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Préparatifs pour la construction du temple de Salomon

Le vœu de David et sa contribution à la construction de la maison de l’Eternel 
 L’engagement et le zèle de Salomon dans les préparatifs pour la construction du temple
 

            C’est le roi David qui a proposé de remplacer le tabernacle, où s’était trouvée l’arche, par une maison permanente - le temple qui sera élevé sur la colline de Morija par Salomon. Dieu avait en effet approuvé l’intention de David, mais Il voulait que cette maison soit bâtie par Salomon.
            Nous désirons rappeler d’abord comment le désir de construire un temple digne de l’arche s’est formé chez David, puis quelle grande part il a prise dans la préparation des matériaux nécessaires, en consacrant même à ce projet une partie de sa fortune.
            Enfin nous pourrons voir comment son fils, Salomon, a poursuivi cette énorme tâche, avec la collaboration du roi de Tyr.

 
Le vœu de David et sa contribution à la construction de la maison de l’Eternel
 
                           Les pensées de David tournées vers l’arche
 
            Dernier de sa famille, David devient le berger de son père. Il va recevoir ensuite, à la surprise générale, l’onction royale sainte des mains du prophète Samuel, envoyé par l’Eternel (1 Sam. 16 : 13).
            Jeune homme, en s’appuyant sur Dieu seul, il sera le vainqueur du Philistin qui terrorisait Israël, Goliath, un type de Satan. Le peuple de Dieu se montrait totalement impuissant devant l’ennemi, faute de confiance en l’Eternel (1 Sam. 16 : 11, 41, 45-49). David devient alors le gendre de Saül, mais celui-ci, jaloux du succès populaire de David, sera bientôt rempli de haine à son égard. Il cherche à le tuer. Alors le fils d’Isaï doit s’enfuir. Il sera longtemps fugitif, sans asile, poursuivi sans relâche par un ennemi implacable. Mais « l’Eternel était avec lui » et le gardait de tout mal (1 Sam. 18 : 12, 14, 28 ; Ps. 23 : 2).

            Tout jeune encore, David avait entendu parler de l’arche - à Bethléhem-Ephrata, où Jésus devait naître plus tard. Ceux qui pensaient à l’arche étaient sans doute bien peu nombreux à ce moment-là ; depuis tant d’années déjà, elle semblait vouée à l’oubli et méprisée, dans les champs de Jaar (Ps. 132 : 6). Mais elle absorbait les affections de David ; il affirme dans ce psaume qu’il n’aurait ni cesse ni repos avant d’avoir trouvé « un lieu pour l’Eternel, des demeures pour le Puissant de Jacob ! » (v. 5). Il s’écrie : « Lève-toi, Eternel ! pour entrer dans ton repos, toi et l’arche de ta force ! » (v. 8). Plusieurs années vont passer avant qu’il ne puisse réaliser cet ardent désir.

            Après la mort de Saül, David devra attendre à Hébron (qui signifie communion) le moment choisi par Dieu pour qu’il devienne roi sur tout Israël (2 Sam. 5 : 4-5). Hiram, le roi de Tyr, lui envoie des messagers. Ils ont avec eux des bois de cèdre, des charpentiers et des tailleurs de pierre et ils bâtissent « une maison à David » (2 Sam. 5 : 11).

            Les pensées du roi d’Israël sont toujours tournées vers l’arche de l’Eternel. Il rassemble l’élite de l’armée d’Israël pour l’escorter dignement jusqu’à Jérusalem (2 Sam. 6 : 1-5). Mais elle devait être portée par les lévites. Le chariot neuf ne convenait pas et la belle cérémonie est interrompue par la « brèche d’Uzza » : cet homme meurt après avoir osé toucher l’arche (v. 7-8). Alors David a peur de l’Eternel et fait détourner l’arche vers la maison d’Obed-Edom ; là, durant trois mois, Dieu bénit abondamment tous ses habitants (v.10-11).
            David l’apprend, il reprend courage et finalement, c’est même en dansant de joie devant l’arche qu’il la fait monter « conformément à l’ordonnance » à la ville sainte (1 Chr. 15 : 12-15). « Ils amenèrent l’arche de l’Eternel, et la placèrent en son lieu, dans la tente que David avait tendue pour elle » (2 Sam. 6 : 17).Le roi offre divers sacrifices, bénit le peuple au nom de l’Eternel des armées et distribue à chacun un pain, une ration de vin et un gâteau de raisins  (v. 18-19).

