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Assis à la table du roi

 Le précieux exemple de Mephibosheth : (2 Sam. 9 ; 16 ; 21)
 Résultats heureux de la communion avec le Seigneur et de la dépendance du Saint Esprit 
                                             

Le précieux exemple de Mephibosheth : (2 Sam. 9 ; 16 ; 21)

                        La grâce de David envers Mephibosheth

            Mephibosheth est un exemple de l’œuvre salutaire de Jésus en faveur d’un pécheur. Le roi David - un type de Christ, le « Fils de David » - désire user « d’une bonté de Dieu » (v. 3) à l’égard de ce petit-fils de Saül. La gloire de David est déployée au chapitre précédent mais elle est surpassée par la grâce qu’il manifeste ici. Il a appris l’étendue de la miséricorde divine ; il en sera l’objet tout au long de sa vie. Chers lecteurs, il faut réaliser que nous sommes tous semblables à Mephibosheth ; comme lui, soyons remplis du sentiment profond de notre indignité naturelle.
           David envoie chercher Mephibosheth qui se cache à Lodebar, un lieu sans pâturages. En le voyant venir vers lui, David l’appelle par son nom : « Mephibosheth ! » et lui dit : « Ne crains point » (v. 6-7). Que de fois, dans les évangiles, entendons-nous prononcer par Jésus de telles paroles pleines de compassion !
            Celui qui était le fils de Jonathan se prosterne devant le roi et lui dit : « Qu’est ton serviteur, que tu aies regardé un chien mort tel que moi ? » (v. 8). David le rassure et le comble de ses faveurs. Il lui rend tous les champs qui ont appartenu à Saül. Tsiba, un serviteur de Saül, doit désormais s’en occuper et en rapporter les fruits à Mephibosheth (v. 9-10). Celui-ci devient un invité permanent à la table du roi ; désormais, il y mangera « comme un des fils du roi » (v. 11). Plus tard, ce fils de Saül échappera aux exigences meurtrières des Gabaonites qui veulent venger leurs morts ; David veillera sur lui et le délivrera (21 : 7).
            Mephibosheth était boiteux, « perclus des pieds » (v. 3) ; mais à la table royale, on ne voyait plus son infirmité. N’en est-il pas ainsi du croyant ? Sa vieille nature est toujours là, mais s’il reste en communion avec le Seigneur, sa chair est tenue en bride, « dans la mort », où la croix de Christ l’a mise ; à une telle place, elle ne peut pas produire ses mauvais fruits.

 
                        La place de Mephibosheth à la table du roi, image de la communion des rachetés avec le Seigneur
 
            Conformément à une promesse répétée trois fois (v. 7, 10, 11), Mephibosheth se trouve effectivement à la table du roi (v. 13) et il y mange continuellement. Rachetés du Seigneur, nous ressemblons à tous égards à Mephibosheth. La miséricorde divine s’exerce en faveur de personnes misérables, qui en sont conscientes et le confessent. « Nous étions morts dans nos fautes et dans nos péchés » (Eph. 2 : 1). Nous n’avons aucun mérite personnel. Repentants, nous devenons des objets de la pure grâce divine. Lavés de nos péchés dans le sang précieux de Christ, nous sommes introduits dans son intimité (Rom. 5 : 2), conviés chaque jour à Sa table. Il ne sera plus jamais question de notre ancien état.
 
                             Des biens de ton amour, Pasteur adorable !
                             Devant nous, chaque jour, tu dresses la table.
                                    Gloire au Fils du Très-haut !
                                    Gloire à toi, saint Agneau !
 
 
                        Un exemple de renoncement donné par Mephibosheth
 
            Bien des années se sont déjà écoulées et David doit finalement s’enfuir de Jérusalem devant la violence de son fils Absalom qui veut régner à sa place. Contraint de rester à Jérusalem du fait de son infirmité, Mephibosheth donne devant tous les signes d’un deuil authentique : il ne soigne pas sa barbe et ne lave pas ses vêtements (2 Sam. 19 : 24). Il attend ardemment le retour du roi : seule une intimité retrouvée avec son seigneur pourrait combler ses affections !

            David revient à Jérusalem, après la mort de son fils Absalom, une nouvelle épreuve qui l’a profondément attristé. Il écoute malheureusement Tsiba, le serviteur de Mephibosheth, venu calomnier son maître (2 Sam. 16 : 3). Trop vite convaincu, David décide même de lui « donner » tous les biens qu’il avait pourtant rendus au petit-fils de Saül (v. 4 ; 2 Sam. 9 : 7) !

