bible-notes.org

Imprimer ou partager la page :

SAISIR  CE  QUI  EST  VRAIMENT  LA  VIE

 L’exhortation de Paul à Timothée
 L’exemple de l’apôtre Paul 
 La contemplation de Christ
 Une vie « pour la volonté de Dieu »
 L’attachement à la Parole de Dieu
 La ressource de la prière
 Un service fidèle pour Christ
 La nécessité de la formation aux pieds du Seigneur
 Des obstacles et des pièges à éviter


            Avons-nous « saisi ce qui est vraiment la vie » ? (1 Tim. 6 : 19). Seul un croyant, réellement en communion avec Dieu et vivant dans sa dépendance, peut répondre de façon affirmative. Sa marche journalière doit d’ailleurs en être la confirmation devant tous. Est-ce notre cas, chers lecteurs ?


L’exhortation de Paul à Timothée

            Timothée était exhorté par l’apôtre Paul à saisir la vie éternelle pour laquelle il avait été appelé (1 Tim. 6 : 12). Certes, Timothée possédait déjà la vie éternelle. Le Fils de Dieu est venu sur la terre pour la manifester et Il la communique à tous ceux qui croient en Lui (Jean 3 : 36 ; 17 : 3 ; 1 Jean 5 : 13). Tout enfant de Dieu a donc dès maintenant la vie éternelle ; Dieu la lui a donnée, « et cette vie est dans son Fils » (1 Jean 5 : 11). Lui-même est la vie, une vie « en abondance » donnée sans parcimonie par Jésus à ses chères brebis (Jean 10 : 10).
            En s’adressant ainsi à Timothée, Paul l’engage à goûter cette vie dans sa plénitude glorieuse. Il a devant lui l’accomplissement de la vie éternelle dans le ciel. Il dit aux Romains : « affranchis du péché et devenus esclaves de Dieu, vous avez… pour aboutissement la vie éternelle » (6 : 22). A la différence de l’apôtre Jean qui considère la vie éternelle comme notre possession présente, Paul la place plutôt devant nous comme un but à saisir résolument par la foi. Elle nous fait entrer dans l’intelligence et la jouissance des pensées de Dieu et de ses sentiments.
            Depuis notre conversion, notre entourage constate-t-il que Dieu est devenu notre raison de vivre ? Pouvons-nous vraiment reprendre à notre compte la parole de l’apôtre : « Car pour moi, vivre, c’est Christ » (Phil. 1 : 21) ? Chacun constatera alors un changement complet dans notre orientation et nos objectifs de vie.

                      Goûtons, en la présence
                      Du souverain Berger,
                      La vie en abondance
                      Qu’il nous fait partager ;
                      Et dans sa dépendance,
                      Marchant en liberté,
                      Gardons la jouissance    
                      De son intimité.



L’exemple de l’apôtre Paul

            Comme Paul, appartenir entièrement à Christ c’est abandonner des choses auxquelles nous avons été peut-être très attachés avant notre conversion. Dans le passé, l’apôtre les considérait comme un gain ; désormais, il les regarde, à cause du Christ, comme une perte. Depuis qu’il s’en est séparé sans regret, son appréciation n’a pas changé. Aussi les estime-t-il toujours comme des ordures (Phil. 3 : 7-8). Il nous faut être gardés d’oublier la purification de nos péchés d’autrefois (2 Pier. 1 : 9).
            Pour nous faire acquérir ce qu’Il juge utile à notre croissance spirituelle, Dieu peut nous ôter tout ce qui autrefois avait du prix à nos yeux et nous paraissait inoffensif. Après ce retrait, peut-être nous sentons-nous frustrés ; nous n’avons pas saisi la pensée divine et nous pouvons même nous laisser aller à de l’irritation. N’oublions pourtant jamais que la volonté de Dieu est « bonne, agréable et parfaite » (Rom. 12 : 2). Il se propose de nous faire grandir dans la connaissance de sa volonté.

                      Dieu permet la détresse afin de nous bénir ;
                      Jamais sa main ne blesse pour nous faire souffrir.
                      Le sarment qu’Il émonde c’est celui qu'Il chérit,
                      Afin que dans ce monde il porte plus de fruit
.


