
 

Lévitique 16 : 7-14

 

            Les premiers versets du chapitre nous ont appris qu'Aaron devait apporter un taureau pour lui et pour sa maison, puis deux boucs pour la maison d'Israël. Dans le taureau pour Aaron et les siens, nous trouvons l'expiation présentée d'une manière parfaite ; tandis qu'en ce qui concerne Israël, deux boucs sont nécessaires. Quand il s'agit des relations de Dieu avec l'homme, il y a deux côtés : celui de Dieu et celui des hommes.
           

                        Deux boucs placés devant l’Eternel

            Nous avons vu en Genèse 3 ce qui a eu lieu quand Adam a péché : il a transgressé un commandement et il est devenu pécheur, mais c'est parce qu'il a cru ce que Satan disait de Dieu. Le serpent faisait Dieu menteur, car, disait-il, Dieu a prétendu que vous mourrez si vous mangez de ce fruit, mais il n'en est pas ainsi. Et il niait que Dieu soit juste, sinon Il n'aurait pas interdit de manger de l'arbre ; enfin il niait que Dieu aime l'homme : si vous mangez de ce fruit, vous serez comme Dieu, et Dieu ne veut pas que vous Lui soyez semblables ; Il vous refuse de ce fruit pour vous garder dans l'infériorité. Ainsi tous les caractères de Dieu sont niés et nous sentons que c'est de loin ce qu'il y a de plus grave dans la chute de l'homme.
            Dieu aurait pu prouver que sa Parole était vraie. Si Adam et Eve avaient été jetés en enfer, cela aurait démontré que sa Parole était la vérité, sa justice aurait été manifestée, sa sainteté aussi, mais un point d'interrogation serait toujours demeuré quant à son amour. Pour toute l'éternité, la question serait restée posée : Dieu a-t-il aimé Adam ou non ? Mais il y avait encore un second côté, c'est que l'amour de Dieu n'aurait pas été satisfait. Jamais il n'aurait eu « au ciel, en sa présence, des hommes sauvés et parfaits ». Oui, d'une part l'amour divin n'aurait pas été démontré ; mais d'autre part, il n'aurait pas été satisfait. Et ainsi, Dieu n'a pas exécuté immédiatement son jugement.
            Mais nous comprenons que si Dieu voulait manifester sa grâce envers les pécheurs, il fallait d'abord que soit restitué ce que l'homme Lui avait ravi. Dieu est souverain, mais Il ne peut rien faire en contradiction avec Lui-même ; Il ne peut donc qu'agir justement. Si donc un homme a ravi à Dieu sa gloire, il doit d'abord être jugé et ensuite seulement Dieu pourra manifester son amour. Mais de quelle manière cela est-il possible ? C'est la question qui a été résolue à la croix de Golgotha.
            Eh bien nous avons ici, dans les deux boucs, les deux côtés : d'une part ce qui était nécessaire pour Dieu et d'autre part ce qui était nécessaire pour l'homme. Le premier bouc était pour l'Eternel et l'Eternel lui-même choisit lequel des deux devait être pour Lui ; même Aaron n’avait rien à dire à ce sujet : Dieu devait décider par le sort. Et cela est parfaitement clair ; seul Dieu peut déterminer de quelle manière Il sera satisfait, c'est à Lui qu'il appartient de dire de quelle façon cela est possible.
  

