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Le chrétien dans l'adversité
 

Paul en prison à Philippes : Actes 16 : 22-31
Paul devant les autorités : Actes 26 : 25-32
Paul lors du naufrage : Actes 27 : 31-36


Lire Actes 16 : 22-31 ; 26 : 25-32 ; 27 : 31-36


            En lisant ces passages, on voit comment un chrétien devrait se comporter au milieu de circonstances adverses. Dieu nous place parfois dans des conditions défavorables pour nous former. On apprend tellement de choses quand on est au milieu des difficultés ! Je pense que dans le millénium, ce sera relativement plus facile d'être spirituel, parce que les choses seront sous contrôle : le mal sera contenu, les activités de Satan réduites. Alors beaucoup de choses adverses n'agiront plus, alors qu'aujourd'hui elles le font librement.

            Au chapitre 16 des Actes, on voit que l'apôtre Paul est en prison ; et il n'était pas un étranger aux prisons. Les premiers disciples et les apôtres ont dû souvent connaître la captivité. Pour eux, c'était normal d'avoir une expérience de la prison. Dans certaines parties du monde aujourd'hui, il est assez normal de voir quelqu'un qui prêche la Parole être emprisonné.
            Dans le second passage, celui d'Actes 26, Paul est amené devant des autorités politiques. Nous verrons comment il s'est comporté dans ces circonstances.
            De la même manière, en Actes 27, est donné le récit d'un naufrage : celui-ci est marqué par beaucoup de confusion et de désordre. La question est la suivante : Comment l'apôtre Paul va-t-il se comporter dans de telles circonstances ? Va-t-il simplement réagir dans un tel événement ? Agira-t-il comme le ferait une armée ou prendra-t-il des initiatives ? 
            Nous trouvons une illustration de ce comportement dans la vie du Seigneur Jésus. Il gardait toujours le contrôle des circonstances dans lesquelles il se trouvait. Au moment de son emprisonnement, quand il est détenu par les autorités romaines, il dit à Pilate : « Tu n'as aucune autorité ». Et alors qu'il marche vers la mort, il garde le contrôle de toutes choses. En Jean 18 : 6, alors que le Seigneur s'approche un peu plus de la mort, nous voyons que tous ses ennemis tombent à terre devant lui. La présence de Judas ne l'affecte pas. Puis, quand Pierre coupe l'oreille du serviteur, le Seigneur Jésus prend à nouveau le contrôle des circonstances. Ainsi, que ce soit vis-à-vis de Judas, des ennemis, de Pierre ou de Pilate, le Seigneur Jésus agit avec son autorité.
            En Genèse 39, Joseph était en prison ; il s'y trouvait comme un prisonnier, mais en réalité il avait la responsabilité de ce qui se passait dans la prison. Au v. 23, nous lisons : « Le chef de la tour ne regardait rien de tout ce qui était en sa main, parce que l'Eternel était avec lui ; et ce qu'il faisait, l'Eternel le faisait prospérer ». Le chef de la prison était tout à fait d'accord de laisser toutes choses entre les mains de Joseph ; le panetier lui aussi confiait tout à Joseph ; l'échanson également avait toute confiance en Joseph. Plus loin, on voit que le Pharaon lui-même était heureux de laisser toutes choses entre les mains de Joseph. C'est une attitude qui devrait se trouver parmi nous aujourd'hui.
            C'est pour mettre en évidence un tel comportement au travers de circonstances adverses que nous avons choisi ces exemples dans la vie de l'apôtre Paul.
 

