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ET SI C'ETAIT VRAI... (3)

 Prophéties sur les souffrances et la mort du Rédempteur
 Le sacrifice pour le délit et ses résultats
 Derniers événements et résurrection



Prophéties sur les souffrances et la mort du Rédempteur

            L'Ancien Testament ne renferme pas deux ou trois prophéties seulement qui traitent des souffrances et de la mort du Messie et du Libérateur promis ; il en contient un très grand nombre. Et parfois, d'extraordinaires détails précisent même l'événement dont il est question.
            Plusieurs de ces prophéties proviennent du roi David, qui les a écrites à la première personne (« je »), mais il est impossible qu'elles l'aient concerné lui-même : il n'a pas été mis à mort, mais il est décédé paisiblement à l'âge d'environ 70 ans. Ses psaumes messianiques, dont la plupart sont composés sous forme de cantiques, concernent les souffrances d'un de ses descendants, le vrai Messie ou Christ, l'Envoyé de Dieu.
            A part David, nous trouvons plusieurs autres prophètes qui ont aussi parlé des souffrances du Christ et des faits qui ont entouré sa mort. Considérons certaines de ces prophéties et voyons comment elles se sont réalisées dans le Nouveau Testament.


                        Prophétie de Zacharie

            En 480 avant Jésus Christ,  Zacharie a écrit une parole de Dieu qui devait s'accomplir dans le futur (13 : 7) : « Epée, réveille-toi contre mon berger, contre l'homme qui est mon compagnon, dit l'Eternel des armées ».
            Cet ordre donné de la part de Dieu nous semble incompréhensible : l'épée doit se tourner contre l'homme que Dieu reconnaît pourtant comme son compagnon, comme Celui avec lequel Il a une relation étroite, qui est son berger et qui paît son peuple selon ses pensées.
            D'après Esaïe 9 : 6-7 ; 53 : 4-10 ; Proverbes 8 : 22 et Michée 5 : 2, nous voyons que l'homme en question est à la fois le Messie promis et le Sauveur qui vient de Dieu, pour être, lui, frappé à la place d'autres personnes par l'épée du jugement de Dieu, afin d'expier leurs fautes et toutes leurs injustices.

                        Accomplissement

            En Jean 18 : 11, quand Pierre voulut défendre Jésus devant ceux qui étaient venus pour l'arrêter, Jésus lui dit : « La coupe que le Père m'a donnée, ne la boirai-je pas ? ». En Matthieu 27 : 45-46, nous lisons qu'en plein jour, des ténèbres ont recouvert tout le pays et que Jésus s'est écrié : « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné ? ».
            C'était là le moment où l'épée de Dieu, jugement terrible, a frappé Jésus à cause de nos fautes, de nos actes injustes accomplis contre Dieu, et de notre état de péché. Son exclamation : « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné ? » avait été prophétisé 1000 ans auparavant, dans le Psaume 22 : 1. Cette parole devait sortir de la bouche du Messie pendant son martyre. Elle s'est réalisée textuellement à la croix de Golgotha.
            Les deux citations suivantes résument cette circonstance : « Celui qui n'a pas connu le péché, il l'a fait péché pour nous, afin que nous devenions justice de Dieu en lui » (2 Cor. 5 : 21).
            « En ceci est l'amour : non en ce que nous, nous ayons aimé Dieu, mais en ce que lui nous aima et qu'il envoya son Fils pour être la propitiation pour nos péchés » (1 Jean 4 : 10).


                   Prophétie du Psaume 22

            « Car des chiens m'ont environné, une assemblée de méchants m'a entouré ; ils ont percé mes mains et mes pieds ; je compterais tous mes os. Ils me contemplent, ils me regardent ; ils partagent entre eux mes vêtements, et sur ma robe ils jettent le sort » (Ps. 22 : 16-18).
            C'est là une prophétie relatant un genre d'exécution particulièrement cruel, en usage alors chez les Romains : la crucifixion. N'est-il pas surprenant qu'au moment où cette prophétie a été émise, la méthode d'exécution de la crucifixion était encore inconnue ?