La contemplation de Christ

            L’Homme Christ Jésus est notre parfait « modèle ». Il a dit, pendant les jours de sa chair : « Je te loue, ô Père, Seigneur du ciel et de la terre… car c’est ce que tu as trouvé bon devant toi » (Matt. 11 : 25). La lecture des quatre évangiles nous aidera à suivre de plus près son exemple ; toute la Parole doit d’ailleurs devenir notre livre de chevet. Quelle joie éprouverons-nous en découvrant, presque à chaque page du saint Livre, Celui que nous aimons !  
            L’Esprit, pensant avant tout à Christ, conduit David à déclarer : « N’ai-je pas soumis et fait taire mon âme, comme un enfant sevré auprès de sa mère ? » (Ps. 131 : 2). Toute la vie de Jésus manifeste son dépouillement volontaire. « Le Seigneur et le Maître » (Jean 13 : 13) se soumet Lui-même constamment, en toute humilité, à la volonté de son Père. Chaque enfant de Dieu qui suit les traces du Seigneur est animé du désir de se soumettre à sa volonté et de vivre pour Lui. « L’amour du Christ nous étreint, en ce que nous avons discerné ceci, que si un est mort pour tous, tous donc sont morts, et qu’il est mort pour tous afin que ceux qui vivent ne vivent plus pour eux-mêmes, mais pour celui qui pour eux est mort et a été ressuscité » (2 Cor. 5 : 14-15).


Une vie « pour la volonté de Dieu »

            Si un croyant a appris l’humilité, il n’est plus occupé de lui-même. Son âme est apaisée ; il est confiant, soumis, libéré de ses entraves. Il devient disponible pour servir. Il considère comme un privilège de ne pas vivre « le reste de la vie terrestre pour des convoitises d’hommes, mais pour la volonté de Dieu » (1 Pier. 4 : 2). Nous avons tous vécu de cette manière, « accomplissant les volontés de la chair et des pensées » (Eph. 2 : 3), quand nous étions loin de Christ.
            Dieu forme maintenant chez le chrétien des aspirations nouvelles. Il le rend capable non seulement de discerner la volonté divine, mais de s’y soumettre avec joie. Chacun des lecteurs est-il disposé à s’assujettir à Lui sans réserve, et à Lui consacrer le reste de sa vie ?
Chaque jour des fondrières et des pièges dangereux sont placés sur le chemin par l’Ennemi. Pour échapper à de tels dangers qui se reproduisent inlassablement, il faut « rejeter tout fardeau et le péché qui nous enveloppe si facilement » (Héb. 12 : 1). Il convient aussi de revêtir l’armure complète de Dieu et de ne plus la quitter, ni jour ni nuit (Eph. 6 : 10-18 ; Néh. 4 : 23). La  victoire de la foi est à ce prix : « Nous sommes plus que vainqueurs par celui qui nous a aimés » (Rom. 8 : 37).


L’attachement à la Parole de Dieu

            Jésus nous dit : « Sondez les Ecritures… ce sont elles qui rendent témoignage de moi » (Jean 5 : 39). L’apôtre Paul exhortait aussi Timothée à s’attacher à la lecture de la Parole de Dieu (1 Tim. 4 : 13). En écrivant aux Colossiens, il souhaitait que la parole du Christ habite en eux richement (3 : 16).
            Choisissons également délibérément, comme Marie, « la bonne part ». Restons aux pieds du Seigneur, de préférence dès les premières heures du jour (Es. 50 : 4). Ecoutons-Le  attentivement ! Il s’adresse à notre âme par sa Parole. Son intention est de nous diriger d’une main sûre (Ps. 32 : 8).
            Son Esprit habite en nous (Rom. 8 : 11). Il nous fera discerner sa volonté, par le moyen des Ecritures. Nous recevrons ainsi de l’instruction, des consolations, et même la répréhension si souvent nécessaire. « Toute Ecriture est inspirée de Dieu, et utile pour enseigner, pour convaincre, pour corriger, pour instruire dans la justice, afin que l’homme de Dieu soit accompli et parfaitement préparé pour toute bonne œuvre » (2 Tim. 3 : 16-17).

                      Que sa Parole habite en moi, source, abri, soutien de ma foi,
                      Arme puissante pour combattre, appui du cœur près de s’abattre !
                      Ah ! que toujours je sois vainqueur par la Parole du Seigneur !