            Par ce petit rappel, nous pouvons comprendre comment le désir de construire un temple digne de l’arche s’est formé chez David. 
 
 
                           Le désir de David de bâtir une maison à l’Eternel
 
            Au moment de la mort d’Uzza, David avait pensé : « Comment l’arche de l’Eternel entrerait-elle chez moi » ? (2 Sam. 6 : 9). Toutefois cette douloureuse brèche au milieu du peuple l’avait amené à comprendre l’obligation de respecter l’arche en raison de sa sainteté. Les épreuves successives que le Seigneur permet dans nos vies servent souvent à nous éclairer, et à nous faire du bien à la fin (Deut. 8 : 16). N’oublions jamais que si nous vivons en contact habituel avec les choses saintes, la responsabilité devant Dieu est accrue !
            David habitait maintenant dans sa maison ; tout à l’entour l’Eternel lui avait donné « du repos de tous ses ennemis » (2 Sam. 7 : 1). Il prend Nathan à témoin : « Regarde, je te prie, moi j’habite dans une maison de cèdres, et l’arche de Dieu habite sous des tapis » (v. 2). Devant de si nobles sentiments, Nathan se croit autorisé à répondre, sans avoir consulté l’Eternel : « Va, fais tout ce qui est dans ton cœur, car l’Eternel est avec toi » (v. 3). Or ce n’était pas la pensée de Dieu. Ce que nous estimons facilement être un bon désir de notre part n’a pas toujours l’assentiment - en tout cas immédiat - du Seigneur.

            La Parole de l’Eternel vient à Nathan cette nuit-là. Il doit retourner vers David, ce serviteur de Dieu, et lui préciser que l’Eternel a pris volontairement un caractère de « voyageur », pour partager, en grâce, le chemin que son peuple allait suivre au désert (v. 6-7). C’était la raison d’être du tabernacle. Le moment d’entrer dans Son repos n’était pas encore venu. De plus, David n’était pas lui-même habilité à construire le temple (voir à ce sujet 1 Chr. 22 : 8-11). Un de ses descendants se verrait confier cette tâche : Salomon, son fils. Mais le verset 14 - cité dans Hébreux 1 : 5 - prouve que le futur roi, ce fils de David, représentait prophétiquement Jésus, avant tout Fils de Dieu ! De Lui seul il peut être affirmé que son royaume sera « pour toujours » (v. 13). Toutes les bénédictions, personnelles (v. 8-9) ou collectives (v. 10), ont leur source dans cette Personne incomparable.

            Après cet entretien avec Nathan, le roi entre dans la présence de Dieu et il adore (2 Sam. 7 : 18-29). Il sait maintenant qu’il ne construira pas la maison de Dieu, mais il est rempli de gratitude à la suite des assurances reçues de l’Eternel au sujet de sa descendance (Es. 55 : 3).
 
 
                           La préparation active des matériaux par David
            
            David ne va pas rester inactif ; il fait des préparatifs pour le futur temple ! Beaucoup d’ouvriers vont travailler sous ses ordres : « toute espèce d’hommes experts en tout ouvrage » (1 Chr. 22 : 15). Ils préparent « en abondance » différents matériaux nécessaires pour le « gros œuvre » du temple.
            David estime que Salomon son fils est encore jeune et délicat ; or la maison à bâtir pour l’Eternel - il le sait, car il en a reçu les plans par l’Esprit (1 Chr. 28 : 11-13) - doit être « très grande en renom et en beauté dans tous les pays » (1 Chr. 22 : 5). Il va donc faire ce qui est en son pouvoir pour préparer le travail avant sa mort (v. 2-16). Il s’occupe de ces choses, il y est « tout entier » (1 Tim. 4 : 15). C’est un exemple pour chaque croyant : quelle place occupe dans notre cœur ce qui concerne l’édification de l’Assemblée, la maison de Dieu actuelle et quelle activité s’ensuit ?

            Quand David, avant sa mort, remet solennellement à Salomon tout ce qu’il a préparé, il l’encourage à agir en comptant sur le secours divin. Nous avons tous aussi beaucoup reçu par différents moyens, en particulier de nos parents ou de ceux qui nous ont présenté la Parole avec zèle. Quand se présente le moment d’agir en faveur de la maison de Dieu actuelle, craignons de nous laisser retenir par la timidité ou la paresse. Ne négligeons pas cette occasion que le Seigneur nous donne de Le servir, en servant parfois les siens.

