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 « J’ai formé ce peuple pour moi-même » 

 
 

            Nous aimerions exprimer quelques pensées au sujet du peuple de Dieu, et de la grâce divine qui a voulu former un peuple pour L’adorer : « J’ai formé ce peuple pour moi-même ; ils raconteront ma louange » (Es. 43 : 21).

 
Moïse appelé par Dieu du milieu du buisson

            Dans le chapitre 3 de l’Exode, on trouve un buisson à épines en feu mais qui ne se consume pas. Cette image nous montre le peu de valeur qu’a le peuple de Dieu en lui-même ; mais Dieu est là, au milieu de lui ! Ainsi le buisson à épines ne se consume pas : Dieu appelle Moïse en grâce, mais aussi en sainteté – ce qui est montré par le feu.
            Ce qui confère sa vraie valeur au peuple de Dieu, c’est que Dieu l’a aimé et qu’Il le veut pour Lui-même. Il dira à Paul en parlant des croyants à Corinthe : « J’ai un grand peuple dans cette ville » (Act. 18 : 10). Il nous faut lutter avec larmes au milieu de nombreuses peines, mais elles cesseront lorsque nous serons arrivés. Tant que Dieu nous laisse sur la terre, quel est notre « rôle » au milieu du peuple de Dieu ? Sommes-nous en bénédiction ? Si nous avons une responsabilité envers ceux « du dehors », nous en avons une aussi vis-à-vis de ceux qui forment le peuple de Dieu.

 

Un peuple retenu en servitude en Egypte

            Il y a toujours ici-bas des dangers. Dieu a ses témoins et Satan s’acharne à détruire le témoignage :

                        - En Egypte, il a fait de nombreux efforts pour empêcher le peuple de suivre l’Eternel et de Le servir. Dieu a dit au Pharaon, type du « chef du monde » (Jean 14 : 30) : « Laisse aller mon peuple, pour qu’il me serve dans le désert ». Quand on est converti, on ne peut pas rester « de cœur » dans le monde. Mais l’Ennemi répond : « Allez, sacrifiez à votre Dieu dans le pays » (Ex. 8 : 25). Or il est impossible de dresser un autel dans le monde !

                        - Puis Satan dira un peu plus tard : « Je vous laisserai aller, et vous sacrifierez à l’Eternel... dans le désert ; seulement ne vous éloignez pas trop en vous en allant » (v. 28). Morts et ressuscités ensemble avec Christ, ne restons pas moralement « à proximité » du monde !

                        - Ensuite, l’Ennemi veut retenir les petits enfants (Ex. 10 : 8-11). Moïse proteste : « Nous irons avec nos jeunes gens et avec nos vieillards, nous irons avec nos fils et avec nos filles » (v. 9). C’est un immense privilège d’avoir nos enfants avec nous, dans les réunions. En sommes-nous vraiment conscients ?

                        - Dans un dernier effort pour retenir le peuple, tout en ayant l’air de le laisser partir, le Pharaon propose au peuple de laisser en Egypte son « menu et son gros bétail » (v. 24). D’une manière ou d’une autre, l’Ennemi veut garder une emprise sur nous ; or nous appartenons au Seigneur, nous et nos enfants, et tout ce qu’Il nous confie.

                        - Enfin, contraint par la puissance de Dieu, le Pharaon laisse partir le peuple ; il ne manque pas, cependant, de le poursuivre dans l’intention de le reprendre à son service : la Mer Rouge met fin définitivement à ses méchancetés multipliées.

 
 
Un peuple délivré

            « Israël vit les Egyptiens morts sur le rivage de la mer » (14 : 30), et chanta un magnifique cantique, celui de la délivrance (Ex. 15). Plus tard, à la fin du désert, Moïse proclame la béatitude du peuple : « Tu es bienheureux, Israël ! Qui est comme toi, un peuple sauvé par l’Eternel, le bouclier de ton secours et l’épée de ta gloire ? Tes ennemis dissimuleront devant toi, et toi, tu marcheras sur leurs lieux élevés » (Deut. 33 : 29).
            Eprouvons-nous encore quelque joie, malgré la tristesse des circonstances que nous avons parfois à connaître, en ayant la certitude que nous sommes un « peuple bienheureux » à cause de ce que Dieu a fait ? Malgré l’acharnement de l’Ennemi qui, bientôt, ne supportera plus de voir deux enfants de Dieu ensemble, souvenons-nous de cette merveilleuse déclaration divine, concernant Israël, à l’entrée de Canaan : « Il n’a pas aperçu d’iniquité en Jacob, et n’a pas vu d’injustice en Israël » (Nom. 23 : 21) ; et plus loin : « Que tes tentes sont belles, ô Jacob ! et tes demeures, ô Israël ! » (24 : 5).