                        Accomplissement

            « Portant lui-même la croix, il sortit et alla au lieu dit le Crâne, appelé en hébreu Golgotha, où ils le crucifièrent, et avec lui deux autres, un de chaque côté, et Jésus au milieu » (Jean 19 : 17-18).
            « Les soldats, quand ils eurent crucifié Jésus, prirent ses vêtements et en firent quatre parts, une part pour chaque soldat. Ils prirent aussi la tunique. Or la tunique était sans couture, tissée tout d'une pièce depuis le haut. Ils dirent donc entre eux : Ne la déchirons pas, mais tirons au sort pour savoir à qui elle sera - afin que soit accomplie l’Ecriture : « Ils ont partagé entre eux mes vêtements, et sur ma robe ils ont jeté le sort. Les soldats donc firent ces choses » (Jean 19 : 23-24).
            Imaginons cette scène : Jésus Christ, le Saint d'Israël, qui avait fait tant de bien parmi son peuple, qui avait reconnu l'autorité de César, est condamné quand bien même Il est innocent ! Après Lui avoir fait subir un interrogatoire d'une nuit et L'avoir cruellement maltraité à plusieurs reprises, on force Jésus à porter seul la lourde croix, sous le regard de la foule venue assister au spectacle. En chemin, on contraint un homme, rentrant de son travail par les champs, à porter sa croix.
            A l'endroit de l'exécution, on offre à Jésus de prendre une boisson anesthésiante, mais Il la refuse. On place alors sur la croix Celui que Dieu avait envoyé comme Sauveur, on perce ses mains et ses pieds avec de gros clous de fer, exactement comme l'a annoncé le Psaume 22. Puis on dresse la croix. Deux malfaiteurs sont crucifiés en même temps que Lui et l'injurient ; les moqueries fusent autour de Lui. Soudain, provenant de la croix du milieu, monte une prière presque inconcevable : « Père, pardonne-leur, car ils ne savent pas ce qu'ils font » (Luc 23 : 34).
            Cependant, les railleries continuent, et les chefs religieux expriment, à leur insu, les paroles prophétiques du Psaume 22, et d'autres encore. Quant aux soldats romains, ils se partagent les vêtements du Nazaréen et jettent le sort sur la tunique, accomplissant littéralement la prophétie.
            A ce moment-là, l'un des deux brigands crucifiés s'adresse à Jésus, qui dans une dignité sublime partage le même et horrible sort que lui, en lui disant : « Souviens-toi de moi, Seigneur, quand tu viendras dans ton royaume » (Luc 23 : 42). En présence de cet homme saint qu'il reconnaît comme le Messie d'Israël, il sent le poids de ses fautes et veut être débarrassé de tout le mal qu'il discerne dans sa vie. La réponse du Sauveur lui parvient, surprenante : « En vérité, je te dis : Aujourd'hui tu seras avec moi dans le paradis » (v. 43).
            Trois heures, déjà, que dure cette torture. Voici que partout se répand une épaisse obscurité, en plein milieu du jour. Ces ténèbres se prolongent trois interminables heures, tandis qu'un cri déchirant s'élève : « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné ? » (Matt. 27 : 46). Un de ceux qui se trouvaient là apporte alors sur un roseau une éponge remplie de vinaigre et la présente à l'homme crucifié au milieu. On entend Jésus prononcer ces mots : « C'est accompli » et quelques instants plus tard Il crie d'une forte voix : « Père ! entre tes mains je remets mon esprit » (Jean 19 : 30). Jésus baisse la tête. Il expire avant les deux autres qui étaient crucifiés avec Lui (Luc 23 : 46).
            Le centurion romain responsable des exécutions n'avait jamais vu mourir un prisonnier comme ce Jésus de Nazareth. « Véritablement celui-ci était Fils de Dieu », dit-il rempli de stupéfaction (Matt. 27 : 54). Jésus avait formellement établi qu'Il avait le pouvoir de laisser sa vie de lui-même, tel qu'il l'avait annoncé en Jean 10 : 18 et comme l'avait prédit la prophétie d'Esaïe 53 : 12b. Il allait bientôt montrer qu'Il avait aussi le pouvoir de la reprendre.
            Quelle précision admirable dans la manière dont se sont réalisées les prophéties à la croix de Golgotha ! Et notre étonnement se poursuit en considérant la suite des prophéties.




