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Psaume 116

 
 

            Ce Psaume évoque les épreuves du résidu juif qui sera rassemblé dans la « terre des vivants » (v. 9). Délivrés de la grande tribulation - les « cordeaux de la mort » (v. 3) -, ces fidèles invoquent le nom de l’Eternel et adorent dans les parvis de Sa maison (v. 19).
            « O toi qui brisas nos chaînes », exprimons-nous dans un cantique, ce qui se rapproche du verset 16 : « Tu as délié mes liens ». Quelle joie pour nous, rachetés du Seigneur, d’avoir été « délivrés du pouvoir des ténèbres » (Col. 1 : 13) ! « Christ nous a placés dans la liberté en nous affranchissant » (Gal. 5 : 1). N’attend-Il pas que jaillissent de nos cœurs ces sacrifices de louanges, le « fruit des lèvres qui confessent son nom » (Héb. 13 : 15) ?

 

 « J’ai aimé l’Éternel, car il a entendu ma voix, mes supplications ; car il a incliné son oreille vers moi, et je l’invoquerai durant mes jours » (v. 1-2).

            Ces premiers versets expriment la joie et la simplicité de celui qui est au Seigneur et lui exprime son amour, un amour qui vit de Son amour : « Je t’aimerai, ô Eternel, ma force ! » (Ps. 18 : 1). Quelle joie d’exprimer par la louange l’amour du Seigneur, et de dire avec Asaph : « Qui ai-je dans les cieux ? Et je n’ai eu de plaisir sur la terre qu’en toi » (Ps 73 : 25).
            A la conversion, une relation se crée avec le Seigneur, et elle va en s’approfondissant ; le fidèle peut dire, rempli de Lui : « J’ai aimé l’Eternel ». La raison est précisée : « Il a entendu ma voix » (Phil 4 : 6-7). Ce croyant était dans une grande détresse, dans une situation désespérée et le Seigneur l’a délivré.
            En Actes 6 : 13-14, Etienne se trouve dans une situation tragique, accusé par de faux témoins au sujet du lieu Saint ; ce sont les mêmes accusations que l’on a portées contre le Seigneur. Dans une situation de détresse, nous pouvons mieux comprendre ce que le Seigneur a connu, et cela nous rapproche de Lui.

 

« Les cordeaux de la mort m’avaient environné, et les détresses du shéol m’avaient atteint ; j’avais trouvé la détresse et le chagrin ; mais j’invoquai le nom de l’Eternel : Je te prie, ô Eternel ! délivre mon âme. L’Eternel est plein de grâce et juste, et notre Dieu est miséricordieux. L’Eternel garde les simples ; j’étais devenu misérable, et il m’a sauvé »  (v. 3-6).

            Les expressions du verset 3 soulignent l’angoisse qui étreint le cœur quand la mort est là. Même pour le croyant, elle garde son amertume ; elle est la conséquence du péché (Rom. 6 : 23a).
            Au verset 4, nous trouvons une prière simple, convenable, car elle correspond à l’état de l’âme ; dans son désarroi, le fidèle s’adresse à Dieu afin qu’Il délivre son âme. Le Seigneur nous enseigne aussi à demander que sa volonté soit faite dans les cieux et sur la terre et donc dans nos vies. Notre prière n’est pas pour que notre propre volonté s’accomplisse mais celle de Dieu - pour Sa gloire. Ayons le désir qu’il en soit ainsi en nous soumettant à la volonté de Dieu. Nous connaissons la délivrance de nous-mêmes, quand nous sommes occupés pratiquement du Seigneur, quand nous avons à cœur son Assemblée et que nous prions pour que Sa volonté s’accomplisse, pour l’avancement de l’évangile et de son « règne ».

            A l’occasion de cette délivrance le croyant apprend à connaître quelque chose de plus au sujet de son Seigneur. Les expériences chrétiennes nous permettent de mieux connaître Dieu et de lui rendre gloire, individuellement ou en assemblée. « Dieu est miséricordieux » (v. 5) ; « j’étais devenu misérable et il m’a sauvé » (v. 6). Dans sa miséricorde, Dieu nous prend tels que nous sommes et nous délivre.
 

« Mon âme, retourne en ton repos, car l’Eternel t’a fait du bien. Car tu as délivré mon âme de la mort, mes yeux de larmes, mes pieds de chute : je marcherai devant l’Eternel dans la terre des vivants » (v. 7-9).

            Rempli de reconnaissance, le croyant peut dire : « Mon âme retourne dans ton repos » (v. 7), ou comme au Psaume 62 : « Sur Dieu seul mon âme se repose paisiblement » (v. 1). La tempête est derrière et le croyant désire marcher avec son Seigneur.
            Quelle expérience heureuse, bien qu’humiliante ! Je prenais un chemin qui n’était pas droit… mais Dieu m’a arrêté. Il a épargné mon pied de chute, dans Son amour.
            « Je marcherai devant l’Eternel dans la terre des vivants », dit le psalmiste. Son désir est de continuer à marcher avec Dieu, comme Elie ; ce prophète pouvait dire : « l’Eternel devant qui je me tiens » (1 Rois 17 : 1). Marcher devant Celui qui est vivant, fort et puissant, c’est la vraie liberté, celle que l’on goûte en suivant le Seigneur ; il n’y a pas d’autre chemin pour un racheté ! Il nous faut tenir Sa main et nous serons conduits. Nous serons rendus conscients des choix que nous faisons et libérés des « pressions » de ce monde, des « désirs » du moi. Soit on est libre en tenant la main du Seigneur, soit on est esclave du monde et du moi.

