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Le temps où l’on trouve Dieu

  La grâce souveraine d’un Dieu miséricordieux et compatissant
  Des exemples d’hommes pécheurs ayant invoqué Dieu « pendant qu’Il est proche »
  Les conséquences éternelles de l’acceptation ou du refus de la grâce de Dieu

 
            « Cherchez l’Eternel tandis qu’on le trouve ; invoquez-le pendant qu’Il est proche » (Es. 55 : 6).
            « Bienheureux celui dont la transgression est pardonnée, et dont le péché est couvert ! Bienheureux l’homme à qui l’Eternel ne compte pas l’iniquité… C’est pourquoi tout homme pieux te priera au temps où l’on te trouve »
(Ps. 32 : 1-2, 6).
            

La grâce souveraine d’un Dieu miséricordieux et compatissant

            Dieu est miséricordieux et prend plaisir à faire grâce. Cette grâce se présente sous divers aspects :
                        - La bonté ou la miséricorde (eleos - dans l’original) se retrouve plutôt sous cet aspect dans Matt. 9 : 13 : « Allez donc apprendre ce que signifie : Je veux miséricorde et non pas sacrifice ; car je ne suis pas venu appeler des justes, mais des pécheurs » - ou encore dans Luc 1 : 50 : « Son nom est saint, et sa miséricorde est de générations en générations pour ceux qui le craignent ».
                        - La compassion ou la pitié (oiktirmos) : « Je vous exhorte donc, frères, par les compassions de Dieu, à présenter vos corps en sacrifice vivant, saint, agréable à Dieu… » (Rom. 12 : 1). « Béni soit le Dieu et Père de notre Seigneur Jésus Christ, le Père des miséricordes et le Dieu de toute consolation, qui nous console à l’égard de toute notre affliction, afin que nous soyons capables de consoler ceux qui sont dans quelque affliction que ce soit, par la consolation dont nous sommes nous-mêmes consolés… » (2 Cor. 1 : 3-4).

            Dès que Christ a fait la propitiation à la croix, Dieu est devenu propice  (hileous) : « Je serai clément à l’égard de leurs injustices, et je ne me souviendrai plus jamais de leurs péchés ni de leurs iniquités » (Héb. 8 : 12).
            La grâce est souveraine. D’un côté, Dieu prend plaisir à « faire grâce », mais nous lisons par ailleurs : « Il fait miséricorde à qui il veut, et il endurcit qui il veut » (Rom. 9 : 18). On ne peut pas « revendiquer » un droit à la grâce, ni espérer l’obtenir - comme certains l’imaginent - « de force » ou « de guerre lasse », en se montrant importun. C’est un droit régalien, une conséquence de la « souveraineté » de Dieu. Chaque pécheur est averti qu’il ne peut espérer l’obtenir au moment qui lui conviendrait, au gré de sa fantaisie.
            L’homme ne doit surtout pas écouter Satan quand il lui chuchote : Tu t’occuperas de ces choses demain, plus tard… Jouis encore un peu des « délices du péché » (Héb. 11 : 25 ; Ecc. 11 : 9). « Demain » a toujours été un mot préféré du diable. Si Dieu, dans ses grandes compassions, vous adresse aujourd’hui un appel à la repentance, ce peut être le dernier. Ecoutez-Le ! « Aujourd’hui, si vous entendez sa voix, n’endurcissez pas vos cœurs » (Héb. 3 : 8, 15). Avec effroi, on se souvient de ce cantique où il est dit qu’il est « des seuils glacés, où Jésus ne va plus » pour ceux qui, hélas, n’auront pas ouvert leur cœur à l’appel de Sa voix, alors que c’était la dernière fois !
            Un pécheur peut s’endurcir et n’avoir même plus le désir de retrouver le contact perdu avec son Créateur. Il tombe dans l’indifférence et ne mesure plus l’ampleur de ses besoins… Que fera-t-il « à la fin » (Jér. 5 : 31), celle-ci étant inévitable ? Si nous sommes jugés selon nos actes, c’est l’étang de feu qui nous attend, en compagnie de Satan et ses anges.
            Dieu, dans sa grâce, est plein de compassion ; Jésus a été saisi de pitié devant notre état misérable. Au tombeau de Lazare, nous le voyons frémir et pleurer, rempli de peine profonde mêlée d’indignation à la vue du pouvoir de la mort sur l’esprit de l’homme (Jean 11 : 33-38).
            La traduction de ce petit cantique composé pour des enfants retrace le cheminement de la grâce de Dieu envers nous :

                        Il savait combien la méchanceté des hommes était grande
                        Il savait que Dieu se devait de punir le péché,
                        Alors, plein de pitié, Jésus a dit :
                        Je vais porter, à leur place, le châtiment mérité.

