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Bénis à travers l’épreuve

 

« Il m’a été donné une écharde pour la chair… A ce sujet, j’ai supplié trois fois le Seigneur qu’elle me soit retirée ; et il m’a dit : Ma grâce te suffit, car ma puissance s’accomplit dans la faiblesse » (2 Cor 12 : 7-9).

            Désirer que le Seigneur nous réponde en enlevant ce qui cause souffrance ou peine vient naturellement à la pensée. Nous connaissons ses grandes compassions : Il prend soin des siens et ressent les choses pour eux et avec eux. Aussi sommes-nous enclins à penser qu’Il doit nous répondre rapidement, au moindre coup, à la première humiliation ou douleur qui nous atteint. Cela nous paraît particulièrement vrai pour ce qui semble mettre en question sa gloire ou la contrecarrer.
            C’est ici le cas de Paul. L’ennemi profitait de cette « écharde » dans la chair de l’apôtre pour le rabaisser, lui et son œuvre. Nous nous serions attendus à une réponse immédiate de la part du Seigneur, en retirant cette « écharde ». C’est ce que désirait l’apôtre ; il s’adressa au Seigneur ; il le supplia trois fois qu’elle lui soit ôtée. Mais il se méprenait sur la volonté du Seigneur. Sa supplication avait bien été entendue, mais l’apôtre devait apprendre cette grande leçon : le Seigneur sait donner aux siens bien davantage que ce qu’ils demandent.
            Même l’apôtre Paul - un homme qui savait d’une manière si remarquable ce qui convenait à Dieu et ce qui était à désirer par tous ses enfants - avait à apprendre qu’il n’était pas à la place de Dieu et que les voies du Seigneur étaient au-dessus de ses voies (Es. 55 : 9).
            Je crois que ce désir que le Seigneur réponde tout de suite à nos demandes correspond plutôt à la manière dont Dieu agissait autrefois à l’égard d’Israël. En effet, lorsqu’il se trouvait dans quelque difficulté ou quelque épreuve, ce peuple criait à l’Eternel, et l’Eternel entendait et le délivrait de ses détresses. Mais aujourd’hui, il n’en est pas ainsi. Ce n’est pas toujours en ôtant notre épreuve que notre Père agit. Ce n’est pas aujourd’hui sa manière caractéristique d’agir envers les chrétiens.

 

« Dans toutes ces circonstances, nous sommes plus que vainqueurs par Celui qui nous a aimés » (Rom. 8 : 37).

            Il y a quelque chose de plus béni que la simple mise de côté de l’épreuve : c’est la puissance de la grâce divine qui intervient dans l’épreuve et nous élève au-dessus d’elle. La peine peut durer, la douleur demeurer également, « l’écharde » ne pas être ôtée, mais nous sommes élevés au-dessus de tout cela.
            L’apôtre Paul avait à apprendre une leçon plus profonde que toutes celles qu’il avait connues jusque-là. Ce n’est pas en lui retirant l’épreuve, mais en l’élevant en esprit complètement au-dessus d’elle que Dieu lui a donné une telle vision du Seigneur Jésus ressuscité et glorifié, et une telle connaissance de son amour. Ainsi, il a appris qu’il y avait quelque chose de meilleur encore : « Ma grâce te suffit, car ma puissance s’accomplit dans la faiblesse » (2 Cor. 12 : 9).
            Reposons-nous avec foi sur cette parole ! Croyons-la vraiment pour nous-mêmes ; mettons-la en pratique dans les circonstances actuelles de l’assemblée de Dieu. Avec une assurance sans faille, quelles que puissent être les apparences, aussi évidente que soit l’impossibilité pour nous de rétablir les choses là où elles ne sont pas justes, ayons une confiance inébranlable dans le Seigneur Jésus Christ ! De la même manière qu’on peut se reposer sur le salut que Jésus donne en sachant qu’il est parfait, soyons paisibles dans la certitude qu’Il est « Fils, sur sa maison » (Héb. 3 : 6), et que son amour pour les siens est aussi parfait aujourd’hui que lorsqu’Il mourait sur la croix pour eux.
            Mais, de même que certains peuvent ne pas jouir de leur salut, je serai aussi découragé et abattu si ma foi est faible pour ce qui concerne les soins du Seigneur pour son Eglise. Il est bien clair que le fait de se reposer ainsi sur le Seigneur Jésus comme Chef de son Assemblée ne devrait pas rendre les membres de son corps (qui est l’Assemblée) moins sensibles et moins vigilants. Bien au contraire, nous ressentirons intensément la douleur en réalisant que le Seigneur Jésus s’identifie avec les siens dans les circonstances qu’ils traversent ; mais nous ne serons pas déçus. Le Seigneur Jésus vient lui-même ; mais jusqu’à ce qu’il vienne, il ne cesse jamais d’être le Chef de son Assemblée, ni ne manque de la nourrir et de la chérir (Eph. 5 : 29).

                                       H. H. Snell - Extrait des méditations journalières "Le Seigneur est proche" (12-13/09/2012)