            David précise que c’est dans son affliction qu’il a ainsi préparé tout ce qu’il a pu : de l’or, de l’argent, de l’airain, du fer, du bois, des pierres (1 Chr. 22 : 14). Il l’a fait « de toute sa force…
» et avec « son affection pour la maison de son Dieu » (1 Chr. 29 : 2-3). Chers lecteurs, nos forces et nos affections sont-elles résolument à la disposition du Seigneur ? Le « moi » n’est-il pas parfois indûment servi ?
            Le roi s’adresse par ailleurs à toute la congrégation (1 Chr. 29 : 1). Il évoque ses propres dons et lance à tous un appel : « Qui sera de franche volonté pour offrir aujourd’hui à l’Eternel ? » (v. 5). La réponse des chefs est prompte, spontanée, elle vient « d’un cœur parfait ». Une si grande libéralité réjouit le peuple ; le roi remercie également Dieu d’avoir produit un si bel élan de cœur (v. 6-9). En outre, il s’émerveille : « Qui suis-je, et qui est mon peuple, que nous ayons le pouvoir d’offrir ainsi volontairement ? car tout vient de toi ; et ce qui vient de ta main, nous te le donnons » (v. 14).

            Il appartient désormais à Salomon de mener à bien ce gigantesque travail. Il a d’ultimes et importants préparatifs à faire. Dieu avait annoncé qu’il serait, lui, « un homme de paix », et Il avait promis : « Je lui donnerai du repos de tous ses ennemis tout à l’entour ». Son nom signifie pacifique. Dieu avait ajouté : « Il me sera pour fils, et moi je lui serai pour père ; et j’affermirai le trône de son royaume sur Israël pour toujours » (1 Chr. 22 : 9-10).

            Une telle prophétie dépasse Salomon, elle concerne Jésus Christ. Le règne de Salomon n’est qu’une pâle figure du « millénium » à venir. Salomon n’est, ne peut être, qu’un type imparfait du Seigneur.
  

L’engagement et le zèle de Salomon dans les préparatifs pour la construction du temple

 
                           Un roi dont le désir est d’écouter l’Eternel
 
            Au début de son règne, Salomon fait un songe. Il répond à Dieu qui lui demande quels sont ses désirs : « Donne donc à ton serviteur un cœur qui écoute » - c’est-à-dire intelligent et qui comprenne (1 Rois 3 : 9). Ferions-nous la même requête ? Tant de choses, appréciées dans ce monde, attirent souvent notre cœur : fortune, succès, place en vue ! Mais ce jeune roi n’avait pas alors une haute opinion de lui-même (v. 7). Dieu accède à sa demande et lui donne beaucoup d’autres choses par-dessus, en particulier « de la sagesse et une très grande intelligence, et un cœur large comme le sable qui est sur le bord de la mer » (1 Rois 4 : 29-30).
            Son cœur est donc désormais assez grand pour contenir tout ce grand peuple dont il a la charge et pour l’aimer. Mais l’amour de Christ est plus grand encore ; il embrasse tous ceux qui Lui appartiennent. Chacun de ses rachetés est aimé comme s’il était lui seul son racheté (Eph. 3 : 18-19) !

            Au moment de la construction du temple, l’état spirituel de Salomon était sans doute à son zénith. Une tâche difficile attendait quelqu’un de si jeune, mais Dieu l’avait spécialement préparé. Il n’y avait pas place dans cette construction pour l’imagination et elle ne donnait même pas à un sage, comme Salomon, l’occasion de se servir de ses capacités pour introduire dans cet édifice, ce qui aurait pu relever de goûts personnels !
 
 
                           Les bois du Liban fournis par le roi de Tyr
 
            Malgré tous les matériaux accumulés par son père, il fallait encore à Salomon une grande quantité de bois précieux capable de résister aux intempéries. Des cèdres, et probablement des cyprès, étaient nécessaires ; on les trouvait essentiellement au Liban.
            Dans sa providence, Dieu dispose le cœur d’Hiram en faveur de Salomon (Prov. 21 : 1). Ce roi avait longtemps aimé David - au point de lui construire une maison au début de son règne (2 Sam. 5 : 11). Il entend dire que Salomon, à son tour, est monté sur le trône et il envoie spontanément ses serviteurs pour l’en féliciter. C’est l’occasion que Dieu fournit à Salomon de demander à ce roi de Tyr s’il accepte de lui céder ces bois rares. Hiram s’en remet à lui pour le paiement ; chaque année, Salomon lui enverra généreusement 20 000 cors de froment pour nourrir sa maison - le cor représente 24 litres - et également 20 cors d’huile fine (broyée), beaucoup plus rare et chère que celle qui était utilisée pour les lampes du tabernacle (1 Rois 5 : 11).

