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Petite introduction au livre des Actes des Apôtres

 
L’histoire du christianisme à ses débuts
 Les Actes du Saint Esprit
 Du judaïsme au christianisme
 Le "mur" séparant Israël et les nations est détruit
 Des témoins envoyés à la suite du Seigneur
 
Trois grandes divisions du livre
 Paul, l’apôtre des nations
         
 Un véritable « manuel de formation » pour les serviteurs de Dieu


            Le « cinquième Evangile », ainsi que certains commentateurs l’appellent, est la suite chronologique du récit que nous donnent les quatre Evangiles. Il débute par l’élévation de Christ dans la gloire (Act. 1 : 9). Jésus élevé au ciel reviendra de la même manière (v. 11) pour établir son règne sur la terre !
            Ce livre est un maillon indispensable entre les Evangiles et les épîtres : il présente la descente du Saint Esprit sur la terre (2 : 1-4), à la suite de la séance de Christ à la droite de Dieu. Les épîtres seront ensuite rédigées en se référant à cette base solide.
            Le récit de la formation de l’Eglise sur la terre se trouve au chapitre 2 ; le livre s’achève par l’emprisonnement de Paul à Rome, environ 60 ans après la naissance de Jésus Christ (28 : 16, 30).



L’histoire du christianisme à ses débuts

            Luc raconte, sous la conduite de l’Esprit, l’histoire du christianisme à ses débuts. Le récit contient un grand nombre de principes qu’il faut toujours respecter aujourd’hui, pour plaire à notre Dieu et Père en Jésus.
            L’Eternel disait autrefois à Moïse, au moment de construire le tabernacle : « Regarde, et fais selon le modèle qui t’en est montré sur la montagne » (Ex. 25 : 40). Tout ce que le patriarche pouvait voir était évidemment parfait, étant d’origine céleste. De même Dieu rappelle ici - malgré les imperfections liées à l’homme - quel « exemple » était l’Assemblée à son début (Act. 2 : 42-47). Les croyants devraient avoir à cœur de reproduire ces mêmes caractères dans le témoignage actuel, étant remplis du désir d’évangéliser le monde et de travailler à l’édification des assemblées. Plus on reproduit le modèle trouvé dans la Parole, plus il y aura de bénédiction pour le peuple de Dieu et de joie dans le cœur du Seigneur.
            Un témoignage a été rendu à l’Evangile, selon la volonté divine, dans les grandes capitales du monde connu alors. Antioche est devenue un nouveau centre missionnaire. Luc, si fidèle déjà en écrivant son évangile à Théophile - nom qui signifie « amour de Dieu » -, est confirmé comme un « historien » sérieux, désireux de plaire avant tout au Seigneur. Il est très soigneux dans la description des trente premières années de l’histoire de l’Eglise ici-bas. Son premier récit (l’Evangile portant son nom) avait été composé au sujet de tout ce que Jésus avait commencé de faire et d’enseigner jusqu’au jour où Il fut élevé au ciel (1 : 1). Et chez les apôtres conduits par le Saint Esprit on retrouve dans les Actes le témoignage à la suite de Jésus.


Les Actes du Saint Esprit

            Le titre donné en langue « Bantu » à ce livre historique est : « Paroles concernant des faits ». Il a été appelé aussi : « Les Actes du Saint Esprit » et « l’Evangile de la Résurrection ». Le témoignage rendu à la résurrection du Seigneur tient une grande place dans le ministère des apôtres ; ils avaient eu des preuves irréfutables que le Seigneur était vivant, aux siècles des siècles (1 Cor. 15 : 3-8).
            La porte de la foi est successivement ouverte aux Hébreux, aux Romains et aux Grecs, suivant l’ordre trouvé dans les Evangiles. La descente du Saint Esprit au jour de la Pentecôte est historiquement le lien établi entre l’Ancien et le Nouveau Testament.
            Ajoutons que les Actes sont le seul livre dans l’Ecriture qui n’a pas, à proprement parler, de fin ! L’Esprit Saint poursuit encore aujourd’hui son œuvre sur la terre.