            Mephiboseth, averti du retour de David, sort avec joie à sa rencontre. Or le roi l’accueille avec des reproches : « Pourquoi n’es-tu pas allé avec moi, Mephibosheth ? » (19 : 25). David manque ici de discernement, il est loin d’être à la hauteur spirituelle de Mephiboseth ! Celui-ci n’a pas oublié qu’il est un objet de miséricorde : il sait qu’il n’a aucun droit, à vue humaine. Il s’en remet entièrement au roi, son seigneur. Son cœur est toujours rempli de reconnaissance et d’amour envers lui ! Devant l’incompréhension de David, il ne cherche pas à se justifier et se montre même complètement désintéressé ! En effet, influencé par les mensonges de Tsiba, David croit que Mephibosheth est attaché à ses biens. Il lui dit avec brusquerie de partager les champs avec Tsiba. La réponse du fils de Jonathan est remarquable : « Qu’il prenne même le tout puisque le roi, mon seigneur, est revenu en paix dans sa maison » (v. 30). La grâce de Dieu envers lui - comme chez l’apôtre Paul - ne reste pas sans résultats à la gloire de Dieu (1 Cor. 15 : 10). Mephiboseth est réellement prêt à abandonner sans regret tous ses biens : la présence et l’amour de David suffisent à le combler !

            Chers lecteurs, en est-il ainsi pour nous ? Le Seigneur peut-il entrer vraiment en possession de tous les droits qu’il a acquis à la croix sur nous, ses rachetés. Ainsi, pour Mephibosheth, tout devient très simple ; il estime n’avoir besoin de rien ; il lui suffit amplement de manger chaque jour à la table du roi ? C’était également le cas des chers croyants auxquels s’adresse l’épître aux Hébreux. Eclairés quant à leur salut par grâce, ils avaient enduré « un grand combat de souffrances
». Ils étaient dans l’opprobre et sujets aux persécutions ; toutefois, sans égoïsme, ils s’associaient à ceux qui étaient ainsi traités et se montraient pleins de compassion pour les prisonniers. De plus, ils avaient accepté avec joie d’être dépouillés de leurs biens terrestres. Ils savaient que des biens meilleurs et permanents étaient leur part. Aussi leur confiance aurait-elle une grande récompense (Héb. 10 : 32-35 ; 6 : 10) ! Dieu n’est jamais en reste avec des croyants fidèles.
            Nous n’avons pas lieu de craindre chez le Seigneur les mêmes « erreurs » d’appréciation que chez David. Il sait ce qui est dans le cœur des hommes (Jean 2 : 25). C’est toujours une grande joie pour Lui de voir les siens lui donner une réponse digne de son immense amour en leur faveur à la croix.
 

                        « L’excellence de la connaissance du Christ Jésus »

            Amis croyants, pouvons-nous dire comme l’apôtre Paul : « Je considère toutes choses comme une perte à cause de l’excellence de la connaissance du Christ Jésus mon Seigneur » (Phil. 3 : 8) ? L’amour pour Christ nous étreint-il vraiment (2 Cor. 5 : 14), comme c’était le cas pour son serviteur Paul ? Celui-ci se souvenait avec une immense gratitude d’où le Seigneur l’avait retiré. Il écrivait : « Le Christ Jésus est venu dans le monde pour sauver des pécheurs, dont moi je suis le premier. Mais à cause de ceci, miséricorde m’a été faite, afin qu’en moi, le premier, Jésus Christ montre toute sa patience, comme exemple de ceux qui viendront à croire en Lui pour la vie éternelle » (1 Tim. 1 : 15-16). En revanche, « celui auquel il est peu pardonné - du moins le croit-il - aime peu » (Luc 7 : 47).
            Autrefois « enfants du diable », nous sommes maintenant des « enfants de Dieu », et appelés à ce titre à pratiquer la justice (1 Jean 3 : 10). Nous avons été mis à l’abri de la colère de Dieu par le sang de l’Agneau et sanctifiés, mis à part pour Dieu par l’œuvre de la rédemption ; voilà deux aspects du salut absolument inséparables (Ex. 12 et 13). Christ est « mort pour tous, afin que ceux qui vivent ne vivent plus pour eux-mêmes, mais pour Celui qui pour eux est mort et a été ressuscité » (2 Cor. 5 : 14-15). La volonté de Dieu est notre sainteté : c’est la seule façon de marcher et de Lui plaire (1Thes. 4 : 1, 3).