Le sacrifice pour le délit et ses résultats


                       Prophéties

            « Certainement, lui, a porté nos langueurs, et s'est chargé de nos douleurs ; et nous, nous l'avons estimé battu, frappé de Dieu, et affligé ; mais il a été blessé pour nos transgressions, il a été meurtri pour nos iniquités ; le châtiment de notre paix a été sur lui, et par ses meurtrissures nous sommes guéris » (Es. 53 : 4- 5).
            « Mais il plut à l'Eternel de le meurtrir ; il l'a soumis à la souffrance. S'il livre son âme en sacrifice pour le péché, il verra une semence ; il prolongera ses jours, et le plaisir de l'Eternel prospérera en sa main. Il verra du fruit du travail de son âme, et sera satisfait. Par sa connaissance mon serviteur juste enseignera la justice à plusieurs, et lui, il portera leurs iniquités » (Es. 53 : 10-11).
            « Je te donnerai aussi pour être une lumière des nations, pour être mon salut jusqu'au bout de la terre » (Es. 49 : 6).
    
            Ces versets évoquent les prophéties suivantes :

                        - Le Sauveur envoyé de Dieu portera comme substitut des croyants, dans des souffrances indicibles, le jugement divin prononcé contre toute faute et tout acte commis contre la volonté de Dieu par eux.
 
                        - Il expiera parfaitement leurs injustices, toute leur méchanceté, pour leur donner en retour  la paix avec Dieu et une bénédiction éternelle.

                        - Le Christ apportera la lumière et le salut à tous les peuples, sur toute la terre.

                        - Ce serviteur de Dieu, parfaitement juste, le Messie d'Israël, sera frappé de Dieu. Il sera le véritable sacrifice pour le délit et subira la mort.

                        - Mais il ressuscitera et pourra contempler dans une joie inaltérable le fruit de ses souffrances et de sa mort.

                        - Il sera exalté et glorifié, élevé très haut (Es. 52 : 13) et vivra éternellement. Il accomplira  sans entrave tous les plans de Dieu.


                        Accomplissement

            « Car aussi Christ a souffert pour vous, vous laissant un modèle, afin que vous suiviez ses traces, lui qui n'a pas commis de péché, et dans la bouche duquel il n'a pas été trouvé de fraude... ; qui lui-même a porté nos péchés en son corps sur le bois, afin qu'étant morts aux péchés, nous vivions pour la justice ; par la meurtrissure de qui vous avez été guéris » (1 Pier. 2 : 21-24).
            L'épître aux Hébreux (9 : 13-14), nous apprend de manière certaine que le sang du Christ, qui, par l'Esprit éternel, s'est offert lui-même à Dieu sans tache, purifie le croyant de ses œuvres mortes et le rend apte à servir le Dieu vivant. Et l'épître aux Galates (3 : 13) déclare à notre émerveillement que Christ a racheté les croyants de la malédiction de la Loi, étant  devenu malédiction pour eux, afin qu'ils puissent recevoir les bénédictions divines promises.

            Cette révélation nous amène à une expression centrale de la Bible :

                        « Car Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse pas, mais qu'il ait la vie éternelle » (Jean 3 : 16).

            Dans l'épître qu'il écrit aux Romains (4 : 23 à 5 : 2), Paul proclame que Jésus Christ est mort pour les transgressions des croyants et que sa résurrection les a justifiés devant Dieu, et leur a apporté la paix avec Dieu et la joie dans l'espérance de la gloire.
            Quelle profondeur, quelle élévation dans ces versets du Nouveau Testament ! Jésus Christ s'est livré pour nous comme le vrai sacrifice pour le délit, à la croix. Là, chargé de nos péchés, Il a subi le jugement divin à notre place. Même Dieu l'a « fait péché », afin que ceux qui croient en Lui deviennent justice de Dieu en Christ (2 Cor. 5 : 21). Le péché comme source du mal, ainsi que toutes nos mauvaises actions, ont trouvé leur jugement à la croix. Jésus Christ a subi la mort comme salaire du péché (Rom. 6 : 23). Mais par sa résurrection et son élévation au ciel, nous avons été justifiés. Quiconque croit en Lui est maintenant justifié ; il est purifié et rendu juste sur la base de l'œuvre expiatoire de la croix.



