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Othniel

« Les fils d’Israël crièrent à l’Eternel ; et l’Eternel suscita aux fils d’Israël un sauveur qui les délivra, Othniel, fils de Kénaz, frère cadet de Caleb. Et l’Esprit de l’Eternel fut sur lui, et il jugea Israël ; et il sortit pour la guerre, et l’Eternel livra en sa main Cushan-Rishhathaïm, roi d’Aram, et sa main fut forte contre Cushan-Rishhathaïm. Et le pays fut en repos quarante ans » (Jug. 3 : 9-10).

            Le nom d’Othniel signifie « le lion de Dieu » - la puissance de Dieu, non pas la puissance de l’homme - et il est celui qui peut juger Israël. C’est lui qui a pris la ville de Debir et qui l’a nommée Kiriath-Sépher, c’est-à-dire « la ville du livre ». Cela suggère que l’homme qui juge Israël, et donc le peuple de Dieu, doit utiliser le Livre précieux qui, nous le savons, est la Bible, la Parole de Dieu. Elle sonde et éprouve nos cœurs, et nous délivre d’une conduite indépendante de Dieu. Si l’orgueil et l’indépendance vis-à-vis de Dieu se manifestent, comment pouvons-nous en être délivrés ? Uniquement en nous soumettant à l’autorité de la Parole de Dieu !
            Je suis heureux d’entendre parler de réveil parmi le peuple de dieu, ou mieux encore, d’un renouveau de la foi. Mais qu’est-ce qui produit un réveil ? Est-ce de l’excitation ? Est-ce un sentiment naturel magnifique qui nous rassemble par un semblant d’amour ? De telles choses ne sont pas le véritable esprit de renouveau qui a marqué les grandes époques de réveil dans l’histoire de l’Eglise. Un réveil n’a pas lieu de cette manière ! Il se réalise par l’application de la Parole de Dieu à la conscience, à l’esprit, et au cœur ; cela amène ensuite le peuple de Dieu à s’incliner devant l’autorité de cette sainte Parole.
            De quelle autre manière le peuple de Dieu peut-il être libéré de sa volonté propre ? Si mon frère semble agir par sa propre volonté et contre celle de Dieu, que puis-je faire ? Ma volonté est aussi mauvaise que celle de mon frère ! Je dois faire intervenir la Parole de Dieu et nous devons nous y soumettre ensemble. Alors l’esprit d’indépendance sera écarté et Dieu délivrera de tout esprit de propre volonté.
           

            Les fils d’Israël s’étaient éloignés de Dieu et leur désobéissance avait été la cause de leur malheur et de leur misère.
            Cela peut arriver à des chrétiens. Si vous perdez la communion avec Dieu, il se peut que vous restiez parmi les croyants et que vous partagiez les mêmes choses ; mais si votre cœur n’est pas attaché à Dieu, vous êtes loin de lui. Vous êtes alors comme un bateau dont les amarres ont été coupées. Le bateau pourra rester près du rivage et paraître en sécurité, mais il suffit d’un faible vent ou de la marée descendante pour qu’il soit entraîné au loin. Si de chers enfants de Dieu semblent parfois s’éloigner subitement de lui, c’est que le lien qui les maintenait en communion avec lui avait été coupé depuis longtemps !
            Comment les croyants qui se sont éloignés sont-ils délivrés ? On le voit avec Othniel : Dieu l’a suscité pour être un sauveur pour Israël. Remarquez qu’il a d’abord jugé Israël avant de partir à la guerre. La restauration commence par le jugement de soi-même ; dans le conflit avec l’ennemi, c’est ainsi que la victoire peut être accordée. C’est dans cet ordre-là que les choses doivent se passer. Vous vous souvenez sans doute que, dans plus d’une bataille, Dieu a laissé l’ennemi remporter la victoire sur Israël : il ne voulait pas lier son saint nom avec ceux qui n’avaient pas réalisé le jugement d’eux-mêmes. Si nous ne nous jugeons pas nous-mêmes, nous ne pouvons pas aller au combat et remporter la victoire.
            Comment se fait-il que le peuple de Dieu, quand il est confronté avec le mal, ait si peu de puissance pour s’en occuper ? N’est-ce pas parce que nous allons de l’avant avant de nous juger nous-mêmes, avant de demander à Dieu de sonder nos cœurs et d’amener « toute pensée captive à l’obéissance du Christ » (2 Cor. 10 : 5) ? Le croyant qui se juge lui-même dans la présence de Dieu aura la puissance pour aller combattre et remporter la victoire pour Dieu.

 

                                                             D’après S. Ridout – « Le Seigneur est proche » (nov. 2012)