 

Résultats heureux de la communion avec le Seigneur et de la dépendance du Saint Esprit

 
                        Laissons agir le Saint Esprit en nous, croyants, pour affermir notre foi et notre espérance

            Le Saint Esprit habite dans chaque croyant, depuis sa conversion et se trouve aussi au milieu de l’assemblée comme un lien vivant qui unit tous les croyants en un seul corps. Libre d’agir, Il apporte la bénédiction au croyant et à tous les saints qui forment l’Eglise. Mais Il peut être attristé par notre conduite ou par l’état collectif de l’assemblée.
            Citons quelques-uns des « obstacles » que peut rencontrer le Saint Esprit qui veut agir chez un croyant. Ce sont différents aspects du péché et notre propre volonté est généralement en cause. Un exemple est fourni par Nadab et Abihu : ces sacrificateurs privilégiés, entrant dans la sainte présence de l’Eternel, ont osé Lui offrir ce qui ne leur a pas été commandé (Lév. 10 : 1) ! On peut être également emporté par les intérêts du « moi » qui devrait pourtant être crucifié. Nous « frustrons » Dieu ; chez son racheté, tout lui appartient. Il y a souvent aussi des conflits, des rivalités entre frères ;  le Saint Esprit doit alors travailler pour opérer une « conviction de péché à salut » (Gal. 5 : 15, 20). L’indifférence de nos cœurs vis-à-vis du Seigneur qui nous a tant aimés, peut se traduire, hélas, par cette audacieuse question : « En quoi nous as-tu aimés ? » (Mal . 1 : 2).
            Nous comprenons que notre cœur doit être vidé au préalable des fruits de la chair, sinon le Saint Esprit ne peut pas nous remplir. Son travail de prédilection est de prendre ce qui est à Christ et de nous le communiquer (Jean 16 : 14). Nous sommes intimement liés pour l’éternité à la Tête ou au Chef ; le Saint Esprit traite son Corps avec amour. Nos pensées sont-elles toutes amenées « captives » à Son obéissance (2 Cor. 10 : 5) ? C’est à leur niveau que nos écarts prennent leur origine ; elles doivent être occupées du trésor proposé à notre cœur (Matt. 6 : 21).

                        Pensons à la préparation indispensable pour adorer et servir Dieu. 

            Il faut veiller sur l’atmosphère de notre foyer ; elle fait partie de notre « préparation » à l’adoration et à tous les autres services. On trouve encore dans certaines familles chrétiennes cet avertissement sur un petit tableau mural : « Christ est l’auditeur silencieux mais attentif de chacune de nos conversations » ! Nos relations entre mari et femme, et celles que nous avons avec nos enfants, sont-elles empreintes de la douceur et de la bonté de Christ (2 Cor. 10 : 1) ?
            Suis-je réellement séparé de la façon de vivre qui prévaut dans ce monde ? (Eph. 2 : 2). Ma conduite montre-t-elle que je suis un étranger, de passage sur la terre et donc prêt à la quitter ? (1 Pier. 2 : 11). Suis-je sobre en toutes choses ? (2 Tim. 4 : 5). S’il en est ainsi, je suis libéré d’un grand nombre de fardeaux qui, autrement, pèsent lourdement sur mes épaules. Mes pensées peuvent ainsi s’élever vers les choses célestes qui ne se voient pas, qui sont éternelles (2 Cor. 4 : 18). Le culte en commun, l’adoration journalière, portent « l’empreinte » de notre vie quotidienne. Comment préparons-nous l’entrée dans le sanctuaire ? Le Seigneur est-il le bienvenu à toute heure dans son jardin, dans sa propriété privée pour y cueillir les fruits exquis qu’Il désire (Cant. 4 : 12-16), ce résultat du « travail de son âme » ? (Es. 53 : 11). Son désir est de trouver tous les jours une louange renouvelée dans le cœur de son racheté ?
            On trouve dans l’Ancien Testament, « le Livre d’images » de la Bible, un exemple du comportement de ces sacrificateurs que tous maintenant nous sommes appelés à être. Ce n’est plus comme dans l’ancienne alliance, un service réservé à une seule tribu, celle de Lévi. Dans 2 Samuel 6, toute la maison d’Israël faisait monter l’arche à Jérusalem, avec des cris de joie (v. 15 ; Ps. 42 : 4). Et « quand ceux qui portaient l’arche avaient fait six pas, David sacrifiait un taureau et une bête grasse (v.13). Ces « six pas » ne font-ils pas penser à la semaine qui suit le « premier jour » - notre jour solennel à l’Eternel - ou également à la fête des pains sans levain, aussitôt après la Pâque ? Cette fête durait huit jours ; les Israélites gardaient le souvenir de leur sortie d’Egypte - une image du monde - et devaient manger du pain sans levain, du quatorzième jour au soir jusqu’au vingt-et-unième. Le levain, figure constante du mal, devait être ôté avec le plus grand soin, dans « tous leurs confins ». C’est « un levain de méchanceté et de perversité » (Ex. 13 : 7 ; 1 Cor. 5 : 7-8). Toute notre vie doit être exempte de levain, sous toutes ses formes (Matt. 16 : 6 ; Marc 8 : 15).