                        Le taureau du sacrifice pour le péché 

            Au verset 11, nous lisons qu'Aaron devait présenter « le taureau du sacrifice pour le péché, qui est pour lui-même », faire ainsi «  propitiation pour lui-même et pour sa maison », et égorger le taureau. Mais nous voyons tout de suite une interruption : avant d'entrer avec le sang dans le sanctuaire, il devait prendre « plein un encensoir de charbons de feu, de dessus l'autel qui est devant l'Eternel, et plein ses paumes d'encens de drogues odoriférantes pulvérisées » ; il devait ensuite les apporter « au-dedans du voile », mettre « l'encens sur le feu, devant l'Eternel, pour que la nuée de l'encens couvre le propitiatoire qui est sur le témoignage, afin qu'il ne meure pas » (v. 12-13). Dans l'épître aux Hébreux, il nous est dit qu'Aaron ne pouvait entrer qu'avec du sang offert d'abord pour lui-même (9 : 7) ; là, Aaron est vu comme un homme. Mais ici, en Lévitique 16, il est vu comme figure de Christ et c'est pourquoi il devait d'abord entrer sans du sang, pour être vraiment un type du Seigneur Jésus.
            Nous voyons cela en Jean 13. Nous lisons : « Jésus, sachant que son heure était venue pour passer de ce monde au Père » (v. 1), puis il est dit que le Père lui avait tout remis entre les mains (v. 3). Mais là, dans ce même verset, tout à coup, nous n'avons plus le Père, mais Dieu : « Il est venu de Dieu et s'en va à Dieu ». Quand, dans l'évangile de Jean, il est parlé du Père, c'est toujours en relation avec l'amour et la grâce ; mais quand il s'agit de responsabilité, il est question de Dieu et c'est pourquoi ce changement de Père à Dieu est très important. Jésus était le Fils éternel du Père et il était clair qu'Il devait retourner dans la maison du Père ; mais Il avait vécu sur cette terre, dans ce monde où règne Satan. Dans ce même chapitre, le Seigneur rappelle aux siens que tout est souillé et qu'Il est continuellement nécessaire qu’Il lave leurs pieds pour qu'ils puissent avoir part avec Lui. Mais qu'en était-il de Lui-même ? Il avait été trente-trois ans sur la terre, dans ce monde de souillure, au milieu de pécheurs, entouré de toute part de la puissance de Satan, entrant en contact avec le pécheur et la question se posait. Il était venu de Dieu, Dieu qui « habite la lumière inaccessible » (1 Tim. 6 : 16), en qui il n'y a « aucunes ténèbres » (1 Jean 1 : 5), qui a « les yeux trop purs pour voir le mal » (Hab. 1 : 13) ; et l'ange pouvait dire à Marie : « Celui qui naîtra, saint, sera appelé Fils de Dieu » (Luc 1 : 35). Et maintenant ? Il s'en allait à Dieu, là où aucun péché ne pouvait entrer, mais la chose merveilleuse, c'est qu'Il était parfaitement pur pour y retourner. Nous en avons une image dans ses rapports avec les lépreux. D'après Lévitique 13, tout homme qui touchait un lépreux était souillé ; mais quand un lépreux vint vers Jésus en disant : « Si tu veux, tu peux me rendre net », Jésus le toucha et quel fut le résultat ? Ce n'était pas le Seigneur qui devint impur, mais le lépreux qui devint pur (Luc 5 : 12-14). Et c'est ce qui nous est présenté ici. Si le Seigneur Jésus avait eu en Lui une seule impureté, Il n'aurait pas pu mourir pour nous, Il aurait dû mourir pour Lui-même ; s'Il avait commis un seul péché, Il n'aurait pas pu être notre souverain sacrificateur. C'est parce qu'Il était parfaitement pur qu'Il pouvait être notre représentant ; c'est parce qu'Il était parfaitement saint que Dieu pouvait Le recevoir.
            C'est ce qui nous est présenté ici. Il ne fallait pas que quelqu'un puisse penser que le Seigneur Jésus devait offrir un sacrifice pour Lui-même : Il s'est laissé baptiser par Jean dont le baptême était « un baptême de repentance pour le pardon des péchés » (Marc 1 : 4), ce qui pouvait donner l'impression que Lui devait aussi se repentir et avait besoin du pardon des péchés, alors qu'Il ne le faisait que pour s'identifier avec les siens. C'est pourquoi aussitôt après, les cieux s'ouvrent et la voix du Père se fait entendre : « Tu es mon Fils bien-aimé ; en toi j'ai trouvé mon plaisir » (v. 11). Et quand nous lisons ici qu'Aaron offrait pour lui et pour sa maison, alors qu'il est vu comme type de Christ, il fallait de même qu'il soit clairement montré que le Seigneur Jésus n'offrait pas pour Lui-même. C'est ce que nous trouvons aux versets 12 et 13.