 

Un peuple séparé pour Dieu

            Moïse a « estimé l’opprobre du Christ un plus grand trésor que les richesses de l’Egypte » (Héb. 11 : 26), et nous sommes exhortés à « sortir vers Lui hors du camp, portant son opprobre » (13 : 13). Hélas, les chrétiens sont parfois « fatigués » de se tenir toujours « à part », de ne jamais participer aux activités de ce monde. Mais, si nous sommes du côté du Seigneur, nous pouvons dire avec l’apôtre Paul : « Qui intentera une accusation contre les élus de Dieu ? C’est Dieu qui justifie ! » (Rom. 8 : 33).
            Soyons du côté du Seigneur qui intercède pour nous, et non du côté de Satan qui nous accuse. Marchons d’une manière digne de l’appel dont nous avons été appelés (Eph. 4 : 1). Le monde cherche toujours à nous entraîner à faire de la politique, à nous intéresser aux arts, au développement économique, au sport... à tout sauf à Christ. Jamais l’homme n’a déployé autant d’ardeur à développer la terre et à oublier le ciel ! Oh, chers jeunes amis chrétiens, n’oubliez pas que nous sommes les objets de l’amour du Seigneur, formant un peuple séparé pour Dieu... Nous reconnaît-on « pour avoir été avec Jésus ? » (Act. 4 : 13).

 
 
Un peuple découragé
 

            « Ils partirent de la montagne de Hor, par le chemin de la Mer Rouge, pour faire le tour du pays d’Edom ; et le cœur du peuple se découragea en chemin » (Nom. 21 : 4). Ils murmurent alors contre Dieu et déclarent : « Notre âme est dégoûtée de ce pain misérable » (v. 5).
            Dieu leur envoie des serpents brûlants... Le découragement est une arme terrible qu’utilise Satan pour abattre les croyants et pour les pousser à murmurer dans leurs cœurs.
            Pour être en bénédiction au peuple de Dieu, veillons soigneusement sur l’état de notre propre cœur. Laissons-nous sonder par le Seigneur et aimons son peuple. « Nous, nous savons que nous sommes passés de la mort à la vie, parce que nous aimons les frères » (1 Jean 3 : 14) ! Nous ne les aimons pas à cause de leur amabilité ou de leur sympathie mais parce que Dieu les aime, et que chacun d’entre eux est « un frère pour lequel Christ est mort ». Cherchons donc en eux ce en quoi ils nous sont supérieurs : un don est confié à chacun, il a reçu un « talent » à faire valoir - que les autres n’ont pas. Ne méprisons aucun des enfants de Dieu !
            Lorsque la chair agit, le peuple se décourage ; alors Dieu fournit un moyen de salut : le serpent d’airain. Il veut ainsi sauver son peuple et lui rappeler que c’est le serpent qui a introduit le péché dans le monde, mais que le Seigneur, élevé sur la croix, a expié le péché.
            Genèse 3 : 15 introduit, tout de suite après le péché, la prophétie de la naissance de Christ, « la semence de la femme ». Effectivement, le Seigneur est « né de femme, né sous la Loi », au milieu du peuple d’Israël. Satan cherchera, à plusieurs reprises, à détruire la lignée ascendante du Seigneur : Athalie, par exemple fait tuer toute la semence royale de la maison de Juda (2 Chr. 10). Un seul, Joas, échappe et devient roi (23 : 11). Prophétiquement, Apocalypse 12 montre, dans une vision, le dragon cherchant à dévorer l’enfant mâle, qui devait naître de la femme enceinte. Lorsque naquit le Seigneur, Hérode, roi usurpateur en Israël, chercha à Le tuer en mettant à mort tous les petits enfants mâles de Bethléem.
            De toutes manières, Satan se sert toujours de la chair. « La chair convoite contre l’Esprit, et l’Esprit contre la chair » (Gal. 5 : 17), mais Dieu aura toujours le dernier mot.
            A plusieurs reprises, Dieu a produit « un réveil » au milieu du peuple : des princes ont creusé « des puits avec leurs bâtons », mais l’ennemi s’ingénie toujours à les boucher, afin qu’on ne puisse plus s’y abreuver ! Cependant, malgré les révoltes du peuple, Dieu agrée les intercessions répétées de Moïse en faveur d’Israël rebelle.