                        Notre désir, réunis autour du Seigneur, est-il de Lui dire ce que nous avons « composé au sujet du roi » ?

            Les rachetés sont continuellement invités à une « table d’hôte », tellement supérieure à celle de David, la Table du Seigneur. Là, le « premier jour de la semaine », jour anniversaire de Sa résurrection glorieuse, notre privilège est de participer aux « symboles » qu’Il a lui-même choisis. Ils rappellent ses souffrances et sa mort, « jusqu’à ce qu’Il vienne » (1 Cor. 11 : 26). Sa grâce nous a introduits dans « la maison de Dieu - l’assemblée du Dieu vivant » (1 Tim. 3 : 15). Apprenons, avec la Parole de Dieu et le Saint Esprit à avoir l’attitude de crainte qui convient dans Sa présence ! Ayons, comme l’exprime un cantique, « la liberté d’un fils devant son père, et le saint tremblement d’un mortel devant Dieu ». 
            Une fois entré dans le pays promis, quand l’Israélite habitait dans son héritage, il devait remplir et apporter dans sa corbeille - au lieu choisi par l’Eternel pour y faire habiter son nom - les premiers fruits de sa récolte. L’offrande une fois posée sur l’autel, l’adorateur retraçait en quelques mots son origine misérable et rappelait la puissance divine qui l’avait délivré et introduit dans ce bon pays. Puis il se prosternait et adorait, le cœur rempli de joie et de gratitude (Deut. 26 : 1-11).
            C’est une belle illustration de ce que doit être le culte actuel des rachetés. Ils se souviennent de leur salut glorieux et du « moyen » magnifique - la mort de Christ - dont Dieu s’est servi pour les arracher à Satan. Ils offrent ensuite par Christ à Dieu « le fruit des lèvres qui confessent son nom » (Héb. 13 : 15). Notre corbeille personnelle est-elle bien remplie,  à la fin d’une semaine, des fruits de la « Canaan céleste » ? Nous sommes-nous promenés « de long en large » dans notre céleste héritage ou avons-nous perdu notre temps à flâner dans ce monde ? Il nous faudra, dans ce dernier cas, reconnaître notre « maigreur », comme le fit le prophète (Es. 24 : 16). L’Ecriture avertit à plusieurs reprises l’adorateur de ne pas se présenter devant Dieu « à vide » (Ex. 23 : 15, 34 : 20 ; Deut. 16 : 16). Quand le roi est à table, mon nard exhale-t-il son odeur, comme celui que la « bien aimée » avait préparé ? (Cant. 1 : 12). Marie avait « mis de côté » un parfum de grand prix pour son Seigneur (Jean 12 : 3-8). Jésus dit aux disciples qu’elle l’a gardé « pour le jour de sa mise au tombeau ». Elle avait discerné que Sa mort était proche. Quel bel exemple de « préparation » que chacun peut méditer !