 

                        L’encens et le sang

            Au verset 11, le sacrifice était égorgé et au verset 14, Aaron entrait au-dedans du voile avec le sang, mais d'abord, aux versets 12 et 13, il entrait sans du sang. Il prenait « plein un encensoir de charbons de feu, de dessus l'autel qui est devant l'Eternel ». C'est le feu qui est descendu du ciel ; nous le trouvons au chapitre 9 : 24. Lorsque l'holocauste fut apporté sur l'autel, le feu descendit du ciel et consuma le sacrifice ; seule la sainteté qui éprouve et qui sonde pouvait consumer le sacrifice. Les fils d'Aaron ne l'avaient pas compris ; ils apportèrent un autre feu et ils furent condamnés. Le feu ne devait pas venir des hommes. L'homme qui s'approche de Dieu doit être sondé non pas par un jugement humain, mais par Dieu. Celui qui veut s'approcher de Dieu doit être conforme à sa sainteté et c'est cela qui nous est présenté ici.
            Aaron devait aussi prendre « plein ses paumes d'encens de drogues odoriférantes pulvérisées ». Cet encens dont il est question en Exode 30 est un type des perfections personnelles et des gloires morales du Seigneur Jésus, non de son œuvre, mais de sa Personne et c'est cela qui devait être sondé, dans la présence de Dieu. Il devait être apporté au-dedans du voile et placé dans la présence de Dieu sur le feu, image de la sainteté qui éprouve et qui sonde ; le feu devait tout sonder. Le résultat ne fut qu'un parfum de bonne odeur pour Dieu. Nous voyons cela dans la vie de Jésus ; Il fut sondé dans toutes les circonstances et son obéissance fut mise en évidence ; Il le devait comme homme, mais ce n'est pas tant cela qui est présenté ici que la manière dont Il a été obéissant. Dans tout ce qu'Il faisait, Il était parfait ; s'Il manifestait l'amour, c'était d'une manière parfaite, s'Il manifestait la justice, c'était la justice parfaite, et s'Il manifestait la sainteté, c'était la sainteté parfaite. En toute occasion, sa gloire personnelle se manifestait et ainsi Dieu pouvait déclarer : en Lui j'ai trouvé mon plaisir. Telle était la Personne qui dut aller à la croix.
            Certes, ici, c'est du sacrificateur qu'il s'agit ; la gloire de la personne de Christ est si grande et la gloire de son œuvre est si grande, qu'un seul type ne suffit pas pour nous les présenter. Le sacrifice est un de ces types, le sacrificateur un autre et, comme nous l'avons vu pour l'holocauste, l'autel en est encore un autre.

            C'est seulement après avoir marché devant Dieu d'une manière parfaite comme un parfum de bonne odeur que le Seigneur est allé à la croix, qu'Il est entré au sanctuaire céleste avec le sang du sacrifice comme le représente le verset 14 : « Et Aaron prendra du sang du taureau, et il en fera aspersion avec son doigt sur le devant du propitiatoire, vers l'orient ; et il fera aspersion du sang avec son doigt, sept fois, devant le propitiatoire ». Il commençait par faire aspersion sur le devant du propitiatoire et ensuite sept fois devant le propitiatoire. Ainsi, le sang devait d'abord être apporté sur le propitiatoire. C'était le couvercle de l'arche, le trône de Dieu, où se trouvaient les chérubins, exécuteurs des jugements de Dieu dans l'Ancien Testament. L'arche contenait les tables de la Loi et les chérubins regardaient si l'homme répondait à ce que la Loi attendait de lui, prêts à juger tous ceux qui n'étaient pas dans l'état convenable.
 
       