            La grâce ne s’exerce jamais aux dépens de la justice ; elle est devenue possible sur la base du seul sacrifice acceptable aux yeux de Dieu. Déployée en faveur des rebelles, elle a trouvé un moyen magnifique de les sauver : l’œuvre de Jésus Christ accomplie une fois pour toutes à la croix. « Celui-ci, ayant offert un seul sacrifice pour les péchés, s’est assis à perpétuité à la droite de Dieu » (Héb. 10 : 12).
            « La miséricorde s’élève - ou : se glorifie - au-dessus du jugement », mais pas au-dessus de la justice (Jac. 2 : 13). Les « droits » de celle-ci ont été satisfaits à la croix et désormais le jugement ne peut plus s’exercer à l’égard de tous les pécheurs qui croient : ils deviennent désormais des objets de la grâce divine (Act. 16 : 31).

                        L’amour de Dieu nous a donné Jésus,
                        Et par Jésus la paix fut faite ;
                        De la justice satisfaite

                        Les droits sur nous ne s’exigeront plus.

            Si quelqu’un réalise sa culpabilité, il peut demander humblement à devenir un objet de la grâce de Dieu. Ceux qui prétendent ne pas être coupables, en s’appuyant sur leur propre justice, voudraient que la justice de Dieu prononce un jugement en leur faveur. Mais si quelqu’un déclare : « j’ai toujours fait de mon mieux », il ne peut pas être un objet de la grâce, car il prétend que Dieu doit se montrer satisfait !
            Un homme appelé à se présenter à la barre du tribunal peut plaider « non coupable » ; mais, en agissant ainsi, il ne fait pas appel à la grâce divine. Celle-ci est réservée aux coupables, c’est-à-dire à ceux qui se reconnaissent « morts dans leurs fautes et dans leurs péchés » (Eph. 2 : 1). Dieu lit dans le secret du cœur et Il sait si celui qui déclare : « J’ai péché » - comme le fils perdu revenant vers son père voulait le faire (Luc 15 : 19) - exprime vraiment ce qu’il ressent dans son âme. Le publicain qui « se frappait la poitrine en disant : « Ô Dieu, sois apaisé envers moi, pécheur ! » est revenu dans sa maison « justifié » (Luc 18 : 13-14).

 

Des exemples d’hommes pécheurs ayant invoqué Dieu « pendant qu’Il est proche »

            Les récits suivants montrent comment des hommes, conscients de leur misère, se sont adressés à Dieu pour faire appel à Sa grâce pleinement manifestée en Jésus. Lui seul a pu en effet affirmer : « Celui qui m’a vu a vu le Père » (Jean 14 : 9).

 
                        Bartimée l’aveugle

            Jésus et ses disciples « arrivent à Jéricho… Bartimée l’aveugle… était assis au bord du chemin et mendiait… Il se mit à crier et à dire : Fils de David, Jésus, aie pitié de moi ! Beaucoup le reprirent pour le faire taire ; mais il criait d’autant plus fort : Fils de David, aie pitié de moi ! Jésus s’arrêta et dit : appelez-le. Ils appellent l’aveugle, en lui disant : Bon courage, lève-toi, il t’appelle. Alors, jetant loin son vêtement, il se leva d’un bond et vint à Jésus. Jésus lui répondit : Que veux-tu que je te fasse ? L’aveugle lui dit : Rabboni, que je recouvre la vue. Jésus lui dit : Va, ta foi t’a guéri. Aussitôt il recouvra la vue et le suivit dans le chemin » (Marc10 : 46-52).