Du judaïsme au christianisme

            Le livre des Actes a été écrit durant la période de transition entre le judaïsme et le christianisme - entre la Loi et la grâce. Il traite des œuvres de Dieu dans une création entièrement nouvelle (2 Cor. 5 : 17). Pour la première fois, le salut est offert à ceux des nations, aux « Gentils ». Luc, qui reste toujours volontairement effacé, fait ressortir l’activité puissante de l’Esprit Saint, au milieu d’un monde sous la domination de Satan, où le péché est partout.
            Les Actes décrivent la lutte du croyant victorieuse contre les « puissances spirituelles de méchanceté ». Rien alors n’était en mesure de s’opposer durablement à la croissance irrésistible de l’Assemblée. Se servir des armes et de l’armure complète que Dieu met à la disposition permanente du croyant reste la seule ressource valable - à titre individuel ou collectif - pour vaincre l’Ennemi.


Le "mur" séparant Israël et les nations est détruit
           

            La lapidation d’Etienne est venue consommer le rejet du Messie et l’établissement du Royaume a été renvoyé à plus tard. Les Juifs ont refusé le témoignage du Saint Esprit comme ils avaient méprisé le Fils de Dieu.
            Le Seigneur s’est donc proposé une œuvre « en dehors d’eux ». Il a renversé le « mur » entre les Juifs et les Gentils (Eph. 2 : 14). Ils étaient les uns et les autres « morts dans leurs fautes et dans leurs péchés » (v. 1). Sauvés, ils sont tous sans distinction attachés à Christ, le Chef du Corps, de l’Eglise, présentement dans le ciel.


Des témoins envoyés à la suite du Seigneur

            A chaque page de ce livre, la parole du Seigneur se vérifie : « S’ils m’ont persécuté, ils vous persécuteront aussi ; s’ils ont gardé ma parole, ils garderont aussi la vôtre » (Jean 15 : 20). Les difficultés viennent - soit de « l’intérieur » (5 : 1-11 ; 6 : 1-6 ; 11 : 2-3), soit de « l’extérieur » (4 : 17-18 ; 5 : 18, 40 ; 7 : 57-60…).
            Le Saint Esprit agit et convainc le monde de péché, de justice et de jugement (Jean. 16 : 8). Il se sert pour accomplir son œuvre des apôtres mais aussi de toutes sortes de serviteurs. Ils sont tous guidés par la Parole. Il est la pierre de touche pour apprécier un service obéissant.
            Avant d’être élevé au ciel, le Seigneur avait commandé à ses disciples de ne pas quitter Jérusalem avant de recevoir la « promesse du Père », c’est-à-dire l’Esprit Saint. Ensuite, ils devaient être Ses témoins jusqu’au bout de la terre (1 : 4, 8).


Trois grandes divisions du livre

            Selon la déclaration du Seigneur à ses disciples avant d’être élevé au ciel (1 : 8), on peut distinguer trois parties dans ce livre :
                        1 : Le Seigneur est vu à l’œuvre dans Jérusalem (chap. 1-7).
                        2 : Il l’est en Judée et en Samarie (chap. 8-9).
                        3 : Il l’est encore... jusqu’au bout de la terre (chap. 10-28).

            Le cercle de la bénédiction s’élargit donc constamment. Au début, il s’agit seulement d’un « petit groupe » de chrétiens d’origine juive, qui habitent à Jérusalem. Il s’agrandira ensuite de plus en plus et finit par s’étendre au monde entier ! C’est le résultat béni du témoignage que le Seigneur a confié à ses disciples, et il dure jusqu’à maintenant.
            Il est d’abord question du ministère d’Etienne (ch. 7) et de celui de Philippe (ch. 8 : 26-40), mais la série de messages prononcés ensuite par l’apôtre Pierre, et bien adaptés à la situation, montre clairement le grand rôle confié par le Seigneur à cet apôtre, pleinement restauré. Il a reçu les clés du royaume et occupe de ce fait une place très en vue. Il doit « ouvrir » la porte successivement aux Juifs de Jérusalem (2 : 38-41), aux Samaritains (8 : 14-19) et aux nations (10 : 44). Barnabas, seul d’abord (11 : 22-24), et ensuite Paul et Barnabas (13 : 4), prennent le relais, au commandement du Saint Esprit, en vue d’évangéliser les nations - sans pour autant oublier les Juifs.