                        L’aspersion du sang

            Le sang indique que la mort est intervenue, que le jugement a été exécuté. Mais sur qui a-t-il été exécuté ? Sur un Sacrifice parfait en lui-même, mais qui avait pris sur lui de mourir pour d'autres, un Sacrifice dans lequel Dieu avait trouvé sa pleine satisfaction et non seulement cela, mais qui voulait s'offrir lui-même pour la gloire de Dieu. L'esclave hébreu qui avait servi six ans, pouvait sortir libre, mais s'il avait une femme et des enfants, il pouvait dire : « J'aime mon maître, ma femme et mes enfants, je ne veux pas sortir libre » et alors, son maître lui perçait l'oreille, ce qui était un signe d'esclavage pour toujours (Ex. 21 : 2 à 6). Le verset 8 du Psaume 40 cité en Hébreux 10 : 6 nous permet de comprendre que ce serviteur hébreu est un type du Seigneur Jésus.
            Ephésiens 5 : 25 rappelle que « Christ a aimé l'assemblée et s'est livré lui-même pour elle », et Galates 2 : 20 que le « Fils de Dieu m'a aimé et s'est livré lui-même pour moi ». Ce sont des versets d'un prix infini pour nos cœurs. Mais Exode 21 commence par : « J'aime mon maître », et ensuite seulement : « ma femme et mes enfants ». Le sang parlait à Dieu d'un homme qui ne L'avait jamais déshonoré, qui L'avait glorifié durant toute sa vie, qui avait été obéissant jusqu'à la mort de la croix (Phil. 2 : 8), tout en se livrant pour rétablir ce que l'homme avait gâté. Mais ici, la première pensée de Christ n'était pas les hommes, c'était la gloire de Dieu. Certes, notre salut s'y trouvait lié, mais ne perdons pas de vue l'ordre d'Exode 21 : 5 « J'aime mon maître, ma femme et mes enfants ».
            Quel langage merveilleux avait le sang devant Dieu ! Il parlait d'un jugement exécuté, de sorte que la justice de Dieu était satisfaite. Dieu avait été offensé par un homme et maintenant Il était glorifié par un homme. Ceci va un peu plus loin que notre sujet : c'est l'holocauste ; mais l'holocauste et le sacrifice pour le péché sont une même offrande et si nous devons les distinguer, nous ne pouvons pas les séparer.
            Revenons à Genèse 3. Le serpent avait soufflé à Eve : Dieu ment, vous ne mourrez point. Mais sur la croix, le Seigneur Jésus a prouvé que Dieu avait dit la vérité : Il était venu comme représentant des hommes devant Dieu et à ce titre Il devait mourir. Le serpent avait laissé entendre que Dieu n'était pas juste. Comment Jésus a-t-il prouvé que Dieu était juste ? En ce que, quoique Fils, Il a dû mourir parce qu'Il était notre représentant et en ce que le jugement n'a pas été moindre pour Lui que ce qu'il aurait été pour nous. Dieu n'a pas diminué sa mesure. Jésus prouvait aussi que Dieu était saint parce que Lui a dit : « Celui qui m'a envoyé est avec moi ; il ne m'a pas laissé seul, parce que moi, je fais toujours ce qui lui est agréable » (Jean 8 : 29), a dû s'écrier : « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné ? » (Matt. 27 : 46). Et par-dessus tout Jésus a prouvé que Dieu est amour : le serpent ayant suggéré : Dieu ne vous aime pas, Lui a démontré le contraire : Dieu nous a aimés. « Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils unique » (Jean 3 : 16). Pouvait-il y avoir un plus grand amour ? C'est de tout cela que le sang parle devant Dieu.

            Le résultat, c'est que Dieu peut maintenant offrir la grâce à tout homme ; Il a été davantage glorifié par ce seul homme qu'Il n'a été déshonoré par tous les hommes, Dieu a été pleinement manifesté sur la croix et, si Dieu est manifesté, Il est aussi glorifié car en Lui tout est gloire. Est-ce que l'amour de Dieu aurait jamais pu être manifesté d'une telle façon si le péché n'était pas entré dans le monde et si Jésus n'était pas venu ? « Dieu met en évidence son amour à lui envers nous en ceci : lorsque nous étions encore pécheurs, Christ est mort pour nous » (Rom. 5 : 8).

            Nous avons donc ici ce merveilleux côté de la mort de Christ : Il a vu ce péché, qui était si affreux devant Dieu, et s'est présenté pour l’ôter à la gloire de Dieu. C'est de cela que parle le sang devant Dieu. Sa justice est satisfaite, sa sainteté est satisfaite, sa majesté est établie et maintenant l'amour de Dieu peut s'adresser à tout homme. C'est ce que nous avons en 2 Corinthiens 5 : 20 : Dieu fait supplier les hommes d'être réconciliés avec Lui ; non seulement Il leur ordonne de se repentir (Act.17 : 30), mais en 2 Corinthiens 5 : 20, Il les en supplie. Quelle grâce ! Il peut le faire en vertu du sang qui est sur le propitiatoire. Le propitiatoire est devenu propitiatoire à cause du sang ; c'était le siège du gouvernement de Dieu, devenu le trône de grâce à cause du sang qui y est placé.
 
                                   Jésus s'offrit en parfait sacrifice,
                                   Il fit la paix par le sang de sa croix ;
                                   Qui vient par lui rencontre un Dieu propice,
                                   En Christ tu le reçois.
 