            Hiram avait visiblement un besoin constant de froment pour les besoins de son peuple. Le froment est une belle figure de Christ. On peut avoir toutes sortes de richesses et manquer de l’essentiel. C’était le cas aussi des fils de Jacob (Gen. 13 : 1-2, 11, 15). Le sol de Tyr était rocailleux, alors qu’en Israël la terre était beaucoup plus riche. On y trouvait des vignes en grand nombre et on y produisait beaucoup plus de froment que nécessaire aux habitants de ce pays « ruisselant de lait et de miel ».
 
 
                           Le travail de milliers d’ouvriers
 
            Quand Israël était au désert, peu de bois était nécessaire pour construire le tabernacle ; il était facile d’en trouver qui convienne. Mais pour le temple, le problème s’avérait plus complexe. En outre, du temps de Salomon, il n’y avait pas en Israël d’hommes capables de manier et de « travailler » le bois comme à Tyr - Salomon le reconnaît ouvertement (v. 6). Ses serviteurs iront donc aider ceux d’Hiram déjà dans les forêts du Liban et il paiera les gages de tous les serviteurs de part et d’autre. Il fait, en vue de ces travaux, une levée de 30 000 hommes, et les envoie par 10 000 chaque mois au Liban, par relais - sous la responsabilité d’Adoniram (1 Rois 5 : 13-14). Le roi Salomon emploie aussi 70 000 hommes pour porter les fardeaux et 80 000 pour tailler les pierres sur la montagne ; 3 300 surveillants ont autorité sur le peuple qui travaille à l’œuvre (v. 15-16). Il commande de grandes pierres, des pierres de prix, pour les fondements - et également des pierres de taille (v. 17). Enfin la Parole précise que les ouvriers de Salomon et les ouvriers d’Hiram « taillèrent et préparèrent le bois et les pierres pour bâtir la maison » (v. 18). Tout cela donne une idée de l’ampleur du chantier et de la coopération étroite entre le roi Salomon et Hiram, un roi des nations.
            Ces versets de 1 Rois 5 donnent une idée de l’organisation impliquée par la construction de ce temple. Chacun, dans la maison de Dieu, reçoit un poste en relation avec sa capacité. Salomon, avec la sagesse reçue, dirige tout. Ses ouvriers s’occupent - avec ceux d’Hiram - de regrouper et de convoyer le bois prévu pour la construction.
            Déjà l’ensemble du parcours pour amener ces cèdres sur le chantier représentait sans doute environ 325 km ! La première partie du trajet de la forêt à la mer était descendante ; c’était la plus aisée et la plus courte ; elle représentait environ 32 km. Puis le transport se faisait par mer, les troncs étaient liés et formaient des radeaux (1 Rois 5 : 9) ; cette seconde partie du voyage, d’environ 190 km, allait des environs de Joppé à Sidon. Enfin, la portion la plus rude était la dernière : il s’agissait de hisser tout ce bois jusqu’à Sion, bâtie à Morija, à quelques 800 mètres de hauteur, au-dessus du niveau de la mer ! Il fallait sans doute compter encore environ 80 km. Tout ceci n’allait pas sans beaucoup de fatigue et de sueur versée. Plus tard le peuple, désenchanté après l’écroulement du royaume de Salomon, s’en plaindra, sans être écouté par Roboam (1 Rois 12 : 4). Toute cette estimation est approximative, car la Parole de Dieu ne donne guère de détails sur ce trajet.
 
 
                           Une alliance de paix entre Salomon et Hiram
 
            Précisons encore qu’au moment où Hiram régnait, Tyr n’était pas encore remplie de ce terrible orgueil dénoncé par Esaïe et surtout par Ezéchiel (Ezé. 27 : 1-7) ; il causera sa ruine (Prov. 12 : 18). Hiram considérait le Dieu de Salomon comme son Dieu et il lui rend gloire d’avoir donné un tel fils à David pour régner sur son peuple. Il dit : « Béni soit aujourd’hui l’Eternel » (1 Rois 5 : 7). Il se montre disposé à faire tout ce que Salomon désire (v. 8) ! Il se sent honoré de participer - par un service dévoué - à la gloire de l’Eternel.
            Or ce n’était pas une petite requête que Salomon lui avait fait : pour obéir à Dieu, il devait faire du temple « une maison sainte et magnifique ». Il expose sans hésiter ses motifs à Hiram (Es. 64 : 11). Avons-nous le même désir d’obéir jusqu’au moindre détail à la pensée de Dieu ? En parlons-nous sans hésiter à ceux qui nous entourent ? Cela fait partie du témoignage à rendre au Seigneur.

