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L’avenir selon les prophéties de la Bible (14)

 
 L’ETAT ETERNEL

    
Le premier Adam et le dernier Adam
     Les nouveaux cieux et la nouvelle terre
     Voici, je fais toutes choses nouvelles !
     Là où la justice habite
     Et la mer ne sera plus
     L'Assemblée dans l'éternité
     Il essuiera toute larme de leurs yeux
     La part du vainqueur          

            Seuls trois passages des Ecritures nous décrivent l'état éternel sans toucher en même temps à d'autres sujets : 1 Cor. 15 : 24, 28 ; 2 Pier. 3 : 13 ; Apoc. 21 : 1-8.
            La Parole de Dieu nous en dit au fond peu de chose. L'état éternel sera si différent de la première création que les êtres humains que nous sommes ne peuvent s'en faire aucune idée ici-bas. Nos capacités sont trop limitées.
            Cependant, certaines révélations contiennent des principes généraux importants et significatifs, qui nous éclairent tant sur l'éternité que sur notre état présent.

            1 Corinthiens 15 nous dit : « ensuite la fin, quand il aura remis le royaume à Dieu le Père, quand il aura aboli tout pouvoir, toute autorité, et toute puissance. Car il faut qu’il règne jusqu'à ce qu'il ait mis tous les ennemis sous ses pieds : le dernier ennemi qui sera aboli, c'est la mort » (v. 24-26). « Mais quand tout lui aura été assujetti, alors le Fils aussi lui-même sera assujetti à Celui qui lui a tout assujetti, afin que Dieu soit tout en tous » (v. 28).

 

                             Le premier Adam et le dernier Adam

            A l'origine, Dieu avait établi l'homme, comme son représentant, à la tête de la création terrestre (Gen. 1 : 27- 28). Mais l'homme n’a pas su se satisfaire de cette position. Alors que tout était en parfaite harmonie, et dans sa relation juste avec Dieu, il s’est rebellé contre Lui. Par cet acte, il a plongé toute la création dans le chaos et a brisé la relation qui la liait originellement à son Créateur. Satan est devenu le chef et le dieu de ce monde.
            Plus tard, Dieu a envoyé son Fils ; mais les hommes l’ont rejeté. Dieu a répondu à ce rejet en établissant son Fils, dans son caractère de Fils de l'homme, chef non seulement de la création terrestre, mais de tout ce qui a été créé (Ps. 8 ; Héb. 2). Cet Homme-là ne s’est pas rebellé contre Dieu, bien qu'Il soit venu dans un monde caractérisé par la révolte. « Il s'est abaissé lui-même, étant devenu obéissant jusqu'à la mort, et à la mort de la croix. C'est pourquoi aussi Dieu l'a élevé très haut et lui a donné le nom qui est au-dessus de tout nom, afin qu'au nom de Jésus se plie tout genou des êtres célestes, terrestres et infernaux, et que toute langue reconnaisse que Jésus Christ est Seigneur, à la gloire de Dieu le Père » (Phil. 2 : 8-11).
            Dans les chapitres consacrés au Millénium, nous avons considéré comment le Seigneur Jésus exercera son pouvoir. Il soumettra tous les ennemis de Dieu. A la fin de son règne, Il abolira la mort elle-même, en lui arrachant ses proies et en la jetant dans l'étang de feu (Apoc. 20). Là encore, nous voyons que le jugement est un acte qui entre dans le cadre de son règne. C'est pourquoi les deux choses sont mentionnées ensemble en 1 Timothée 4 : 1.

            Plus aucune opposition ne s'élèvera désormais contre Dieu, et tout se trouvera à nouveau dans sa juste relation avec le Créateur. La plénitude des bénédictions de l'état éternel remplira les nouveaux cieux et la nouvelle terre. Alors le Fils de l'homme, contrairement à Adam, renoncera volontairement à sa position souveraine et médiatrice, « afin que Dieu soit tout en tous » (1 Cor. 15 : 28).
            Il est bien clair qu'il est question ici du Seigneur Jésus comme homme glorifié. Même dans l'éternité, Il restera cet homme glorifié, et l'Assemblée demeurera pour toute l'éternité dans cette relation particulièrement intime avec Lui, dont elle jouit déjà maintenant.

            Mais Il est aussi le Dieu éternel (Jean 1 : 18 ; 3 : 13). Lorsque l'Ecriture nous dit : « afin que Dieu soit tout en tous », elle entend le Dieu « trinitaire » : Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint Esprit.

