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Avocat ou accusateur ?

 Jésus Christ, notre avocat auprès du Père (1 Jean 2 : 1)
 Satan, l’accusateur des frères (Apoc. 12 : 10)
 
            Cette question s'adresse à chaque chrétien. Elle n'est pas posée pour savoir si nous avons ou n'avons pas la foi. Heureusement, la simple foi dans la personne du Fils de Dieu et dans son œuvre règle le problème du salut et de notre appartenance au Seigneur Jésus. Mais nous qui sommes sauvés, posons-nous la question : Dans la pratique, nous rangeons-nous du côté de Jésus Christ, l'Avocat, ou du côté de Satan, l'accusateur ?
 
 
Jésus Christ, notre avocat auprès du Père (1 Jean 2 : 1)
 
            L'intercession de Christ est fondée sur sa justice personnelle et sur son œuvre parfaite. Son œuvre expiatoire nous dégage de toute la culpabilité de nos péchés et dans sa Personne bénie nous avons l'entière délivrance de notre état adamique. Lui-même est, par sa mort, sa résurrection et son élévation dans le ciel, notre justice devant Dieu. C'est en vertu de cela qu'Il intercède et remplit son office d'avocat. Si nous péchons après avoir été établis dans la relation d'enfants avec le Père, alors intervient ce côté de l'intercession de Christ (1 Jean 2 : 1-2).
            L'office de l'Avocat ne consiste donc pas à nous justifier, ni à ôter nos péchés, ni à faire de nous des enfants. Cela est entièrement réglé par la mort et la résurrection de Christ et nous est acquis par la foi en Lui. Il est écrit : « Mais celui-ci, ayant offert un seul sacrifice pour les péchés, s'est assis à perpétuité à la droite de Dieu, attendant désormais jusqu'à ce que ses ennemis soient mis pour marchepied de ses pieds » (Héb. 10 : 12-13). Par conséquent, l'office de Christ consiste, une fois que nous sommes justifiés, à nous maintenir devant Dieu comme des enfants sans péché.

            Si un enfant de Dieu commet un péché, la communion est interrompue. La relation demeure, mais le Père n'a pas communion avec le péché de son enfant. Le Père écoute l'intercession de Jésus Christ, notre Avocat qui applique la Parole de Dieu à notre marche (Jean 13 : 4-5) et nous amène à la confession de notre péché. Lorsque cette confession est faite, Dieu, le Père, « est fidèle » envers l'Avocat parfait « et juste » envers l'Avocat qui a fait propitiation « pour nous pardonner nos péchés et nous purifier de toute iniquité » (1 Jean 1 : 9). Ainsi la communion est rétablie et l'enfant de Dieu peut de nouveau marcher dans la joie et la lumière de la face de son Père. Il peut donc y avoir réconciliation entre un enfant qui a désobéi et un Père qui est saint (voir 1 Pier. 1 : 17).

            L'Avocat est ainsi littéralement Celui qui prend en main notre cause. Il fait deux choses : d'une part, Il intercède auprès du Père pour nous. Si nous péchons, Il soutient notre cause devant le Père. D'autre part, par l'application de la Parole, Il amène notre état pratique au niveau de notre position qui est toujours sans péché par Lui, car propitiation a été faite une fois pour toutes.

            La défaillance dans notre état pratique provient de ce que nous avons toujours la chair en nous. Notre condition actuelle est d'avoir deux natures dans une même personne. « Par l’intelligence, je sers la loi de Dieu ; mais par la chair, la loi du péché » (Rom. 7 : 25). Et, bien que par la foi et dans l'Esprit nous ne soyons plus dans la chair, celle-ci est pourtant actuellement en nous (même si par la foi nous la tenons pour morte), d'où la défaillance. Cela ne nous excuse pas, mais le fait est que nous avons des défaillances. Notre position d'enfant reste intacte, mais si nous avons péché, le parfait Avocat qui a fait propitiation, intercède pour nous. Quant à notre position, nous sommes pour toujours purifiés de nos péchés par le sang de Jésus, sang qui n'a pas à être de nouveau appliqué (voir Héb. 10 : 12-14 ; 1 Jean 1 : 7).