            Les arbres sélectionnés en vue d’être abattus devaient être choisis parmi les plus majestueux ; ils faisaient la gloire du Liban ! Ils étaient souvent déjà centenaires et les bûcherons, au moment de les abattre, savaient que de toute leur vie ils n’en reverraient plus de semblables. Soit volontairement, soit pour obéir à leur propre souverain, ils n’hésitent pourtant pas à s’en séparer.

            La paix caractérise toute cette scène. Hiram et Salomon font une alliance de paix (v. 12). C’est l’occasion de rappeler une fois encore à quel point le « début » du règne de Salomon préfigure celui « d’un plus grand que Salomon » durant la période milléniale à venir. Les nations auxquelles l’évangile du royaume aura été prêché monteront à Jérusalem porter leurs oblations - et sur celles qui ne le feront pas, la pluie ne tombera pas.
 
 
                           Différences entre la construction du tabernacle et celle du temple
 
            On trouve des ressemblances et parfois des contrastes entre le tabernacle et le temple. Quand Moïse construisait le tabernacle, il disposait de la plupart des matériaux nécessaires. Beaucoup venaient d’Egypte, car Dieu avait permis aux Israélites de dépouiller les Egyptiens avant leur départ (Ex. 12 : 36). En ce qui concernait l’or, ceux qui ne l’avaient pas sacrifié pour aider Aaron à former le veau d’or, cette affreuse idole, pouvaient l’offrir libéralement pour le tabernacle. Quant au bois de sittim, un bois très sec, on le trouvait en abondance aux alentours du camp. C’était le bois convenable, le seul qui supporte d’être durablement recouvert avec de l’or.
            Moïse n’avait pas eu besoin comme Salomon de faire appel à une main d’œuvre qualifiée étrangère pour exécuter les pièces les plus délicates. Dieu avait lui-même appelé dans ce but, par nom, Betsaléel, de la tribu de Juda, et Oholiab, de la tribu de Dan (Ex. 31 : 1-11). Seulement c’est à des fils d’Israël seuls qu’incombait l’ouvrage du tabernacle. Car le peuple devait être alors entièrement séparé des nations. Il n’était pas question de faire une œuvre quelconque en collaboration avec d’autres peuples. Durant ce règne de Salomon, tout change momentanément, car c’est une « figure » du règne de Christ sur la terre. Les nations réconciliées s’emploient au service de Dieu, avec son peuple. L’oint de l’Eternel domine sur les nations et sur Israël.

            A ce moment-là aussi, Salomon prend un ouvrier de Tyr - appelé « Tyr Hiram » (1 Rois 7 : 13). C’est le fils d’une veuve de la tribu de Nephtali et son père est Tyrien. Il appartient donc par naissance aux deux peuples ! Son père, un ouvrier sur l’airain, est « rempli de sagesse et d’intelligence, et de connaissance pour faire tous les ouvrages en airain » (v.14). On trouvait déjà dans Betsaléel et dans Oholiab ces mêmes capacités. C’est, semble-t-il, une figure du Saint Esprit, qui s’occupe à préparer toutes choses ici-bas, - en particulier dans le cœur des croyants - en vue de la gloire de Christ (2 Thes. 1 : 10). Le premier travail d’Hiram sera de ciseler deux colonnes d’airain. Elles se trouvent sur le parvis. Leurs noms, Jakin et Boaz, signifient : « il établira » et « en lui est la force » ; elles étaient splendides.
 
            Nous rappelons avec adoration que « dans son temple, tout dit gloire » (Ps. 29 : 9). En terminant, nous pouvons nous écrier avec l’Ecriture : « O profondeur des richesses et de la sagesse et de la connaissance de Dieu ! Que ses jugements sont insondables et ses voies indiscernables ! Car qui a connu la pensée du Seigneur, ou qui a été son conseiller ? Qui lui a donné le premier, pour qu’Il lui soit rendu ? Car de Lui, et par Lui, et pour Lui, sont toutes choses ! A Lui la gloire éternellement ! Amen ». (Rom. 11 : 33-36).
 
 

                                                                                                        Ph. L - 26. 02. 13.