 

                             Les nouveaux cieux et la nouvelle terre

            2 Pierre 3 nous révèle ce qu'est la nouvelle terre, et comment elle est préparée.
            Esaïe déjà utilise les termes « nouveaux cieux » et « nouvelle terre » (Es. 65 : 17 ; 66 : 22), mais le contexte nous montre qu'il ne voit pas plus loin que le Millénium : il mentionne en effet Jérusalem, parle de maisons construites et habitées, et même de pécheurs frappés de malédiction, dont les cadavres sont exposés à la vue de tous. Il est clair qu'il ne peut pas s'agir là de l'état éternel.
            Dans un certain sens, le ciel et la terre durant le Millénium préfigurent un peu le nouveau ciel et la nouvelle terre. Le diable aura été précipité du ciel pour toujours, et sera plus tard lié et jeté dans l'abîme. La terre sera purifiée par le jugement (le feu). La malédiction qui pèse sur elle sera levée : « la création elle-même aussi sera délivrée de la servitude de la corruption, pour jouir de la liberté de la gloire des enfants de Dieu » (Rom. 8 : 21). Le Christ régnera. Le Seigneur Jésus nomme ce nouvel état la « régénération » en Matthieu 19 : 28.

            Cet état rappelle celui de la terre après le déluge. La famille de Noé avait elle aussi vécu sur une terre purifiée par le jugement. Noé avait reçu de Dieu le droit et le devoir de réfréner et réprimer le mal par sa domination. S'il était demeuré fidèle, on aurait certainement retrouvé sur cette terre purifiée beaucoup des bénédictions glorieuses du jardin d'Eden. Toutefois, cette terre n'aurait jamais complètement recouvré son état originel. Le péché était intervenu et persistait, même s'il ne pouvait pas encore se manifester comme aujourd'hui.
            Dans l'état éternel, le péché n'existera plus. L'état du jardin d'Eden sera alors rétabli, mais avec une gloire bien plus grande encore, car il n'y aura plus du tout la possibilité de pécher, quand bien même l'homme conservera la connaissance du bien et du mal.

            Cela signifie également que tout ce qui a un rapport quelconque avec le péché ne pourra plus subsister.

 

                             Voici, je fais toutes choses nouvelles !

            En ce qui concerne les croyants, ce miracle s'est déjà produit à la croix. Là, « Dieu - ayant envoyé son propre Fils en ressemblance de chair de péché, et pour le péché - a condamné le péché dans la chair » (Rom. 8 : 3). On peut désormais dire des croyants en Lui, « vous avez été circoncis d'une circoncision qui n'a pas été faite de main, dans le dépouillement du corps de la chair, par la circoncision du Christ » (Col. 2 : 11). « De sorte que, si quelqu'un est en Christ, c'est une nouvelle création : les choses vieilles sont passées ; voici, toutes choses sont faites nouvelles » (2 Cor. 5 : 17).
            Dans le Christ, les croyants sont morts à la croix, sous le jugement de Dieu ; mais Jésus, le Ressuscité, leur a donné une vie nouvelle (Jean 5 : 21 ; 1 Jean 5 : 12, 20), sa propre vie de résurrection (Jean 20 : 22 ; comparer aussi Gen. 2 : 7). Tout en restant les mêmes personnes, ils sont des hommes nouveaux, et sans plus aucun vestige de péché en eux, ils accéderont au nouveau ciel et à la nouvelle terre.
            Quant aux incrédules, ils comparaîtront devant le grand trône blanc. Ils seront jugés et jetés dans l'étang de feu et de soufre, où ils demeureront éternellement, tout comme le diable et ses anges.

            Cependant, le péché a également souillé la terre et les cieux créés, aussi bien par la présence de Satan et des êtres, hommes ou anges, qu'il a séduits, que par les œuvres iniques qu'ils ont commises.
            C'est pourquoi « les cieux et la terre de maintenant sont réservés par sa parole pour le feu, gardés pour le jour du jugement et de la destruction des hommes impies... Or le jour du Seigneur viendra comme un voleur ; et, dans ce jour-là, les cieux passeront avec un bruit strident, les éléments embrasés seront dissous, et la terre et les œuvres qui sont en elle seront brûlées entièrement » (2 Pier. 3 : 7, 10).

            Quelle pensée sérieuse pour nous ! Nous savons que la terre et les œuvres qui sont en elle seront brûlées ; ne devrions-nous pas nous affranchir et nous séparer de toutes ces choses ? « Toutes ces choses devant donc se dissoudre, quelles gens devriez-vous être en sainte conduite et en piété » (2 Pier. 3 : 11).
            De même que le corps du croyant retourne à la poussière et se décompose après sa mort, mais est ressuscité - le même corps - sans quoi que ce soit qui rappelle le péché ou la corruptibilité, de même il en sera pour la terre.