Paul en prison à Philippes : Actes 16 : 22-31
            Paul venait d'arriver en Europe, y apportant enfin la lumière de l'Evangile : quel merveilleux jour c'était ! Vous pouvez imaginer combien l'apôtre Paul était heureux d'accomplir ce travail. Mais l'ennemi est toujours actif et l'apôtre se retrouve en prison. Comment va-t-il s'y comporter ? Il prend entièrement en charge la prison et la transforme en salle de réunion ! On le voit commencer un service : « Sur le minuit, Paul et Silas, en priant, chantaient les louanges de Dieu et les prisonniers les écoutaient » (v. 25).
            Emprisonné, Paul aurait pu s'apitoyer sur son sort, comme beaucoup de croyants le font, quand ils se trouvent dans des circonstances adverses. On trouve des personnes se plaignant de leur sort comme Job (Job 3 : 3), ou encore Jacob (Gen. 42 : 36). Tandis que Paul en fait une question de louanges et de prières et les prisonniers sont saisis par ce qu'ils entendent !
            Ensuite un grand tremblement de terre se produit : il rappelle celui de Jéricho. A ce moment-là, Josué vient d'envahir le pays. La première chose qui se passe c'est que les murailles de Jéricho tombent. Et quand Paul arrive à Philippes, l'une des premières choses qui se passe, c'est que les murs de la prison s'écroulent. Une liberté inconnue auparavant est apportée à Philippes, par le moyen de Paul et Silas.
            Nous voyons alors le geôlier venir vers Paul, et celui-ci lui donne des instructions. Les rôles sont inversés : le geôlier aurait dû lui donner des ordres, mais c'est Paul qui donne ses instructions au gardien. Une belle occasion se présente pour annoncer l'évangile. Le geôlier demande : « Seigneurs, que faut-il que je fasse pour être sauvé ? » (v.30). Sans doute, s'inquiétait-il de ce qui lui arriverait si les prisonniers s'échappaient. Il était en danger d'être exécuté. Il pense : Comment vais-je me tirer de cette situation ?
            Mais Paul traite la question différemment. Il lui parle non pas du moyen d'échapper à une punition momentanée, mais d'un salut éternel. La question est la suivante : quand on nous pose des questions, sommes-nous capables de donner des réponses spirituelles ?
            Quand le Seigneur Jésus a rencontré la femme au puits de Sichar, en Jean 4, il lui a dit : « Donne-moi à boire » (v. 8). Bien sûr, ces paroles concernaient un besoin naturel de boire de l'eau, mais le Seigneur Jésus les transforme en une question d'ordre spirituel. Il lui parle non pas d'une eau qui apporte un soulagement temporaire, mais d'une eau qui demeure éternellement. C'est certainement quelque chose que nous devrions acquérir et développer toujours plus, afin que dans nos relations habituelles avec les hommes, nous sachions tourner leurs pensées vers ce qui a un caractère éternel !
            Ici, nous avons donc le salut d'une maison. Je pense que le salut d'une maison n'est pas quelque chose dont on parle beaucoup actuellement. On entend souvent dire : « Crois au Seigneur Jésus et tu seras sauvé » (v. 31), mais on ne cite pas entièrement l'Ecriture, parce qu'elle précise : « tu seras sauvé toi et ta maison ».
            Ce passage montre l'importance de mettre à l'abri sa maison. Lydie et sa maison sont mis à l'abri pour le témoignage du Seigneur (Act. 16 : 14-15), le geôlier et sa maison sont aussi mis à l'abri, et ceci est suivi du baptême. Tout d'abord, nous avons une réunion de prières et de louange, puis la prédication de l'évangile et enfin nous avons le baptême : tout ce qui caractérise la vie d'une assemblée locale. Ensuite, ils entrèrent dans la maison et il est dit qu'ils firent dresser une table.
            Que de choses merveilleuses ! Nous voyons que Paul va en prison, il est enchaîné, il est gêné dans ses mouvements, il aurait toutes les raisons de se plaindre envers Dieu, mais il tourne ses circonstances de telle manière qu'elles portent du fruit spirituellement. Ceci montre combien l'apôtre Paul était spirituel ; combien ce serait heureux que chacun d'entre nous porte les mêmes caractères !
 
 
Paul devant les autorités : Actes 26 : 25-32
            Au chapitre 26 de ce livre des Actes, nous voyons l'apôtre Paul face à des autorités politiques adverses. Comment va-t-il se conduire en face de telles personnes ? Le Seigneur lui avait dit à l'avance qu'il devrait paraître devant des rois et, bien sûr, il l'a préparé pour ce service comme il avait qualifié le prophète Elie. On ne sait rien des origines de ce prophète. Il s'est présenté devant le roi du pays pour l'avertir qu'il n'y aurait pas de pluie sinon à sa parole. Quel courage il a fallu à Elie pour comparaître devant ce roi (1 Rois 16 : 30) ! Mais il était envoyé par Dieu.
            On voit ici que Paul est un envoyé, un ambassadeur pour Christ (2 Cor. 5 : 20). Il prend en mains les circonstances durant tout ce chapitre 26. Agrippa et Félix entrent en scène mais la personnalité dominante c'est vraiment Paul et il présente à nouveau un merveilleux message. Au verset 18, il dit : « pour qu'ils reçoivent la rémission des péchés et une part avec ceux qui sont sanctifiés … ». Il prêche un tel message à cet homme appelé Hérode Agrippa, un ennemi. Nous nous souvenons que c'est un Hérode qui avait mis à mort Jean le Baptiseur. Il s'agit d'un autre Hérode qui avait été impliqué dans la mort du Seigneur Jésus. C'est aussi un Hérode qui a mis à mort Jacques. Ce sont des Edomites, de la lignée d'Esaü. Esaü n'avait pas apprécié son héritage. Il l'a vendu pour un plat de lentilles : il l'a regretté ensuite, mais trop tard (Héb. 12 : 17). Nous voyons que toute cette lignée des « Hérode » a voulu par la suite absolument acquérir un héritage dans ce monde. Ils sont devenus les rois de différents territoires !
            Ici Paul se présente devant cet Edomite et lui dit : « J'ai un héritage plus excellent encore à te proposer ». C'est un pauvre prisonnier persécuté : il se tient devant un roi tout-puissant et il lui dit : « Je peux te donner un plus grand territoire, un plus grand héritage que celui que tu possèdes actuellement. C'est un héritage plus grand qu'aucun Hérode, aucun Edomite n'a jamais eu ! ».
            Ainsi, Paul n'est pas effrayé par la présence de ce grand notable, il fait vraiment face aux circonstances dans lesquelles il se trouve (Phil. 4 : 12-13). Ces grands personnages sont, semble-t-il, suspendus à ses lèvres. Ce n'est pas la place qu'un humble prisonnier est censé prendre. Un homme placé dans de telles circonstances plaiderait normalement pour lui-même. Mais au lieu de présenter sa défense, il propose à ceux qui l'accusent de meilleures choses.
 