Derniers événements et résurrection

            Le Psaume 16 mentionne la résurrection du Messie : « Car tu n'abandonneras pas mon âme au shéol, tu ne permettras pas que ton saint voie la corruption » (v. 10).
            Comme nous l'avons vu, Jésus Christ est apparu après sa résurrection à un grand nombre de personnes qui croyaient en Lui. Il s'est un jour manifesté à plus de 500 personnes à la fois, dont la plupart vivaient encore quand cet événement a été décrit dans l'épître adressée aux Corinthiens (1 Cor. 15 : 6).
            Le livre des Actes aussi montre les apôtres rendre avec puissance témoignage de la résurrection de Jésus Christ. Paul, persécuteur et ennemi des chrétiens, rencontre Jésus Christ un jour en chemin : il entend, venant du ciel, une voix lui parler, il est ébloui par la gloire de Christ et reste aveugle pendant trois jours (Act. 9 : 3-9 ; 26 : 12-15).
            Mais là ne s'arrête pas ce récit admirable : il nous montre la place, la gloire et le pouvoir que possède maintenant cet homme sorti d'auprès de Dieu, Celui qui l'a glorifié en tout et a parfaitement accompli toute sa volonté. Fils de Dieu, Il est devenu homme : cela dépasse absolument notre imagination. Désormais, Il occupe la position la plus élevée, et régnera un jour sur tout l'univers, sur toute la création (voir Eph. 1 : 19-21).
            Les prophéties d'Esaïe 53 citées ci-dessus se sont réalisées à la lettre en Jésus Christ. Voyons maintenant les autres prophéties d'Esaïe 53.


                        Prophéties

            « Il est ôté de l'angoisse et du jugement ; et sa génération, qui la racontera ? Car il a été retranché de la terre des vivants ; à cause de la transgression de mon peuple, lui, a été frappé. Et on lui donna son sépulcre avec les méchants ; mais il a été avec le riche dans sa mort, parce qu'il n'avait fait aucune violence, et qu'il n'y avait pas de fraude dans sa bouche » (Es. 53 : 8-9).
            « C'est pourquoi je lui assignerai une part avec les grands, et il partagera le butin avec les forts, parce qu'il aura livré son âme à la mort, et qu'il aura été compté parmi les transgresseurs, et qu'il a porté le péché de plusieurs, et qu'il a intercédé pour les transgresseurs » (Es. 53 : 12).

                        - Le Messie mourant sur la croix sera le seul et unique sacrifice qui répondra pleinement aux exigences de Dieu. Bien qu'étant Lui-même sans péché, Il prendra la place des transgresseurs en portant le péché de plusieurs. Et Il intercédera pour ceux qui sont coupables devant Dieu.

                        - Mais Lui devait mourir avec les impies et être enseveli, et on Lui donnerait la dernière place sur la terre ! Mais Dieu veillerait à ce qu'un riche Lui offre son tombeau, car Il  n'avait jamais fait ni dit quoi que ce soit d'injuste. En récompense de son dévouement total, Dieu Lui donnerait la place d'honneur la plus élevée, et même les personnages les plus puissants Lui seront assujettis.

            Si Jésus Christ est réellement le Messie, toutes ces conditions auront dû aussi trouver leur accomplissement lors de son supplice.
            Et en effet, ces prédictions du prophète Esaïe se sont intégralement accomplies en Jésus Christ. Il faut assurément une force surnaturelle pour rester muet alors qu'Il était accusé, à tort et injustement, d'un grand nombre de délits. Mais ce n'est que par la puissance de Dieu et l'amour divin qu'Il peut, dans des souffrances indicibles, penser au bien d'autrui (Jean 19 : 25-27) et pardonner à ceux qui Le torturent. On verra plus tard que c'est aussi un trait caractéristique de ses disciples.