            L’état de Bartimée évoque celui de personnes encore esclaves de Satan : elles sont de ce fait spirituellement aveuglées. A ce sujet l’apôtre Paul écrit : « Si même notre évangile est voilé, il est voilé en ceux qui périssent, les incrédules en qui le dieu de ce siècle a aveuglé les pensées, pour que la lumière de l’évangile de la gloire du Christ, qui est l’image de Dieu, ne resplendisse pas pour eux » (2 Cor. 4 : 3-4). Dans notre monde impie, un très grand nombre de personnes sont souvent inconsciemment dans ce terrible état.
            L’incrédulité est, aux yeux du Seigneur, une chose terrible et honteuse. Il en fait le reproche solennel à ces villes au milieu desquelles Il avait vainement prêché : « Malheur à toi, Chorazim ! Malheur à toi, Bethsaïda ! … » (Matt. 11 : 21).
            Un des mauvais fruits de la « propre volonté » est de refuser de se reconnaître perdu et de n’être pas prêt à aller à Jésus pour avoir la vie (Jean 5 : 40). Le Seigneur dit aux foules : « Si vous ne voyez pas des signes et des prodiges, vous ne croirez pas ! » (Jean 4 : 48). Il était pourtant la lumière « venue dans le monde » mais « les hommes ont mieux aimé les ténèbres que la lumière, car leurs œuvres étaient mauvaises » (Jean 3 : 19). Ils craignaient d’être vus tels qu’ils étaient vraiment (Ps. 139 : 11-12). Jésus reprend aussi ses disciples à ce sujet : « O gens sans intelligence et lents de cœur à croire tout ce qu’ont dit les prophètes… » (Luc 24 : 25). Lecteurs, ne doit-Il pas souvent nous parler de la sorte ? Si par grâce, nous reconnaissons un aveuglement au moins « partiel », demandons instamment au Seigneur de nous éclairer. Lui seul peut nous donner de voir tout clairement, comme ce fut le cas pour les aveugles de Jean 9 et de Marc 8.

 
                        Dix hommes lépreux

            « Il arriva qu’en allant à Jérusalem il (Jésus) traversait la Samarie et la Galilée. Comme il entrait dans un village, dix lépreux vinrent à sa rencontre ; ils s’arrêtèrent à distance et ils élevèrent la voix en disant : Jésus, maître, aie pitié de nous ! En les voyant, il leur dit : Allez vous montrer aux sacrificateurs » (Luc 17 : 11-14a). Obéir à cet ordre, c’était montrer qu’ils croyaient que Jésus allait les guérir ! « Or il arriva qu’en chemin ils furent rendus nets. L’un d’eux, voyant qu’il était guéri, revint sur ses pas en glorifiant Dieu à haute voix ; puis il se jeta sur sa face aux pieds de Jésus, en lui rendant grâces… » (v. 14b-16).

            Ces dix lépreux représentent tous ceux qui sont entièrement souillés par le péché dans leur esprit, leur cœur et leur corps. Chacun crie pour lui-même à Jésus ; c’est ce que nous devons tous faire ! Dans une autre occasion, un lépreux déclare : « Seigneur, si tu veux, tu peux me rendre net » et il reçoit aussitôt, lui aussi, cette réponse remplie de grâce : « Je veux, sois net » (Matt. 8 : 2). Pourtant, hélas, dans la scène de Luc 17, un seul, un Samaritain, tient à remercier son Sauveur !

 
                        Une femme cananéenne

            Objet constant des attaques malveillantes des pharisiens, « Jésus se retira vers la région de Tyr et de Sidon. Et voici qu’une femme cananéenne venue de ces territoires se mit à crier : Aie pitié de moi, Seigneur, Fils de David ; ma fille est cruellement tourmentée par un démon. Mais il ne lui répondit pas un mot. Ses disciples, s’approchant, le prièrent : Renvoie-la… Mais elle vint lui rendre hommage, en disant : Seigneur, viens à mon secours ! ». Elle accepte même humblement d’être comparée à un petit chien et dit : « Oui, Seigneur ; car même les chiens mangent les miettes qui tombent de la table de leurs maîtres ». Alors Jésus lui répond : « Femme, ta foi est grande ; qu’il te soit fait comme tu veux. Et, dès ce moment-là, sa fille fut guérie » (Matt. 15 : 21-28).

            Cette femme faisait partie des « étrangers », de ces gens des nations méprisés par le peuple élu. L’apôtre Paul nous dit, comme il le faisait en écrivant aux Ephésiens : « Souvenez-vous qu’autrefois, vous les nations dans la chair, qui étiez appelés Incirconcision par ce qu’on appelle la Circoncision (circoncision faite de main dans la chair), vous étiez en ce temps-là sans Christ, privés de tout droit de cité en Israël et étrangers aux alliances de la promesse, n’ayant pas d’espérance, et étant sans Dieu dans le monde» (Eph. 2 : 11).
            Ils sont nombreux, hélas, ceux qui parcourent ainsi - sans Christ, sans Dieu - une existence terne, sans autre certitude que la mort. Puissent-ils, en lisant ces lignes, décider de faire comme cette humble femme étrangère : demander avec foi au Sauveur du monde d’user de grâce envers eux .Un cri vers Dieu, reconnaissant sa misère, ne restera pas sans réponse ! 
     