Paul lors du naufrage : Actes 27 : 31-36
            Au chapitre 27, l'apôtre Paul se trouve sur un bateau. Il y entre comme prisonnier mais à la fin du voyage, il contrôle entièrement le bateau et tous ceux qui s'y trouvent.
            Ceci rappelle le moment où le Seigneur Jésus était dans la nacelle. C'était durant une tempête, les disciples étaient découragés et effrayés. Mais le Seigneur Jésus dormait dans la nacelle ; il se réveille et immédiatement il domine et contrôle toutes choses.
            Ce qui est vrai en Christ devrait être vrai en nous : c'est le tout du christianisme. C'est simplement la continuité de Christ ici-bas dans cette scène de rejet. Ceux qui considéraient les disciples à Antioche, les nommaient chrétiens parce que certainement leur manière de se conduire rappelait Christ lui-même.
            On voit donc que Paul commence par donner des conseils à tous les experts qui étaient sur ce bateau, à commencer par le centurion, celui qui devait s'occuper de tous les prisonniers. Paul lui dit ce qu'il doit faire. Au verset 11, le pilote apparaît. C'était l'homme qui avait la responsabilité de l'itinéraire du bateau ; mais c'est Paul qui prend le contrôle de cette question également. Puis on voit dans le même verset le patron du navire. Dans toutes ces circonstances, Paul dit : « Ô hommes, vous auriez dû m'écouter… ! » (Act. 27 : 21). Nous savons qu'aujourd'hui la voix de Paul n'est pas non plus très écoutée dans la profession chrétienne. Nous sommes toujours réjouis de rencontrer des chrétiens. Il est toujours heureux de rencontrer des personnes qui apprécient la personne et l'oeuvre du Seigneur, nous avons alors tant de choses en commun avec eux. Mais souvent, quand on nomme Paul, il se crée une distance comme si cet apôtre était vraiment impopulaire dans la chrétienté dans le temps présent.
            Je me souviens d'un chrétien qui me disait une fois : « Je serais très heureux que nous parlions ensemble du Seigneur Jésus mais je ne veux pas parler de cet homme, Paul ». Il semble que ses exhortations soient peu –ou même aucunement- appréciées. C'est vraiment un test pour un grand nombre de chrétiens actuellement.
            Beaucoup de croyants ne sont-ils pas comme ces gens sur le bateau ? Ils ont leurs propres idées sur la manière dont ils vont agir. Ils s'imaginent sans doute en être tout à fait capables. Après tout, le centurion avait été formé à exercer son métier, le pilote du navire également, et le patron était très au courant de ses propres responsabilités : tous étaient particulièrement qualifiés dans leur propre domaine ! Et que connaissait ce prisonnier sur la conduite d'un navire ? Que connaissait-il de la façon de préserver les vies dans une tempête ? Il n'avait jamais été formé à ces choses comme les membres de l'équipage de ce navire. On l'accusait de manquer d'expérience, mais Paul peut dire que Dieu lui a donné tous ceux qui étaient dans ce bateau.
            Le Seigneur avait tout remis entre les mains de l'apôtre Paul, même le décompte de la nourriture de ces hommes. Il prend toutes les responsabilités possibles, même celles qui concernent la conservation de la vie. Du début à la fin, il domine toute la scène.
 
            Que ces trois récits nous encouragent sur la façon de maîtriser nos circonstances dans un jour de ruine, afin que nous ne soyons pas simplement des spectateurs devant ce qui se passe actuellement, mais que nous soyons des participants actifs. Que nous soyons engagés chaque jour dans ce qui est précieux pour Dieu dans ce monde. Que nous soyons gardés d'être surmontés par l'atmosphère qui y règne ! Peu importe l'action qu'il exerce contre nous, nous sommes ici simplement au service du Maître.
            Nous aimerions agir comme le Seigneur Jésus a agi dans des circonstances semblables, que ce soit dans la prison ou devant des autorités publiques, ou encore associés que nous sommes à la ruine publique. Nous avons beaucoup à apprendre, au milieu de toutes les circonstances du témoignage, pour préserver ce qui est de Dieu.
            Que le Seigneur bénisse sa Parole, de sorte que ce qui était si parfaitement reflété dans la vie de Paul, puisse être aussi reflété dans nos propres vies présentement (1 Cor. 11 : 1) ! Que le Seigneur nous aide à maintenir un tel témoignage !
 
 
                                                            D'après une méditation de N. S. (16-11-2003)