            Nos corps sont aussi lavés d'eau pure (Héb. 10 : 22). Nous avons eu une fois pour toutes le lavage de la régénération (Tite 3 : 5); nous sommes nés de nouveau (Jean 3 : 3), et nous n'avons donc pas besoin de renouveler ce lavage. Mais nos pieds se salissent en traversant ce monde souillé par le péché. Cela ne peut convenir dans la présence du Père. Que fait l'Avocat ? Il nous applique la Parole et lave nos pieds. La Parole nous juge, nous conduit à la confession et au jugement de nous-mêmes. Penser à notre Avocat qui a fait propitiation nous ramène à genoux vers notre Père. Ainsi l'œuvre bénie de l'Avocat consiste d'une part à intercéder devant le Père pour les enfants s'ils pèchent et d'autre part, à amener leur marche et leur état pratiques au niveau de leur position devant lui.
 
 
Satan, l’accusateur des frères (Apoc. 12 : 10)
 
            Le mot « diable » signifie en grec : celui qui calomnie, accuse (voir Job 1 : 6 ; Zach. 3 : 1). En Apocalypse 12, il est appelé «  l'accusateur de nos frères » ; il les accuserait devant Dieu « jour et nuit » s'il le pouvait. Ne perdons cependant pas de vue Rom. 8 : 33 qui nous certifie que ses accusations ne sont pas reçues. Il ne peut plaider contre les élus de Dieu.
            Mais Satan est aussi l'accusateur des frères devant les uns à l'égard des autres. Il est l'auteur des divisions entre les enfants de Dieu et les incite à s'accuser l'un l'autre (Rom. 16 : 17-20). Il a voulu employer Balaam pour maudire le peuple de Dieu ; ayant échoué en cela, il s’est servi de ce même prophète pour donner l'idée à Balak de mélanger ce peuple avec les nations environnantes et de lui donner occasion de prendre part à leurs abominations (Nom. 31 : 16).

            Il a incité David à pécher en dénombrant le peuple d'Israël (1 Chr. 21 : 1). Il s'opposait à Joshua et cherchait à empêcher qu'on lui ôte ses vêtements sales pour le vêtir d'habits de fête (Zach. 3 : 1). Voilà l'œuvre misérable de l'accusateur. Ceux qui le suivent sont appelés menteurs, calomniateurs (littéralement « diables »), car ils font l'œuvre du diable.

            Il peut susurrer, par exemple, à l'oreille de l'épouse d'un serviteur des propos malveillants ou erronés sur un frère ou une sœur en Christ ; la femme du serviteur, pourtant exhortée à ne pas être médisante (1 Tim. 3 : 11), répand autour d'elle ce qu’elle a entendu et ainsi le mal s'étend pour aboutir peut-être même à la ruine d'une assemblée.

            L’oisiveté d’une sœur âgée restant tranquillement chez elle peut la préparer à écouter des médisances au sujet d'un enfant de Dieu, même provenant d'une personne du monde ; malgré l’avertissement de la Parole (Tite 2 : 3), elle les répète à ceux qui viennent la voir. Ainsi le diable fait son œuvre, et peut-être un enfant de Dieu sera-t-il blessé ou arrêté dans l'œuvre du Seigneur pendant des années.
             Je voudrais solennellement poser la question à chaque lecteur de cet article : Comment réagissez-vous quand on vous rapporte qu’un mal a été commis par un enfant de Dieu ? Est-ce que vous intercédez pour lui, est-ce que vous rentrez chez vous pour prier pour lui ? Si vous savez que votre frère a manqué, êtes-vous prêt à aller le voir avec amour et humilité pour lui présenter la Parole et lui laver les pieds ? Vous associez-vous à l'œuvre bénie du divin Avocat ? Répéter, raconter légèrement aux autres les faiblesses et les fautes de nos frères, même si elles sont fondées, c'est se placer du côté de Satan et faire son œuvre.
 
            Heureux sommes-nous de nous trouver associés à Jésus Christ, notre Avocat béni ! D'une part, nous sommes appelés à intercéder pour nos frères s'ils pèchent ; d'autre part, nous le sommes à leur présenter la Parole et à laver leurs pieds en prenant garde à nous-mêmes (Gal. 6 : 1). Que le Seigneur accorde dans une mesure toujours plus grande cette grâce à son peuple. Qu'ainsi les saints comprennent ce privilège béni de l'amour qui couvre les péchés (Prov. 12 : 12). Le sang de l'Agneau, la Parole, l'épée de l'Esprit, telles sont nos armes contre le diable ici-bas tandis que notre Avocat soutient notre cause devant le Père dans les cieux. Ainsi dans tous les cas nous sommes rendus capables d'être des vainqueurs - « plus que vainqueurs par celui qui nous a aimés » (Rom. 8 : 37).
                                                                 

                                               D’après « Bible Treasury » - article paru dans le « Messager évangélique » (1981)