bible-notes.org

Imprimer ou partager la page :

Les eaux devinrent douces

 

2 Rois 6 :  1-7

            Les fils des prophètes voulaient aller bâtir « un lieu pour y habiter », celui où ils demeuraient étant devenu trop étroit pour eux. C'était une chose naturelle, indispensable même, pourrions-nous dire. Cependant, ils ne veulent rien faire sans avoir l'approbation d'Elisée. Et quand Elisée a dit : « Allez ! », ils ne se contentent pas de cette parole. L’un d’eux demande au prophète de l'Eternel de venir avec eux. Comme ils sont heureux de l'avoir lorsqu'une difficulté se présente ! « Le fer tomba dans l'eau », nous est-il dit. Avec quelle promptitude Elisée va intervenir : « Où est-il tombé ? ». Et voilà, jeté dans l'eau, le « morceau de bois » qui fait surnager le fer. Elisée n'a plus qu'à dire : « Enlève-le ». La délivrance est complète.
            N'y a-t-il pas un profond enseignement pour nous dans ce court et simple récit ? Que de choses nous entreprenons sans avoir l'approbation du Seigneur, peut-être parce qu'elles nous paraissent naturelles et indispensables ! Et si même nous recherchons sa pensée et son approbation, savons-nous insister et Lui demander d'aller avec nous ? Puissions-nous ne jamais nous engager, dans un chemin quelconque sans avoir entendu, au préalable, ces paroles : « Allez » et « J'irai ». Lorsque les difficultés se présenteront, nous aurons avec nous Celui qui veut en prendre connaissance et intervenir avec toute sa puissance pour nous assurer une pleine délivrance, Celui qui a promis, disant : « Je suis avec toi pour te délivrer » (Jér. 1 : 8).
            Ce « morceau de bois », ne pourrions-nous pas dire qu'il est une figure de l'intervention du Seigneur Jésus dans nos difficultés pour nous délivrer avec puissance ?

            Dans le chapitre 15 du livre de l'Exode, il est question aussi d'un « bois », mais c'est un autre côté qui nous est présenté.
 

Exode 15 : 22-26

            Le peuple a traversé la Mer Rouge : par la puissance de l'Eternel, il a été délivré du Pharaon et, sur l'autre rivage, il chante avec allégresse le cantique de la délivrance. Mais il y a le désert à traverser avant l'entrée dans le pays de la promesse. C’est un « désert grand et terrible » : il n'y a pas d'eau - aucun rafraîchissement pour nos âmes ici-bas. C'est la première expérience qu'il faut faire. Ensuite, il y a Mara : l'épreuve, douloureuse pour la chair. L'âme est remplie d'amertume et le peuple murmure… Que va faire Moïse ? Il cria à I'Eternel. Quelle précieuse ressource que la prière ! Prière ardente, instante : un cri ! Alors, l'Eternel « lui enseigna un bois ». Ce bois est jeté dans les eaux et « les eaux devinrent douces ».
            Ce « bois » n'est-il pas une image du Seigneur Jésus, de Celui qui veut réjouir notre coeur, même au milieu de l'épreuve ? N'est-ce pas Christ lui-même, introduit dans nos circonstances ? Alors, les eaux deviennent douces...

             Mais il est facile de dire à quelqu'un : « Vous êtes dans l'épreuve, votre cœur est brisé, vous êtes dans l'amertume. Vous êtes à Mara. Ne murmurez pas. Introduisez Christ dans vos circonstances et tout ira bien » ! Il est facile de le dire, mais il est beaucoup plus difficile de le réaliser. C'est quelque chose que nous devons apprendre pratiquement. « Et l'Eternel lui enseigna un bois », lisons-nous. Ce mot « enseigna » ne doit-il pas arrêter notre attention ? C'est à l'école de Dieu que nous sommes : nous avons besoin d'apprendre à avoir Christ devant nous et avec nous. « Aucun  malheur n’arrive au juste » (Prov. 12 : 21) ; ne l’oublions pas !  « Toutes choses travaillent ensemble pour le bien de ceux qui aiment Dieu » (Rom. 8 : 28). Il veut « nous faire du bien à la fin » (Deut. 8 : 16). Sachons dire comme David - et non pas seulement de nos lèvres : « Même quand je marcherais par la vallée de l'ombre de la mort, je ne craindrai aucun mal, car tu es avec moi {C}{C}{C}{C}» (Ps. 23 : 4). Comme on est heureux alors - encore à Mara, sans doute - de boire des eaux, des eaux qui, auparavant, étaient trouvées amères et faisaient murmurer ; ces eaux, maintenant, sont devenues douces...

            Dans les jours difficiles que nous pouvons connaître, nous pourrions dire que nous sommes à Mara. N'aurions-nous pas aussi, souvent, tendance à murmurer, comme le peuple autrefois ? Notre Dieu veut nous enseigner un bois, afin qu'ayant Christ devant nous et avec nous, jouissant de Lui, nous puissions dire, en vérité : les eaux devinrent douces.

       P. Fuzier - articles paru dans le "Messager Evangélique" 1940 p. 19-21