            Les éléments seront dissous dans l'embrasement, et la terre et les cieux périront dans le feu. Mais ils seront créés à nouveau, les mêmes cieux et la même terre ; néanmoins, tout ce qui pourrait rappeler le péché, tout ce qui a trait à l'homme naturel aura disparu. Le ciel et la terre seront une nouvelle création, et constitueront un lieu d'habitation digne de Dieu lui-même et de son peuple.

 

                             Là où la justice habite

            Pendant le Millénium, la justice régnera certes, mais le péché et l'injustice seront encore présents, bien que, dès qu'ils se manifestent, les coupables soient aussitôt punis de mort. Tout sera justice.
            Aujourd'hui au contraire, dans le temps actuel, l'injustice règne. « Le juste périt, et personne ne le prend à cœur » (Es. 57 : 1).
            Pendant le Millénium, « un roi régnera en justice, et des princes domineront avec droiture ; et il y aura un homme qui sera comme une protection contre le vent et un abri contre l'orage » (Es. 32 : 1-2).

            En contraste, la justice habitera sur la nouvelle terre et dans les nouveaux cieux. Il n'y aura plus de péché ni d'injustice, plus rien qui soit contraire aux pensées de Dieu, plus personne qui se rebelle contre Lui. Un gouvernement ne sera plus nécessaire, car tout sera en parfaite harmonie avec Dieu. La bénédiction divine pourra se répandre sans entrave sur les habitants bienheureux de la nouvelle création.

  

                             Et la mer ne sera plus

            Que d'implications dans ces quelques mots d'Apocalypse 21 ! Si aujourd'hui la mer disparaissait, la vie ne serait plus possible sur la terre, à moins d'un miracle de la part de Dieu. Etres humains, animaux et plantes ne pourraient plus subsister.
            Dans l'éternité cependant, tout ce qui a trait à la vie naturelle appartiendra au passé. Des hommes vivront dans la nouvelle création, mais plus dans la condition humaine actuelle. Ils auront en effet revêtu l'incorruptibilité et l'immortalité (1 Cor. 15 : 53-54) et seront semblables aux anges (Luc 20 : 35-36). Là, Dieu sera tout en tous. En Genèse 1 : 2, la terre est recouverte d'eau, puis Dieu sépare l'eau et le sec au troisième jour. Plus tard, l'eau recouvre à nouveau la terre, en jugement de la part de Dieu (Gen. 7 ; 2 Pier. 3). Mais sur la nouvelle terre, la mer aura disparu.
            On ne trouvera plus rien qui puisse évoquer une séparation. Il n'y aura plus de désordre, dont la mer est parfois une image dans les prophéties, ni de jugement, ni aucune forme d'agitation : tout aura pris sa forme définitive (Héb. 4 : 9 ; 12 : 27-28). Voyez aussi la « mer de verre » mentionnée en Apocalypse 4 : 6, qui représente en type le caractère immuable et inaltérable de la sainteté divine.

 

                             L'Assemblée dans l'éternité 

            Au moment où s'établit l'état éternel, l'Assemblée habite depuis longtemps déjà la maison du Père, dans la gloire éternelle. Apocalypse 19 nous décrit les noces de l'Agneau, et déclare que « sa femme s'est préparée ». Même si cet événement date alors de plus de mille ans, la beauté de l'Epouse ne s'est pas altérée, pas plus que son amour n'a tiédi : elle demeure « préparée comme une épouse ornée pour son mari » (Apoc. 21 : 2).

            Elle quitte le séjour qui lui est proprement destiné pour descendre sur la terre. Même dans l'éternité, le ciel demeure en effet sa patrie ; et elle conserve pour toujours la position particulière que Dieu lui avait déjà accordée sur la terre, celle d’être « un temple saint », « une habitation de Dieu » (Eph. 2 : 21-22 ; 3 : 21).
            Elle est appelée l'habitation de Dieu. Dans l'Ecriture, Dieu se révèle sous différents noms. Il se nomme Jéhovah, le Tout-Puissant, ou encore le Père. Tous ses noms sont en étroite relation avec les révélations qu'Il a données aux hommes, dans des circonstances bien précises.

            Genèse 1, par exemple, qui nous raconte la création, ne mentionne que le seul nom d'Elohim, c'est-à-dire Dieu. Ce nom est celui de la Divinité en contraste avec les êtres humains créés. Au chapitre 2, à partir du verset 4, de même qu'au chapitre 3, apparaît le nom de Jéhovah Elohim, l'Eternel Dieu, car ces passages nous présentent la relation que Dieu établit entre sa création et Lui-même. A partir du chapitre 4, après que l'homme a été chassé du jardin d'Eden, nous trouvons les noms de Jéhovah et d'Elohim en alternance, selon les circonstances. Le Seigneur Jésus lui-même, alors qu'Il s'était adressé durant toute sa marche sur la terre à son Père, s'écria à l'heure ténébreuse où le jugement du Dieu saint le frappait : « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné ? » (Matt. 27 : 46).
            Dans l'état éternel cependant, il ne subsiste plus rien qui ait trait aux différentes économies. Même le nom de l'Agneau n'y est plus une seule fois mentionné : il n'y a plus que « Dieu tout en tous », Père, Fils et Saint Esprit.

