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Les petits renards


Prenez-nous les renards, les petits renards qui ravagent les vignes (Cantique des cantiques 2 : 15).
 
            Nous savons tous que les « petits renards » ne restent pas petits ; ils grandissent tandis qu’ils ravagent les vignes, et ils deviennent de grands renards, des renards adultes. En fait, les renards mentionnés dans ce verset vont devenir des bêtes sauvages et destructrices. Il y a de nombreuses sortes de renards qui cherchent à détruire les vignes du Seigneur, et ils le font en attaquant les ouvriers du Seigneur qui y travaillent. L'image de la vigne nous est familière ; le Seigneur l'a utilisée dans plusieurs paraboles pour faire allusion au travail qu'Il nous a confié.
 
 
 
                        L'un de ces « renards » : la tentation sexuelle

              Ce piège très dangereux peut annuler l’utilité d’un serviteur du Seigneur. Voilà pourquoi l’apôtre Paul avertit Timothée ; en lui recommandant d’exhorter les hommes âgés comme des pères, les jeunes gens comme des frères et les femmes âgées comme des mères, il ajoute, concernant les jeunes femmes : « comme des sœurs, en toute pureté » (1 Tim. 5 : 1-2).
            Le roi Salomon a beaucoup à dire dans ses proverbes au sujet de ce péché. « Que ton cœur ne se détourne pas vers ses voies (celles de la femme étrangère), et ne t’égare pas dans ses sentiers ; car elle a fait tomber beaucoup de blessés, et ceux qu’elle a tués sont très nombreux (ou forts, ou grands) » (Prov. 7 : 25-26). Salomon était bien placé pour avertir à ce sujet : il savait ce qui était arrivé à son père, et les tragédies qui en avaient résulté, pour lui et pour sa famille. Un croyant peut être finalement restauré dans sa communion avec le Seigneur, s’il confesse son péché et si, profondément affligé, il se repent et s’humilie ; cependant, son utilité dans le service du Seigneur peut en être affectée pour le reste de sa vie.
            La vie sociale actuelle et sa morale dissolue rendent la tâche facile à ce renard-là pour ravager les vignes. Mais, Dieu soit béni, le croyant possède le Saint Esprit de Dieu demeurant en lui. Et par l’Esprit il peut faire mourir les désirs et les actions de la chair (Col. 3 : 5). Si nous regardons vers le Seigneur Jésus et si sa Parole est notre nourriture, Celui qui est en nous se révélera alors être plus grand que celui qui est dans le monde (1 Jean 4 : 4), plus grand que toute la puissance de Satan et de la chair. 
 
 
                        Un autre « renard » qui vient ravager les vignes : l’amour de l’argent 

            C'est la « cupidité (qui est de l’idolâtrie) » (Col. 3 : 5). Il est évident que les serviteurs du Seigneur ont besoin d’argent pour vivre. Il est demandé aux croyants de pourvoir à leurs besoins, parce que ces frères sont entrés dans le service du Seigneur en comptant sur lui et en refusant d’être financés par des incrédules.           
             Cependant, s’enrichir ne devrait jamais être l’objectif du serviteur du Seigneur, parce que Jésus Christ a dit clairement qu’on ne peut servir Dieu et les richesses (Luc 16 : 13). Un serviteur du Seigneur m’a raconté qu’un frère lui avait demandé s’il était dans quelque besoin matériel ou financier ; il avait insisté pour que, si un jour il se trouvait dans le besoin, il l’en informe. Le serviteur du Seigneur avait répondu : « Non, cher frère, si je me trouve dans le besoin, je ne vais pas te le dire. Je le dirai au Seigneur ». Voilà la bonne attitude.
            Plusieurs se servent de l’œuvre du Seigneur pour acquérir des richesses ; c’est un triste indice qui caractérise les jours où nous vivons. Ceux qui agissent ainsi « ne servent pas notre Seigneur Christ, mais leur propre ventre » (Rom. 16 : 18). Leur ventre est vraiment leur dieu, et leur gloire est dans leur honte. Ils ont leurs pensées aux choses terrestres (Phil. 3 : 19). Cela ne devrait jamais caractériser un croyant.
            Ce « petit renard » est très dangereux, et c’est pour cette raison que l’apôtre Paul avertit Timothée dans sa première épître : « Ceux qui veulent devenir riches tombent en tentation et dans un piège, et dans beaucoup de désirs insensés et pernicieux qui plongent les hommes dans la ruine et la perdition. Car c’est une racine de toutes sortes de maux que l’amour de l’argent : pour s'y être livrés, certains se sont égarés de la foi et se sont eux-mêmes transpercés de beaucoup de douleurs. Mais toi, homme de Dieu, fuis ces choses-là » (1 Tim. 6 : 9-11).
 
 
                        Un autre « renard » encore, qui paraît tout petit, mais qui est très dangereux : le « moi »

            Il est tout à fait innocent et il plaît à notre nature ; c'est le désir d’être loué par les hommes. Ce renard ne fait pas usage d’un mauvais langage, mais au contraire, il emploie un langage religieux, et il est capable de citer des passages de la Sainte Bible. Il est très rusé dans ses efforts pour ravager les vignes. Il essaie d’amener le serviteur du Seigneur à dire des choses qui induisent les gens à le considérer comme étant un homme de prière, ou un homme généreux. Ce renard l’incite à dire combien de personnes il a conduites au Seigneur. Et il lui fait exprimer tout cela avec une apparence d’humilité, mais Dieu, qui connaît les cœurs, voit l’orgueil qui se cache derrière cette façade.
 
            Le Seigneur a déclaré d’une manière claire que tous ceux qui sont induits en erreur par ce renard « ont déjà leur récompense » (Matt. 6 : 2, 5, 16). Le Seigneur nous a donné un bon conseil : « Que ta main gauche ne sache pas ce que fait ta main droite » (v. 3). Il nous a dit que ce sont les hypocrites qui agissent « pour être glorifiés par les hommes » (v. 2). Il ne devrait jamais en être ainsi chez un croyant. C’était aux Juifs incrédules que le Seigneur Jésus disait : « Comment pouvez-vous croire, vous qui recevez de la gloire l’un de l’autre et qui ne cherchez pas la gloire qui vient de Dieu seul ? » (Jean 5 : 44).
            Cela ne devrait jamais être le cas pour un enfant de Dieu. Aucun croyant ne devait chercher à se faire un nom, mais bien plutôt désirer honorer et glorifier le nom de Christ, ce nom qui est au-dessus de tout nom.
 
            Puissions-nous apprendre à dire avec Jean le Baptiseur : « Il faut que lui croisse et que moi je diminue » (Jean 3 : 30), et que notre devise soit : Non pas moi, mais Christ.
 
            A Lui soit la gloire, d’éternité en éternité. Amen.     
                                                                                
           A. M. Behnam - Extrait des méditations journalières "Le Seigneur est proche" (5, 19, 29-07-2011)