                        Accomplissement

            Jean 1 : 29 : « Le lendemain, il (Jean le Baptiseur) voit Jésus venant à lui, et il dit : Voilà l'agneau de Dieu qui ôte le péché du monde ! ».
            Luc 23 : 33-34 : « Quand ils furent venus au lieu appelé Crâne, ils le crucifièrent là, ainsi que les malfaiteurs, l'un à sa droite, l'autre à sa gauche. Jésus dit : Père, pardonne-leur, car ils ne savent pas ce qu'ils font. Puis, ayant fait le partage de ses vêtements, ils tirèrent au sort ».
            Matthieu 27 : 57-60 : « Le soir venu, il arriva un homme riche d'Arimathée, nommé Joseph, qui lui-même aussi était devenu disciple de Jésus. Il se rendit auprès de Pilate et demanda le corps de Jésus ; alors Pilate donna l'ordre de le lui remettre. Joseph prit le corps, l'enveloppa d'un linceul net et le mit dans son tombeau neuf qu'il avait taillé dans le roc ; puis il roula une grande pierre contre la porte du tombeau et s'en alla ».
            Jésus Christ n'aurait pas pu coordonner Lui-même les événements de telle sorte qu’Il soit crucifié entre deux malfaiteurs, comme s'Il était aussi criminel qu'eux ; les circonstances se sont déroulées comme l'ont décidé les juges et les officiers, qui ne se rendaient pas du tout compte qu'ils étaient en train d'accomplir des prophéties de l'Ancien Testament.
            Comme Esaïe l'avait prédit, Jésus n'a pas été enseveli avec les malfaiteurs. Au tribunal du sanhédrin, Joseph d'Arimathée, riche conseiller, n'avait pas donné son consentement à la décision de Le faire exécuter, car il était disciple de Jésus mais en secret. Il avait à cœur maintenant de Lui procurer un ensevelissement digne. Il se met donc à réaliser courageusement le plan qu'il a élaboré : il ne craint pas de demander le corps de Jésus. L'inattendu se produit alors, comme si les événements étaient dirigés par une main invisible : Pilate lui accorde sans hésitation le corps de Jésus et lui permet de L'ensevelir lui-même.
            Le soir est venu, et Joseph d'Arimathée descend avec soin le corps de Jésus de la croix pour le mettre dans le tombeau qu'il avait préparé dans un jardin situé à proximité. Un autre homme paraît alors sur la scène pour l'aider à ensevelir Jésus : c'est Nicodème, un chef des pharisiens, un docteur d'Israël, celui qui était venu de nuit vers Jésus Christ pour obtenir des réponses à ses questions. C'est lui aussi qui avait mis en garde les souverains sacrificateurs contre l'illégalité des intentions qu'ils nourrissaient contre l'homme de Nazareth envoyé de Dieu (Jean 7 : 51).
            Quelle rencontre solennelle entre ces deux hommes ! Du vivant de Jésus, ils n'avaient pas osé prendre ouvertement parti pour Lui. Maintenant, toute crainte semblait disparue et chacun d'eux apporte à ces funérailles une offrande recherchée : Joseph un linceul de fin lin précieux, et Nicodème cent livres d'un baume de haute qualité. Un silence solennel les entoure tous deux alors qu'ils enveloppent le corps de Jésus dans le linceul, l'embaument et le mettent dans le sépulcre.
            Quelles pensées, quels sentiments devaient animer ces deux hommes ! Quand le Messie allait-il réapparaître ? Et que se passerait-il alors ? Enfin, Joseph roule une grande pierre devant le sépulcre, les deux hommes se séparent et rentrent chez eux.
            L'entrée du sépulcre est scellée, des gardes officiels ont été placés pour la surveiller. Mais le troisième jour après la crucifixion, la pierre est déplacée et le sépulcre est vide ; cette nouvelle étonne même les disciples, qui n'y ajoutent foi que lorsqu'ils l'ont vu de leurs propres yeux (Luc 24 : 1-12).

            Le tombeau vide et l'apparition du Sauveur ressuscité sont uniques dans l'histoire de l'humanité.

            Si cet événement n'avait pas eu lieu, le groupe des disciples du Nazaréen se serait rapidement dissous. On n'aurait jamais parlé de christianisme et de chrétienté ni de la foi en Jésus Christ, cette foi qui libère l'homme et le rend heureux pour toujours.


                                                             Léon Taschi

A suivre