Paul, l’apôtre des nations

            Dieu a jeté à terre le plus terrible persécuteur des chrétiens à cette époque. Il s’agit de Saul de Tarse - qui va devenir l’apôtre Paul. Il reconnaît la gravité de ses péchés, se repent et se tourne vers le Seigneur (Act. 9 : 3-6)
            Un signe essentiel du changement complet opéré par le Seigneur chez ce jeune converti est perceptible dans les paroles adressées par Dieu à son serviteur Ananias, en vue de le décider à se rendre auprès de Saul : « Voici, il prie » (v. 12). C’était bien une preuve irréfutable de sa conversion !
            Désormais, Paul, devenu « l’apôtre des nations », est prêt à souffrir pour Christ (v.15-16) et il travaillera à la gloire de Dieu, « beaucoup plus » que tous les autres (1 Cor. 15 : 10). Il occupera durant des années le devant de la scène, déployant une intense activité. Conduit pas à pas par le Seigneur, il voyage beaucoup, accompagné de quelques compagnons, longtemps fidèles.
            Son Maître se tient près de lui et le soutient aux jours d’épreuve amère. Le long de sa route, des assemblées se forment et prospèrent. Son ministère est béni et ne se terminera qu’à Rome, comme le Seigneur le lui avait annoncé (23 : 11) !


Un véritable « manuel de formation » pour les serviteurs de Dieu

            Ce livre des Actes met en évidence comment, conduit par le Saint Esprit, un disciple doit être préparé à présenter l’Evangile, afin d’être compréhensible en présence des auditoires les plus variés (1 Cor. 9 : 19-23).
            Les « Actes » nous édifient en donnant des exemples pratiques de la façon de rencontrer, avec le secours d’en Haut, les difficultés fomentées par l’Ennemi qui surgissent parfois au milieu des chrétiens. Nous sommes instruits pour nous comporter de telle façon au milieu de nos frères que la joie d’une réelle communion - dans une assemblée, ou entre des assemblées - puisse être retrouvée, si besoin est, à la gloire de Dieu.
            Ce livre nous fait saisir se trouve la source de la puissance pour accomplir un service pour Lui au milieu des épreuves de tous genres, et même au moment où tout semble aboutir à une ruine complète (chap. 27). Dieu prend soin de se glorifier dans un instrument fidèle, dont la faiblesse fait ressortir la toute-puissance de Dieu !
            On constate dans les Actes une opposition grandissante du côté des Juifs avec un effet de prime abord surprenant : la croissance continue de l’Eglise ! Car la persécution est la semence de l’Eglise. « Sur leurs tombes, il pousse mille fleurs », dit un petit cantique. Chers lecteurs, c’est toujours vrai pour nos chers frères en Christ, de plus en plus persécutés dans ce triste monde, domaine de Satan où le mal abonde. Prions pour eux et vivons près d’eux dans nos cœurs.

 
 
PLAN DU LIVRE (extrait de « Sondez les Ecritures »)
 
            Chapitres 1 à 7 : Témoins à Jérusalem

                     Ch . 1 : Les témoins du Seigneur « ressuscité et glorifié ».
                     Ch. 2 : L’Esprit Saint est donné, l’évangile annoncé et l’Assemblée réunie.
                     Ch. 3 - 4 : 22 : Le témoignage est d’abord rendu au peuple Juif.
                     Ch. 4 : 23-5 : 16 : Le témoignage est confié à l’Assemblée.
                     Ch. 5 : 17-42 : Les témoins persécutés sont victorieux.
                     Ch. 6 : La puissance du Saint Esprit dans l’Eglise.

                     Ch. 7 : Le témoignage d’Etienne.

            Chapitres 8 à 12 : Témoins dans la Judée, la Samarie et les régions voisines

                     Ch. 8-9 : Les actes du Saint Esprit sur les chemins
                     Ch.10-12 : Les actes du Saint Esprit envers les non-Juifs

            Chapitres 13 à 28 : Témoins jusqu’aux extrémités de la terre.

                     Ch. 13-15 : Première mission de Paul et Barnabas.
                     Ch. 16-18 : Deuxième voyage missionnaire de l’apôtre Paul
                     Ch. 19 à 21 : 4 : Troisième voyage missionnaire de cet apôtre.
                     Ch. 21 : 15-23 : Paul à Jérusalem.

                     Ch. 24-26 : Paul à Césarée.

                     Ch. 27-28 : Son voyage à Rome.
          

D’autres plans plus détaillés sont aussi pleins d’intérêt ; signalons celui d’Ironside en particulier (en Anglais).

 
 

                                                                                  Ph. L            04. 12. 12