                        Sachons rester sous la dépendance du Saint Esprit

            Laissons-nous former et diriger par Dieu en vue du bien de l’assemblée. Réprimons toute action de la chair. Ne retournons pas au « rituel » si en vogue dans la « profession chrétienne ». Comme l’a exprimé un poète chrétien, l’Esprit Saint doit rester « notre directeur, dans ce culte de frères, dans ce concert de chants et de prières offert par tous d’un accord et d’un cœur ».
            Craignons d’agir avec précipitation (Ecc. 5 : 2). Ne prenons pas, par routine, l’habitude de trop nous appuyer sur un seul frère : il deviendrait vite un pasteur. Si ces frères qui agissent sont toujours les mêmes, ils forment une sorte de clergé ! Nous pouvons facilement trop parler ou à l’inverse nous taire par paresse spirituelle. A toutes ces déviations, quel est le remède divin ? La dépendance. Ne regrettons pas forcément les « silences » ; certains - par exemple au début d’un culte - peuvent avoir un caractère précieux. Il s’agit peut-être d’une adoration muette de bon aloi produite par le Saint Esprit. N’indiquons pas un cantique pour « rompre » le silence - même si ce silence devient pesant. C’est un avertissement adressé à des cœurs « mal préparés » ou à nos consciences encore chargées, si nous avons négligé le jugement de nous-mêmes, avant le culte en particulier.
            Le premier cantique au début du culte ou des autres réunions autour du Seigneur a généralement une grande importance pour la suite de leur déroulement. Il faut réfléchir avant de l’indiquer et respecter en général la pensée qu’il exprime. D’ailleurs si nous avons un doute sur l’opportunité de prier ou d’indiquer un cantique, il vaut mieux se taire, mais soyons également attentifs à ne pas nous dérober par timidité en pensant peut-être qu’un autre frère est plus qualifié ! Le Seigneur veut se servir librement des siens comme autant de « canaux ». Il n’a besoin de personne, mais veillons à être obéissants à Sa voix.
            Avec le psalmiste, puissions-nous dire : « Mon cœur bouillonne d’une bonne parole ; je dis ce que j’ai composé au sujet du roi ; ma langue est le style d’un écrivain habile » (Ps. 45 : 1). « Exultez en l’Eternel, vous justes ! aux hommes droits sied la louange. Célébrez l’Eternel… chantez ses louanges… Chantez-lui un cantique nouveau… avec un cri de joie » (Ps. 33 : 1-3).
            Encore une remarque concernant les réunions de prières. La présence habituelle de la plupart des frères et sœurs montre qu’ils ont pris conscience de l’ampleur des besoins. Si nous constatons l’inverse, intercédons auprès de Celui qui produit dans nos cœurs le vouloir et le faire. Quand on est présent, peut-on rester la bouche fermée ? Une prière courte venant d’un frère simple ou d’un jeune est précieuse pour « Celui qui écoute la prière » (Ps. 65 : 2). Cinq paroles ne sont-elles pas suffisantes pour que Dieu réponde par ce moyen aux besoins de tous les saints ? Souvenons-nous du beau rôle d’Amos, dans le secret il est vrai, à cet égard (7 :1-9). L’absence aux réunions autour du Seigneur - sauf empêchement absolu - se traduira inévitablement par une perte, dans un sens définitive. Thomas était absent lors de la première venue du Seigneur après la résurrection ; de l’incrédulité s’était formée en lui. Le Seigneur est intervenu et l’a restauré, mais Il lui a dit : « Bienheureux ceux qui n’ont point vu et qui ont cru » (Jean 20 : 29). Le Seigneur vient d’un instant à l’autre : nous trouvera-t-Il là où son cœur le désire, occupés à chercher à Lui plaire ?
            La façon dont l’action doit se dérouler est un peu différente dans les réunions « d’édification ». Des « dons » reçus pour l’édification de toute l’assemblée doivent en principe se manifester. Tous n’ont pas reçu ce genre de don, mais parfois quelques courtes pensées exprimées sont très utiles à l’avertissement et à la consolation de tous. Si nous agissons, que ce soit de façon paisible : « Les esprits des prophètes sont soumis aux prophètes » (1 Cor. 14 : 32).

            Veillons très soigneusement à maintenir une vraie communion avec le Seigneur, à demeurer véritablement assis à la table du roi. Si nous devons, hélas, réaliser que, loin de « bouillonner », nos affections se sont plutôt refroidies à la suite d’un contact intempestif avec ce monde qui « gît dans le méchant » (1 Jean 5 : 19), implorons sans plus attendre le secours du Seigneur. Il est toujours « facile à trouver » (Ps. 46 : 1).
 
 

                                                           Ph. L          le 20. 06. 12