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LA FORCE EST A DIEU

 
« Nous avons ce trésor dans des vases de terre, afin que l'excellence de la puissance soit de Dieu et non pas de nous » (2 Cor. 4 : 7).
 
            Dieu ne donne jamais une puissance personnelle à ses enfants. « Dieu a parlé une fois... deux fois j'ai entendu ceci, que la force est à Dieu » (Ps. 62 : 11). Si cela est important dans la vie des croyants, combien plus pour ceux qui sont appelés à servir dans la Parole. Cependant, dans tout service et pour toute action dans la vie de ceux qui font partie du peuple de Dieu, sa puissance est nécessaire pour leur permettre de marcher et de servir dans l'énergie de l’Esprit, et pour que la vie du Seigneur Jésus soit manifestée dans leur chair mortelle.
 
 
Une « écharde pour la chair »
 
            Et afin que je ne m'enorgueillisse pas à cause de l'extraordinaire des révélations, il m'a été donné une écharde pour la chair... A ce sujet, j'ai supplié trois fois le Seigneur qu'elle me soit retirée; et il m'a dit : Ma grâce te suffit, car ma puissance s'accomplit dans la faiblesse (2 Cor. 12 : 7-9).
            Afin que la vie chrétienne soit : « non plus moi, mais Christ » (Gal. 2 : 20), la discipline du Père est appropriée et adaptée à chaque âme individuellement. C'est pour cette raison que, je n'en doute pas, toutes les spéculations quant à la nature de l'écharde pour la chair de Paul (voir 2 Cor. 12 : 7), n'aboutissent à rien. Dans sa sagesse, Dieu a trouvé bon de ne pas révéler de quoi il s’agit. Si cela avait été connu, nous aurions peut-être décidé que cela ne nous concernait pas et nous en serions restés là. Que la nature de cette écharde ne soit pas précisée révèle un grand principe de la manière dont Dieu agit. Visible dans le cas de cet homme, il est applicable à tous. Chacun a l’écharde qui lui est appropriée, la chose qui neutralise exactement sa tendance naturelle ; elle agit pour le dépouiller de toute prétention à la puissance et briser toute espèce de force que l'homme s'imagine avoir.
            Nous voyons cela partout, mais nous le découvrons plus clairement dans l'histoire de notre propre âme. Il n'est pas toujours permis aux autres de savoir quelle est l'écharde secrète qui nous fait souffrir, et au sujet de laquelle – avant de connaître « la fin accordée par le Seigneur » (Jac. 5 : 11) – nous donnerions tout au monde pour qu'elle nous soit retirée. Dieu enfonce le « pieu » qui nous met par terre, en quelque sorte ; il nous fait sentir notre réelle impuissance, mais il le fait en vue d'accomplir ce qu’il s’est proposé.
 
 
Des « échardes » nécessaires dans nos vies
 
            La conduite d’un enfant peut parfois briser le cœur de ses parents ; cette écharde atteint profondément leur cœur blessé, alors que toutes les mesures à l’égard de leur enfant ont échoué. Dieu permet une certaine honte, et l'âme peut alors éprouver que la mort serait plus facile à supporter. Il se peut que la calomnie ait blessé l'âme d'une douleur encore plus profonde. En raison de notre faiblesse humaine, celui qui est affligé peut devenir un sujet de souffrance pour ceux qui l'aiment, ou paraître ridicule aux yeux des autres. Le Père utilise de tels problèmes et bien des tristesses dans le chemin comme une écharde pour réfréner l'énergie de la chair, pour briser la force de l'homme.
            Les circonstances, les amis, la famille, la santé, la bonne réputation - toutes ces choses sont touchées par la sagesse divine dans cette sainte discipline de l'âme. Dans la main du Père, elles sont alors utilisées comme les digues qui, de chaque côté de la rivière, guident le courant pour en faire des eaux utiles et fécondes. Mais si ces eaux s'écoulaient sans être retenues par ces digues, elles dévasteraient tout au lieu d'apporter la bénédiction. Quels bons chrétiens nous aurions été, pensons-nous souvent, si les circonstances avaient été différentes, si les digues qui canalisent la rivière avaient été supprimées. Tel est le travail plein de sagesse de notre Père pour nous garder précisément dans la voie et le sentier où nous sommes, en vue de le glorifier.
 
 
            Il y a une « corde triple » (Ecc. 4 : 12) qui doit se trouver chez le croyant qui désire servir le Seigneur correctement : le motif, l'énergie, le but. Parfois le motif peut être juste, de même que le but, mais l'énergie n’est qu’une énergie humaine cherchant à accomplir les choses du Seigneur. Les trois choses doivent aller ensemble, et dans ce chemin où il nous discipline tout doit être du Père, et non pas de nous.
 
 
                           F.G. Patterson – extrait des Méditations journalières « Le Seigneur est proche » (25-26/04/12)