            Il n'existe plus de nations non plus dans l'état éternel. La division de l'humanité en différents peuples et nations était une conséquence du péché. La révolte des hommes a conduit Dieu à les disperser sur toute la face de la terre et à les diviser en nations en confondant leur langage (Gen. 10).
            Sur la nouvelle terre, il n'y a pas une telle confusion linguistique. Ses habitants sont certes des êtres humains, mais ils sont tous réconciliés avec Dieu sur la base de l'œuvre du Seigneur Jésus : « Il habitera avec eux ; ils seront son peuple, et Dieu lui-même sera avec eux, leur Dieu » (Apoc. 21 : 3).

 

                             Il essuiera toute larme de leurs yeux

            « La mort ne sera plus : il n'y aura plus ni deuil, ni cri, ni peine, car les premières choses sont passées. Celui qui était assis sur le trône dit : Voici, je fais toutes choses nouvelles » (Apoc. 21 : 4-5).
            Toutes ces choses sont des conséquences du péché, et chaque être humain sur la terre a appris à les connaître.
            Certes, Dieu les utilise pour exercer le cœur des hommes, afin de les amener là où ils peuvent le rencontrer en vérité.

            Mais que sera-ce, lorsque tout mal aura disparu, quand Dieu n'aura plus besoin de tels moyens parce que la communion avec lui sera parfaite et ininterrompue, lorsqu'Il aura lui-même ôté toutes ces choses, lorsqu'Il aura essuyé toute larme de nos yeux et effacé le souvenir même de nos souffrances ?

  

                             La part du vainqueur

            Celui qui a soif aujourd'hui sera alors désaltéré à la source de l'eau de la vie. Non seulement il goûtera de cette eau, mais Dieu lui-même sera son rafraîchissement.
            Aujourd'hui, se ranger du côté de Dieu coûte bien des luttes. Nous vivons dans un monde qui hait Dieu et qui a rejeté le Seigneur Jésus. Il y a encore des difficultés à surmonter. Mais « celui qui vaincra héritera de ces choses, et je lui serai Dieu, et lui me sera fils » (Apoc. 21 : 7). « Celui qui vaincra, je lui donnerai de s'asseoir avec moi sur mon trône, comme moi aussi j'ai vaincu et je me suis assis avec mon Père sur son trône » (Apoc. 3 : 21).
            Ceux qui ne sont pas victorieux, les lâches (ou les timides), ce sont ceux qui, effrayés par les difficultés, n'ont pas suivi le chemin de la bénédiction, qui n'ont pas vaincu Satan ni le monde et ont vécu dans l'incrédulité et l'iniquité ; « leur part sera dans l'étang brûlant de feu et de soufre, qui est la seconde mort » (Apoc. 21: 8).

            Ces mots forment en réalité la conclusion de l'Apocalypse. La suite du chapitre, de même que le chapitre 22, reviennent au Millénium.
            Combien ces paroles réduisent à néant les affirmations de certains, qui nient la condamnation éternelle !

            Précisément là où l'Écriture présente la gloire éternelle et la bénédiction de tous ceux qui sont réconciliés avec Dieu par le sang du Seigneur Jésus, là où Dieu se révèle comme Amour à tous ceux qui habitent la nouvelle terre, là où l'état éternel nous est brièvement décrit, Dieu parle de l'étang de feu et de soufre qui est la seconde mort !
            En considérant cet état, où le péché ni aucune forme de mal n'existe plus, où la justice habite en paix, où toutes choses sont nouvelles, Celui dont la Parole déclare qu'Il est lumière et qu'il n'y a en Lui aucunes ténèbres (1 Jean 1 : 5), se doit d'établir une telle séparation éternelle.

            « Mais quant aux lâches, aux incrédules, aux dépravés, aux meurtriers, aux fornicateurs, aux magiciens, aux idolâtres et à tous les menteurs, leur part sera dans l'étang brûlant de feu et de soufre, qui est la seconde mort » (Apoc. 21 : 8) - « dans le feu qui ne s'éteint pas » (Marc 9 : 43). « Là seront les pleurs et les grincements de dents » (Matt. 8 : 12).

                                                                 
                                                                                                     
H.L. Heijkoop