                        Un père suppliant Dieu pour son fils

« Quand ils furent venus auprès de la foule, un homme s’approcha de lui, se jeta à genoux devant lui et dit : Seigneur, aie pitié de mon fils, car il est lunatique (atteint de crises à caractère épileptique) et souffre cruellement : souvent il tombe dans le feu et souvent dans l’eau… Jésus réprimanda sévèrement le démon, qui sortit de lui ; et le jeune garçon fut guéri dès cette heure-là » (Matt. 17 : 14-18).

            La profonde affliction du père de cet enfant « possédé par un démon » rappelle celle de tous les parents auxquels la conduite de leurs enfants cause beaucoup de peine. Si nous sommes en contact avec ces personnes ainsi affligées, encourageons-les à prier et prions aussi avec elles ! Car si un membre du corps de Christ souffre, tous souffrent avec lui (1 Cor. 12 : 26). Retenons pour notre profit la réponse du Seigneur aux disciples qui s’étonnaient de leur impuissance dans ce cas : « Cette sorte d’esprit impur n’est chassée que par la prière et par le jeûne » (v. 21). Avons-nous respecté ces deux points si importants dans notre service ? Notre incapacité d’agir vient souvent sans doute de notre manque habituel de vaquer à l’un et l’autre, à l’instar du Seigneur.
            Le « Dieu de toute grâce » désire répondre au temps convenable. Il aime à se servir des moyens qu’Il juge appropriés et de serviteurs préparés, « petits » à leurs yeux. « A bénir, Il se complaît », dit un cantique. Ne manquons pas de marcher dans la sanctification pratique. Restons à Sa disposition, et agissons avec foi.

 

Les conséquences éternelles de l’acceptation ou du refus de la grâce de Dieu

            Jésus s’adresse encore à des pharisiens moqueurs : « Or il y avait un homme riche qui se vêtait de pourpre et de fin lin, et qui menait joyeuse vie, chaque jour, splendidement. Et il y avait un pauvre, nommé Lazare, couché à sa porte, tout couvert d’ulcères ; il désirait se rassasier des miettes qui tombaient de la table du riche… il arriva que le pauvre mourut et qu’il fut porté par les anges dans le sein d’Abraham. Le riche aussi mourut et fut enseveli. Et dans l’hadès, levant les yeux, comme il était dans les tourments, il voit de loin Abraham, et Lazare dans son sein. Alors il s’écria : Père Abraham, aie pitié de moi et envoie Lazare, afin qu’il trempe dans l’eau le bout de son doigt et qu’il rafraîchisse ma langue, car je suis tourmenté dans cette flamme… Abraham dit : ...Lazare est consolé ici, et toi tu es tourmenté. Et de plus, un grand gouffre est fermement établi entre nous et vous... » (Luc 16 : 19-31).

            Ce récit donne un avertissement solennel que le Seigneur adresse à tous les hommes. Si durant notre vie nous avons refusé de rencontrer le Dieu d’amour et de toute grâce, ce ne sera plus possible dans l’autre monde. Le cri de cet homme est déchirant ; il est trop tard pour demander à Dieu d’user de grâce envers lui. Dieu parle à la conscience et au cœur de ceux qui n’ont pas cru ! Sa Parole les avertit que bientôt - aujourd’hui peut-être - la porte de la grâce sera définitivement fermée. Elle restera close en dépit des cris désespérés : « Seigneur, Seigneur, ouvre-nous ! » de ceux qui, jusqu’alors, avaient pourtant une « profession » chrétienne, mais pas d’huile (figure du Saint Esprit) dans leur lampe (Matt. 25 : 1-13).

 

            Comme pour Bartimée dans le premier récit que nous avons considéré, Jésus « s’arrête » aujourd’hui près de vous. Lecteurs incroyants, saisissez l’occasion ! Dites-Lui : « Aie pitié de moi ! ». Ce pourrait être l’ultime fois que Dieu vous invite à vous tourner de cœur vers le Sauveur. Nous vous supplions pour Christ : Soyez réconciliés aujourd’hui avec Dieu ! (2 Cor. 5 : 20).

           
 

                                                                                           Ph. L          le 27. 07. 12

 
 
                        De la croix la grâce coule, comme un fleuve, constamment.
                        Oh ! venez, venez en foule. Un plein pardon vous attend.
                        Espoir pour le plus coupable ! Espoir pour tout malheureux !
                        Espoir ! le Christ adorable, au brigand ouvrit les cieux.
 
                        Oui, pour tous la grâce abonde ; à tous le ciel est ouvert ;
                        Pour tous les pécheurs du monde le Rédempteur a souffert.
                        Crois à sa miséricorde, qui dure éternellement,
                        Pour toi la grâce déborde, à cette heure, en ce moment !