La ressource de la prière

            Usons abondamment de la prière, une autre merveilleuse ressource ; elle est toujours à la disposition de chaque enfant de Dieu. Il peut s’adresser librement à son Dieu, sur un principe de liberté filiale. Il nous écoute, quels que soient l’heure, le lieu, les circonstances.  Faisons-Lui part sans cesse, librement, de nos soucis, de nos joies, de nos difficultés - ou de ces questions que nous nous posons et qui sont, à nos yeux, si difficiles.
            Commençons par présenter à Dieu des requêtes touchant ses intérêts et sa gloire, et n’oublions pas les actions de grâce (Matt. 6 : 27 ; Jean 6 : 11, 23 ; 11 : 41-42). Elles doivent être offertes sans cesse à Dieu (Héb. 13 : 15).
            Jamais une vie sur la terre n’aura été autant « baignée » de prières que celle de Jésus ! Il aimait passer la nuit à prier (Luc 6 : 12). Il se levait aussi souvent « longtemps avant le jour » pour s’y adonner (Marc 1 : 35 ; Ps. 109 : 4). Il priait sans chercher à être vu, comme tant d’hommes le font (Matt. 6 : 5-6). Un lieu désert, à l’écart, Lui convenait tout à fait pour prier son Père, son Dieu (Marc 1 : 35). Et lorsqu’Il a été « dans l’angoisse du combat », à Gethsémané, Il a prié « plus instamment » (Luc 22 : 44). Sa mort expiatoire était proche et Il savait qu’Il allait être séparé de Dieu, que sa prière ne passerait plus. Quelle douleur pour son âme sainte !
            Chez l’Homme parfait, la prière était la merveilleuse expression de sa dépendance. Pour ses rachetés, vaquer à la prière est indispensable du fait de leur faiblesse. Prions sans cesse. Nous recevrons à genoux la force de Lui ressembler et de Le servir (1 Thes. 5 : 17).

                      C’est du Père des lumières que descend tout don parfait ;
                      Il répond à mes prières, à bénir Il se complaît.

                      Oui, ta grâce m’éclaire, Tu reçois ma prière,
                      Ton regard est sur moi, et Tu soutiens ma foi.


Un service fidèle pour Christ

            Si nous appartenons à Christ, notre attitude sera semblable à celle du serviteur fidèle d’Abraham ; sa prière, offerte avec foi, a été suivie d’un remarquable exaucement (Gen. 24 : 12-15). Nous sommes, nous aussi, « en chemin », des ambassadeurs pour Christ en pays étranger. Demandons-Lui avec foi de nous accorder de faire d’heureuses rencontres - celles qui serviront les intérêts du Seigneur et de nos frères.
            Sa Parole recommande : « Quant à l’activité, pas paresseux ; fervents en esprit ; servez le Seigneur ; réjouissez-vous dans l’espérance ; soyez patients dans la tribulation, persévérants dans la prière ; subvenez aux besoins des saints ; appliquez-vous à l’hospitalité » (Rom. 12 : 11). Ces exhortations sont à méditer et leur lecture doit être suivie d’une mise en pratique. Toutes nos journées appartiennent au Seigneur.
            L’autorité de la Parole doit nous conduire à « marcher d’une manière digne du Seigneur afin de lui plaire à tous égards » (Col. 1 : 10) ; elle aura son effet sur les différents aspects de notre vie : au travail, dans la famille ou dans l’assemblée. Cependant le Seigneur doit parfois nous avertir avec amour, comme Il a dû le faire à l’égard de sa servante aimée, Marthe : « Tu t’inquiètes et tu te tourmentes de beaucoup de choses ; mais il n’est besoin que d’une seule, et Marie a choisi la bonne part, qui ne lui sera pas ôtée » (Luc 10 : 40-42). Sinon nous sommes en danger de nous laisser « distraire » de la contemplation du Seigneur par notre activité. Un service « agité », trop intense, peut avoir cette conséquence-là.