            Au verset 14 il n'est question que du sang du taureau ; il ne nous est rien dit du sang du premier bouc ; certes, nous voyons, au verset 15, qu'« Aaron fera avec son sang comme il a fait avec le sang du taureau », mais c'est à propos du sang du taureau que nous avons la description complète de ce qu'Aaron devait faire et nous avons tout lieu de penser que le taureau nous parle d'une manière particulière de l’œuvre du Seigneur Jésus pour nous chrétiens. Israël n'entrera jamais dans le lieu très saint. Même dans le millénium, les sacrificateurs n'y entreront point ; tandis que dans l'épître aux Hébreux, nous lisons que nous avons accès dans les lieux saints (Héb. 10 : 19). Nous avons vu, au début, qu'Aaron n'entrait pas dans le lieu très saint, sinon une fois l'an, avec du sang ; mais quand le sang de Christ a été versé, que l’œuvre de la croix a été accomplie, le voile a été déchiré du haut en bas, le chemin a été ouvert et chaque sacrificateur qui était dans le lieu saint se trouvait aussi dans le lieu très saint puisque les deux ne formaient plus qu'un seul sanctuaire. Et nous avons vu que nous sommes la maison d'Aaron, une maison de sacrificateurs, exerçant son service dans le sanctuaire et qui, grâce au sang, s'approche de Dieu.
        

                        Les deux endroits où il était fait aspersion du sang

            Aaron devait d'abord en faire aspersion « sur le devant du propitiatoire, vers l'orient ». Caïn s'en était allé vers l'orient (Gen. 4 : 16), et le pécheur qui vient vers Dieu doit donc venir de l'orient : quand il vient ainsi à Dieu, Dieu voit le sang entre Lui et le pécheur, c'est pourquoi Il peut le recevoir. Il était fait aspersion du sang une fois sur le devant du propitiatoire ; pour Dieu, une seule fois suffit ; il n'y a pas de seconde aspersion du sang ; Dieu n'oublie jamais le sang, Il le voit toujours.
            Mais il y avait un second endroit où il devait être fait aspersion du sang, sept fois, devant le propitiatoire. Lorsque le sacrificateur, entré dans le sanctuaire, s'approchait de l'arche, il se tenait sur le sol où était le sang, car il avait été fait aspersion du sang devant le propitiatoire sept fois : un témoignage complet, et ainsi aucun doute ne pouvait monter dans son cœur. Quant à nous, si, comme nous y invite Hébreux 10, nous entrons dans les lieux saints « par le sang de Jésus, par le chemin nouveau et vivant... », là où il a été fait aspersion du sang ; nous pouvons entrer et nous tenir là avec une conscience libre, car nous nous tenons pour ainsi dire sur le sang.
            Le sang du premier bouc aussi était apporté à l'intérieur du voile et certes, pour Israël également, « sans effusion de sang il n'y a pas de rémission » (Héb. 9 : 22) ; s'il devait être ramené à Dieu, il fallait que ce soit en vertu du sang de Christ, mais cela n'est pas donné en détail ; ni la présentation de l'encens ni l'aspersion du sang ne sont mentionnés autrement qu'en rapport avec le taureau, en rapport avec ce que signifie l’œuvre du Seigneur Jésus pour nous chrétiens. C'est à nous qu'il appartient d'entrer librement et avec pleine intelligence là où il a été fait aspersion du sang, nous qui avons été faits un avec le Seigneur Jésus, le vrai souverain Sacrificateur. La force de cette unité apparaît en Ephésiens 1, dans l'image de Christ et de son Assemblée comme la Tête et son Corps, bien qu'ici, en Lévitique 16, nous ne soyons pas vus comme le Corps de Christ, mais comme une maison sacerdotale. Dieu nous reçoit en vertu du sang, qui L’a pleinement satisfait et ainsi non seulement Dieu est satisfait envers nous, mais nous sommes faits un avec Celui qui est un parfum de bonne odeur ; nous avons été « rendus agréables dans le Bien-aimé » (Eph. 1 : 6) ce qui nous donne toute liberté et toute joie pour entrer dans les lieux saints.
 
 
                                                                                D'après H. L. Heijkoop - « Messager évangélique » (1976 p. 78)
 
 
A suivre