 

« J’ai cru, c’est pourquoi j’ai parlé. J’ai été fort affligé. Je disais en mon agitation : Tout homme est menteur » (v. 10-11).

            « J’ai cru, c’est pourquoi j’ai parlé » : c’est le principe de tout témoignage, de tout service. On ne doit pas dépasser sa mesure de foi : c’est un état de confiance et de foi dans le Seigneur.
            Avec la détresse, l’agitation apparaît. Le croyant comprend qu’il ne peut s’appuyer sur personne ; s’il se confie en quelqu’un, et que celui-ci vient à faillir, il est découragé. Dieu veut nous montrer ici que notre confiance doit être en Lui seul.

 

« Que rendrai-je à l’Eternel pour tous les biens qu’il m’a faits ? Je prendrai la coupe du salut, et j’invoquerai le nom de l’Éternel. J’acquitterai mes vœux envers l’Eternel, - oui, devant tout son peuple. Précieuse, aux yeux de l’Eternel, est la mort de ses saints » (v. 12-15).

            Ce fidèle a maintenant conscience qu’il y a quelque chose à « rendre ». Dans un premier temps notre reconnaissance se manifeste en faisant ce que le Seigneur nous a demandé, en nous souvenant de lui en participant à la Cène. La pensée de célébrer le Seigneur s’y rattache.
            Alors qu’il était à l’étroit, dans la détresse, le psalmiste avait fait des « vœux » (v. 14) : il avait dit en quelque sorte : « si je sors de cette situation, alors je servirai mieux le Seigneur ». Il s’est engagé, et maintenant qu’il est au large, il ne faut pas qu’il oublie ce qu’il avait exprimé pendant sa détresse ! Le danger est plus grand que l’on ne pense, après avoir bénéficié d’une certaine aisance, de s’appesantir et d’oublier ses vœux (Deut. 8 : 10-14).
            « J’acquitterai mes vœux envers l’Eternel,- oui, devant tout son peuple » (v. 14, 18) : c’est un témoignage rendu avec sagesse, à la gloire à Dieu. Dans la détresse, le psalmiste a goûté que le Seigneur le portait après l’avoir sauvé et il a compris qu’il y a quelque chose de précieux aux yeux de Dieu dans la mort de ses saints (v. 15).

 

« Je te prie, ô Éternel ! car je suis ton serviteur ; je suis ton serviteur, le fils de ta servante ; tu as délié mes liens. Je te sacrifierai des sacrifices d’actions de grâces, et j’invoquerai le nom de l’Eternel. J’acquitterai mes vœux envers l’Éternel, - oui, devant tout son peuple. Dans les parvis de la maison de l’Eternel, au milieu de toi, Jérusalem. Louez Jah ! » (v. 16-19).

            Enfin, le fidèle a conscience qu’il est serviteur. Gardé de chute, de larmes, il doit y avoir une consécration nouvelle au Seigneur. Avec humilité, il se tient devant l’Eternel comme le fils d’une mère pieuse, elle-même ayant été la servante du Seigneur.
            C’est dans la maison de l’Eternel que la louange a toute sa place, et maintenant dans l’Assemblée, où le Seigneur est présent.
            Ainsi ce psaume, très « personnel » au début, se termine dans la maison de Dieu, lieu de la louange collective. Nous sommes ramenés dans les parvis de la maison de l’Eternel, au milieu de Jérusalem.

 
            « Que rendrai-je à l'Eternel pour tous les biens qu'il m'a faits ? » (v. 12). Quelle réponse allons-nous donner à cette question ? « J'ai aimé l'Eternel », peut dire le psalmiste dès le premier verset de ce Psaume. « De l'abondance du cœur, la bouche parle » (Matt. 12 : 34). N’est-ce pas à nous qui avons cru de chanter les louanges de notre Seigneur ? « J’ai cru, c’est pourquoi j’ai parlé » (v. 10 ; 2 Cor. 4 : 13). Le Seigneur lit dans le secret de nos cœurs et Il voit s’il y a de la louange pour Lui parce que nous avons été délivrés. Il attend cette louange !

 
 

                                                          H.L.  D’après les notes prises lors d’une méditation (06. 05. 12)

 
 
 

                           … Tu parus, Seigneur, et rompis notre chaîne ;
                           Devant ton grand amour disparut notre peine.
                           Quels transports, quand la foi, par grâce, nous apprit
                           Que nous avions ta paix, ton salut, ton Esprit !

                           Ah ! tant de charité nous dit que, sans partage,
                           De notre cœur t’est dû l’invariable hommage.

                           Dirige donc ce cœur, qu’il prenne son essor

                           Vers le ciel où ta main plaça notre trésor.