 

Un peuple accablé et fatigué

            1 Samuel 14 : 23-24 nous montre le peuple « accablé », « fatigué » - « très fatigué » même (v. 28, 31). Saul, le premier roi d’Israël, un roi « selon la chair », avait contraint le peuple, durant le combat contre les Philistins, à ne prendre ni nourriture ni breuvage. Les ordonnances charnelles et légales ne peuvent que fatiguer le peuple de Dieu, elles ne peuvent pas le rafraîchir et produisent plutôt du mal ; aussi voit-on ensuite le peuple se jeter sur le bétail et le manger « avec le sang » ! Gardons-nous de tout légalisme, et soyons plutôt soumis de cœur à la Parole de Dieu !

 

Un peuple nourri et abreuvé

            En contraste, on retrouve plus tard le peuple fatigué, ayant faim et soif dans le désert, mais nourri et abreuvé, sous la conduite de David, le roi selon le cœur de Dieu (2 Sam. 17 : 27-29). Le verset 27 nous montre des « serviteurs » empressés à apporter tout le nécessaire - même des lits - afin que le peuple ne manque de rien. Les jeunes croyants parmi nous peuvent être un encouragement pour les frères plus âgés, ne serait-ce que par leur présence habituelle aux réunions ; le Seigneur peut multiplier « le peu » que nous apportons, pour la bénédiction de tous. N’a-t-il pas multiplié les cinq pains et les deux poissons d’un jeune garçon pour rassasier des foules (Jean 6 : 11-12) ? Et il y en a eu de reste ! Si nous nous sommes tenus aux pieds du Seigneur, n’aurons-nous pas quelques « restes » à apporter à l’assemblée ? Nous avons besoin les uns des autres : Dieu l’a voulu ainsi ; et un frère doué n’a pas tous les dons à lui seul ; ce qu’il lui faut toujours, c’est son frère. Nous avons besoin de rafraîchissement, et un jeune frère conduit par le Seigneur peut l’apporter.
 
 
Un peuple dispersé

            On trouve encore, dans le livre d’Esther, un peuple découragé et fatigué, « dispersé » (Est. 3 : 8). Ses lois étaient différentes de celles des royaumes au milieu desquels il était répandu. Quant à nous, espérons que malgré nos « dispersions coupables », nous soyons encore reconnus comme étant différents des gens du monde (1 Pier. 4 : 4).
            Pourquoi cette triste dispersion du peuple de Dieu ? Le deuxième livre des Chroniques nous le révèle :
                        - le peuple méprisait la Parole de Dieu.
                        - il avait introduit de la souillure dans le temple.
                        - il n’y avait pas un réel jugement du cœur, il s’était endurci.
                        - il vivait dans la mondanité et se liait aux nations environnantes
                        - enfin, il n’avait pas de « pasteur » pour le conduire dans un chemin selon Dieu.

            Toutes ces raisons avaient amené la dispersion du peuple. Prenons garde, nous-mêmes, à ne pas ressembler à des « brebis qui n’ont pas de berger » (Matt. 9 : 36).
            Mais Dieu aime trop son peuple pour l’abandonner dans ces temps sombres où on ne trouve même plus mention de la prière ni même du nom de Dieu. Mardochée - figure de Christ - servira à la délivrance du peuple : il sera grand, en « cherchant le bien de son peuple et parlant pour la paix de toute sa race » (Est. 10 : 3). N’oublions pas dans notre service l’équilibre indispensable entre la justice et la vérité.