La nécessité de la formation aux pieds du Seigneur

            Le service fait partie intégrante de la vie du chrétien. Nous avons tous reçu un service de la part du Seigneur. Comme à Archippe, il peut nous être rappelé que nous devons prendre garde à l'accomplir (Col. 4 : 17), ayant en vue la gloire de Dieu (1 Pier. 4 : 11c). Mais nous ne devons pas oublier que nous ne pouvons pas compter sur notre amour, notre zèle et nos propres forces ; nous devons être instruits par Dieu, puis appelés (Ex. 31 : 1). Le serviteur utile est celui que le Seigneur a formé pendant le temps nécessaire et qui demeure dans sa dépendance.
            Si l’on a beaucoup de voilure, il faut avoir aussi beaucoup de lest. Une grande activité dans un service que Dieu nous a confié doit être nécessairement suivie de moments de repos, de méditation. « Vous-mêmes, venez à l’écart dans un lieu désert et reposez-vous un peu », a dit Jésus à ses disciples, après un temps de service très astreignant (Marc 6 : 31). Ils n’avaient pas toujours le temps de manger (Marc 3 : 20 ; 6 : 31) ! Le Seigneur n’avait même pas un lieu pour reposer sa tête (Matt. 8 : 20). Le zèle pour la maison de Dieu Le dévorait et Il se dépensait sans compter (Ps. 69 : 9). Cependant Il cherchait toujours le bien-être spirituel de ses bien-aimés. Il nous engage, connaissant notre faiblesse, à nous ménager des moments de repos et de prière. Nous entretenons si facilement des soucis au sujet de notre « lendemain » avec toutes ses incertitudes ; c’est oublier notre incapacité d’ajouter « une coudée » à notre taille (Matt. 6 : 25, 27, 34) ! Nous n’avons qu’une faible idée de tout ce que nous perdons par notre manque de confiance en Dieu. Il veut prendre soin de toute notre vie.


Des obstacles et des pièges à éviter

            Le Seigneur met « les siens » en garde contre de nombreux pièges subtils, tels que les « petits renards » dans la vigne (Cant. 2 : 15). Ils nous paraissent peut-être assez plaisants ; or ils peuvent finalement causer de grands dommages ! « Prenez garde à vous-mêmes, de peur que vos cœurs soient appesantis par la gourmandise, l’ivrognerie et par les soucis de la vie » (Luc 21 : 34). Nombreux sont ceux qui, au sein même du peuple de Dieu, cherchent à jouir d’un certain confort, à améliorer leur « qualité de vie ». On s’adonne également à toutes sortes de « loisirs » qui plaisent à la chair. On peut être ainsi peu à peu entraîné par « les vains bonheurs de ce monde infidèle ». A force de « jouer » avec des choses nuisibles, qui laissent des traces durables dans notre âme, on peut « faire naufrage » quant à la foi (1 Tim. 1 : 19). Une grande partie du temps précieux accordé par le Seigneur pour Lui rendre témoignage au milieu de ce monde a été finalement gaspillée. Veillons sur notre état de sainteté pratique (Jean 17 : 15-19).
            Si nous avons tendance à nous endormir (Prov. 6 : 10), l'ennemi en profitera pour commettre des ravages (Mat. 13 : 25-28). Mais notre Dieu ne dort pas et garde les siens (Ps. 121 : 4-8). Sachons toujours regarder à Lui, afin d’être trouvés veillant et priant lorsque le Seigneur viendra.
            Si nous réalisons que nous sommes en train de partir à la dérive - de « glisser loin » (Héb. 2 : 1) -, il faut nous hâter de le reconnaître sans réserve devant Dieu et Le supplier d’étendre sa main vers ces sables mouvants où nous nous enlisons. Lui seul peut nous tirer « des grandes eaux » (Ps. 18 : 16-17).
            Fixons les yeux sur Jésus, « le chef de la foi et celui qui l’accomplit pleinement » (Héb. 12 : 2). Rejetons-nous entièrement sur Lui : Il prendra soin de nous.


            « Le temps est court  - ou difficile (1 Cor. 7 : 29). Le Seigneur nous exhorte à travailler tant qu’il fait jour ; « la nuit vient, où personne ne peut travailler » (Jean 9 : 4). Il nous a donné durant sa vie ici-bas un merveilleux exemple : « Mon Père travaille jusqu’à maintenant, et moi aussi je travaille » (Jean 5 : 17). Ecoutons ses propres paroles : « Travaillez,  non pour la nourriture qui périt, mais pour la nourriture qui demeure jusque dans la vie éternelle, celle que le Fils de l’homme vous donnera » (Jean 6 : 27).
            Chrétiens, c’est déjà « la dernière heure » (1 Jean 2 : 18). Dieu dit à chacun : « Mon enfant, va aujourd’hui travailler dans ma vigne » (Matt. 21 : 28). Quelle réponse Lui donnons-nous ?
.
                                                                              Ph. L             Le 26. 01. 12