 
 
Un peuple mélangé

            Ce peuple, que nous avons vu découragé, fatigué et dispersé, on le retrouve en Néh. 13 : 1-3, « mélangé ». Cependant, dans sa grâce, Dieu va susciter un homme qui sera en bénédiction au peuple : Néhémie, dans son amour pour Dieu et pour son peuple, va séparer « Israël de tout le peuple mélangé ».
            Dès le début de la création, Dieu a séparé la lumière des ténèbres ; mais l’Ennemi veut toujours mélanger ce que Dieu sépare, et séparer ce que Dieu unit !

 

Un peuple affligé et abaissé

            Enfin, au milieu de ce peuple découragé, fatigué, dispersé et mélangé, Dieu laissera un résidu « affligé et abaissé » (Soph. 3 : 12-13). Dieu voulait se révéler à son peuple, mais il n’écoutait pas ; il ne Le recevait pas, ne s’approchait pas de Lui, car il était rempli d’orgueil. Mais, dans ce temps si difficile, Dieu tirera malgré tout, un résidu fidèle qu’il bénira !
            La chrétienté s’en va vers l’apostasie. Cependant, Dieu se suscite à Lui-même un « résidu » de croyants qui reconnaît le Seigneur. En faisons-nous vraiment partie ? Sans doute, ce résidu traverse des souffrances et ses peines sont multipliées ; cependant, dès ici-bas, ceux qui en font partie, goûtent quelque peu aux joies célestes et au repos de l’amour, dans le Seigneur Jésus.
            En ce qui concerne Israël, Dieu a les yeux sur son peuple qu’Il aime, et Il rétablira ses captifs. Pour nous, s’il y a de l’opprobre à traverser et des lamentations, nous devons nous confier dans le Seigneur. Dans nos réunions, Dieu qui chérit les siens veut les nourrir : nous recevons cette vérité par la foi. Aurons-nous été utiles à l’assemblée, comme Moïse qui a choisi l’opprobre et a conduit le peuple de Dieu ? Ou comme Jéhoïada qui a fait du bien à Israël ? Aurons-nous été en bénédiction à l’assemblée ou au contraire une entrave au milieu d’elle ? Nous sommes-nous humiliés ? Avons-nous laissé Dieu sonder nos cœurs ? Ou les avons-nous laissé s’endurcir ? Jeunes croyants, vous êtes chers au cœur des frères plus âgés ! Souvenez-vous de Jean le baptiseur qui avait préparé au Seigneur, un peuple « bien disposé » Et comprenez qu’ils désirent vous entourer des mêmes soins.

          

             Dieu n’abandonnera jamais son peuple, à cause de son grand Nom. Au chapitre 21 de l’Apocalypse, nous lisons : « Voici, l’habitation de Dieu est avec les hommes, et il habitera avec eux ; ils seront son peuple, et Dieu lui-même sera avec eux, leur Dieu » (v. 3). Quel avenir brillant pour les saints lorsque le monde aura passé pour faire place à un état immuable où tout sera fait nouveau par Dieu lui-même ! Ce sera l’état éternel ; la justice habitera les nouveaux cieux et la nouvelle terre. Plus de souffrances alors : Dieu « essuiera toute larme de leurs yeux, et la mort ne sera plus : il n’y aura plus ni deuil, ni cri, ni peine, car les premières choses sont passées » (v. 4). Ce sera la sainte cité, la nouvelle Jérusalem, c’est-à-dire l’assemblée, « préparée comme une épouse ornée pour son mari » (v. 2). Dès maintenant, elle est l’habitation de Dieu par son Esprit ; cette vérité aura été réalisée bien imparfaitement sur la terre, mais alors, d’une manière spéciale, elle sera l’habitation de Dieu dans son caractère entièrement céleste. Près de Jésus, reflétant Sa gloire, elle chantera sa victoire durant toute l’éternité.
 
                        Pour t’exalter, ô Fils du Père,
                        L’hymne des cieux et de la terre

                        Montera dans le sanctuaire

                        A toujours, à toujours.

                        Et l’Eglise, à son Chef semblable,
                        Témoin de ta gloire admirable,
                        Chantera ta grâce adorable
                        A toujours, à toujours.

 

                                                         A.M - D’après des notes prises lors d’une méditation